Interventions sur "parquet"

453 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Voilà une nouveauté ! Vous dites innovation qui tend plutôt à penser que le parquet sera déconnecté de toute forme de légitimité, c'est tout le problème.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Au-delà du parquet européen – qui ne suscitera pas de nouvelles affaires après sa mise en place : ce sont plutôt d'autres parquets qui vont en perdre – , vient le sujet de la justice spécialisée, que vous déclinez notamment en matière environnementale. Il ne s'agit d'un problème d'organisation qui se réglerait en instaurant de nouvelles juridictions spécialisées : il en existe déjà, elles sont sous-dotées et n'arr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

J'adjure donc les collègues de ne pas voter ce texte. Prenons date sur d'autres sujets et sur d'autres textes afin de mener une réflexion plus globale sur le parquet en France et sur la question environnementale, plutôt que de procéder par petites touches : nous éviterons ainsi que tout le monde n'y voie que du feu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Comme nous l'avions indiqué la semaine dernière, le groupe Libertés et territoires est favorable à la création du parquet européen. Même si celui-ci demandera à être évalué dans le temps, il a donné les preuves de son efficacité dans la pratique. La réponse pénale apportée aux délits financiers affectant les intérêts de l'Union européenne doit être à la fois renforcée et homogénéisée : le parquet européen le permettra. Ce nouveau dispositif apparaît relativement équilibré entre le procureur à Luxembourg et les proc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

… de leurs responsabilités. En ce qui concerne les mesures relatives au parquet national antiterroriste, la commission mixte paritaire a maintenu, à juste titre, la modification portée en commission par notre groupe : suivant la demande du Conseil national des barreaux, la notion, évidemment bien trop large, de crimes et délits contre les intérêts fondamentaux de la nation a été ainsi été exclue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Je dois bien avouer que les discussions entourant ce projet de loi n'ont pas été des plus simples. Elles ne l'ont pas été sur la forme, d'abord, car le texte regroupe des sujets très divers, allant de l'instauration du parquet européen à l'intronisation de la convention judiciaire d'intérêt public en matière environnementale au niveau national. Cela a profondément nui à l'intelligibilité de nos débats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

depuis Maastricht, nous exigeons que l'Union européenne devienne un espace démocratique de respect de la souveraineté populaire. Malheureusement, nous en sommes loin et ce n'est pas l'intronisation du parquet européen qui viendra nous démentir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

En effet, si nous approuvons l'objectif de veiller aux intérêts financiers de l'Union qui lui est assigné, comment se satisfaire de l'instauration d'un parquet européen, déjà prévue par le traité constitutionnel de 2005 que les Français ont majoritairement rejeté par référendum ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris :

Ce contexte est aussi celui du départ du Royaume-Uni de notre espace commun européen, celui dans lequel six pays n'ont pas accepté de signer ce texte sur le parquet européen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris :

Le texte apporte donc en la matière une pleine cohérence. À bien examiner le projet de loi, on se rend compte qu'il s'agit d'un texte de perspective tout autant que d'adaptation des dispositions au droit national : perspective vers une justice plus indépendante, s'agissant notamment des parquets ; perspective vers la poursuite de la construction européenne, le cas du parquet européen pouvant valoir d'exemple dans d'autres domaines, comme a bien voulu le rappeler à plusieurs reprises le Président de la République ;

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Huyghe :

Nous sommes réunis, en cet après-midi de décembre, pour adopter les conclusions de la commission mixte paritaire qui s'est réunie hier au Sénat sur le projet de loi relatif au parquet européen, à la justice environnementale et à la justice pénale spécialisée. Ce texte, d'abord examiné en début d'année par nos collègues sénateurs, est arrivé à l'Assemblée avec 15 articles. Il en sort en ayant quasiment doublé de volume. Nos collègues Philippe Gosselin et Julien Aubert,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Huyghe :

qui se sont exprimés au nom du groupe Les Républicains lors de l'examen en commission ou en séance, ont, chacun à sa manière, montré le côté fourre-tout du texte et la difficulté d'en dégager une cohérence. La multiplication des articles, pour nécessaire qu'elle soit, n'arrange rien à cet égard. Le parquet européen est une histoire ancienne, qui se voit donc concrétisée après de nombreuses années. Vous savez que ce sujet suscite de réelles interrogations au sein de notre groupe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Huyghe :

Les députés du groupe Les Républicains souhaitent rappeler qu'à ce stade ils ne sont pas favorables à un élargissement de ces compétences, comme l'ont souhaité certains membres de la majorité, aux questions de terrorisme notamment. Nous souhaitons que le parquet travaille dans le cadre des compétences qui lui sont attribuées. Nous regrettons par ailleurs que la langue de travail de cette nouvelle institution européenne soit l'anglais alors qu'aucun pays dont l'anglais est la langue officielle n'en est membre !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Huyghe :

L'Irlande, seul pays de l'Union européenne dont l'anglais est officiellement la langue, n'a en effet pas souhaité rejoindre cette institution. Le ministre s'en est expliqué et nous prenons acte des efforts de la France pour tenter de remédier à cette fâcheuse tendance de l'Union européenne. Les députés du groupe Les Républicains n'oublient pas non plus que le parquet européen est directement issu de l'article 86 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne que Nicolas Sarkozy a négocié et fait adopter quand il était Président de la République.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

Je serai bref, la CMP ayant été conclusive à l'unanimité de ses membres, hier au Sénat, et beaucoup ayant déjà été dit par les orateurs précédents. Chers collègues, ce texte permettant la création d'un parquet européen est, pour le groupe MODEM et démocrates apparentés, une nécessité pour lutter contre la criminalité financière et protéger l'argent des contribuables européens. Il était attendu depuis longtemps. Cette évolution, bien loin de constituer un pas important vers une Europe plus intégrée,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

Plus que jamais, il est essentiel de rendre la justice dans un domaine où l'impunité est fréquente et où les pertes sont importantes, tant pour l'Union européenne que pour les budgets nationaux. Le parquet européen prend forme, à l'image de ce que la France souhaitait :

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

C'est très important, et on ne mesure pas aujourd'hui l'impact d'une telle réforme. Sur fond de scepticisme à l'égard de l'Europe, ce parquet européen est en mesure non seulement de renforcer l'efficacité judiciaire, mais aussi de redonner confiance aux citoyens. De plus, en instituant une convention judiciaire d'intérêt public en matière environnementale et en créant dans le ressort de chaque cour d'appel un tribunal judiciaire chargé du traitement des délits complexes du code de l'environnement, objet de l'article 8, le projet de lo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

Ce consensus tient surtout au fait que, si le parquet européen était une nécessité, le texte a su préserver notre spécificité judiciaire française et il n'y a donc pas eu de perte de souveraineté. En cela, le travail de rédaction du projet de loi par la chancellerie a été efficace, et je m'en réjouis. Enfin, l'accord des sénateurs pour respecter la volonté de l'Assemblée nationale de supprimer l'article 11 en CMP a été un geste apprécié. Pour tout...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

L'amendement des camarades communistes est plutôt sage, et conforme à l'objectif que vous assignez à la convention judiciaire d'intérêt public : c'est une procédure transactionnelle, incitative, destinée à réparer une erreur qui a été commise. Interdire la possibilité d'y recourir une deuxième fois n'est pas du tout contraire au principe d'opportunité des poursuites, car le parquet dispose encore de nombreuses options : entre autres choses, il peut demander une enquête préliminaire, voire l'ouverture d'une instruction, qui débouchera sur un procès – ce qui n'implique pas nécessairement qu'il y aura condamnation. Ainsi, la première fois, il serait possible de transiger, mais la suivante, si vous n'entrez toujours pas dans les clous, on en reviendrait au fonctionnement classi...