Interventions sur "production"

574 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Le Peih :

Mon amendement vise à prohiber l'utilisation du terme de « gratuité » pour les produits alimentaires dans le cadre d'une relation commerciale. Ce terme ne correspond pas à la réalité du processus de production d'un produit. Un produit, c'est un ensemble de coûts liés à la matière, au travail, à l'énergie utilisée pour sa transformation, au transport, à la distribution et au savoir-faire – autant d'étapes de fabrication à prendre en compte. Le dictionnaire Larousse définit la gratuité comme ce « qui est fait ou donné sans qu'il en coûte rien ». Un produit alimentaire ne coûterait-il donc rien ? Abolir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

...rabilité d'un système – mais je ne me lancerai pas dans une dissertation sur la question. Deuxième point : la situation que les uns et les autres ont décrite, avec les limites de l'exercice agricole tel qu'il s'est pratiqué durant des années, c'est collectivement que nous en sommes responsables : ce ne sont pas les seuls agriculteurs. Nous avions choisi un système de développement agricole et de production, qui était celui issu de l'après-guerre, où il fallait produire à bas coût de la quantité. Toujours je refuserai, au nom de mon groupe, à en faire porter la responsabilité sur les seuls agriculteurs : elle est partagée entre les agriculteurs, les pouvoirs publics et les consommateurs. Ce sont nos attitudes collectives qui doivent évoluer. Il faudra que nous ayons cela à l'esprit lorsque nous exam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

... est une réponse aux orientations exprimées par le Président de la République lors de son discours du 11 octobre dernier à Rungis et fait également suite aux États généraux de l'alimentation, auxquels nous sommes nombreux à avoir participé à l'automne dernier. Il était primordial de revoir le seuil de revente à perte ; le relever de 10 % revient avant tout à redonner une valeur supplémentaire aux productions agricoles. De plus, il était important de mieux encadrer les promotions, afin non seulement de lutter contre le gaspillage alimentaire, mais aussi de rétablir un certain équilibre économique dans l'alimentation. Ainsi, l'encadrement des promotions et la hausse du seuil de revente à perte permettront de recréer de la valeur dans la chaîne agroalimentaire. Ces mesures contribueront également à l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

...e tournent d'abord vers le circuit local. On n'est pas obligé de leur spécifier la qualité et le bio comme objectifs en tant que tels : l'engagement dans le tissu local est déjà un premier pas vers la qualité. Nous devons donc avancer avec toutes ces idées en tête, sur l'article comme sur l'ensemble du titre II. Nous partageons les objectifs : une meilleure rémunération, une meilleure qualité de production, une meilleure compréhension entre les consommateurs et les agriculteurs. Sans vouloir en rien donner une leçon, je nous invite tous, dans l'examen des amendements, à réfléchir à l'ensemble de ces piliers, car il faut tout combiner sans braquer ni les uns, ni les autres, tout en répondant aux attentes des uns et des autres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...à M. de Courson. Les modifications à apporter doivent être en accord avec l'esprit général du projet de loi de renforcement de la place des producteurs et des organisations de producteurs dans la définition de l'équilibre des relations commerciales. Les producteurs et les OP doivent apparaître comme des parties prenantes à ces relations, ce qui implique une meilleure prise en compte des coûts de production par les acteurs agroalimentaires. Il faut donc actualiser ces dispositions du code de commerce dans le cadre du renforcement de l'équité au sein de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. La proposition de directive publiée le 12 avril 2018 par la Commission européenne devrait concourir pleinement à la réalisation de cet objectif, pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales. L'av...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Cet amendement a pour objectif de préciser la modification législative envisagée par ordonnance en faisant clairement référence aux prix de cession abusivement bas et en établissant un lien direct entre la définition de ces prix et les coûts de production en agriculture.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...à la puissance privée. Il nous faut retrouver le sens de normes publiques simples, qui ne soient pas des exigences rigides pour les paysans ou les gestionnaires de cantine mais leur fixent des objectifs en leur laissant la capacité de trouver des solutions adaptées. Une agriculture intégrée, faisant appel à des solutions intelligentes et souples sur le plan local, est une meilleure réponse que la production normative. Surtout, la norme publique doit reconquérir le terrain perdu : c'est le sens des amendements que nous défendrons sur la haute valeur environnementale, invention du Grenelle qui peut servir à nommer, dans le cadre des États généraux de l'alimentation, l'ensemble du processus que nous appelons de nos voeux. En le certifiant de façon publique, nous lui donnerons une force, ce qui n'enlèv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

Cet amendement vise à compléter l'alinéa 4 par les phrases suivantes : « Un de ces indicateurs peut être une fiche d'analyse de la valeur. Dans ce cas, la part représentée par le coût de la matière première ne peut être inférieure au coût pertinent de production en agriculture ou à l'évolution de ces coûts. » Il s'agit ainsi de sacraliser le juste prix de la matière première agricole afin de préserver le revenu des producteurs. Cette précision nous semble importante : elle permettra de mieux répartir la valeur au sein de la filière – conformément à l'objet de tout ce projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

L'amendement tend à préciser le champ d'habilitation prévu à l'alinéa 4, en ajoutant que les indicateurs de prix doivent prendre en compte les coûts pertinents de production en agriculture ou l'évolution des coûts. Je pense qu'il n'est pas nécessaire, à ce stade, de détailler à ce point le champ de l'habilitation. Le projet de loi précise déjà que les conditions générales de vente devront prendre en compte les « références applicables aux critères et modalités de détermination des prix », lesquelles comprennent les coûts pertinents de production et l'évolution de ces...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

Cet amendement vise simplement à favoriser la consommation des produits locaux et des produits biologiques issus de la production française. Nos territoires comptent des productions d'excellence. Si l'on veut défendre l'agriculture française, il faut commencer par consommer ces produits.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

... de marché. Les gens viennent dans le supermarché et se battent à coups de pied pour acheter du Nutella. Peu importe, le supermarché gagne des parts de marché – Intermarché a gagné presque 1 % de part de marché avec son opération du mois de janvier. Il est possible aujourd'hui de vendre à perte des produits qui font de forts volumes comme le Nutella, mais il faut compenser, et ce sont les petites productions qui en font les frais. Votre raisonnement est juste, monsieur Le Fur. Oui, le ministre fait un pari. Il pense que face à la demande de qualité du consommateur, les supermarchés seront obligés de privilégier les produits de qualité, en payant mieux les petits producteurs et en ayant de la marge sur le seuil de revente à perte. Il est vrai que c'est un pari – vous avez raison, monsieur Le Fur – ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

...i. C'est un sacré pari ! Vous risquez de semer des illusions et de récolter des réveils très douloureux pour les agriculteurs. Pour soutenir vraiment le revenu des producteurs, il faut travailler sur la montée en gamme et sur la régulation des marchés au plan européen – vous pourrez faire tout ce que vous voulez au plan national, avoir les plus belles mécaniques sur le papier, sans régulation des productions à l'échelle de l'Union européenne, vous n'arriverez à rien. Avec ces ordonnances, nous avançons à l'aveugle, sans garantie pour le producteur et sans assurance d'un effet bénéfique pour l'ensemble de la production.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ne proposition isolée qui sortirait de notre chapeau, c'est aussi celle de la Confédération paysanne. Actuellement, le projet de loi est trop flou et ne donne pour cette raison aucune garantie sur le niveau d'ambition de l'ordonnance. Les interprofessions, les instituts techniques et l'Observatoire de la formation du prix et des marges pourraient être sollicités pour préciser la notion de coût de production. Nous souhaiterions que la loi devienne enfin claire pour éviter tout problème d'interprétation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

...sommateurs. Nous en sommes conscients. Une tension lourde existe également entre la volonté de renforcer la place sur le marché français des producteurs français et le risque de voir arriver des producteurs étrangers qui ne seraient pas soumis aux mêmes règles. Nous l'assumons et nous voulons en débattre. L'encadrement des promotions comporte aussi des risques, notamment celui de voir certaines productions lésées par un encadrement trop strict car elles ont besoin de la promotion à certains moments pour écouler des stocks et des flux. L'autre risque est de ne pas aller assez loin dans l'encadrement des promotions, qui sont souvent pratiquées de manière très injuste, parce que nous ne disposerons pas des outils juridiques pour le faire comme il convient. Alors, de grâce, si l'on veut que le débat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Il est proposé de rédiger ainsi l'alinéa 7 : « « 6° De modifier les dispositions de l'article L. 442-9 du code de commerce pour élargir l'interdiction de céder à un prix abusivement bas les produits agricoles et les denrées alimentaires, et redéfinir cette notion au regard notamment d'indicateurs de coûts de production en agriculture. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Ce sous-amendement vise, en premier lieu, à corriger une erreur de syntaxe, et, en second lieu, à clarifier l'objet de l'amendement dont je partage l'objectif. L'article L. 442-9 instituant une action en responsabilité qui laisse l'appréciation du prix abusivement bas au juge, ce sont donc bien les modalités de prise en compte des indicateurs de coûts de production qu'il conviendra de fixer dans le texte de l'ordonnance plutôt que la notion même de prix abusivement bas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Cet amendement a pour objectif de préciser la modification législative envisagée dans l'ordonnance en établissant un lien direct entre la définition de ces prix abusivement bas et les coûts de production.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...on sur les 50 %. Je le répète, je comprends l'objectif, mais il y a un moment où il faut aussi se montrer pragmatique. On ne peut pas s'enfermer dans un dogme. Or, on le sait, l'objectif de 50 % sera très difficile à atteindre, pour deux raisons principales. Premièrement, je l'ai dit, s'agissant du bio, on risque d'utiliser beaucoup de produits d'importation, et donc de déstabiliser de fait nos productions locales. Personne n'a pourtant intérêt à déstabiliser la filière bio, en plein essor en France, et à la plomber par des produits d'importation. Et le risque est bien réel. Il y a un autre problème : le coût de l'alimentation. Je vous ai parlé de l'expérience qui est menée dans ma ville, depuis cinq ou six ans maintenant. Je vous garantis qu'elle se traduit par une augmentation du coût ! Sur le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

M. Jacob a développé des arguments solides. Je partage ses propos sur le surcoût, et me concentrerai sur le problème des importations. Par le « manger mieux », on essaye de mettre en valeur le fait qu'en France on produit plutôt mieux qu'ailleurs. Je ne pense pas que notre président de séance dira le contraire, lui qui est attaché aux productions françaises. Or, aujourd'hui, on sait très bien ce qui se passe dans le secteur bio : des importations massives, avec de réels doutes quant à la traçabilité du bio en provenance de certains pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...distribution sur d'autres articles. L'article 9 s'inscrit dans un ensemble de mesures. Comme l'a rappelé Célia de Lavergne, ce n'est pas le rehaussement du seuil de revente à perte à lui seul ou l'encadrement des promotions à lui seul, mais bien ces deux mesures articulées avec toutes les autres, notamment avec la contractualisation – les contrats en cascade reprenant les indicateurs de coûts de production tout au long de la chaîne, depuis le producteur jusqu'au distributeur – qui permettront ce fameux ruissellement. Et nous ne comptons pas sur la magie ! Messieurs Ruffin et Prud'homme, vous évoquez à nouveau les prix planchers.