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...ociale d'ampleur contre les plus pauvres, puisqu'au même moment, il annonce le retour de l'austérité budgétaire, déclarant vouloir rendre constitutionnel le critère des 3 % de déficit. En contrepartie de l'argent du plan de relance européen, dont on n'a toujours pas vu la couleur, il s'engage à mener à bien une réforme inepte de l'assurance chômage qui va jeter beaucoup de nos concitoyens dans la pauvreté et annonce le retour de la réforme des retraites. La réforme de l'assurance chômage, c'est 2,3 milliards d'euros d'économies que vous vous apprêtez à faire aux dépens des chômeurs de ce pays, que vous tenez pour responsables de leur situation. Avec les modalités de calcul qui nous ont été présentées cette semaine, les indemnités pourraient varier de 1 à 50 d'une personne à une autre, à travail e...
... à notre assemblée. Au regard de l'urgence de la situation, ces mots pleins de justesse ont fait place à l'action du Gouvernement, soutenu par notre majorité. Nous le savons, la crise a accentué la vulnérabilité des personnes les plus fragiles. L'objectif, mes chers collègues, est donc clair et je sais que nous le partageons : il nous faut à tout prix éviter la bascule de nos concitoyens dans la pauvreté, en prêtant une attention toute particulière aux plus précaires. Les moyens engagés pour ce faire sont, il faut le reconnaître, massifs. Aux 8 milliards d'euros prévus initialement par la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, viennent s'ajouter pas moins de 6 milliards, prévus dans le cadre du plan de relance. Ces moyens, vous l'aurez compris, sont inédits. Dans ma ré...
Quels dispositifs pensez-vous mettre en place en faveur des associations de lutte contre la pauvreté, qui œuvrent chaque jour pour aider les plus modestes ? La crise sanitaire que nous traversons depuis plus d'un an a amplifié les inégalités, et les associations jouent un rôle accru dans la lutte contre la pauvreté. Je me focaliserai sur les personnes âgées. Je suis allée sur le terrain pour rencontrer des associations lauréates du plan de relance. Grâce à ces aides financières, elles développe...
...quels l'abstention est bien plus forte. L'attention se porte sur la masse et le politique regarde là où on vote... Cela se traduit par le RSA à partir de 25 ans. On peine à comprendre pourquoi, dans ce pays, la majorité politique et pénale est fixée à 18 ans, alors que la majorité sociale demeure à 25 ans. C'est d'autant plus incompréhensible que le RSA est la principale mesure de lutte contre la pauvreté, et que celle-ci se trouve massivement chez les jeunes de 18 à 25 ans. Pourquoi ne pas arroser là où c'est le plus sec ? Je vois là une vision romantique et sadique de la jeunesse, un mélange du principe « il faut en suer » et de La Bohème d'Aznavour. Mais cette misère n'est pas aussi plaisante et les privations sont multiples – nourriture, soins, sport. Au lieu de s'épanouir, la vie de ce...
...es d'une jeunesse qui défile dans les banques alimentaires font froid dans le dos. La jeunesse paie un très lourd tribut, alors que, basculant entre l'enfance et l'âge adulte, elle est privée de liens sociaux, d'autonomie, de tout ce qui permet d'entrer dans cette période qui devrait être celle de l'ouverture au monde. C'est d'une extrême violence. Et, parmi ces jeunes, ceux qui basculent dans la pauvreté, chaque jour plus nombreux, paient un tribut encore plus lourd. Les pouvoirs publics doivent sécuriser et protéger cette jeunesse en grande souffrance. Comme les images, les chiffres font froid dans le dos : un jeune Français de 18 à 29 ans sur dix est en situation de pauvreté, alors que notre pays est une puissance économique internationale forte et qu'il dispose des moyens de partager les rich...
La crise du covid-19 a largement frappé les personnes en situation de fragilité, les personnes âgées, les demandeurs d'emploi, mais aussi les jeunes. Ceux âgés de 18 à 29 ans constituent la majorité des personnes en situation de pauvreté et de précarité en France. Dans les territoires, les élus locaux et les associations caritatives tirent la sonnette d'alarme : les jeunes représentent presque la moitié des personnes ayant recours aux banques alimentaires et aux services sociaux, et les demandes de RSA explosent. Leur sentiment de mal-être est particulièrement préoccupant. Les étudiants, coupés de liens sociaux, de cours en prése...
...rison à 16 ans, on peut se présenter aux élections et voter à 18 ans, mais on devient socialement majeur seulement à 25 ans. C'est un truisme largement partagé, que la majorité fait sien, que la jeunesse doit être un rite initiatique : on doit en baver un peu pour faire des études, pour trouver un premier emploi et un logement. Mais, la réalité est toute autre : la jeunesse s'abîme et son taux de pauvreté est trois fois supérieur à celui des Français de 60 ans. C'est, en outre, une singularité française puisque vingt-trois des vingt-sept pays de l'Union européenne ouvrent des droits sociaux à 18 ans. Nous avons tendance à nous considérer comme plus intelligents que les autres mais, à en croire la chanson de Renaud, un certain roi sur son trône est français, c'est sûr... Depuis la présentation de ...
Depuis un an que sévit la crise du covid, elle frappe particulièrement et dramatiquement les plus jeunes. Chaque groupe parlementaire, de l'opposition comme de la majorité, a fait des propositions pour lutter contre la pauvreté et en faveur de la jeunesse, même si les approches sont différentes. Vous n'avez donc pas le monopole en la matière, monsieur le rapporteur. En réalité, vous arrivez même presque en dernier ! À titre personnel, je rejoins mon collègue Vallaud : par fidélité à la Déclaration des droits de l'Homme, au principe républicain et au modèle universaliste d'égalité des droits, nous devrions ouvrir le déb...
La crise socio-économique que nous traversons depuis près d'un an est brutale et violente, mais elle a aussi exacerbé une précarité qui s'était développée depuis trop longtemps. Alors qu'ils sont particulièrement concernés, les jeunes restent exclus de certaines prestations. L'urgence est donc d'abord de répondre à l'explosion de la pauvreté et de la précarité pour ces publics fragiles. Depuis le début de la crise, notre groupe ne cesse d'interpeller le Gouvernement pour éviter à tout prix une génération sacrifiée. À maintes reprises, nous avons soutenu l'extension du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans, refusée par le Gouvernement. En situation d'urgence, il nous paraît plus aisé de mobiliser un dispositif efficace et connu de tous, plutô...
Les jeunes de 18 à 29 ans constituent la plus grande partie des personnes en situation de pauvreté en France. La crise du covid-19, qui les fragilise encore plus, fait peser sur la nation le risque d'une génération sacrifiée. Plus de 700 000 jeunes risquent de ne pas trouver un emploi lorsqu'ils arriveront pour la première fois sur le marché du travail. La crise actuelle est la cause d'une nouvelle précarité chez les étudiants : on parle de mal-être, de privation de liens sociaux, d'état psych...
Si le RSA sortait de la pauvreté, cela se saurait depuis longtemps ! Ceux qui entrent dans ce dispositif sont souvent dans la même situation quatre ou cinq ans plus tard. S'agissant de la crise liée à la covid, le RSA ne suffirait pas, de toute façon. Le Gouvernement a déployé plus de 6 milliards d'euros pour aider les jeunes dans la période particulière que nous traversons. Je suis un peu étonnée : j'avais cru comprendre, qua...
Nous partageons le constat de la pauvreté des jeunes. La différence entre nous est que vous souhaitez traiter ce problème par une allocation alors que nous voulons apporter des solutions adaptées. C'est un choix. Par ailleurs, nous espérons voir l'activité reprendre et la relance sociale se faire en même que la relance économique et la transition écologique. S'agissant des jeunes étudiants, nous ne sommes pas restés les bras croisés. De...
...agnants. Du reste, dans notre société, les grands progrès se produisent quand on adopte quelque chose d'universel. La sécurité sociale ne dépend pas du fait qu'on est riche ou pauvre, alors qu'on a les moyens de payer si on est riche. Il en est de même pour la retraite. Une protection pour les pauvres devient vite une pauvre protection – il faut l'éviter. Ce que nous proposons n'éliminera pas la pauvreté, j'en suis bien d'accord, mais elle la tempérera. C'est démontré par des rapports. Chez les jeunes, la vraie frontière, la ligne de partage, le clivage se trouve entre ceux qui sont aidés par leur famille et ceux qui ne le sont pas : cela ressort de tous nos entretiens. Il y a une immense injustice sur laquelle je tiens à vous alerter. Je sais bien que vous n'adopterez pas cette proposition de lo...
...us de 65 milliards d'euros qui sont consacrés chaque année aux politiques actives et passives en faveur de l'emploi, hors exonérations fiscales et allégements de cotisations sociales. Dans le même temps, près d'un tiers des personnes privées d'emploi n'ont plus aucun droit à indemnisation et survivent grâce aux minima sociaux. Aujourd'hui, un quart des personnes au chômage vivent sous le seuil de pauvreté. La situation dans laquelle se trouve notre société est celle-ci que des dizaines de milliards d'euros sont dépensés tous les ans dans des politiques qui manquent cruellement d'efficacité, alors que les besoins des personnes les plus éloignées de l'emploi sont de moins en moins bien couverts. Reconnaissons que les recettes libérales privilégiées depuis des années – réduction du coût du travail ...
...ail, et qu'il faut réfléchir aux possibilités de valoriser le travail hors emploi, le travail gratuit, l'engagement. Au fond, seuls les grands chefs d'entreprise ont d'autres façons de se rémunérer que le salaire, et beaucoup de gens sont renvoyés au bénévolat, à l'amateurisme, pour remplir des missions qui sont pourtant essentielles. Cette proposition ouvre aussi une réflexion sur le coût de la pauvreté et celui des politiques de lutte contre la pauvreté. Certains soulèvent la question du chiffrage, mais qui peut dire combien coûte la pauvreté ? Je prétends qu'il coûte moins cher de lutter contre la pauvreté que de l'accepter. ATD Quart Monde en a fait la démonstration à plusieurs reprises. Le coût de la mesure doit être évalué sous cet angle, et nos homologues belges, qui veulent expérimenter l...
Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, vous êtes imbattable au jeu des diversions… Quand on vous parle des milliers d'emplois supprimés, vous nous parlez de séparatisme. Quand on vous alerte sur les files d'étudiants devant les aides alimentaires, c'est l'islamogauchisme à l'université. Quand on souligne l'explosion de la pauvreté, vous répondez écriture inclusive. Quand on vous propose de mettre à contribution les plus riches, vous nous bassinez avec la viande à la cantine. Vous êtes capables de parler de tout et de n'importe quoi, de n'importe quoi de préférence, mais surtout pas de la crise sociale majeure que nous traversons. Peut-être vaut-il mieux ne pas parler de ce que l'on aggrave, puisqu'avec votre réforme honte...
... vie de labeur à gagner. Par ailleurs, 15 000 Français, dont trente-sept des cinquante familles les plus riches, possèdent des comptes au Luxembourg et fuient l'impôt. Au total, la fraude et l'évasion fiscale coûtent 100 milliards d'euros. En pleine pandémie, les milliardaires français ont engrangé 175 milliards d'euros de plus. Le débat qui nous occupe cet après-midi porte sur l'explosion de la pauvreté, mais il aurait tout aussi bien pu porter sur l'explosion de la richesse dans le même contexte. Ce que je veux démontrer, c'est que la pauvreté qui atteint des records en France et touche désormais dix millions de personnes ne tombe pas du ciel et n'est pas un à-côté de la concentration des richesses entre quelques mains. Convenez-en : Victor Hugo visait juste en disant que c'était de l'enfer des...
Vous savez très bien, monsieur le ministre, que ce sont des salariés, des étudiants, des intérimaires, des chômeurs, mais également des autoentrepreneurs et artisans qui basculent actuellement dans la pauvreté. L'urgence n'est-elle pas là ? Je vous pose à nouveau la question : dans ces conditions, comment payer son loyer et ses factures, comment se nourrir, comment se soigner, comment répondre aux besoins essentiels de ses enfants ? Comment, comment, comment ? Les sources d'interrogation sont nombreuses. À la souffrance financière s'ajoute la souffrance morale. Face à cela, il faut en finir avec la po...
...t, mais les efforts doivent être poursuivis afin d'apporter une solution adéquate à chaque problème. Au-delà de la faim, du froid, de l'accès à un toit, de la possibilité de se vêtir ou d'accéder à la culture, une inégalité aura marqué cette pandémie : l'accès au numérique. S'y attaquer dès maintenant par un plan massif constitue l'un des moyens les plus sûrs de limiter les effets durables de la pauvreté et de l'illectronisme. En mai 2020, lors de son audition à l'Assemblée nationale, le Défenseur des droits Jacques Toubon estimait que 13 millions de personnes étaient concernées par l'illectronisme. Face à cet état de fait, je souhaite connaître les actions entreprises pour lutter contre l'illectronisme et la fracture numérique à l'heure où le numérique est un outil incontournable, et savoir com...
...es droits fondamentaux de chacun dans le respect de sa dignité. Depuis plus de trois ans, beaucoup a été fait pour réduire les inégalités : soutien aux familles monoparentales, revalorisation de la prime d'activité, mesures en faveur de l'accès aux soins mais aussi de la formation et de l'apprentissage à travers le plan « 1 jeune 1 solution » – la liste est longue. Même si, en valeur absolue, la pauvreté a reculé selon l'INSEE, il n'est pas ici question de s'afficher en parangon de vertu à travers un éloge panégyrique. L'aide alimentaire est sans doute l'urgence sociale la plus criante. Plus de deux millions de personnes, dont 70 % de femmes, y ont recours. Avec la crise, les banques alimentaires ont vu grandir le nombre de ces bénéficiaires, qu'ils soient travailleurs pauvres ou étudiants. Rapp...