Interventions sur "procréation"

132 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

...estions que vous soulevez s'agissant des familles homoparentales sont exactement les mêmes que celles qui se posent pour les familles hétérosexuelles. Simplement, nous n'avons pas le choix. Des enfants sont élevés dans des familles détestables, par des parents véritablement criminels. Pour autant, il ne viendrait à l'esprit de personne d'exiger un certificat avant la conception, pour autoriser la procréation – parce que nous considérons que c'est là un élément naturel. Or rien n'est naturel. Ensuite, quel est l'intérêt de l'enfant ? Il réside, fondamentalement, dans le projet parental, l'amour qui entoure la naissance, la façon dont l'enfant sera accueilli dans un foyer. C'est la raison pour laquelle, bien que n'étant pas toujours en accord avec ce Gouvernement – chacun l'aura compris – , je soutien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...és sur les conceptions de chacun. L'article 1er étend l'accès de l'AMP aux couples de femmes et aux femmes non mariées. Il répond ainsi aux avancées de la science et aux évolutions de la société. Bien loin d'un modèle unique, il existe aujourd'hui plusieurs façons de devenir parents. Il faut l'accepter. En cela, je soutiens de toutes mes forces l'ouverture de l'accès à l'assistance médicale à la procréation à toutes les femmes, y compris aux femmes seules. Cette ouverture doit intervenir de façon encadrée, pour éviter toute dérive, répondre aux craintes exprimées par les personnes qui refusent cette extension, et sécuriser les familles. Ni l'orientation sexuelle ni le statut matrimonial ne déterminent l'amour et les valeurs que l'on transmet à son enfant. Seuls comptent le projet parental et l'impl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Il tend en effet à supprimer l'article 1er. On l'a vu, deux conceptions de la procréation s'opposent. La première repose sur différents piliers, le corporel, l'affectif, l'éducatif et le social ; la seconde, qui est la vôtre, repose tout entière sur la notion de projet, de volonté. Elle traduit, en somme, une vision contractuelle de la filiation, une vision selon laquelle l'enfant est l'objet, le produit d'un contrat, en vertu d'un droit qui emporte avec lui des conséquences majeures....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

...'un individualisme exacerbé qui ne tente rien moins que de lever l'interdit de la réification du corps humain. Le désir d'enfant chez les personnes homosexuelles, pour éminemment légitime qu'il soit, ne peut se réduire à la question de l'égalité, à l'accès à des droits et à la lutte contre les discriminations. Une telle vision, simpliste, sous-entend qu'il existe une inégalité dans l'accès à la procréation pour les homosexuels, et que cette inégalité serait le fruit d'une discrimination à laquelle l'État devrait remédier en ouvrant la PMA aux couples de femmes. Cet argument est fallacieux. En effet, deux hommes ou deux femmes ensemble ne peuvent intrinsèquement concevoir un enfant, et cette impossibilité de procréer est une donnée objective : elle n'est nullement le fruit d'une action discriminante...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

...femmes. Nous devons faire preuve de respect pour la démarche raisonnable, adulte et responsable de l'ensemble de ces familles. Enfin, je ne vois rien dans ce projet de loi qui puisse en quoi que ce soit s'assimiler à une revendication de droit à l'enfant. Celui-ci n'existe pas pour les couples qui procréent naturellement, et il n'existe pas plus pour ceux qui utilisent l'assistance médicale à la procréation. Il y a un désir d'enfant et une demande d'aide, mais dans aucun cas il n'y a de certitude. Vous verrez d'ailleurs que certaines demandes de PMA seront récusées par les professionnels. En définitive, le droit à l'enfant ne sera jamais attribué. Ce qui existe, ce sont les droits de l'enfant : le droit à s'épanouir, à bénéficier de notre bienveillance et de règles opportunes assurant son bon dévelo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

Je reviendrai sur plusieurs arguments souvent avancés, tant en commission que dans la discussion générale, depuis le début de l'examen du texte, en particulier sur l'avis du Conseil d'État, souvent cité, selon lequel, en matière de procréation, les couples de femmes ne sont pas dans la même situation que les couples hétérosexuels – c'est un fait incontestable et qui n'implique pas les mêmes dispositions d'établissement de la filiation. C'est bien sur ce point que porte l'avis du Conseil d'État, et non sur l'accès à la PMA. Le Conseil ne s'est pas prononcé, il me semble, contre l'ouverture de l'AMP aux couples de femmes mais sur le fait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Cet amendement vise à maintenir l'article L. 2141-2 du code de la santé publique dans sa version actuelle. L'assistance médicale à la procréation réunit un ensemble de techniques médicales mises à disposition des couples souffrant d'une pathologie médicale, de stérilité ou présentant le risque de transmettre une maladie d'une particulière gravité. Or, comme on le dit depuis le début de nos débats, l'ouverture de l'AMP aux couples de femmes et aux femmes seules change radicalement la nature de l'accès à ces techniques. Faut-il rappeler que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Le constat de l'infertilité est indispensable à l'assistance médicale à la procréation : il justifie l'intervention médicale. En le supprimant, le projet de loi provoque des conséquences non maîtrisées sur l'équilibre général de l'AMP et sur l'ensemble du droit de la filiation. Dans le domaine de la bioéthique, le rôle de la loi est d'encadrer les techniques pour éviter les dérives graves. Le but thérapeutique est la limite nécessaire – car à la fois fiable, objective et légitime ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

.. ne convainc pas. En revanche, cet argument peut blesser certaines des personnes concernées. Il y a un mélange des genres et une confusion entre les différentes modalités de procréation. En résumé, ce sera malheureusement un avis défavorable – sauf si vous avez la bonne idée de retirer vos amendements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...urs, à des principes, et il est normal de pouvoir mettre en avant des propositions et des valeurs politiques dans cette enceinte. D'ailleurs, je ne crois pas qu'en 1994, les débats sur les premières lois de bioéthique aient été exempts de tout conflit. C'est avec ces lois, qui ont encadré la PMA avec tiers donneur, que nous sommes, d'une certaine manière, sortis d'une conception biologique de la procréation et de la famille. Je pense que cela a été éminemment conflictuel. Il me semble que les amendements que vous proposez, et dont nous venons de discuter, reviennent sur les décisions prises en 1994. Ils montrent d'ailleurs que vous n'êtes pas seulement opposée à la PMA pour les couples de femmes – même si cela rejoint d'autres principes – , mais que vous êtes également opposée à la PMA avec tiers d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

En effet, l'infertilité est le constat qu'au bout de douze, vingt-quatre ou trente-six mois, il n'y a que des échecs de procréation. Parfois, vous le savez, ce n'est pas un diagnostic d'infertilité qui est posé, mais un simple constat, celui d'un couple qui, au bout d'un certain temps, n'arrive pas à avoir d'enfant. Il y a donc passage par la PMA, sans pour autant toujours connaître les raisons de cette infertilité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Le concept d'infertilité diagnostiquée met ainsi en danger les réponses qui peuvent aujourd'hui être apportées à tout couple se lançant dans un parcours de procréation.