Interventions sur "peuple"

386 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

… alors que ce même État en profitera pour déserter encore certains de nos territoires en fermant les services du Trésor public ? Associer le peuple au budget, est-ce cela ? Vous l'aurez donc compris, nous ne sommes pas opposés à l'ouverture de ce débat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, cette proposition de résolution amène dans notre hémicycle une question cruciale, celle de mettre le peuple et ses aspirations au coeur des débats budgétaires. En effet, la répartition des ressources et des dépenses de l'État est une question éminemment politique : sur qui porte l'effort et à quoi sont employés les moyens de l'État ? Dans une République comme la nôtre – respublica en latin, à savoir la chose publique – , le budget de l'État devrait être alloué au bien commun et tourné vers l'intérêt g...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...n SMIC coûte, en salaire super-brut, c'est-à-dire en incluant l'ensemble des cotisations sociales, 25 000 euros par an, donc à peu près dix fois moins ! Il aurait été plus simple et plus efficace que l'État embauche directement. Pour le même prix, d'innombrables emplois auraient été créés et de façon certaine. Résultat : la France est surtout riche en millionnaires et en pauvres ! Pour mettre le peuple et ses aspirations au coeur des débats budgétaires, il faut faire la révolution fiscale. La France insoumise a déjà fait de nombreuses propositions chiffrées et raisonnables en la matière. Il faut entièrement refonder l'imposition : rendons l'impôt sur le revenu plus progressif avec un barème comptant quatorze tranches contre cinq aujourd'hui – tout le monde doit payer et chacun selon ses moyens ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...te contre la fraude et l'évasion fiscales. Recrutons des agents du fisc pour traquer les fraudeurs et les déserteurs – c'est de l'argent utilement dépensé et des fonctionnaires qui rapporteraient beaucoup plus d'argent à l'État que leurs salaires ne lui coûtent : on estime entre 60 et 80 milliards d'euros les sommes qui échappent aux caisses de l'État. Voilà mes chers collègues comment mettre le peuple et ses aspirations au coeur des débats budgétaires !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Ange Magne :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mettre le peuple et ses aspirations au coeur des débats budgétaires est une résolution vertueuse. Pour autant, cet objectif doit être atteint en s'appuyant sur le principe de démocratie représentative, dont le Parlement est déjà le garant. Bien que la Ve République s'inscrive dans une logique de parlementarisme rationalisé, il n'en demeure pas moins que le Parlement reste la pierre angulaire de notre démocratie....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Ange Magne :

...re, la crédibilité de l'institution ne tient pas tant à l'origine de ses juges qu'à leur degré de compétence, seule vraie source légitimité. Enfin, leur statut découlant d'une loi qui n'a pas d'incidence financière, le Parlement serait autant en mesure que le Gouvernement de demander la diversification de la composition de la Cour, sans se voir opposer l'irrecevabilité de l'article 40. Mettre le peuple et ses aspirations au centre des débats budgétaires, c'est le coeur de notre action. C'est une préoccupation que nous partageons mais cela implique déjà de prendre conscience des pouvoirs qui sont les nôtres et d'en user de façon efficace et responsable. C'est notre ambition.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...eu à peu une sorte de chien de garde de l'orthodoxie financière. Tout cela est vrai. Et pourtant, même si je voterai cette proposition de résolution – je ne juge jamais de la valeur d'un texte en fonction de la couleur politique de celui ou de ceux qui en sont les auteurs – , je reste perplexe à sa lecture. Pourquoi ? Le vocabulaire choisi, j'y faisais allusion à l'instant. « La souveraineté du peuple », « le peuple et ses représentants » : ces formules qui reviennent sans cesse sous la plume des auteurs de cette proposition de résolution donnent l'impression que les seuls vrais représentants en question siégeraient dans le coin gauche de l'hémicycle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Une impression corroborée par l'attitude parfois particulièrement sectaire de certains face à d'autres députés, pourtant eux aussi élus du peuple, mais qui n'ont pas l'heur de partager leurs opinions. Mais passons, difficile manifestement pour ceux-là de cesser d'être un tantinet hémiplégiques. Et puis, j'ai un peu de mémoire. Cette Constitution que les auteurs de cette proposition de résolution accusent, à juste raison, de cantonner le Parlement à un rôle secondaire n'a jamais été réellement modifiée quand la gauche était aux commandes –...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Mais, avec vous, députés de la majorité, qui obtempérez si docilement aux consignes venues d'en haut, je ne pense pas que ce soit pour demain. Aussi, je crains que Thomas Jefferson ait encore raison lorsqu'il disait qu'en démocratie, la politique est l'art de faire croire au peuple qu'il gouverne. Essayons de le faire mentir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

C'est pourquoi le peuple doit décider, en dernier ressort, de l'adoption ou non de ces réformes structurelles. L'enjeu démocratique exige la tenue d'un référendum. Il ne peut s'agir, monsieur le Premier ministre, d'une option politique soumise à marchandage : c'est une obligation démocratique ! C'est au peuple de choisir, de dire s'il souhaite que ses représentants élus soient remplacés par la « technocrature » ; s'il s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

... ministre de l'Europe et des affaires étrangères, ma question, qui fait écho à celles qui vous ont déjà été adressées à plusieurs reprises, porte sur l'attaque par l'armée turque du canton kurde d'Afrin au nord-ouest de la Syrie depuis le 20 janvier dernier. Le bilan de cette attaque est déjà lourd : plus de 200 civils auraient été tués, sans compter les pertes au sein des unités de protection du peuple kurde. Afrin, qui compte 500 000 habitants, est depuis quelques jours encerclée par l'armée turque, ce qui suscite de sérieuses craintes pour la sécurité des populations civiles. Pour nous Français, cette attaque est inquiétante : inquiétante, parce qu'elle ne saurait s'apparenter à une quelconque légitime défense, puisque les Kurdes de Syrie n'ont pas attaqué la Turquie ; inquiétante sur le pl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Valls, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre auprès du ministre d'État, ministre de l'intérieur, madame la présidente de la commission des lois, mes chers collègues, la Nouvelle-Calédonie, c'est d'abord, bien sûr, l'histoire d'un peuple, le peuple premier, le peuple kanak, qui a sa source dans la nuit des temps. C'est aussi notre histoire, tumultueuse, l'histoire de la France : le début de la colonisation en 1853, et le bagne pour les prisonniers de droit commun et pour les déportés de la Commune, dont les noms nous sont connus : Louise Michel, Jean Allemane et Henri Rochefort, entre autres. Ce sont 20 000 déportés, qui changero...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...re, la Nouvelle-Calédonie a servi de base arrière aux Alliés contre le Japon et incarné un esprit de résistance que l'on doit saluer, notamment dans le cadre du bataillon du Pacifique. Sans aucun doute, chacun le sait, nos relations sont faites de hauts et de bas, d'« ombres » et de « lumière » comme le dit, à juste titre, le préambule de l'Accord de Nouméa. Nul ne peut oublier qu'il y a bien un peuple premier, dont l'histoire et la culture sont importantes, et qui, comme l'affirme la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, a des droits « inaliénables et sacrés », ni qu'une colonie de peuplement, liée aussi à l'histoire du bagne, est la source, enrichie d'autres apports depuis, d'une autre culture dont les droits me paraissent tout aussi inaliénables et sacrés. C'est cela, l'universali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...tôt l'occasion de l'examen de ce projet de loi organique, qui contribue à l'ajustement ultime du corps électoral référendaire à la veille d'une échéance majeure pour la Nouvelle-Calédonie, pour rendre dans cet hémicycle un hommage particulier aux pionniers qui ont en grande partie permis à la Nouvelle-Calédonie d'être ce qu'elle est aujourd'hui. Oui, chers collègues, je souhaite vous parler d'un peuple improbable : le peuple calédonien, issu des hasards de l'histoire. Comprendre la Nouvelle-Calédonie, comprendre ce qui se passe dans notre pays, c'est d'abord comprendre comment ce peuple s'est constitué. Le 6 janvier 1864, la frégate Iphigénie quitte le port de Toulon à destination de Nouméa. À son bord, 248 forçats. C'est le premier convoi de bagnards à destination de la Nouvelle-Calédonie. J...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

...tion nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse démographique majoritaire. » Tel était l'état d'esprit à l'époque. Aujourd'hui, en faisant en sorte que le XVIe Comité des signataires de l'Accord de Nouméa prescrive des listes électorales indiscutables, nous apportons à l'ensemble des acteurs, qu'ils soient Calédoniens issus du peuple premier ou originaires d'Europe, la réponse attendue au regard de l'enjeu. Un scrutin équitable, c'est un temps de parole équilibré et des bureaux de vote décentralisés pour permettre à chacun de voter. Favoriser un scrutin sincère, c'est viser à raréfier les procurations, comme il l'est proposé dans le projet de loi organique. Par ailleurs, un projet de loi sincère, c'est un projet de loi qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...'Accord de Nouméa en 1998, précisé par un accord politique au Congrès de Versailles en 2007, et par l'accord trouvé à Matignon et finalisé le 2 novembre 2017. Ce processus a créé les conditions pour que se tienne ce référendum en 2018. Néanmoins pour en comprendre les tenants et les aboutissants, il est nécessaire de se pencher sur l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, et particulièrement celle du peuple kanak, au coeur de cette démarche référendaire. Lorsque la France prend possession de la Nouvelle-Calédonie en 1853, notre pays est clairement dans une démarche colonisatrice : c'est le Second Empire, né d'un coup d'État contre la République, qui organise l'opération. Il commence par y établir un bagne pénitentiaire et exclure le peuple kanak, dont il brise l'organisation coutumière ; et cela co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...ne avancée vers les idéaux des Lumières et l'idéal républicain, et d'une rupture nette avec la hideuse caricature colonialiste qu'a connue l'île. Je termine en rappelant quelques noms, dont certains ont déjà été évoqués : je veux saluer la mémoire de Jean-Marie Tjibaou, Yeiwéné Yeiwéné et Éloi Machoro, qui ont permis que l'on en arrive à ce processus – je l'espère – démocratique, qui redonnera au peuple kanak et aux habitants de la Nouvelle-Calédonie la maîtrise de leur destin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMoetai Brotherson :

...du référendum. Pour cela, je pense que la Nouvelle-Calédonie aussi bien que la France devront, comme les pagures, accepter d'abandonner la coquille étriquée dans laquelle elles se trouvent, pour en chercher une nouvelle, plus large, qui leur permette d'évoluer, de grandir, ensemble. Pour finir, je voudrais citer Jean-Marie Tjibaou, qui disait ceci : « Le retour à la tradition est un mythe. Aucun peuple ne l'a jamais vécu. La recherche d'identité, le modèle, pour moi, il est devant soi, jamais en arrière. C'est une reformulation permanente. L'identité, elle est devant nous. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié :

...Dans un préambule devenu un grand texte, nous y reconnaissions ensemble les ombres et les lumières de la période coloniale. Ces accords, toujours bâtis sur la confiance entre les hommes, permettaient, entre autres, de jeter les fondements d'une citoyenneté calédonienne au sein de la nationalité française. J'ai dit « entre autres », mais c'est essentiel : ce fut d'abord la double reconnaissance du peuple kanak et des populations d'Asie, du Pacifique et de France hexagonale arrivées en Calédonie lors de la période coloniale ; ce fut l'établissement d'une organisation politique et territoriale propre à la Nouvelle-Calédonie et inscrite dans notre Constitution, composée de provinces, d'un congrès, d'un sénat coutumier, d'un gouvernement et de communes ; ce fut l'occasion d'organiser le transfert de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

...is « historique » parce que nous avons une responsabilité collective devant l'histoire. L'intitulé même du titre XIII de la Constitution, « Dispositions transitoires relatives à la Nouvelle-Calédonie », replace cette dernière au coeur d'un processus dynamique d'émancipation au terme duquel nous sommes précisément en train d'arriver. Nous avons donc la responsabilité de préparer la consultation du peuple calédonien, mais aussi et surtout de préparer le jour d'après. Car, comme le soulignait si justement Jean-Marie Tjibaou, l'important, ce n'est pas le jour du référendum, mais le lendemain. C'est le lien que l'on souhaite conserver avec la Nouvelle-Calédonie et avec son peuple quel que soit le choix exprimé lors du scrutin – maintenir le statut actuel, aller au bout de l'autonomie ou accéder à la...