110 interventions trouvées.
...s soignants. Face à ce constat, qu'en est-il de nos politiques publiques ? Ces dernières années, les questions relatives à la prise en charge de la santé mentale ont commencé à intégrer le débat public. Cela s'est notamment traduit par l'institution, en 2016, des projets territoriaux de santé mentale (PTSM) et, plus récemment, par l'élaboration de la feuille de route de la santé mentale et de la psychiatrie. Néanmoins, c'est la crise sanitaire qui a réellement permis de placer la question sur le devant de la scène, conduisant le Gouvernement à lancer différents dispositifs d'accompagnement psychologique et à organiser, en septembre 2021, les assises de la santé mentale. Ce dernier événement a cependant été critiqué par l'ensemble des professions du secteur, qui ne se sont pas senties réellement écou...
...s que les confinements successifs allaient entraîner sur la santé mentale des Français, le groupe Agir ensemble a été en alerte depuis le début et s'est montré force de propositions auprès du Gouvernement. Nous avons salué et soutenu avec vigueur les différentes mesures que ce dernier et sa majorité ont prises pour y faire face. Je pense bien sûr à la feuille de route de la santé mentale et de la psychiatrie, qui fixe depuis 2018 des objectifs et une méthode claire pour repérer précocement les troubles psychiques et améliorer le parcours de soins et l'inclusion des personnes malades. Je pense aussi au Ségur de la santé, qui permet de renforcer la présence de psychologues dans les centres médico-psychologiques et les maisons de santé pluridisciplinaires. Je pense enfin aux mesures annoncées en septemb...
...4 000 étudiants ont bénéficié du chèque psy alors que l'on estime à 2,7 millions le nombre de jeunes en proie à une santé mentale fragile. Un certain nombre de psychologues se seraient d'ailleurs retirés du dispositif. Monsieur le secrétaire d'État, quelle pérennité envisagez-vous pour ce dernier ? Ces difficultés se sont ajoutées à celles préexistantes à la crise, et ce alors que le champ de la psychiatrie souffrait déjà depuis longtemps. Dans notre pays, 30 % des postes de praticiens sont vacants et de nombreux postes d'internes ne sont pas pourvus. La pénurie de psychiatres est telle que des établissements sont contraints de fermer des lits ou de fusionner. Ma collègue Jennifer De Temmerman vous alertait il y a quelques mois sur la situation de Bailleul, mais nous observons le même phénomène dans...
... psychosomatiques de type covid long, des problèmes d'apprentissage et de développement particulièrement marqués chez les très jeunes, l'explosion de comportements suicidaires. Toutes les classes d'âge sont concernées. Mais la dégradation de la santé psychique, qui s'est accélérée, prospère sur cinquante ans de destruction de la prise en charge de ces troubles en France. Depuis la création de la psychiatrie de secteur, les établissements de santé ont globalement procédé, sans interruption depuis les années 1970, à une diminution du nombre de lits d'hospitalisation, alors que le nombre de patients et de patientes n'a cessé d'augmenter. Comme dans les autres domaines de la santé, cette politique n'a pas été interrompue pendant la pandémie, bien au contraire : 300 lits d'hospitalisation en psychiatrie ...
...ent cruellement de moyens et ont été dégradés par des choix politiques, ceux du sous-financement, alors qu'ils devraient être le levier d'une ambitieuse politique de santé psychique. Au contraire, c'est une approche gestionnaire du soin qui a été retenue. Nous le répétons, la santé ne doit pas être une marchandise. Pourtant, c'est précisément le sens de la réforme du financement des activités de psychiatrie, qui modifiera le mode de financement de la psychiatrie publique, déjà chroniquement sous-financée, en remplaçant la dotation globale par la tarification à l'acte. Ce mode de financement s'inspire de la tarification à l'activité (T2A), déjà généralisée dans le monde hospitalier, qui consiste à mesurer l'activité des établissements pour calculer les ressources allouées. Cette mesure, de l'aveu mêm...
Longtemps laissée dans l'angle mort des politiques de santé, la santé mentale est désormais au volet des priorités. Les problèmes de santé mentale constituent 7,4 % des causes d'incapacité ; ils sont donc devenus une problématique incontournable. En tant que cadre de santé en psychiatrie et membre du conseil de surveillance de l'hôpital Le Vinatier à Lyon, je suis consciente du poids que font peser les problèmes de santé mentale sur notre société. Je me réjouis donc des initiatives nombreuses qu'a prises le Gouvernement et je le dis clairement ici : il faut aller encore plus loin ! Trois millions de Français souffrent de troubles psychiques sévères. Une personne sur cinq – soit 1...
...otre devise républicaine comporte le magnifique mot de « fraternité », ce lien spécifique qui nous unit et qui justifie que l'on prenne soin les uns des autres. Il est désormais temps de s'interroger sur des directives qui, par souci de protection, ont abouti à des protocoles ne tenant pas compte de ceux à qui ils s'appliquaient. Qu'entend faire le Gouvernement face aux plaintes du secteur de la psychiatrie hospitalière et des psychologues cliniciens auxquels je rends hommage pour leur travail ? Quelles mesures compte-t-il prendre pour répondre aux différents défis posés par la santé mentale dégradée de certaines populations fragilisées dans le contexte de la crise sanitaire ?
...atif à repérer le plus précocement possible les troubles qui peuvent affecter les enfants. Cette attention particulière portée à la santé psychique des plus jeunes, et ce dès le plus jeune âge, est fondamentale. Elle répond à une urgence grandissante. Le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés soutient donc pleinement les avancées apportées en matière de financement de la pédopsychiatrie et d'accès aux soins psychiques pour les plus jeunes. Nous resterons évidemment extrêmement attentifs aux futures annonces et mesures permettant de poursuivre le travail engagé en ce sens.
... à leur consultation, sans prescription médicale ni évaluation préalable. Pourquoi, monsieur le secrétaire d'État ? J'ai eu l'occasion de rencontrer des psychologues et psychiatres dans ma circonscription des Vosges, qui m'ont fait part de leur incompréhension à ce sujet. La situation s'aggrave également pour les professionnels de santé, qui déplorent l'appauvrissement de la psychologie et de la psychiatrie. Vous l'avez dit : cela fait quarante ans que cela dure. Il est nécessaire de revaloriser et d'harmoniser les grilles de salaires des psychologues exerçant dans les différents versants de la fonction publique et de leur consacrer les moyens nécessaires pour qu'ils puissent accompagner leurs patients de manière décente et personnalisée. Ma question est donc simple, monsieur le secrétaire d'État : ...
À l'hôpital Charles-Perrens de Bordeaux, les demandes de prise en charge par l'unité de pédopsychiatrie ont augmenté de 40 % depuis le début de la crise sanitaire ; c'est ce que l'on apprenait dans les journaux il y a quelques jours. Dans tout le pays, les taux de suicide bondissent chez les jeunes ; la santé psychique et mentale des Françaises et des Français empire. Mais dans le même temps, les établissements de psychiatrie continuent de mourir à petit feu. Faute de psychiatres et d'internes, l'...
...haque année, un Français sur cinq est touché par un trouble psychique et 3 millions de nos compatriotes souffrent de troubles sévères. La crise a malheureusement aggravé certaines situations déjà fragiles. En Haute-Marne, par exemple, on constate un besoin accru d'intervention de psychologues auprès de jeunes accompagnés par les missions locales ou par les résidences sociales. Les besoins en pédopsychiatrie sont criants et, faute d'accès à ces soins, on assiste à des passages à l'acte violents, des séparations et des placements d'enfants. Ces observations sont confirmées sur le terrain par les travailleurs sociaux, ainsi que par les forces de l'ordre. Si tous les territoires sont touchés, chacun a ses particularités. Selon IMS Health, les antidépresseurs sont davantage consommés dans les zones rura...
... compte aucun lit d'hospitalisation pour les enfants et les adolescents en décompensation. Ils sont donc accueillis dans l'unité de pédiatrie Oasis, au prix d'une vraie perturbation du fonctionnement de ce service, ou, pire, placés dans des unités fermées où ils côtoient des adultes. En décembre, le chef de service du CHU Sud a donc défendu, avec tous ses collègues, la création d'une unité de pédopsychiatrie. Ce projet très sérieux et que j'ai soutenu n'a malheureusement pas retenu l'attention de notre ARS. Comment se fait-il que celle-ci n'ait pas répondu sur ce sujet ? Je souhaite que ce projet aboutisse rapidement, avant qu'un drame ne se produise. Pouvez-vous, monsieur le secrétaire d'État, prendre un engagement ferme à ce sujet ?
...de covid-19 a bouleversé notre existence : les états anxieux et dépressifs, le recours aux antidépresseurs, ou encore les hospitalisations pour tentatives de suicide sont autant d'indicateurs qui nous alertent. De nombreuses études sur les populations convergent pour dire que la santé mentale des Français s'est fortement dégradée depuis le début de la pandémie. Les demandes de consultation en pédopsychiatrie ont tout particulièrement augmenté. Or le monde de la pédopsychiatrie nous alerte sur un manque de moyens, de pédopsychiatres et de psychologues. Les départements ruraux sont doublement pénalisés : n'ayant pas de faculté de médecine, ils n'accueillent pas non plus d'internes en psychiatrie. Comment remédier à ces difficultés ? Peut-on demander aux facultés de répartir les internes sur l'ensemble ...
...a un peu plus d'un mois, signée par 25 000 personnes et plus de vingt organisations professionnelles. La situation, vous la connaissez : on estime que près de 2 millions de jeunes sont privés de soins psychiatriques de qualité. Dans de nombreux territoires, notamment à Angers, les délais d'accès aux CMP s'étendent jusqu'à dix-huit mois. Il faut agir : entendez le cri d'alarme du secteur de la pédopsychiatrie, qui veut répondre à l'urgence des jeunes, mais n'en a pas les moyens. Certes, les annonces consécutives aux assises de la santé mentale et de la psychiatrie vont dans le bon sens, mais elles restent insuffisantes : vous avez évoqué la création de 400 postes supplémentaires dans les CMP, mais ils ne concerneront pas uniquement des pédopsychiatres. Il faut donc aller beaucoup plus loin. Les pédop...
... de la crise sanitaire. La question de la santé psychique a surgi dès le premier confinement. Nous devons assurément nous préoccuper des conséquences à plus long terme de la situation dans laquelle nous sommes plongés depuis maintenant un an. Notre commission s'y intéresse d'autant plus qu'avant même le déclenchement de la crise sanitaire, elle a consacré d'importants travaux à la situation de la psychiatrie dans notre pays, grâce à plusieurs commissaires, dont Caroline Fiat, Brahim Hammouche et Martine Wonner. Je remercie l'ensemble des intervenants qui ont bien voulu répondre à notre invitation pour nous éclairer le plus largement possible sur ce sujet, et ce dans le contexte actuel où ils sont déjà beaucoup sollicités.
... a aussi procédé à une réouverture graduée des facultés. Surtout, la décision motivée du Président de la République de ne pas s'acheminer vers un reconfinement total, a été accueillie avec un grand « Ouf ! » de soulagement. Le ministre de la santé a fait de la santé mentale une priorité en santé publique, dans la continuation du plan « Ma santé 2022 » et de la feuille de route « santé mentale et psychiatrie », en vue d'une approche graduée, coordonnée et articulée avec le secteur médico- social. Une enveloppe complémentaire de 60 millions d'euros y a été consacrée. Une question en découle concernant le repérage précoce des troubles afin de prévenir les actes suicidaires, chez les jeunes notamment. Où en sommes-nous de l'accélération des mesures en vue d'un accès aux soins et d'un meilleur accompagn...
...eur d'une telle situation. Les consultations sont saturées. Quelles solutions d'urgence peut-on mettre en place ? Comment développer une véritable culture de la santé mentale et lui allouer les moyens nécessaires ? Quelles mesures prendre pour répondre à la demande urgente de soins ? Que pensez-vous de la création éventuelle d'une mission interministérielle afin d'élaborer un projet de loi sur la psychiatrie et la santé mentale, laquelle fait figure de parent pauvre de la santé en France ? Comment faire admettre dès le plus jeune âge et dans tous les cursus d'éducation et de formation, à tous les niveaux de soins, d'accompagnement social et du point de vue des droits que la santé mentale forme une composante à part entière de la santé ? Comment est-il possible que la psychiatrie se trouve à ce p...
Merci, mesdames et messieurs, pour vos témoignages. Nous nous connaissons bien puisque vous aviez très largement participé au rapport rendu par mes collègues Caroline Fiat, Brahim Hammouche et moi-même en 2019. Vous l'avez fort bien exprimé : la situation face à la crise sanitaire est aujourd'hui particulièrement préoccupante, non pas tant pour le monde même de la psychiatrie ou des patients déjà soignés en psychiatrie que pour la population générale. Le dernier bulletin hebdomadaire national sur l'épidémie fait état d'une augmentation très significative des états anxieux, en hausse de 4 points, ainsi que des états dépressifs. En résumé, 34 % des Français rapportent aujourd'hui un état anxieux ; des chiffres en constante augmentation depuis un an. J'aimerais revenir...
...té régionale pour troubles mentaux et du comportement par rapport à la métropole ». Il précise : « Sur la période 2013-2015, les indices comparatifs de mortalité placent La Réunion au premier rang des régions françaises concernées par les décès avec pour cause les troubles mentaux. La surmortalité observée est de 23 % comparativement à la moyenne française. » D'autre part, le taux d'équipement en psychiatrie adulte y est moins élevé qu'au niveau national : 0,6 lit en hospitalisation complète pour 1 000 habitants de plus de 16 ans, contre 1 pour 1 000 en France hexagonale. Si le territoire paraît être le bon échelon pour l'organisation du système de santé mentale, l'insuffisance d'équipements et l'absence d'établissements de proximité dédiés à la santé mentale peuvent accroître les difficultés des te...
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 a précisé que la dotation populationnelle de psychiatrie prend en compte la démographie, les caractéristiques et les besoins de la population, ainsi que les caractéristiques de l'offre de soins sur le territoire. Votre amendement est donc satisfait. Je vous suggère de le retirer, sinon mon avis sera défavorable.