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...é active aux jeunes de 18 à 25 ans. Sur tous les bancs, depuis maintenant plus d'un an, dans l'opposition comme dans la majorité, nous sommes tous préoccupés par la situation des jeunes qui subissent de plein fouet les répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire. Nous avons tous formulé des propositions, certes différentes, mais qui partageaient un même objectif : lutter contre la pauvreté des jeunes. Un débat sur l'action de l'État à l'égard des plus précaires se tenait d'ailleurs cette semaine dans notre hémicycle, au cours duquel j'ai pu témoigner de la détresse financière et psychologique des étudiants, qui était au cœur de ces échanges. J'ai même raconté la visite que j'ai faite à une association d'aide alimentaire, à l'occasion de laquelle j'ai pu voir cette détresse de mes p...
Le RSA jeunes, sous toutes les formes qu'il peut revêtir, est un sujet dont nous débattons très régulièrement dans cet hémicycle – cela a été rappelé –, ce qui traduit l'extrême pauvreté dans laquelle la crise a jeté notre jeunesse. Au mois de février dernier, nous discutions de la proposition de loi de notre collègue Boris Vallaud dans le cadre de la niche du groupe Socialistes et apparentés, et au mois d'octobre dernier, de la proposition de résolution de notre collègue Valérie Petit, dans le cadre de la niche du groupe Agir ensemble, sur un sujet très similaire. Je crois ne p...
Dans le contexte de la crise sanitaire devenue, par l'action du Gouvernement, une crise socio-économique majeure, cette question se pose avec une acuité et une urgence renforcées. Depuis un an, à cause de cette crise, la jeunesse n'est plus l'âge de tous les possibles : elle est devenue un âge de tous les risques. D'ordinaire, les plus jeunes sont déjà les plus concernés par la pauvreté et la précarité. La moitié des personnes pauvres dans notre pays ont moins de 30 ans, la classe d'âge des 18 à 29 ans étant très touchée. La précarité étudiante n'est pas non plus un phénomène nouveau, puisque 20 % des étudiants vivaient sous le seuil de la pauvreté avant 2020. Or, depuis cette crise, les petits boulots ont disparu et la solidarité familiale, qui permettait de compenser, ne suff...
...qui m'a bouleversé, c'est de les voir, ces jeunes, arriver chez nous avec leur tenue d'Uber Eats. C'est-à-dire qu'ils apportent à manger, mais qu'ils n'ont pas eux-mêmes de quoi manger ! Ça m'a scié. ». Et la présidente d'ATD Quart Monde : « Nous ne voulons plus répondre aux demandes du Gouvernement. Nous lui avons tout dit, redit, et re-redit. Le Gouvernement n'y connaît rien à la question de la pauvreté. ».
Mon intervention ne vous réservera pas de surprise. Pourtant, je veux dire à M. le rapporteur que je partage son diagnostic. Comme lui, l'enseignante que je suis ne saurait se résoudre à voir la pauvreté grandir chez les jeunes. À cet égard, la crise révèle nos failles collectives. Je partage votre combat pour les jeunes, monsieur le rapporteur ; je pense même que nous pouvons en discuter sereinement pour nous rapprocher. Oui, il y a urgence : le Gouvernement y répond, mais il faut construire au-delà de l'urgence. C'est bien le sens de votre proposition, et, vous l'avez compris, je ne partage pa...
Vous le savez : dans les territoires ruraux, la pauvreté n'a pas d'âge. J'ai la conviction qu'il faut des politiques différenciées selon les âges de la vie. Oui, le dispositif que nous avons hérité de Michel Rocard doit être amélioré, mais pas forcément en étendant le RSA aux étudiants et aux moins de 25 ans. Je souhaite plutôt une amélioration du système des bourses, car l'échec frappe avant tout les étudiants les plus modestes, qui sont obligés d'avo...
... % des cas, il s'agit de femmes seules avec enfants. Pour de très nombreuses mères isolées, la perte de revenus liée à l'instauration du chômage partiel, conséquence de la crise sanitaire, a été catastrophique, puisqu'elles n'ont perçu que 84 % de leur salaire net pour faire vivre leur famille. Au sein de ces familles, les problèmes d'ordre financier s'ajoutent à d'autres difficultés, chômage et pauvreté notamment. Beaucoup n'ont eu d'autre choix que d'avoir recours à l'aide alimentaire ou aux associations, dont je salue le dévouement. Les conséquences sont dramatiques : les enfants de familles monoparentales ont beaucoup souffert de troubles psychologiques et de problèmes de sommeil. La situation de « parent isolé » n'est fiscalement prise en compte que dans le calcul des parts. C'est insuffisa...
...une politique de l'offre destinée aux entreprises. Le plan de relance annoncé en septembre dernier pour 2021 concentre 22 milliards d'euros de crédits à l'aide aux entreprises et aux baisses de charges ; en proportion, seulement 0,8 % est consacré au soutien des plus précaires, c'est très insuffisant. Esther Duflo l'a souligné : « Plus on aide les gens, plus ils sont aptes à sortir de la trappe à pauvreté. » De son côté, le comité d'évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté a examiné la stratégie du Gouvernement et a formulé des recommandations. Il a insisté sur plusieurs nécessités : mieux définir et comprendre la grande pauvreté, lutter contre les effets sur la pauvreté de la crise du covid-19, renforcer la lutte contre le non-recours, aider les jeunes de...
...s le froid, à la fin d'une longue journée de travail. Ces paniers distribués par les associations d'aide ne sont plus, à ce stade, des distributions de confort, mais des distributions de nécessité, qui représentent, pour beaucoup de ces jeunes, la seule solution pour faire un repas par jour. Depuis le mois de mars dernier, plusieurs centaines de milliers de personnes ont basculé sous le seuil de pauvreté. Les étudiants sont particulièrement touchés par la hausse de la précarité et de la pauvreté. Avec l'augmentation du coût de la vie et la suppression de la quasi-totalité des jobs étudiants et des stages, leur niveau de vie a reculé : 33 % d'entre eux déclarent rencontrer des difficultés financières depuis le début de la crise sanitaire. Ainsi, la pandémie de covid-19 a fait basculer certains je...
Nous déplorons, chaque jour, les conséquences désastreuses de l'épidémie de covid-19 : celles relatives à l'augmentation de la précarité et de la pauvreté arrivent en tête de nos préoccupations. Je ne m'attarderai pas sur les constats, que nous ne connaissons que trop bien : chômage partiel et chômage réel, faillites d'entreprises, réseaux de solidarité en difficulté. Des mesures d'urgence ont été mises en place. Elles étaient nécessaires pour aider les publics les plus touchés. Mais l'ampleur de la crise nous oblige à constater que ces mesures ne...
...quez aux plus précaires et aux chômeurs qu'ils sont coupables de leur chômage, de leur misère et de leur crise ; et 800 000 d'entre eux vont perdre de l'argent, parfois des sommes considérables. Vous ne semblez même pas décidés à prolonger la trêve hivernale, alors que les plus fragiles d'entre nous ont vu cette année cauchemardesque les pousser vers le précipice. Vous venez de citer des taux de pauvreté pour 2018 et 2019 dont vous êtes apparemment fière ; je crains que les chiffres pour 2020 et 2021 ne soient vraiment pas les mêmes. Au moment où les plus riches ont vu leur fortune augmenter de 439 % en dix ans – c'est un record du monde, soit deux fois plus que les autres pays –, vous refusez de les taxer. Qu'allez-vous faire pour éviter d'ajouter de nouveaux drames sociaux, donc humains, à la ...
« Chaque fois que l'on refuse 1 milliard d'euros pour la pauvreté, c'est 10 milliards que l'on prépare pour les tribunaux, les prisons, les asiles de fous. » Cette phrase de l'abbé Pierre, vous la connaissez certainement, et elle résonne d'autant plus intensément après plus d'un an de crise sanitaire, économique et sociale. La pauvreté explose dans nos quartiers, dans nos territoires. Elle frappe de plein fouet et en priorité les plus fragiles ; les plus vulné...
La crise sanitaire produit des effets terribles sur les TPE, les PME et les indépendants, partout en France, mais particulièrement dans les outre-mer qui subissent déjà un taux de chômage et de pauvreté sans comparaison avec l'hexagone. Les chiffres récemment obtenus par la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion auprès de ses membres sont en effet inquiétants : 26 % des entreprises déclarent envisager l'arrêt de leur activité ; parmi elles, 55 % le redoutent dans moins de trois mois et 5 % sont déjà en cours de fermeture ; 85 % déclarent une baisse de chiffre d'affaires de 30 % et plu...
...itoriale. J'évoquerai pour finir un point de vigilance, qui nous a tous alertés dans nos circonscriptions : les associations qui distribuent l'aide alimentaire reçoivent un public qu'elles n'avaient jamais vu auparavant, des personnes souvent modestes que la crise fragilise encore plus. Nous devons à tout prix les accompagner de façon systémique, pour qu'elles échappent dès à présent à la grande pauvreté. C'est d'ailleurs l'un des enjeux majeurs des politiques en faveur de l'emploi que présentera Fadila Khattabi dans quelques minutes. Je terminerai par ces mots de Nelson Mandela : « La lutte contre la pauvreté n'est pas un acte de charité. C'est un acte de justice. C'est la protection des droits fondamentaux de l'homme, de son droit à la dignité et à une vie décente. »
« La crise sanitaire a fait basculer un million de Françaises et de Français dans la pauvreté » : voilà ce que titrait le journal Le Monde le 6 octobre dernier. Ce titre n'est pas sensationnel. C'est plutôt le reflet d'une réalité terrible : la crise sanitaire a accéléré la paupérisation de notre société. Sept mois plus tard, nous apercevons désormais avec espoir le bout du tunnel. Cependant, la vague de précarité qui frappe de nombreux foyers est quasiment inédite. Soyons lucides ...
...ces publics étaient moins visibles. Les plus précaires ont également souffert de la fermeture des services publics et de leur numérisation accélérée. L'INSEE rappelle que 18 % des ménages français n'ont pas d'ordinateur – taux qui grimpe à 30 % chez les 10 % les plus modestes – et que 14 % n'ont pas de connexion à Internet. Un récent rapport du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale avance des hypothèses pour l'après-crise. Les économistes n'anticipent malheureusement pas un retour au niveau d'activité antérieur avant 2022 et craignent les effets à long terme du chômage sur l'endettement des ménages – loyer, charges impayées –, ce qui constitue pour la Fondation Abbé-Pierre une bombe à retardement. Le premier confinement a certes montré que l'économie...
...n effet, leur revenu s'est réduit en moyenne de 5 à 10 % par rapport à 2019. Notre situation économique a aussi entraîné dans la précarité des personnes appartenant à des catégories socioprofessionnelles qui en étaient jusqu'alors éloignées. C'est notamment le cas des indépendants ou des intérimaires. S'il est encore trop tôt pour quantifier précisément l'impact de la pandémie de covid-19 sur la pauvreté des ménages, l'Observatoire des inégalités estime cependant que plusieurs centaines de milliers de personnes ont déjà basculé dans la pauvreté depuis le début de la crise. En conséquence, l'action de l'État à l'égard des plus précaires de nos concitoyens s'est structurée autour de trois priorités : soutenir le revenu des plus modestes via l'attribution d'aides exceptionnelles, développer d...
...ésent à côté de la jeunesse avec un accompagnement financier et psychologique pour les étudiants et avec le plan « 1 jeune, 1 solution » pour les jeunes actifs. Il a été présent pour soutenir les plus précaires en développant des solutions d'insertion et d'activité pour accompagner celles et ceux qui sans cela auraient perdu leur emploi. Il a été présent et il a su agir pour prévenir une nouvelle pauvreté, voire une grande pauvreté due à la crise sanitaire. Les actions du Gouvernement ont permis de prévenir la bascule dans la pauvreté, en soutenant le revenu des personnes précaires, mais aussi en favorisant l'accès aux droits sociaux, notamment au travers du tissu associatif. Au groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés, nous sommes fiers du soutien accordé aux associations enga...
« La Pauvreté démultipliée » : c'est le nom du rapport que le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale remettra prochainement au Premier ministre. Ce rapport confirme les alertes lancées depuis le début de la crise sanitaire. Celle-ci est devenue, du fait de l'action du Gouvernement, une crise économique et sociale majeure qui a frappé de plein fouet des publics déjà e...
...ois d'avoir supprimé l'impôt de solidarité sur la fortune, jugeant même qu'on aurait dû le faire quinze ans plus tôt. Pour Emmanuel Macron, les fortunés ne doivent pas se montrer solidaires, mais lui est solidaire des plus fortunés. Il associe la fortune à la réussite, comme si l'accumulation indécente de richesses était une fin en soi et qu'il n'y avait pas de lien entre cette accumulation et la pauvreté qui gagne tout le reste d'un pays, la France, dont les milliardaires sont les plus riches d'Europe. Leur nombre s'y est encore accru en pleine crise sanitaire : ils étaient trente-neuf, ils sont désormais quarante-deux, dont le patron du laboratoire Moderna qui peut remercier Emmanuel Macron d'avoir refusé la levée des brevets sur les vaccins car lorsque le vaccin est une marchandise, il rapporte...