396 interventions trouvées.
Un enseignement que nous devons tirer du message fort que nous ont adressé les Français est que trop souvent les partis politiques sont en retard sur les idées. Cette liberté de penser et de dire nous permettra d'accompagner sans retenue votre volonté affichée d'accélérer la transition écologique et énergétique. Nous prendrons part à ce débat essentiel en formulant des propositions ambitieuses et crédibles, et en suivant de près la réalisation de grandes infrastructures dont l'intérêt économique et environnemental a été ma...
La volonté d'être constructif ; la liberté de penser ; enfin, troisième valeur forte de notre groupe parlementaire : la volonté de vérité. L'exigence de vérité sous-tend une exigence de savoir. On ne peut pas décider des lois de la République sans la connaissance nécessaire. Les élus politiques ont le devoir de savoir, de comprendre et de dire la vérité à leurs concitoyens, dans la mesure où ils ont été élus pour les représenter. La clef du redressement sera d'abord un constat partagé. Pierre Mendès France le disait très bien : « Le citoyen doit comprendre qu'au-dessus des intérêts particuliers, même très respectables, l'intérêt général doit toujours dominer : c'est le civisme ». Pour...
...oque vraiment éclairée, il répondait : « Non, mais dans une époque en voie d'éclairement. ». Telle doit être notre vocation, à nous les parlementaires : recommencer tous les jours le travail de construction d'une société meilleure, en préservant l'héritage du passé, en faisant preuve d'innovation, de réalisme, d'écoute, de sens critique et de discernement. Le discernement : nous aimons ce mot en politique ! Et c'est ce que nous appliquerons, avec notre groupe, dans notre groupe ; ce sera un groupe d'opposition éclairée, à la plus-value constructive, un groupe libre, attaché à la vérité, un groupe, enfin, qui n'aura qu'un seul objectif : faire gagner la France !
...onsieur le Premier ministre, mes chers collègues, notre assemblée s'est profondément renouvelée. Au nom de la très légère antériorité qui me distingue, je souhaite à chacun d'entre vous la bienvenue. Certains ont pu moquer le noviciat d'une part de cette assemblée ; ils ont eu tort. Ils ont eu tort, d'abord parce que pour nombre d'entre vous, ce noviciat cache une très longue expérience de la vie politique…
Mais parlons d'avenir ! Monsieur le Premier ministre, vous sollicitez la confiance de notre assemblée. Je veux d'abord vous dire mon estime personnelle. Elle est réelle, elle est ancienne, mais elle n'est pas politique. Vous vous êtes donc mis en marche. Comme je vous sais homme de conviction et homme de droite – ce qui n'est pas incompatible –, …
De quelle main écrirez-vous donc la politique de la nation dont vous avez désormais la charge ? Vous voulez transformer l'école, nous aussi ! Mais à la lumière de vos premières annonces, le progrès pour tous sera-t-il au rendez-vous ? Il est permis d'en douter quand montent les inquiétudes, non sur le principe du dédoublement des classes de cours préparatoire, le CP, mais sur ses modalités, dangereusement improvisées. Pourquoi donc n'avez-v...
...nable ; ce qui l'est, c'est de laisser penser qu'il n'y a plus qu'une seule réponse possible, celle d'une nouvelle pensée unique. Le compromis est la rencontre de points de vue différents, opposés, qui s'accordent sur une réponse provisoire tenant compte d'une situation, d'un rapport de forces, des nécessités ou de la réalité. Cette majorité affiche sa volonté de participer au renouveau de la vie politique ; nous voulons en accepter le présage et ne pas condamner par principe, par réflexe ou par sectarisme. Nous jugerons en retour et sur pièces la volonté d'en finir avec les majorités caporalisées et les débats verrouillés. Nous verrons alors si vos proclamations sont effectives ou si elles ne sont que la traduction moderne d'une langue morte. C'est la raison pour laquelle le groupe Nouvelle Gauche...
Nous serons le seul groupe dont aucun des membres ne votera ce soutien, je veux le souligner. Mais nous ne voulons pas être seulement votre opposition, nous nous présentons comme l'alternative au monde que vous représentez. Il faut qu'il y en ait une, car le sol se dérobera bientôt sous vos pieds. Dans un pays de longue tradition démocratique et dans une nation aussi politique que la France, quand 55 % du peuple fait la grève du vote pour les élections législatives – et ceci nous concerne nous aussi –, agir comme vous le faites revient à tirer un feu d'artifice dans une poudrière ! Car vous croyez dominer la situation en cherchant à passer en force sur des sujets essentiels, qui touchent au coeur même de la nation et de son existence. Vous entrez dans le régime du coup...
Nous n'avons que faire d'une politique de l'offre et de la contraction de la demande.
Si vous voulez moraliser la vie politique du pays, châtiez les corrupteurs, chassez les fraudeurs du fisc,
...Jamais, dans notre histoire récente, les ailes de l'exécutif n'avaient fait autant d'ombre au pouvoir législatif. Le Président de la République dispose certes d'une majorité confortable mais celle-ci, qui n'est pas proportionnelle à la légitimité des suffrages obtenus, ne lui confère pas la légitimité suffisante pour appliquer son programme sans discussion. Dans la situation de crise économique, politique, sociale que nous connaissons, liquider une partie des droits des salariés, sans véritable débat, sans possibilité d'amendements, par ordonnances, est donc une folie. Je doute d'ailleurs, monsieur le Premier ministre, qu'au fond de vous-même cette méthode, que vous subissez plus que vous ne la choisissez, vous fasse rêver. Au contraire, dans cette enceinte, nous voulons, nous, donner à voir, à e...
... la communauté hospitalière, dont le seul rêve est de continuer d'apporter du soin et d'aider au soin. Face à cette France réelle, que nous propose le Président de la République, que nous proposez-vous, monsieur le Premier ministre ? Une réduction du rôle de l'État, de l'État protecteur, de l'État stratège, de l'État aménageur, de l'État producteur, déjà singulièrement affaibli par dix ans d'une politique d'allégeance aux injonctions de Bruxelles. À nos yeux, l'engagement providentiel d'organiser une conférence des territoires n'a de sens que s'il se débarrasse de l'étau d'austérité et s'il est accompagné dans chacun de nos territoires d'un moratoire préservant nos services publics de proximité. De ce point de vue, nous sommes profondément inquiets de votre annonce d'assassiner la commune ou le d...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, à mesure que s'accroît mon expérience politique, je ne cesse d'être conforté dans l'idée que le bon pouvoir est celui qui se conforme au réel. C'est une exigence plus complexe qu'il n'y paraît quand le siècle des idéologies, du prêt-à-penser et des intérêts partisans nous éloignent totalitairement du bien commun. Le réel aujourd'hui, c'est la crise de l'ensemble des organes constitutifs de notre société. L'homme est attaqué dans sa définition,...
...élan nouveaux, de donner, en priorité à la jeunesse, de nouvelles espérances. Certaines règles, devenues obsolètes – nous le savons toutes et tous –, doivent être modernisées, allégées, voire abolies. Cela passe par une action publique plus efficace, plus rapide, plus ciblée. Il appartiendra au Parlement de s'en assurer, notamment en axant davantage son travail sur l'évaluation et le contrôle des politiques publiques.
...'accomplir. Nous devrons donc dresser de nouvelles protections plus adaptées, plus audacieuses, plus agiles, d'abord pour assurer notre sécurité, en particulier face à la menace terroriste, mais aussi pour protéger chacune et chacun contre les aléas de la vie, dans un monde en constante évolution, en améliorant et en calibrant mieux notre formation, en transformant notre système de santé et notre politique du logement, en réformant l'assurance chômage, afin qu'elle devienne un droit universel pour chacun, et en investissant massivement dans la transition écologique et énergétique pour un nouveau modèle de croissance. Nous n'y parviendrons que par la relance d'une Europe ambitieuse, tournée vers l'avenir, qui investit et trace des perspectives partagées. Mais ce n'est pas tout. Il nous faut aussi r...
...fère pour notre République. Nous reconnaissons la légitimité que la majorité a acquise dans les urnes. Mais aucun calcul politicien ne doit la conduire à transiger avec les droits fondamentaux de l'opposition, qu'elle émane de sa gauche ou de sa droite. Je fais partie des députés qui n'étaient pas donnés gagnants au soir du premier tour. Pourtant je me suis battue, et je suis là devant vous. La politique est bien souvent un combat des idées, vous le savez, tous et toutes, dans cette assemblée. Mais c'est aussi un espace de discussions, de propositions, de construction. Chacun doit pouvoir y donner son avis et l'avis de chacun doit pouvoir y être entendu. C'est là toute la noblesse de la politique. Or, mercredi dernier, au coeur même de notre hémicycle, les droits de l'opposition ont été fortemen...
...erritoires sous-peuplés et cela signerait la fin de cette relation de confiance et de proximité avec nos administrés, que nous connaissons tous. Nous ne pouvons pas laisser une partie des Français sur le bord du chemin. Enfin, prenons garde à la tentation démagogique de limiter le nombre de mandats dans le temps. En tant que jeune élue, je comprends et je soutiens le renouvellement des pratiques politiques, mais tout ce qui contribue à censurer l'électeur dans son choix est antidémocratique. Le propre de la démocratie est de laisser le plus de liberté possible à chaque citoyen pour choisir son représentant. Je fais du reste pleinement confiance à nos électeurs pour ne pas réélire un de leurs représentants qui se serait montré décevant. À l'épreuve de la pratique parlementaire, les sirènes du renou...
... aurons collectivement à rendre de notre action, à la fin de notre mandat. Ne doutons pas que les Français sauront nous rappeler à nos devoirs et à nos engagements. Ils seront aussi implacables avec nous, si nous devions faillir, qu'ils auront été enthousiastes à souhaiter un profond changement pour le pays. Les campagnes qui s'achèvent ont laissé un goût amer à tous ceux qui chérissent l'action politique. La campagne présidentielle, tout d'abord, a vu accéder au deuxième tour, pour la deuxième fois, un candidat issu des extrêmes. Lors de la campagne des législatives, ensuite, les citoyens se sont largement détournés de ce scrutin pourtant si crucial. Disons-le simplement : la reconquête des coeurs et de l'attention des Français ne se fera que par l'obtention de résultats nets et durables garantis...
Cette fracture territoriale qui divise les Français n'en est qu'une parmi tant d'autres. Regardons la réalité en face, nos politiques publiques sont en échec depuis des années : échec à produire des résultats visibles par les Français, échec à améliorer leur quotidien. Nous le constatons chaque jour sur le terrain, auprès de nos compatriotes. Ne nous étonnons pas si la France doute d'elle-même et si les Français sont divisés. Mes chers collègues, nos concitoyens nous ont transmis un message clair lors de la dernière élection ...
Il n'y a qu'un « en même temps » que je regrette de ne pas avoir entendu : on ne peut réformer la puissance publique sans, en même temps, évoquer la toute-puissance des intérêts privés. Monsieur le Président de la République, conduire une politique et de gauche et de droite, c'est conduire une politique sans choix. Nous partageons, dans cette assemblée, le même amour de la France, la même envie que notre pays retrouve sa grandeur, le même souci de servir au mieux nos concitoyens mais, en même temps, mélanger l'eau froide et l'eau chaude, cela n'a jamais donné que de l'eau tiède. L'adhésion viendra donc de vos choix. Votre politique sera-t-...