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En France, 10 millions de femmes, d'hommes, de jeunes, d'enfants connaissent aujourd'hui la pauvreté, ce dont certains ont l'indécence de les rendre responsables. La pauvreté, c'est le manque, parfois la faim, parfois le froid, toujours l'inconfort et l'incertitude, souvent l'isolement et la galère ; quelquefois tout cela. C'est d'autant plus insupportable que ce n'est pas une fatalité. Vous connaissez cette réflexion de Dom Hélder Câmara : « Je nourris un pauvre et l'on me dit que je suis un s...
...collègue, Pierre-Alain Muet, notamment sa suggestion de réviser l'impôt sur le revenu en y incluant un impôt négatif, qui pourrait rejoindre votre proposition. Nous n'hésiterons donc pas à participer au débat tout en soulignant, néanmoins, qu'il y aura au sujet du revenu universel des propositions de droite et d'autres de gauche. La crise que nous traversons est un révélateur de la misère, de la pauvreté et des inégalités insupportables qui minent notre société. Alors que nous entendons encore parler d'assistanat avec beaucoup d'indécence, combien de nos compatriotes omettent-ils d'avoir recours à leurs droits ? Nous partageons votre diagnostic quant aux nécessaires simplifications et automatisation des dispositifs. Les expériences étrangères – y compris celles qui ont été suspendues, comme en Fi...
Quelle incongruité que la majorité pénale soit fixée à 16 ans, la majorité civique à 18 ans et la majorité sociale à 25 ans ! C'est donc en ayant la jeunesse à l'esprit que nous participerons à ce débat – la jeunesse dont le niveau de vie est plus faible à 18 ans qu'à 17 ans, dont le patrimoine est inférieur de 75 % à celui des trentenaires et dont le taux de pauvreté est trois fois supérieur à celui des plus de 60 ans. Les jeunes souffrent et le Gouvernement ne les regarde pas. Pour conclure, je vous invite, chers collègues, au passage à l'acte et au débat.
...es indépendants, soutien aux ménages et aux jeunes précaires, financement de l'activité partielle [… ]. » Vous ajoutez : « Cette réponse à la crise était nécessaire. Nous n'en avions pas d'autre à notre disposition. Mais elle n'est pas durable, et surtout, elle nous invite à réfléchir et concevoir dès à présent un mécanisme plus efficace et pérenne pour répondre aux crises futures et au risque de pauvreté et de précarité qui les accompagnent. » Pour ce faire, vous proposez de mettre en place un mécanisme de solidarité universelle qui assurerait à chacun un filet de sécurité, dites-vous, de quoi tenir pour rebondir en cas de choc et l'assurance d'être à l'abri, quoi qu'il arrive – bref, une aide directe et unique, automatique et universelle. L'intention est évidemment louable et la protection des ...
...u du gage ! Vous posez néanmoins une question de fond, d'une grande importance. Gardons à l'esprit que l'aide sociale à l'enfance est une compétence départementale et qu'il est donc aussi de la responsabilité des départements de préparer la sortie de l'ASE. De nombreux dispositifs ont été instaurés pour éviter les sorties sèches. Dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, notamment, 12 millions d'euros de crédits sont consacrés à cette question, l'État ayant décidé d'accompagner les départements. Plus de 50 millions d'euros de crédits ont en outre été ouverts dans la troisième loi de finances rectificative pour 2020, pour garantir qu'aucune sortie sèche n'ait lieu pendant l'état d'urgence sanitaire, ce qui est une bonne chose. La lutte contre ces sorties sèches...
Avec la crise sanitaire, près de 800 000 emplois seront détruits d'ici à la fin de l'année. Le pouvoir d'achat des plus démunis est en chute libre ; le nombre de bénéficiaires de l'aide alimentaire a augmenté de 30 %, celui des bénéficiaires du RSA de plus de 10 % ; 1 million de pauvres supplémentaires s'ajoutent aux 9,3 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, dont font partie les bénéficiaires du RSA. Le présent amendement vise à relever le montant du RSA pour l'aligner sur celui du seuil de pauvreté, soit une augmentation de 285,22 euros par mois à compter du 1er décembre 2021.
J'estime également que le montant actuel du RSA, soit 564 euros pour une personne seule, est trop faible. La probable hausse du taux de pauvreté et de l'intensité de la pauvreté dans les mois à venir m'inquiète également. Néanmoins, je rappelle que le RSA est financé par les départements : une revalorisation nécessiterait d'engager une réflexion d'ensemble sur les circuits de financement de ce dispositif. Par ailleurs, dans le cas où nous souhaiterions que l'État reprenne la main et finance intégralement le dispositif, nous devrions fai...
C'est effectivement parmi les jeunes qu'on trouve le plus fort taux de pauvreté et ce sont eux qui souffrent le plus de la conjoncture économique actuelle car ce sont eux qui pâtissent le plus lourdement du déficit d'embauches. Avant de connaître les conclusions de la commission d'enquête sur les effets du covid sur la jeunesse, dont je présume qu'elles seront catastrophiques, nous proposons par cet amendement de financer la suppression de la condition d'âge de 25 ans pour ...
Cet amendement a pour objet l'ouverture du revenu de solidarité active aux jeunes de 18 à 25 ans. Avec l'épidémie de covid-19 et ses conséquences économiques et sociales, la crainte d'une explosion du chômage est réelle et, avec elle, celle d'une explosion de la pauvreté, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans, qui figurent parmi les catégories les plus touchées. En effet, plus que jamais, cette crise est synonyme d'incertitude et souvent de précarité, les perspectives d'entrée sur le marché du travail s'éloignant. Je rappelle que, depuis janvier 2019 et la suppression de l'aide à la recherche du premier emploi, il n'y a plus aucune aide pour les jeunes à ...
...ance, 2,7 milliards seront consacrés au développement de l'apprentissage et des contrats de professionnalisation et 1,1 milliard sera dédié à l'aide à l'embauche des jeunes de moins de 26 ans, tandis que des efforts particuliers sont également faits sur la garantie jeunes, avec 150 000 jeunes éligibles. Il y a quelques jours, le Premier ministre a renforcé les moyens alloués à la lutte contre la pauvreté : 1,8 milliard d'euros supplémentaires vont être engagés pour financer les nouvelles aides exceptionnelles – 30 000 nouvelles aides aux postes dans le secteur de l'insertion par l'activité économique et doublement des parcours emploi compétence dans les quartiers de la politique de la ville. Nous faisons donc beaucoup, ce qui n'empêche pas que nous devions travailler à la mise en oeuvre du reven...
...r. La politique de lutte contre les violences faites aux femmes a été renforcée. Le programme 137 « Égalité entre les femmes et les hommes » sera ainsi doté de 41,5 millions d'euros, en progression de 40 % par rapport aux crédits ouverts en 2020. La montée en charge de la stratégie nationale de prévention et de protection de l'enfance et celle de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté se poursuivront. Cette dernière bénéficiera d'une enveloppe supplémentaire de 49,5 millions d'euros, ouverte dans le cadre du plan de relance et allouée aux associations oeuvrant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Comme chaque année, les dépenses consacrées à l'allocation aux adultes handicapés – AAH – constitueront une partie importante des crédits de la mission – plus de 40 %, soi...
...trouvés sans emploi, et souvent sans revenu, en quelques semaines. Les banques alimentaires constatent une hausse de la demande de l'ordre de 20 % à 25 %. Les associations, notamment le Secours catholique, nous alertent. Elles voient affluer des personnes qui ne venaient pas avant la crise sanitaire, dont de nombreux jeunes. Alors que notre pays est à nouveau confiné, empêcher l'explosion de la pauvreté doit être notre priorité. Une fois entré dans le cercle vicieux de l'extrême précarité, il est bien difficile, voire impossible de s'en sortir. La stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, lancée en septembre 2018, voit ses crédits augmenter, avec une enveloppe de 200 millions d'euros pour 2021. C'est une bonne nouvelle. Néanmoins, cette stratégie doit être adaptée à la crise actuelle et ...
...eprésentante de l'association Médecins du Monde a témoigné avoir dû déployer des dispositifs similaires à ceux utilisés dans les pays les plus pauvres. On aurait pu croire que la réalité était si criante qu'au sommet de l'État, la sonnette d'alarme aurait été tirée et que dans ce nouveau budget, on aurait pris en compte le fait qu'un million de personnes sont en train de plonger sous le seuil de pauvreté à cause de la crise sanitaire et sociale. On aurait pu croire que vous auriez compris que les collectifs de citoyens et les associations n'en pouvaient plus d'avoir à supplanter l'État et de voir les files d'attente s'allonger devant les distributions de produits alimentaires. Mais, comme chaque fois que j'espère vous voir retrouver un peu de bon sens, je reste bouche bée face à des choix que je ...
En ces temps si troublés, c'est d'un grand plan d'urgence de lutte contre la précarité et la pauvreté dont nous aurions eu besoin. La crise sanitaire a fortement accentué les inégalités sociales. Elle a plongé dans la précarité et la pauvreté des millions de personnes, du jour au lendemain. Les études et les témoignages des associations de solidarité donnent le tournis. Selon l'une d'elles, le Secours populaire a assuré en urgence l'alimentation de 1,3 million de personnes, venues parfois après ...
...el et l'État a donc passé commande aux laboratoires pour accroître de 30 % le stock disponible, en complément des 13 millions de doses habituelles. Quant à mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », ses crédits pour 2021 sont en augmentation de 1 % par rapport à la loi de finances pour 2020. Les crédits de l'action « Stratégie interministérielle de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes », au sein du programme 304 « Inclusion sociale et protection des personnes », connaissent une forte progression et atteignent 252 millions d'euros. Ils permettront notamment à quatre-vingt-dix-neuf départements ayant contractualisé avec l'État de compléter leurs actions en matière de lutte contre les sorties sèches de l'aide sociale à l'enfance, de financer la formation...
...orréler de la situation conjugale. Enfin, à la suite du basculement d'un grand nombre de personnes dans la précarité du fait de la crise liée au covid-19, vous avez choisi de vous intéresser, dans le cadre de la partie thématique, à la perspective d'instauration d'un revenu universel d'activité qui fusionnerait un grand nombre de prestations de solidarité, afin de prévenir et de lutter contre la pauvreté. Le système actuel, effectivement illisible et difficile à piloter, ne remplit pas son objectif ; il est impératif de le faire évoluer.
...la plateforme d'écoute du numéro téléphonique 3919 vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce budget, en croissance de 40 %, semble nécessaire au regard des enjeux. Le budget relatif à l'inclusion sociale est stable, alors que ce secteur va certainement connaître la plus grande tension, compte tenu de la situation économique découlant de la crise sanitaire actuelle. Il traite en effet de la grande pauvreté et prévoit les amortisseurs sociaux qui s'ajoutent au dispositif commun, comme l'aide à alimentaire. Le budget de ce programme concrétise aussi la contractualisation entre l'État et les collectivités locales. La mise en oeuvre des politiques de solidarité est de plus en plus souvent déléguée à des collectivités locales, à des structures associatives ou bien à l'économie sociale et solidaire – ES...
Les crédits des missions « Santé » et « Solidarité, insertion et égalité des chances » que nous examinons aujourd'hui sont sous-dimensionnés pour répondre à la vague de pauvreté qui s'abat sur notre pays. Le programme 304, inscrit à la baisse dans le PLF, a dû être abondé à nouveau par les mesures covid et post-covid en direction des plus fragiles, dans le cadre des différentes lois de finances rectificatives. Cependant, les crédits restent insuffisants pour absorber le choc des effets économiques et sociaux de la crise sanitaire. Dans son avis du 26 octobre dernier, le...
Nous examinons cet après-midi les crédits des missions « Santé » et « Solidarité, insertion et égalité des chances », qui prennent évidemment une importance toute particulière cette année en raison de la pandémie de covid-19. La mission « Solidarité, insertion et égalité des chances » rend compte de l'effort public particulier en faveur de la lutte contre la pauvreté, de la réduction des inégalités et du soutien aux plus vulnérables. L'engagement de l'État en faveur de ces publics spécifiques traduit la solidarité toute particulière que notre société doit aux plus démunis, car si la fraternité n'est qu'une idée humaine, la solidarité est une idée universelle, comme l'écrivait Victor Hugo. Aujourd'hui, avec l'examen de ces crédits, nous devons nous prononcer ...
...e nous devons néanmoins mobiliser cette prime pour soutenir les ménages affectés par la crise ; je défendrai d'ailleurs des amendements en ce sens tout à l'heure. Néanmoins, il me semble important de souligner aussi que l'ensemble des dépenses discrétionnaires entrant dans le cadre du programme 304 augmentent, qu'elles soient destinées à la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté ou à la stratégie de prévention et de protection de l'enfance – sans oublier les crédits votés dans le cadre de la troisième loi de finances rectificative, auxquels s'ajoutent les crédits supplémentaires pour l'aide alimentaire. Un effort massif est donc consenti. En réponse aux propos précédents concernant l'ouverture du RSA aux jeunes, je rappellerai que plus de 4 milliards d'euros sont spécif...