Interventions sur "peuple"

386 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, alors que le vent soufflait encore sur les braises d'un monde détruit par la guerre, la haine et les égoïsmes, son frissonnement disait en secret la volonté des peuples de construire la paix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

L'enjeu est tel qu'il oppose aujourd'hui deux camps, et deux camps seulement : d'un côté, les europhobes et eurosceptiques de tous genres, dont les conceptions de l'Europe se ressemblent furieusement. Ce camp, c'est le vôtre, monsieur Mélenchon ; c'est aussi le vôtre, madame Le Pen. On y cultive les peurs, on y flatte le sentiment nationaliste de peuples blessés et l'on s'accroche coûte que coûte aux mirages qui, de tous temps, ont dépossédé les pays de la maîtrise de leur destin. Face à ce camp qui confond souvent souveraineté et isolement, ouverture et soumission, face à ce camp qui pense que les frontières de l'ancien monde sont la seule et unique réponse face à l'émergence d'un monde nouveau, aux géants du numérique, aux réfugiés climatique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il a fait entrer ici l'ardent désir de liberté des peuples qui se sont libérés des régimes totalitaires ou autoritaires pour s'associer à cette communauté de destin unique au monde. Il a fait entrer ici les noms illustres des pères fondateurs de l'Europe, qui, à force de détermination et d'humilité, ont construit cet édifice de paix. Je parle de Konrad Adenauer, d'Alcide De Gasperi, de Jean Monnet, de Robert Schuman ou de Paul-Henri Spaak, dont nous so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...e des travailleurs détachés. Il faut souligner à ce propos que l'engagement du Président de la République marque un pas en avant. Nous voulons une Europe qui préserve nos modèles sociaux de l'implosion, parce qu'elle sait faire respecter ses frontières ; pas une Europe passoire. Nous voulons une Europe démocratique, transparente, qui rend des comptes ; pas une Europe qui impose des décisions aux peuples dans le secret des conclaves entre puissants. Pour cela, je suis profondément convaincu que nous devons associer les peuples à une refonte du projet européen. En réaction au Brexit, l'an dernier, j'avais proposé qu'une consultation citoyenne soit lancée dans toute l'Europe et que chaque Parlement national fournisse une contribution à ce débat européen. Je me réjouis que le Président de la Répub...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes :

Madame la présidente, madame la ministre, mesdames et messieurs les députés, mes chers collègues, l'Union européenne a été conçue sur les cendres de la Seconde guerre mondiale pour rétablir la confiance entre les peuples européens. Protéger ces valeurs reste un objectif primordial de l'Union européenne. En tant que parlementaires, et résolument européens, nous sommes déterminés à concrétiser ces valeurs par l'action législative. La rectitude politique et les tentatives pour ne pas perdre certains électorats ont abouti à la normalisation d'une rhétorique sans signification, qui ne planifie jamais plus loin que l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes :

...r au-delà de leurs usages passés, les symboles sont faits pour diffuser l'essence des valeurs qui leur sont associées. Il en va donc de même du drapeau européen. Avant de conclure, je voudrais évoquer l'absence au sein de notre Parlement d'un symbole qui serait peut-être le plus représentatif de notre tropisme européen et de notre volonté d'associer les parlementaires, légitimes représentants du peuple, au projet européen. Ce symbole manquant est l'absence en ces murs d'une commission des affaires européennes permanente, jouissant des mêmes moyens et prérogatives que les autres commissions de cette assemblée. Le fait, aujourd'hui, de reléguer les affaires européennes au sein d'une commission annexe, traduit mal la volonté des membres de cette assemblée de s'investir pleinement sur le projet eu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Le vrai sujet est de savoir ce que nous voulons signifier en plaçant un drapeau européen derrière le perchoir de l'Assemblée nationale. J'y vois une déclaration d'Emmanuel Macron, et je retrouve dans votre résolution ce terme : vous parlez d'une Union européenne souveraine. C'est là que nous divergeons. La souveraineté est nationale, elle appartient au peuple français. Il n'y a pas de peuple européen, comme il ne saurait y avoir de liste transnationale européenne, ni d'Union européenne souveraine. La souveraineté nationale ne peut se mélanger avec la souveraineté européenne. Il ne saurait y avoir de souveraineté européenne. Et ce qui m'interpelle, c'est que cette résolution surgit, comme par hasard, juste après le discours d'Emmanuel Macron, dans leq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Ensuite, en 2005, le référendum européen a rejeté le projet supranational et les éléments qui avaient trait à ce symbole européen. Le traité de Lisbonne ne les reprend pas. Vous faites donc entrer par la fenêtre ce que le peuple a évacué par la porte. Vous me parlez de symboles, mais je vous citerai Victor Hugo. Il ne faut pas insulter le peuple. « Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé. On marche dessus, jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...chrétienne, toujours en avance sur son temps, a inventé la laïcité, l'équité, le droit de vote pour les hommes et les femmes. Cette civilisation a su attirer les talents, accueillir les réprouvés, répondre aux appels des déshérités. Je suis européenne, parce que je ne confonds pas l'Europe et les institutions bruxelloises. Il est urgent d'insuffler de la démocratie, de la liberté, du respect des peuples aussi, en revoyant le mode de désignation des institutions européennes, en abolissant le règne des bureaucrates tatillons, des technocrates véritables colins froids, et des commissaires non élus qui veulent régenter jusqu'aux détails de nos vies. Je suis européenne, mais je ne peux accepter que la France perde sa souveraineté juridique en laissant son droit être dicté par la Cour européenne des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Il n'est jamais dérisoire de débattre de symboles, puisqu'ils finissent par représenter ce que nous sommes. Je ne reprendrai naturellement pas les arguments qui nous conduisent à voter contre la proposition de résolution, mais je voudrais insister sur un point qui était présent dans toutes les explications. Si nous voulons que les peuples se rapprochent, il faut leur en donner les moyens : matériels – on les a évoqués – et symboliques. C'est pourquoi notre argument contre ce drapeau est son caractère et son origine confessionnels. Nous ne le confondons pas avec celui de la patrie, qui, certes, n'était pas plus clair au début qu'un autre drapeau, mais que l'histoire, La Marseillaise, les victoires et les défaites ont chargé, pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

...par les eurotièdes, le démantèlement, à Nice, du système communautaire, la fuite en avant en direction de la Turquie et le refus suicidaire de prolonger l'Europe monétaire par une politique économique commune. Ajoutons à cela l'étalement de nos divisions dans l'affaire irakienne. Ce cycle mortifère a marqué le pas il y a deux ans, quand le Premier ministre Tsipras a compris et fait comprendre au peuple grec que son avenir était en Europe et que rien ne serait pire pour son pays que de sortir de l'euro. Aujourd'hui, l'Europe continue d'agacer, mais l'anti-Europe a cessé de séduire. Depuis lors, de Vienne à Madrid, de La Haye à Paris, et même – preuve par l'absurde de l'introuvable alternative – de Londres à Washington, le cycle de l'enlisement se retourne progressivement. Ce retournement procèd...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

...éants de demain peuvent être européens si nous prenons le temps de les construire, comme nous avons commencé à le faire avec Airbus : les noces entre Alstom et Siemens sont annoncées, et nous suivrons ce dossier avec vigilance, et l'entreprise STX peut constituer un embryon d'entreprise européenne. Jean Monnet disait que les pays d'Europe avaient besoin de marchés plus larges pour assurer à leur peuple la prospérité que les conditions modernes rendent possible et par conséquent nécessaire. Depuis, nos marchés ont bien évolué, mais la question demeure : comment faire pour que l'Europe reste une locomotive dans le monde de demain ? À notre sens, des accords de libre-échange permettraient aux États membres de mener une politique commerciale et industrielle de partenariat commune à l'échelle mondi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...Elle est évoquée dix-huit fois dans le discours de la Sorbonne, mais elle n'est jamais définie. La souveraineté, c'est l'autorité sans partage d'un groupe sur la population qui le compose et le territoire qu'il occupe. Et la légitimité de cette autorité sans partage, c'est la démocratie. C'est parce que la loi est votée par tous qu'elle s'applique à tous. Il n'y a donc de souveraineté que dans le peuple, et il n'y a de communauté que la communauté légale constituée par le peuple constituant qui décide des lois qui s'appliquent à lui. Voilà où est la souveraineté de la France : dans son peuple. Et cette définition est celle de son histoire ; il n'en existe pas d'autre. Il n'y a pas de lieu de la souveraineté. Il ne faut pas confondre la souveraineté et la puissance. La puissance de la France est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Elle est liée à la souveraineté du peuple, parce que c'est le peuple qui a toujours tiré la France des impasses dans lesquelles ses élites maintes fois l'ont enfermée. Je vous mets en garde contre l'idée qu'au paradigme central de l'autorité populaire viendraient se substituer des chiffons rouges qu'on partagerait. L'Europe de la défense serait ainsi devenue la nouvelle mode, par exemple, et on en oublie quel sort a connu la Communauté ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Ce qui tue l'Europe, c'est d'avoir rendu impossible l'expression d'un intérêt général européen, c'est-à-dire d'avoir empêché son peuple, ses peuples de constituer ensemble un intérêt général, qui est nécessairement un intérêt social. Les traités européens interdisent l'harmonisation sociale, ils interdisent l'harmonisation fiscale. Ils ne connaissent qu'une règle : la concurrence libre et non faussée, c'est-à-dire la compétition de chacun contre tous à l'intérieur des nations et entre les nations. C'est parce qu'on agit de cette ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Voilà ce qui tue l'Europe plus que tout autre égoïsme, plus que toute autre construction bureaucratique incompréhensible. Il faut donc changer de cap. Ce sera l'objet de cette élection, du moins c'est ce que je souhaite ; et cela doit apparaître aussi clairement que possible. On m'a soutenu que, parce qu'il y avait un Parlement européen, le peuple était représenté, mais ce n'est pas du tout le cas. Le Parlement européen est le seul Parlement au monde qui n'a pas la possibilité de proposer une loi. Dans le meilleur des cas, il partage son pouvoir avec la Commission et le Conseil ; le reste du temps, c'est-à-dire 70 % de l'activité du Parlement européen, les textes pourraient tout aussi bien être votés dans un club de philatélistes, car ils ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Madame et monsieur les ministres, mesdames les présidentes de commission, mes chers collègues, avec ce débat, nous avons l'occasion de revenir sur les causes profondes de la crise existentielle qui mine l'Europe. Je ferai tout d'abord un constat : si le lien de confiance entre les peuples et l'Union européenne est si gravement atteint, c'est le résultat, non pas de la défiance populaire envers un bouc émissaire mais, comme le disait Pierre Bourdieu, de la mise en pratique d'une utopie, le néolibéralisme, convertie en programme politique. Oui, c'est bien le fruit abîmé d'un programme politique dont nous héritons aujourd'hui, un programme aux orientations économiques et monétaires ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

..., parlons plus d'Europe, allons au fond des choses, ne cachons rien ! Surtout, changeons l'Europe néolibérale qui se détruit elle-même ! Rendons-la à la souveraineté populaire, exigeons des actes forts en rupture avec les politiques menées depuis trente ans. Faisons en sorte qu'elle ne soit plus une simple constellation d'or sur un drapeau qui se mêle désormais aux plis des drapeaux de chacun des peuples qui la constituent !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...on européenne. Nous devons tenter de répondre à cet enjeu vital sous peine de voir l'euroscepticisme, le rejet, l'europhobie, le désamour, la désaffection continuer de croître partout en Europe. Des exemples nous ont encore été donnés récemment. Le Président de la République n'esquive pas ce sujet. Comme lui, et beaucoup d'autres, je considère que l'Union européenne ne peut pas se faire sans les peuples, et surtout pas contre les peuples – ce serait pire que tout. Mais la réponse apportée par le Président Emmanuel Macron tient en deux pistes, essentiellement : les conventions démocratiques et les listes transnationales. Autant il y a peu à redire des conventions démocratiques – notre groupe serait prêt à participer à l'exercice pour peu que ces conventions soient véritablement démocratiques, o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

...i à nous. Céderons-nous à la tentation du repli ou oserons-nous tendre la main ? Céderons-nous au conformisme ou oserons-nous faire le pari fou de l'avenir ? La première tentation existe, c'est bien sûr celle de la facilité. Celle de considérer que l'Europe a rempli son oeuvre. Elle a assuré la reconstruction de notre continent, elle a assuré les conditions de la prospérité, elle a réconcilié des peuples que l'histoire avait déchirés. Et c'est parce qu'elle a réussi ce pourquoi elle avait été créée que nous n'en aurions plus besoin. À cet argumentaire, nous pourrions ajouter que l'Europe ne répond plus aux préoccupations qui sont celles de nos concitoyens aujourd'hui. Elle ne sait pas nous protéger contre les grandes migrations qui bousculent l'Europe au Sud. Elle ne sait pas nous protéger cont...