Interventions sur "production"

90 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...L'indicateur qui va servir de référentiel devra être public et indiscutable. Nous savons que tout ne se passe pas dans la relation contractuelle. Entre David et Goliath, le risque est que la grande distribution, l'acheteur, exerce des pressions autour du prix, de manière à obtenir des critères plus ou moins pertinents. La rédaction de l'article 1er, concernant notamment les « coûts pertinents de production », peut donner lieu à un certain nombre de disputes théologiques. Ce projet de loi force en effet l'acheteur à accepter les coûts au nom de la pertinence. Le producteur n'a pas non plus intérêt à maîtriser ses charges. Il existe donc un risque de non prise en compte de l'environnement concurrentiel. C'est exactement le même argument qui avait été retenu contre le coefficient multiplicateur, soute...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...ic que vous partagez, monsieur le ministre, et vous avez, me semble-t-il, sincèrement l'intention d'inverser cette situation. Mais l'article 1er, peut-être parce que le Gouvernement a renoncé à la loi qui protège, qui régule, ne vous donne pas les moyens de vos ambitions. En effet, comment peut-on imaginer un seul instant qu'en confiant à Leclerc ou à Bigard le choix des indicateurs des coûts de production des agriculteurs, on va inverser la logique qui tue ? Comment penser améliorer le partage de la valeur sans un État fort, sans transparence, sans faire appel à des organismes publics, tels l'Observatoire de la formation des prix et des marges, pour objectiver le mode de construction des prix ? Comment défendre efficacement un revenu digne des agriculteurs quand les traités de libre-échange facili...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...'un contrat écrit. Comme cela a été dit, ce texte approfondit la contractualisation initiée par la loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l'agriculture et de la pêche, dite loi Le Maire – on voit donc une forme de continuité. Mais nous n'insisterons jamais assez sur la contradiction permanente avec l'approfondissement, dans le même temps, des accords de libre-échange frappant nos principales productions agricoles que sont la viande et les céréales. La suppression des outils européens de régulation – quotas laitiers et sucriers et stockage public – constitue un autre élément de contradiction. Cela aboutit à créer une pression constante à la baisse des prix d'achat et à la volatilité des prix des marchés mondiaux. Croyez-vous très sincèrement, mes chers collègues, que la contractualisation sera l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...chance, lors de la précédente législature, d'effectuer, au nom de la commission des finances, des contrôles sanitaires. Ce n'est pas en France que l'on produit mal, c'est dans d'autres pays, dont certains sont en Europe. Vous savez mieux que moi, monsieur le ministre, que les denrées peuvent entrer et, une fois entrées, on ne peut plus rien faire. Monsieur le ministre, il reste à savoir si notre production va s'améliorer. Oui, chiche pour la dimension environnementale ! Chiche pour les jeunes ! Mais alors, pourquoi ne pas appliquer une fiscalité incitative, et non punitive comme la taxe sur les pollutions diffuses, que vous allez augmenter de 40 % ? L'écologie intelligente consiste à accompagner les changements de comportement, et non à les condamner. Monsieur le ministre, vous l'avez bien compris...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

...ssent pas, de journées et de nuits de travail pour un revenu improbable. Malgré les annuités à rembourser et l'angoisse de ne pas y parvenir, on produit dans ce département l'une des meilleures viandes de France, très souvent sous signe de qualité, avec des animaux nourris à l'herbe et aux céréales de l'exploitation. Entretenir la ferme, suivre les clôtures, préparer le matériel : quels coûts de production seront retenus pour fixer les prix dans ces zones dites défavorisées ? Il manque, en moyenne aujourd'hui, 200 à 250 euros par bête. Comment ne pas évoquer les aides qui doivent se concentrer prioritairement sur les exploitations vertueuses, qui ont en charge l'entretien des paysages, comme dans notre bocage bourbonnais ? Les aides perçues dans le cadre de la PAC sont indispensables pour sortir un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...drais vous parler du nouveau pacte agricole, nouvelle contractualisation de l'agriculture avec la Nation. Cela me paraît vraiment important. On le sait, l'agriculture française repose sur un contrat, vieux de cinquante à soixante ans, qu'il convient de vivifier et de renouveler. Ce contrat poursuivait les deux objectifs de répondre aux besoins des Français au sortir de la guerre, en assurant une production agricole suffisante pour leur consommation alimentaire, et de créer une filière d'excellence par l'exportation en Europe. Ce second objectif explique que la PAC a longtemps été favorable à la France, qui est devenue le grenier et le garde-manger de l'Europe grâce à une forte productivité. Les changements ont, depuis cette période, été très, très nombreux : concurrence européenne et internationale...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

...s nous voient faire ; ils connaissent notre réputation. Cette vision, cette stratégie, cette nouvelle frontière doivent aller bien au-delà de ce que nous sommes en train de faire pour l'instant dans notre pays. La France agricole, agroalimentaire, par ses savoir-faire, par son modèle gastronomique, par l'excellence de sa technicité, par la sûreté sanitaire qu'elle offre, par la diversité de ses productions, peut et doit être l'un des pays qui fait bouger l'Europe, mais aussi qui s'affirme sur les marchés internationaux. Par là, elle peut contribuer à relever ce défi alimentaire mondial. Et cela, n'en doutons pas, créera de l'emploi dans nos campagnes. Pour cela, il faut affirmer cette vision, faire de l'agriculture une priorité nationale, massivement, avec force. J'en appelle à votre soutien, mon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

... Nous en sommes tous d'accord, il ne faut pas les décevoir. Or, une fois passé l'enthousiasme des débats qui ont eu lieu dans tous les départements, notamment celui du Rhône, et dans toute la France, nous constatons que le scepticisme et la désillusion gagnent nos campagnes et nos agriculteurs. Votre projet de loi, monsieur le ministre, propose d'élargir la référence à des indicateurs – coût de production, prix de marché – dans les contrats liant les différents maillons de la chaîne agroalimentaire, de l'agriculteur au distributeur. Comme nombre de mes collègues, j'y souscris. En l'état, cependant, votre texte, et en particulier son article 1er, ne satisfait pas la profession agricole dans son ensemble. Parallèlement à la volonté de contractualisation, il est nécessaire de réaffirmer le rôle des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...tualisation écrite est obligatoire seulement dans certaines filières, comme celle du lait. Elle ne permet pas d'inverser le rapport de force, mais c'est un outil pour amorcer cette inversion et faire que la loi s'applique à leurs relations commerciales. En l'état, les dispositions de l'article 1er ne s'appliqueraient pas, par exemple, à la filière bovine, où les contrats ne couvrent que 2 % de la production. Des dérogations sont prévues notamment pour les petits volumes et les circuits courts.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

...ère viticole est composée d'environ 85 000 exploitations viticoles, commercialisant leurs produits auprès de 1 500 opérateurs négociants et caves coopératives, et de plusieurs milliers de restaurants et cavistes. La moitié du chiffre d'affaires de cette filière s'opère à l'étranger. Cet amendement propose donc d'inclure dans le dispositif interprofessionnel préexistant les indicateurs de coûts de production.