Interventions sur "pauvreté"

323 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Templier :

La pauvreté prend plusieurs formes. Les confinements ont mis en lumière l'une d'elles : la précarité alimentaire. La fermeture des marchés – donc la fin des prix cassés – et celle des cantines scolaires, lieux assurant à tous les enfants des repas de qualité à petit prix, ont été un coup dur pour nos compatriotes les plus démunis. Mais la situation sanitaire imposait ces mesures. Depuis mars 2020, les deman...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

La crise épidémique a entraîné une hausse considérable de la pauvreté et un creusement des inégalités, nous le savons tous. Elle est venue aggraver une situation déjà alarmante : plus de 9 millions de personnes vivent désormais sous le seuil de pauvreté : des intérimaires, des chômeurs, des étudiants, des autoentrepreneurs, des artisans, et bien d'autres personnes, hélas ! Nous pouvons craindre que ce phénomène ne s'enracine et perdure, car nous le savons : une fo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Geismar :

... sa carrière et son avancement. En outre, les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration, qui sont très féminisés et où la précarité et les temps partiels sont monnaie courante, se voient encore fragilisés du fait d'un avenir incertain, précarisant les femmes qui y sont majoritaires. Ces récits de femmes illustrent bien les constats de la note d'étape de France Stratégie sur la pauvreté au temps du covid-19, laquelle souligne que plusieurs des secteurs économiques affectés par la crise sanitaire sont particulièrement féminisés, mais aussi que ce sont surtout les femmes qui ont assuré la prise en charge des enfants – et la charge mentale qui en découle – lors des fermetures des écoles. Pour ces raisons, les femmes risquent davantage de sombrer dans la pauvreté. Les effets de la c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Geismar :

… elle risque d'affecter durablement les carrières des femmes concernées et de les faire glisser vers la pauvreté.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Mette :

Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, je m'étais déjà exprimée dans l'hémicycle, le 12 janvier dernier, lors de notre débat sur les politiques de lutte contre la pauvreté. Avec la covid-19, les populations qui étaient déjà les plus précaires sont les plus exposées au virus et elles subissent les répercussions sociales les plus dures. En Nouvelle-Aquitaine, la précarité juvénile est particulièrement forte dans certains territoires comme la communauté urbaine du Grand Poitiers ou celle de Limoges Métropole, mais aussi en Gironde, par exemple dans le pays foyen ou, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Tolmont :

...elles perdurent et s'accroissent. En 2020, le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de 7,5 % selon les derniers chiffres de la DREES, autrement dit la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques. Dans mon département de la Sarthe, l'augmentation a été, cette même année, de 13,5 % : le nombre total de bénéficiaires atteint ainsi 24 000 personnes. Votre stratégie pauvreté, lancée en 2018, qui tardait déjà à produire des effets avant la crise, s'est révélée totalement sous-dimensionnée et s'est finalement fracassée face à l'explosion de la pauvreté et à la détérioration de la situation économique. Le revenu universel d'activité qui devait en être le fleuron est désormais lettre morte. Si nul ne pouvait anticiper l'ampleur de cette crise, il serait inconscient de n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

La crise actuelle n'a qu'un effet multiplicateur : si autant de Français ont basculé dans la pauvreté ces derniers mois, c'est bien qu'ils se trouvaient déjà dans des situations de fragilité avant l'apparition de la covid-19. Selon l'Observatoire des inégalités, la sixième puissance mondiale compte 9,3 millions de pauvres, si on se réfère à un seuil de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian. Près de 15 % de la population vit avec à peine plus de 1 000 euros par mois : dans ces conditions, comment ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

Je veux commencer par remercier nos collègues du groupe La France insoumise, même s'ils ne sont plus parmi nous, pour avoir suscité ce débat sur l'impact de la pandémie sur la pauvreté. Cela étant, je doute qu'il y ait dans l'hémicycle un seul groupe parlementaire ou un seul député qui ne soit pas convaincu de l'importance et de l'urgence du combat à mener à la fois contre la pauvreté et le risque de pauvreté qui menace nos concitoyens. Je salue évidemment l'engagement du Gouvernement sur tous les fronts – on a parlé des jeunes et des indépendants – pour faire face à ce choc qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

Les associations de lutte contre la pauvreté sont en première ligne pour accompagner nos concitoyens les plus touchés par les conséquences économiques de la crise. Traditionnellement, leur action s'articule en complémentarité des politiques publiques déployées par l'État, mais l'explosion de la pauvreté provoquée par la crise sanitaire les conduit à assumer une part toujours plus importante de l'accompagnement de ces naufragés de la vie. El...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...ent. Au moment de sa création, on estimait que 30 000 des trois millions d'indépendants y seraient éligibles. Or seuls 900 demandes ont été formulées. Cet exemple est symptomatique du non-recours aux droits qui mine notre système de protection, pourtant l'un des plus performants au monde. Cette situation est d'autant plus insupportable dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons. La pauvreté gagne du terrain malgré les milliards d'euros injectés pour soutenir notre économie et accompagner nos concitoyens dans la précarité. Mais pour que ces dispositifs soient efficaces, encore faut-il que ceux qui y ont droit en bénéficient. Que comptez-vous faire pour lutter contre le non-recours aux droits ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Voilà plus d'une vingtaine de questions, cet après-midi, sur le thème de la pauvreté. La crise du covid touche tout le monde, elle frappe les personnes âgées, les commerçants, les jeunes, de plus en plus de nos concitoyens. Tous les groupes sont mobilisés, le nôtre en particulier, puisque nous avons proposé il y a plusieurs semaines quinze mesures concrètes pour répondre en urgence à la pauvreté. Je voulais évoquer cet après-midi la question de l'alimentation, mais cela a été dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFiona Lazaar :

Il n'a jamais été facile d'être pauvre mais, dans la France du covid-19, la pauvreté est encore plus difficile à vivre. Cette crise est terriblement injuste : elle frappe plus fort encore les personnes les plus vulnérables, les plus exclues, les invisibles. Un grand nombre de Français ont découvert la pauvreté au cours des derniers mois. Dans les files d'attente de l'aide alimentaire, on croise des visages nouveaux, des gens qui pour beaucoup occupaient hier un emploi, suivaient ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Par courtoisie et par respect républicain, je ne commenterai pas votre réponse, madame la ministre. J'ouvre, avec cette nouvelle question, un autre chapitre, celui de la précarité étudiante, qui existait avant la crise sanitaire. Avant le premier confinement, déjà 20 % des étudiants vivaient sous le seuil de pauvreté, et 40 % d'entre eux dépendaient d'au moins une aide financière. Avant la crise sanitaire, les étudiants étaient déjà considérés comme un public fragile. Depuis un an, les petits boulots ont disparu : 36 % des étudiants salariés, c'est-à-dire un sur trois, ont perdu leur boulot. Les stages se font plus rares. Quant à la solidarité familiale, elle est mise à mal par la précarité grandissante qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Que nous nous réunissions ici pour évoquer la jeunesse et sa précarité illustre l'incurie des politiques publiques menées depuis des décennies en France. La précarité ne résulte pas d'un élément exogène, aléatoire, imprédictible et soudain. Selon l'INSEE, 15 % de la population française vivait déjà sous le seuil de pauvreté avant la crise du covid-19. Vous venez de le dire, madame la ministre : celle-ci n'a fait que renforcer des fractures déjà existantes, plus particulièrement chez les jeunes, qu'ils soient étudiants ou travailleurs. En janvier dernier, vous vous en souvenez, j'étais déjà intervenue dans l'hémicycle pour vous alerter sur la précarité psychologique dans laquelle se trouvaient les jeunes. La jeuness...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Provendier :

...en cette période, durant laquelle ils ont le sentiment d'être oubliés. Les problématiques qui concernent les vingt millions de moins de 24 ans dans notre pays sont multiples et les fractures existantes ont été exacerbées pendant la crise, dans des proportions que l'on ne mesure pas encore précisément. Avant la crise, un enfant sur cinq, soit près de trois millions, vivait en dessous du seuil de pauvreté, et ce nombre ne fait qu'augmenter. Près d'un million des 16-25 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation, tandis qu'un jeune sur deux a perdu son emploi depuis le début de la pandémie. Alors que seuls 2 % des jeunes étaient touchés par l'isolement en 2010, ils sont désormais 13 %. Cette explosion du nombre de cas d'isolement est d'autant plus alarmante que la part des jeunes isolés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Boëlle :

...ne pour favoriser l'offre de stages et l'insertion des jeunes dans la vie active. Si, au-delà de deux mois de stage, les entreprises ont l'obligation de verser une gratification, le montant minimum de 546 euros bruts reste trop peu élevé et permet d'autant moins aux étudiants de vivre décemment qu'avec la crise, ils ont perdu leur petit job d'appoint. Ils connaissent alors la précarité, voire la pauvreté. Si le Gouvernement a mis en place un plan de relance de l'apprentissage qui vise à inciter les entreprises à continuer de former des jeunes alors qu'elles traversent une période difficile, rien n'a été prévu pour les stagiaires. Pour les inciter à proposer des offres de stage, il faut soumettre aux entreprises une solution fiscale significative, à l'instar de ce qui a été fait pour les contrats...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...nt aujourd'hui entravées, à leur détriment mais, surtout, au détriment de la jeunesse. Les jeunes, qui sont esseulés, se désespèrent. Ma deuxième observation fera suite à la remarque de ma collègue Sandra Boëlle à propos des stages. À situation de crise – nous en traversons une depuis un an – , réponse de crise ! Vous l'avez dit, l'accès à l'emploi est la meilleure solution contre toute forme de pauvreté, et ce doit être notre première préoccupation. Que pensez-vous d'une mesure très concrète, qui serait de créer 300 000 emplois pour des jeunes aujourd'hui en difficulté, sur le modèle de l'activité partielle ? On le fait pour les salariés, pourquoi l'État ne le ferait-il pas pour les jeunes ? Pourquoi ne pas imaginer des contrats, ponctuels, spécifiquement destinés aux associations qui emploierai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Depuis presque un an, la France souffre d'une crise sanitaire et de ses répercussions économiques et sociales : un an que la pauvreté s'accroît en France et menace chaque jour un peu plus nos concitoyens les plus modestes ; un an que les alertes se multiplient et que les propositions se bousculent pour tenter d'apporter des solutions efficaces à la précarité des jeunes ; un an que nous sommes confrontés à un gouvernement qui fait la sourde oreille. Alors que les files d'attente s'allongent devant les banques alimentaires, que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...us voulions débattre, diagnostic contre diagnostic, propositions contre propositions, valeurs contre valeurs. Nous nous étions alors heurtés à votre refus de simplement discuter. Que de temps perdu ! Nous voici, le 18 février 2021, au mitan d'une crise considérable, la plus grande depuis la Seconde Guerre mondiale. D'ordinaire plus touchée que toute autre génération par le chômage, par la grande pauvreté, par le mal logement, la voici, cette jeunesse, frappée plus encore par la crise économique et sociale que charrie la pandémie derrière elle. La réalité nous alarme. Avec les difficultés financières s'accroissent les difficultés à se nourrir, à se loger, à se soigner, à poursuivre des études, à accéder à un stage ou à un premier emploi. Le présent devient pesant et l'avenir incertain. La jeuness...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...tre pays. En cela, elle nous oblige. Tendre la main à cette jeunesse : voilà ce à quoi nous sommes aujourd'hui appelés. S'il est juste qu'une société se juge à la façon dont elle traite sa jeunesse, alors il est urgent d'agir. Nous ne sommes pas seulement appelés à sortir d'une crise mais à changer de modèle. Notre pays déploie depuis des décennies des efforts considérables pour lutter contre la pauvreté et le dénuement complet. Il n'est pas digne de notre passé, ni concevable pour notre avenir de voir les rangs des banques alimentaires grossir de tant de nos jeunes. Mes chers collègues, madame la ministre déléguée, citoyens, je vous exhorte : donnons à nos c? urs révoltés ce qu'il faut d'audace et de courage pour voter ce texte. De l'audace pour sauver l'avenir en sauvant la jeunesse.