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Après trente interminables années de société de chômage de masse – qui a été le moyen pour le capitalisme de réaliser quelques objectifs qui étaient les siens, notamment le démantèlement des conquêtes sociales réalisées au lendemain de la guerre – , nous, Français, comme bien d'autres, entrons dans les eaux glacées de la pauvreté de masse. On aurait tort de croire que le phénomène que nous affrontons se limitera aux mois à venir, pendant lesquels la covid-19 continuera de frapper nos sociétés : dans dix ans, si les conditions structurelles qui conduisent à la pauvreté de masse ne sont pas changées, nous y serons encore. Dans vingt ans, nous y serons encore ! En témoigne l'état dans lequel nous avons laissé s'enfoncer les...
...ant, oubliant les nécessités de la polémique politique avec le Gouvernement – elle est d'ailleurs bien normale puisque c'est lui qui gère les affaires actuellement – , je préfère dire qu'en réalité ma conviction la plus profonde, et celle de mes amis, est que rien du tout ne changera si l'on ne change pas les conditions de base de l'organisation de la société. Car, à l'heure où nous parlons de la pauvreté, des fortunes considérables continuent à s'accumuler, …
La pauvreté n'est pas seulement un phénomène monétaire. Bien sûr cela correspond à un manque de revenus. Mais c'est aussi un phénomène humain, de société. On n'est pas le même quand on vit sans pouvoir manger ni nourrir ses enfants, sans pouvoir se laver, comme c'est le cas dans certains secteurs de la bonne ville de Marseille. On n'est pas le même quand on a froid parce qu'on ne peut pas se chauffer, quand ...
...Beaucoup a été dit ou écrit sur la crise sanitaire actuelle, sur son ampleur, ses racines, ses développements et les inquiétudes qu'elle suscite. Sa dimension sociale est brutale, violente. Elle accroît la précarité dans notre pays, dégradant dangereusement les conditions de vie d'une partie des Français – toujours les mêmes. Quelle erreur d'appréciation que de considérer que l'aggravation de la pauvreté depuis mars 2020 est un phénomène strictement conjoncturel ! Les chiffres catastrophiques que nous pressentions se sont confirmés. En fin d'année, le RSA a vu ses bénéficiaires augmenter de 8 % et ses dépenses de 10 %. Ces dernières pourraient encore progresser de 15 % en 2021. Selon les associations caritatives, la barre des 10 millions de Français sous le seuil de pauvreté aurait été franchie e...
Aujourd'hui, la précarité et la pauvreté de nos concitoyens nous obligent à répondre à l'urgence, à anticiper face à la vague qui s'annonce et à imaginer de nouveaux outils de solidarité. Le défi est difficile mais la France doit être à la hauteur de celui-ci. C'est une question de responsabilité collective.
Je recueille dans ma circonscription des témoignages similaires à ceux qui sont documentés par les associations de solidarité. Ils disent le besoin d'aide pour se nourrir, parfois pour la première fois ; on y parle de survie plutôt que de vie ; ils attestent de la souffrance et de la honte ressenties parce que l'on a du mal à nourrir ses enfants. Ils sont révélateurs d'une pauvreté ancrée dans notre pays mais aussi d'une nouvelle pauvreté qui augmente. Les associations le disent et nous le constatons : avec 1 million de personnes supplémentaires en situation de pauvreté, d'autres publics apparaissent. Parmi ces nouvelles personnes que les associations de solidarité voient plusieurs fois par semaine on compte beaucoup d'étudiants, des jeunes, des mères de famille monoparent...
Il est encore tant d'être utile à ceux qui en ont besoin, en rétablissant l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune, et même en instaurant un ISF climatique. Éradiquer la pauvreté n'est pas un objectif illusoire, mais cela demande une coriace volonté politique. Ce soir, nous avons chacun évoqué les chiffres de la pauvreté ; s'ils sont évidemment utiles pour quantifier et pour analyser, « on ne pleure pas devant des chiffres », comme le disait l'abbé Pierre, nous pleurons derrière des cercueils. On ne vous demande pas des larmes, mais simplement d'assumer vos responsabilité...
Avant la crise sanitaire, la France comptait – cela a été dit – plus de 8 millions de pauvres, et ce malgré des politiques publiques très volontaristes et un modèle social envié par de nombreux pays. Eu égard à ce constat, le Président de la République a lancé, il y a un peu plus de deux ans, une stratégie nationale visant non seulement à lutter contre la pauvreté mais aussi et surtout à la prévenir. Avant de dérouler davantage mon propos, je tiens à rendre hommage à notre collègue Christelle Dubos pour son action durant deux ans en tant que secrétaire d'État
Sans cela, mes chers collègues, il n'y aurait pas eu de contractualisation. J'aimerais également associer à mon intervention Philippe Chalumeau avec qui je co-anime un groupe de travail parlementaire sur le plan pauvreté, ainsi que l'ensemble de mes collègues de la majorité qui participent à nos travaux. Pour commencer, à ceux qui doutent encore de l'engagement du Gouvernement…
… ma réponse sera simple et sans détour : 8,5 milliards, c'est le montant de l'enveloppe consacrée à la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté avec un objectif clair fixé par le Président de la République : faire plus pour ceux qui ont moins. Après deux ans, l'heure est au bilan, et force est de constater que les paroles du Président ont engendré des actions très concrètes. J'aime à dire que les mots d'amour, c'est bien, mais que les preuves d'amour, c'est mieux.
Le plan pauvreté, c'est d'abord assurer une vraie égalité des chances dès l'enfance,
Le plan pauvreté, c'est aussi donner à notre jeunesse les moyens de réussir en garantissant à toutes et à tous des parcours de formation et des tremplins vers l'emploi durable. Les points d'accueil et d'écoute jeunes, ou encore la baisse des sorties sèches de l'aide sociale à l'enfance sont autant de mesures destinées à l'accompagnement de milliers de jeunes en situation de grande précarité, de déscolarisation ou...
Oui, ce gouvernement, plus qu'aucun autre, s'engage pour lutter contre la pauvreté et surtout l'éviter. De plus, depuis le 1er janvier, d'importantes réformes sont entrées en vigueur, comme celle du 100 % santé garantissant un meilleur accès aux soins pour toutes et tous, ou encore celle concernant les pensions alimentaires afin de garantir aux mères de familles monoparentales le recouvrement des aides non versées par leur ex-conjoint par le biais des caisses d'allocations fami...
Ce soir, c'est de pauvreté et de misère dont nous voulons parler. Pauvreté et misère, deux mots qui nous font peur, que nous hésitons souvent à prononcer, comme pour éviter de faire face à une terrible réalité. Nous sommes en 2021 et plus de 10 millions de nos concitoyens vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté tandis que 8 millions ont désormais recours à l'aide alimentaire pour survivre et se nourrir. Nous somme...
Ces combats essentiels ne peuvent pas être partisans. Geneviève de Gaulle-Anthonioz, prononçant à cette tribune un discours majeur contre la pauvreté, n'était pas partisane. Jacques Chirac et son compagnon de route, Xavier Emmanuelli, fondant le SAMU social à une époque où la politique était grande, menaient un combat qui n'était pas un combat partisan. Le cri de l'abbé Pierre n'était pas un combat partisan. C'étaient des combats tout simplement essentiels. Lutter contre la pauvreté, agir contre la misère, cela relève de cet essentiel. En ins...
...s ? Ce qui devrait être des années de rencontres et de plaisirs, avec une certaine insouciance, s'est transformé en une vie bridée, une vie de solitude sans perspective, qui pèse sur leur moral. L'ensemble des acteurs, collectivités territoriales, missions locales, banques alimentaires, associations caritatives, tirent la sonnette d'alarme car ils voient de plus en plus de jeunes sombrer dans la pauvreté. Ils appellent tous à une mobilisation générale pour éviter qu'une génération ne soit sacrifiée. Monsieur le ministre, allez-vous prendre de nouvelles initiatives pour répondre dans la durée à cette crise profonde, à cette grande détresse qui représente un immense défi pour notre société ? Par ailleurs, le Gouvernement a annoncé, et c'est une bonne chose, l'accroissement du nombre de bénéficiair...
Vous avez évoqué le rôle des associations, monsieur le ministre. Je souhaite braquer le projecteur sur ces dernières puisque ce sont souvent elles qui tirent la sonnette d'alarme et qui nous expliquent la situation vécue au quotidien. Les députés du groupe Les Républicains ont souhaité ce débat sur la pauvreté car les chiffres donnent le vertige : nous avons dépassé la barre des 10 millions de pauvres, soit près d'un Français sur six ! Or ce sont les associations caritatives qui sont en première ligne et je souhaite ici leur rendre hommage ainsi qu'à leurs dizaines de milliers de bénévoles.
Nous ne disons pas que rien n'est fait, mais vous dressez la liste des dispositifs en vigueur pendant que la pauvreté augmente.
J'adresse tout d'abord mes remerciements aux députés du groupe Les Républicains pour la mise à l'ordre du jour du présent débat sur la lutte contre la pauvreté, sujet qui nous touche tous, sujet certes bien large mais d'une importance capitale aux yeux de tous ici. La pauvreté est malheureusement d'actualité. L'Observatoire des inégalités a rendu la deuxième édition de son rapport sur la pauvreté, lequel montre malheureusement qu'elle progresse. Une partie est consacrée à la situation des jeunes et le constat est édifiant : le taux de pauvreté, pour la ...
... le pays, les associations tirent la sonnette d'alarme. Nombreux, trop nombreux sont les moins de 25 ans plongés dans la misère et les besoins en aide alimentaire, sociale, informatique vont grandissant. Il y a donc urgence à agir. Contrairement à la commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse, aux associations de lutte contre la pauvreté et aux organisations syndicales, qui préconisent l'ouverture du revenu de solidarité active, le RSA, aux 18-25 ans, vous souhaitez généraliser le principe de l'accompagnement de la garantie jeunes créée sous le quinquennat de François Hollande, faut-il le rappeler. Ce dispositif s'est en effet révélé performant et nous nous en réjouissons grandement. Mais en vous limitant à l'insertion professio...