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En ma qualité de député de la Corse, issu d'un peuple insulaire – communauté de destin, de culture et historique – je tiens d'abord à témoigner ma fraternité et ma solidarité envers le peuple kanak et, plus généralement, envers les populations de Nouvelle-Calédonie qui s'exprimeront à l'automne. Je tiens aussi rappeler le souvenir de Yeiwéné Yeiwéné, d'Éloi Machoro, de Jacques Lafleur et bien sûr de Jean-Marie Tjibaou et de Michel Rocard, dont je ve...
..., remercier tous les orateurs qui se sont exprimés. J'ai le sentiment que le vote sur ce texte sera unanime, ce qui est très important pour le Gouvernement, pour la représentation parlementaire et pour les Calédoniens. Il est très important de rappeler, comme l'ont fait Philippe Gomès, avec des mots très justes, et d'autres parlementaires, l'histoire de la Nouvelle-Calédonie – tant l'histoire du peuple kanak, évoquée par Alexis Corbière, que la réalité de l'histoire de la France et de son lien avec la Nouvelle-Calédonie, quel que soit le choix qui sera fait. Je souhaite, pour être clair, préciser certaines choses. Premièrement, ce sont les électeurs inscrits sur la liste électorale, et eux seuls, qui choisiront le destin de la Nouvelle-Calédonie, probablement le 4 novembre. Deuxièmement, le d...
...ique n'avait pas le même poids que les autres et qu'il convenait donc que ce vote soit le plus personnel possible. Si une procuration est utilisée, elle ne doit l'être que pour un motif valable et dûment justifié. Le décret définira donc dans quelles conditions et selon quelles modalités ces justificatifs devront être fournis. Un mot sur l'expression, utilisée à l'instant par le rapporteur, de « peuple calédonien », qui a donné lieu à nombre de débats. Je rappelle les déclarations d'un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy : lorsqu'il est venu en Nouvelle-Calédonie, il a tenu un grand meeting à Païta, ne manquant pas l'occasion de saluer la « belle devise » de l'union calédonienne : « Deux couleurs, un seul peuple ». Si l'on remonte dans le temps, l'on constate donc que cette notio...
... et solidaire, madame la ministre chargée des affaires européennes, mes chers collègues, voici moins de deux mois, nous votions une résolution rappelant notre attachement à l'Europe et à ses symboles et demandant à notre gouvernement de les promouvoir. Aujourd'hui, c'est l'amitié et la coopération entre la France et l'Allemagne qui nous rassemble ; non pas seulement pour nous réjouir que nos deux peuples et nos deux nations se côtoient harmonieusement, mais pour affirmer qu'ils ont un destin lié. M. le président Schäuble, je veux le rappeler, jouit d'un grand prestige en Allemagne et inspire un immense respect en Europe. Au nom de notre groupe, je veux lui dire combien nous jugeons bienvenu qu'il se soit exprimé devant nous.
...'ont fait ce matin nos homologues à Berlin. Nous savons toutes et tous que l'histoire ne relève pas de l'immanence mais bien de la volonté des femmes et des hommes qui sont en situation de choisir et de décider, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. La meilleure manière de faire l'histoire consiste à se hisser au niveau des défis d'une époque, la nôtre, et au niveau des exigences de nos peuples. Nos choix pourront parfois froisser l'actualité, mais ils vaudront pour l'histoire. Songeons un instant à la hauteur de vue, à la clairvoyance qui ont été celles de Charles de Gaulle et de Konrad Adenauer pour fabriquer le traité de l'Élysée, socle indispensable à une paix durable, socle sur lequel l'espérance européenne a pu se bâtir. Songeons à ces deux hommes, nés au XIXe siècle, meurtris p...
...usque dans les institutions les plus solides de nos démocraties. Certains, en France comme en Allemagne, s'enivrent des solutions de ceux qui prônent le repli et le rejet de l'altérité. Si nous n'agissons pas, la tranquille assurance que notre modèle démocratique est insubmersible pourrait se fissurer sous nos yeux. La réponse que la France et l'Allemagne apporteront pour renforcer l'adhésion des peuples européens, pour rendre l'Europe plus unie et plus démocratique, sera essentielle. Affaiblir l'Europe, c'est, au fond, priver l'humanité souffrante d'une partie de la solution. Mes chers collègues, un nouveau traité de l'Élysée, c'est un moment européen qui dépasse nos deux pays. Il a commencé par l'élection, en France, et la reconduction, en Allemagne, de majorités résolument pro-européennes, q...
...ants 13 et 14, consacre finalement cette vision que rien ne se fera sans une union monétaire plus résistante et des finances publiques plus saines. C'est, à mon sens, l'un des points de cette résolution sur lequel nous aurions peut-être pu être plus audacieux. Certes, l'union monétaire transcende nos deux pays, mais l'Allemagne et la France en sont le coeur nucléaire. Nos gouvernements comme nos peuples devraient un jour avoir le courage de ne pas rester au milieu du gué. Cela signifie que l'intégration plus forte de nos politiques monétaires et budgétaires, comme de la gouvernance de la zone euro, ne pourra pas, dans la durée, demeurer une option. Il y a évidemment, vous me permettrez d'en parler, monsieur le président, un second sujet de préoccupation pour nos concitoyens en France, en Allem...
Il y a cinquante-cinq ans, en signant le traité de l'Élysée moins de vingt ans après la fin des deux conflits mondiaux, Charles de Gaulle et Konrad Adenauer scellaient la réconciliation de nos deux peuples. Ce matin, au Bundestag, a été affirmé avec force et à de nombreuses reprises combien cet acquis doit être défendu par-dessus tout.
...e matin au Bundestag où vous avez accueilli une délégation de nos collègues, à l'occasion du cinquante-cinquième anniversaire du traité de l'Élysée, signé le 22 janvier 1963. Ces deux séances permettront de réaffirmer l'attachement et l'amitié de nos deux pays, grâce au projet de résolution soumis à notre vote, dont le but est de resserrer encore un peu plus les liens qui unissent nos pays et nos peuples. Pourtant rien n'était joué d'avance. Le 22 janvier 1963, alors que la première génération d'après-guerre n'avait même pas encore atteint la majorité, le Président de la République Charles de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer signaient le traité de coopération dit « de l'Élysée », destiné à sceller la réconciliation entre la France et la République Fédérale d'Allemagne. Nous saluons ces ...
... et à prendre nos responsabilités pour l'avenir. Je fais partie de ces enfants de l'amitié franco-allemande, de ceux qui ont eu la chance de séjourner en Allemagne – pour ma part, dès l'âge de treize ans, à Brème – et d'y retourner chaque année pendant mes études, à Munich, Bamberg, Düsseldorf, Berlin, Hambourg, Eichstätt… Je suis de ceux qui ont eu la chance de vivre une amitié concrète avec le peuple allemand, une amitié certes permise par le traité de l'Élysée mais qui est allée bien au-delà du cadre institutionnel du traité. Parce que vous, députés allemands, êtes nos amis, je veux vous parler ici avec la franchise de l'amitié. Mon groupe, le groupe socialiste présidé par Olivier Faure ici présent, votera ce projet de résolution ; nous le voterons au nom de notre amitié. Nous le voterons ...
Il méconnaît également le principe de souveraineté du peuple en attribuant au président de l'Assemblée nationale des compétences qui ne relèvent pas de son pouvoir décisionnel : par exemple, la possibilité pour des parlementaires étrangers de siéger à l'Assemblée nationale et pour le président d'une assemblée étrangère de présider des séances publiques de l'Assemblée nationale.
Est-il bien sérieux d'envisager ainsi la souveraineté du peuple en France ? Voilà déjà de bonnes raisons de ne pas le voter ; mais le pire est dans son contenu. Nous refusons un condominium franco-allemand qui serait une véritable camisole de force pour l'Union européenne.
… que, pour ma part, je ne peux oublier le rôle particulièrement dur qu'il a tenu lors de l'odieux chantage exercé sur le peuple grec, martyrisé depuis 2015.
Il s'agit d'un changement de cap institutionnel, dont nous ne devons pas sous-estimer le potentiel destructeur. Nous voulons une Europe des peuples. Nous refusons les expérimentations hasardeuses qui commencent par défaire la France.
En résumé, une fois de plus, les inspirateurs de ces textes veulent faire comme si les progrès de l'Europe de l'argent, de l'armement et du relativisme écologique étaient le progrès de l'Europe elle-même, et ce alors même que les peuples sont comme d'habitude tenus à l'écart des décisions. Nous avons le devoir de résister et de proposer de faire autre chose, autrement. C'est pourquoi nous venons de cosigner, avec des députés de Die Linke, un texte dont j'ai retrouvé l'essence dans la remarquable intervention, ce matin, de ma collègue Sahra Wagenknecht que je salue et qui a si bien opposé à une « Europe allemande » la nécessité ...
et j'ajouterai, pour ma part, la nécessité de dirigeants français moins béats et plus confiants dans la richesse de notre peuple citoyen pour révolutionner l'actuel cadre européen.
...n qui nous est ici soumise. Si nous nous opposons, nous proposons également une autre direction : un plan A qui s'appliquerait avec tous les pays de l'Union européenne et, à défaut, un plan B avec les pays qui le souhaiteraient. Je viens de vous en exposer les principaux éléments. Nous le populariserons dans les mois à venir, y compris lors des élections européennes, notamment auprès de nos deux peuples. Pour l'heure, et pour toutes les raisons que je viens d'évoquer, nous vous appelons à rejeter ce texte.
Avec la contribution du chancelier Adenauer, il a voulu consacrer l'amitié des peuples français et allemand au lendemain des pages les plus sombres d'une histoire commune trop souvent cruelle et tellement sanglante. Pour les internationalistes que nous sommes, l'amitié entre les peuples français et allemand va de soi. Nous aimons l'Allemagne : celle d'hier et d'aujourd'hui ; celle de l'est et de l'ouest ; celle de Goethe, Schiller, Heine, Mendelssohn ; celle de Marx,
...Böll, de Christa Wolf et de Hermann Müller. Notre Allemagne n'est pas celle des intérêts financiers défendus aujourd'hui par Mme Merkel. Comme le disent si bien nos amis de Die Linke, nous avons besoin d'une « Allemagne européenne ». L'arrogance, soit-elle française ou germanique, est un danger pour l'Europe. Nous voulons une amitié et une coopération fondées sur un idéal de paix partagé par les peuples d'Europe, un idéal imaginé, bien avant les chefs d'État et de gouvernement, par le mouvement ouvrier des deux côtés du Rhin, …
Mais les victimes sont toujours les mêmes : les peuples ! Vous nous soumettez, dans ce projet de résolution, une Europe sans vision, vaste zone de circulation du capital et de production des dividendes. Une Europe sans le rayonnement qui a si souvent éclairé le monde, de la Révolution française à la révolution spartakiste.