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...en au contraire. Les défis auxquels nous faisons face aujourd'hui sont immenses et c'est pourquoi nous devons y répondre collectivement : Gouvernement et élus, mais également chaque citoyen et chaque citoyenne. Toutes les forces vives de la nation doivent être à l'oeuvre. Les Françaises et les Français ont exprimé sans détour leur lassitude envers une certaine manière de penser et de faire de la politique, une politique qui se drape parfois dans de beaux principes et de hautes valeurs mais qui ne produit pas assez de résultats. « Le kantisme a les mains pures, mais il n'a pas de mains », disait Charles Péguy ! À ce propos, nos concitoyens ont été clairs : il n'est plus question d'obligation de moyens mais d'obligation de résultats, qu'ils veulent voir vite et de manière tangible
Les Français ont aussi exprimé leur lassitude envers une politique qui n'a pas su se réinventer et qui, depuis des générations, reproduit un modèle qui ne les satisfait pas, voire même qui les détourne de la vie publique, ce qui est une souffrance pour la démocratie. Nos concitoyens se sont donc mobilisés pour nous dire leur soif de renouvellement mais aussi leur envie de se voir proposer un autre paradigme : celui de l'avenir, du possible, du projet, du mouveme...
Enfin, au cours des derniers mois, nos concitoyens ont témoigné de leur volonté de s'impliquer dans la construction des politiques publiques qui les concernent directement et ont montré combien ils pouvaient être force de proposition pour trouver collectivement des solutions aux problèmes quotidiens. Alors, consultons-les ! Monsieur le Premier ministre, vous venez d'expliquer comment vous comptiez mettre oeuvre le projet du Président de la République et conduire la politique de la nation. Agir concrètement, donner des insp...
Mais être neuf, en politique, c'est d'abord avoir vécu des parcours variés dont vous avez cité plusieurs parmi les plus singuliers et les plus audacieux, monsieur le Premier ministre. C'est aussi bénéficier d'une multitude de talents et d'expériences professionnelles qui dotent les membres de notre majorité d'une connaissance réelle des attentes de nos concitoyens
...reuve de la réalité pour s'assurer qu'elles produiront les résultats escomptés. Reprenons à notre compte un certain nombre des principes qui ont été énoncés hier. L'efficacité, tout d'abord : légiférons moins, pour légiférer mieux et pouvoir ainsi consacrer davantage de temps aux textes fondamentaux. Répartissons différemment notre temps pour en donner davantage au contrôle et à l'évaluation des politiques publiques. Cette démarche est fondatrice pour garantir un effet réel à notre action et éviter la prolifération des textes. La proposition du Président de la République de réduire d'un tiers le nombre des membres des trois assemblées constitutionnelles s'inscrit également dans cette logique, et l'enjeu est bien de rehausser le rôle de la représentation nationale. D'autres mesures ont été avancée...
...ges de manoeuvre pour investir, développer et rénover nos infrastructures, accompagner celles et ceux qui en ont le plus besoin et retrouver notre crédibilité vis-à-vis de nos partenaires européens – condition absolument nécessaire à la relance du projet européen. Pour cela, nous devons concentrer nos dépenses sur nos priorités, là où l'action publique a une réelle valeur ajoutée, et repenser nos politiques publiques. En tant que parlementaires, nous aurons un rôle majeur à jouer dans cette démarche. Et cela commence dès maintenant.
...et redonner du pouvoir d'achat aux salariés en baissant les cotisations. Ces mesures devront être portées par le projet de loi à venir au printemps 2018. Un autre message clair que nous pouvons tirer, et que nous devons entendre, des récentes élections est celui de l'existence d'une fracture entre les territoires. Ne faisons pas abstraction de ces inégalités qui minent la cohésion nationale. Les politiques du logement, de la ville et de l'aménagement des territoires doivent obtenir des résultats tangibles, qui démontrent à nos concitoyens qu'aucun territoire de la République n'est délaissé. Nous devons discuter davantage avec nos collectivités, dans une logique concertée, et leur permettre d'expérimenter ; nous devons comprendre les spécificités de chacune d'entre elles. La conférence des territoi...
Ces félicitations auraient certes été plus spontanées, plus vives, plus émues aussi, si vous n'aviez pas quitté votre famille politique dans ces conditions.
... gauche et l'extrême droite. Le quinquennat de François Hollande a considérablement affaibli et fracturé notre pays, avec 600 000 demandeurs d'emploi de plus et une courbe du chômage qui ne s'est jamais inversée, une dette qui s'est accrue de 325 milliards d'euros, et des impôts qui ont durement frappé nos concitoyens – les classes moyennes en particulier, mais aussi les entreprises. La question politique fondamentale qui se pose est simple : est-ce que ceux qui ont participé à la majorité sortante sont comptables de ce bilan ? Nous, nous pensons que oui. Nous pensons que M. Valls est comptable de ce bilan. Nous pensons, même s'il a tenté de faire bouger quelques lignes et s'il s'est échappé à temps, que M. Macron porte aussi cette responsabilité.
Durant ces cinq dernières années, nous avons combattu la politique de François Hollande, car elle était contraire à la plupart des fondements de nos engagements. Nous lui avons imposé une opposition déterminée, mais, chaque fois que les intérêts supérieurs de la nation ont été en jeu, nous avons été au rendez-vous. Dans le contexte tragique de la lutte contre le terrorisme, nous n'avons jamais esquivé.
Car, en réalité, c'est le cheval de Troie qui amènera la fin des quotients conjugaux et des quotients familiaux, laquelle porterait un nouveau coup à notre politique familiale. Notre politique de la famille a besoin de signes positifs, de signes de rassemblement, et non pas d'affrontements entre nous. Je n'ai rien entendu sur le retour à l'universalité des allocations familiales, l'un des acquis les plus sérieux du Conseil national de la Résistance.
...isterait à s'assigner une grande ambition pour l'apprentissage – je vous ai entendu prononcer le mot, mais je n'ai pas senti d'ambition telle – et à réformer profondément un système qui produit chaque année 120 000 décrocheurs. Admettez qu'au nom du dogme du collège unique, on a abouti à un gâchis terrifiant ! Monsieur le Premier ministre, vous devriez être chargé de déterminer et de conduire la politique de la nation. Mais ce qu'a fait et dit le Président de la République hier à Versailles démontre qu'il a décidé, en quelque sorte, de vous tenir la bride très courte. Cette pratique nous trouble, non seulement parce qu'elle est une humiliation pour le Premier ministre, mais aussi parce que le Président, en cassant les codes, joue dangereusement avec l'esprit et la lettre de la Constitution. Le co...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, avec l'élection du Président de la République et de l'assemblée que nous constituons, les Français ont fait le choix d'une alternance véritable et d'un bouleversement du paysage politique que nous connaissions depuis des décennies. Ce bouleversement n'est pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe d'années d'échecs, de promesses non tenues, d'incapacité à conduire les réformes profondes que le pays attendait. Finalement, ce choix nous oblige tous. Monsieur le Premier ministre, le gouvernement que vous conduisez s'inscrit pleinement dans cette volonté de recomposition de...
C'est au contraire, en définitive, apporter de la clarté et constituer la majorité et les oppositions autour des véritables lignes de fracture qui existent entre nous. Alors, monsieur le président Olivier Faure, je ne sais pas si la politique qui va être menée sera de droite et de gauche : vous l'appellerez comme vous voudrez, selon les schémas anciens que vous reprenez et dans lesquels les Français ne reconnaissent plus. Cette politique est en tout cas au service de la France et de son redressement : c'est bien cela, et uniquement cela, qui compte. Il y a un cap clair, tracé à partir d'un constat et d'ambitions partagées par la majo...
... La première est de modifier nos pratiques et notre rapport à la démocratie. C'est tout le sens de notre soutien au projet de loi pour la confiance dans notre vie démocratique qui sera débattu prochainement et auquel nous sommes très attachés. Cela va de pair avec la réforme institutionnelle évoquée hier par le Président de la République : meilleure représentativité des grands courants de la vie politique, réduction du nombre des parlementaires avec, en corollaire, un renforcement de leurs moyens car il ne faudrait pas céder à la démagogie et à l'ambiance inquisitoriale du moment, amélioration des procédures. Tout cela va dans le bon sens. La deuxième condition a trait à la méthode et à l'état d'esprit tant de notre action parlementaire que de votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, ave...
...itoire tient en effet à son identité économique, aux savoir-faire de ses ouvriers, de tous ses salariés et de tous ses entrepreneurs. Les potentialités offertes par les technologies du futur, par les défis énergétiques et alimentaires ainsi que par l'émergence d'une nouvelle économie sont autant d'opportunités à saisir pour peu que nous ayons une véritable stratégie économique territoriale et une politique cohérente d'aménagement du territoire. Rétablir la confiance, c'est enfin retrouver et redonner du sens à notre destin européen. Parler d'Europe c'est en effet, comme vous l'avez rappelé, monsieur le Premier ministre, parler du destin de la France. Nous ne sous-estimons pas les imperfections du système européen, en particulier la question de sa légitimité démocratique, qui doit être renforcée. ...
... ministre de la France. Nous vous souhaitons, dans l'intérêt de notre pays et de nos concitoyens, une pleine réussite. Mon propos s'articulera autour des trois idées fortes qui ont présidé à la création de notre groupe parlementaire composé d'élus de la droite et du centre : d'abord, le souhait d'être constructif, ensuite, la liberté de penser, enfin, le discours de la vérité. De tous les actes politiques, le plus complet est effectivement d'abord celui de construire. Le progrès ne peut pas être hémiplégique : essayons, dès lors, de construire tous ensemble un présent dont nous serons fiers demain. Benjamin Disraeli disait :« Nul gouvernement ne peut être longtemps solide sans une redoutable opposition ». Cette opposition doit donc être respectée – ce que l'on oublie parfois quand il y a une maj...
Nous assumerons donc pleinement notre rôle de parlementaires, en toute indépendance, sans parti pris et sans a priori. J'espère, mes chers collègues, que vous serez nombreux à nous rejoindre dans cette voie vertueuse, qui participe à la modernisation et au dynamisme de notre vie politique.
Le Parlement doit être une lumière pour l'intelligence ; nous devons y réenchanter le débat politique. En liaison avec ce qui vient d'être dit, le deuxième trait de caractère de notre groupe est la liberté de penser. Nous avons décidé de nous affranchir des jeux politiciens partisans et stériles, et nous nous prononcerons selon notre libre arbitre, notre conscience et les valeurs que nous portons.
Un élu politique doit être capable de s'élever au-dessus des facilités manichéennes pour définir sa conduite en toute sérénité. Avec le recul, nous avons appris qu'il fallait se méfier des professionnels de la vérité, la quantité de certitudes étant souvent un bon indicateur du niveau d'ignorance.