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Le constat est unanime, et il est alarmant : dans le contexte d'insécurité sanitaire, sociale et économique que nous traversons depuis deux ans, les signes de souffrance psychique dans la population se sont multipliés. La pandémie a mis en exergue et aggravé les carences de notre système de prise en charge des troubles psychiques, aussi bien en ce qui concerne la prévention qu'en matière d'accompagnement et de traitement. Il y a urgence car, hors crise sanitaire, la situation était déjà préoccupante. En France, une personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble...
...i a longtemps constitué un angle mort de nos politiques publiques et qui mérite d'être débattu par la représentation nationale. Depuis deux ans, la pandémie a profondément affecté la santé mentale des Français. Nous ne faisons d'ailleurs pas figure d'exception : le phénomène est global. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) constate d'ailleurs une aggravation des difficultés d'accès aux soins psychiques partout dans le monde. Permettez-moi de citer celui qui n'a pas manqué un seul de nos débats depuis près d'un siècle et demi – je parle bien sûr d'Aristote, le monsieur avec la toge bleue qui nous observe depuis la tapisserie L'École d'Athènes – et pour qui l'homme est un être sociable, que la nature a fait pour vivre avec ses semblables. Dès lors, les confinements, couvre-feux et fermet...
... 23 décembre, 18 % des Français présentent des signes de troubles dépressifs, 23 % un état anxieux, soit huit à neuf points de plus qu'avant la pandémie. Autre chiffre tout aussi alarmant : il y a quelques jours, le Conseil économique, social et environnemental de ma région, les Hauts-de-France, publiait un rapport y dénombrant 600 000 personnes en dépression et 200 000 souffrant d'une pathologie psychique. Notre jeunesse risque de payer le prix fort. Depuis de début de l'année 2021, les recours aux urgences pour troubles psychiques de l'enfant sont plus élevés qu'en 2018 et 2019 – plus 16 % – et marqués par deux pics importants en mars et juin 2021. Une nouvelle progression des recours est constatée en septembre 2021 et leur niveau reste élevé en octobre et novembre chez les adolescents. Le derni...
Depuis le début de la crise sanitaire, l'épidémie de covid nous a contraints à parer à l'urgence et à prendre des mesures extraordinaires pour préserver la santé physique de tous au risque de dégrader notre bien-être psychique. Depuis le premier confinement, toutes les dispositions prises nous contraignent à diminuer les relations sociales et notre activité physique au nom des gestes barrières. Elles ont entraîné du stress, de l'anxiété, de la dépression et n'ont pas été sans conséquence en matière de reports de soins et de retards dans les dépistages et les prises en charge. L'impact de la crise est majeur sur ceux qu...
... en consolidant. » Ce n'est malheureusement pas le chemin qu'a choisi d'emprunter ce gouvernement. Entre les mensonges à répétition, les injonctions contradictoires, les restrictions excessives des droits et libertés, les menaces de déni de soins et la stigmatisation d'une partie de la population, la politique plus autoritaire que sanitaire menée depuis deux ans a plus aggravé qu'amélioré l'état psychique de la population, déjà fortement dégradé. Comme l'ont très bien rappelé les orateurs précédents, cela se traduit par une augmentation des troubles dépressifs, anxieux et de l'humeur et du stress post-traumatique, le développement de pathologies psychosomatiques de type covid long, des problèmes d'apprentissage et de développement particulièrement marqués chez les très jeunes, l'explosion de compo...
Les annonces faites en clôture des assises de la santé mentale révèlent un choix que nous jugeons très regrettable : celui de ne pas s'appuyer sur le service public. Il est vrai que les services de la santé psychique sont en grande souffrance : ils manquent cruellement de moyens et ont été dégradés par des choix politiques, ceux du sous-financement, alors qu'ils devraient être le levier d'une ambitieuse politique de santé psychique. Au contraire, c'est une approche gestionnaire du soin qui a été retenue. Nous le répétons, la santé ne doit pas être une marchandise. Pourtant, c'est précisément le sens de la ré...
...rnable. En tant que cadre de santé en psychiatrie et membre du conseil de surveillance de l'hôpital Le Vinatier à Lyon, je suis consciente du poids que font peser les problèmes de santé mentale sur notre société. Je me réjouis donc des initiatives nombreuses qu'a prises le Gouvernement et je le dis clairement ici : il faut aller encore plus loin ! Trois millions de Français souffrent de troubles psychiques sévères. Une personne sur cinq – soit 13 millions de personnes – est touchée par une souffrance psychique. La dégradation de la santé mentale des Français est une des conséquences de la covid. La question de la prévention et du traitement de la santé mentale est devenue prégnante. La distanciation sociale, les cours à distance et le télétravail, pour ne citer qu'eux, sont des facteurs d'isolemen...
L'évolution de la santé psychique dans le contexte de la crise sanitaire mérite toute notre attention. Au cours des deux dernières années de pandémie, de multiples stratégies ont été appliquées pour limiter les risques sanitaires et les restrictions qu'elles comportaient ont eu des conséquences lourdes pour une partie importante de la population. Certes, le virus est toujours là et il faut maintenir une certaine vigilance mais à ...
Depuis le début de la crise sanitaire, toute une série de mesures ont été mises en place pour lutter contre le virus de la covid-19, notamment les confinements et les règles de distanciation sociale. Si ces actions ont permis de limiter la propagation de l'épidémie, la santé psychique des Français a toutefois été mise à rude épreuve. La pandémie a provoqué du stress dû à la maladie, de l'incertitude quant à l'avenir, une distension des liens sociaux, bref, les raisons ne manquent pas pour que nous soyons tous usés par cette période éprouvante. Il est une partie des Français qui est plus atteinte encore par les effets secondaires de la crise sanitaire, je veux évidemment parle...
...e rapport au grand âge ; elle a mis en évidence les failles structurelles d'une prise en charge à domicile ou en EHPAD qui conduit trop souvent à l'abandon de nos anciens. Compte tenu de l'évolution de la pyramide des âges, la perte d'autonomie constitue pourtant un défi majeur pour notre système de santé. Si elle n'est pas une maladie, la vieillesse s'accompagne souvent de souffrances, y compris psychiques : l'isolement, la perte de ses proches, la défaillance des sens, la diminution de la mobilité, l'angoisse de la mort deviennent aisément le terreau de troubles majeurs ou en accélèrent l'évolution. Près de 20 % des personnes âgées de plus de 60 ans sont ainsi atteintes d'un trouble de santé mentale ou neurologique. Il en résulte anxiété, désorientation, dépression, voire ce que l'on appelle pudi...
...nnée 2021 une augmentation des passages aux urgences pour gestes, idées suicidaires et troubles de l'humeur chez les enfants de 11 à 17 ans, ainsi que parmi les jeunes de 18 à 24 ans. De son côté, l'UNICEF a mené auprès de 25 000 jeunes en France une enquête dont le résultat est plus qu'alarmant : un jeune sur dix, entre 13 et 18 ans, a déjà tenté de se suicider – un jeune sur dix ! La souffrance psychique est une lame de fond qui submerge les Français. Or malgré l'augmentation manifeste de cette souffrance, les moyens ne suivent pas. La situation est alarmante, le nombre de demandes de rendez-vous en psychologie explose, les listes d'attente ne cessent de s'allonger, mais le Gouvernement nie l'autonomie des psychologues en refusant de donner un accès direct à leur consultation, sans prescription ...
À l'hôpital Charles-Perrens de Bordeaux, les demandes de prise en charge par l'unité de pédopsychiatrie ont augmenté de 40 % depuis le début de la crise sanitaire ; c'est ce que l'on apprenait dans les journaux il y a quelques jours. Dans tout le pays, les taux de suicide bondissent chez les jeunes ; la santé psychique et mentale des Françaises et des Français empire. Mais dans le même temps, les établissements de psychiatrie continuent de mourir à petit feu. Faute de psychiatres et d'internes, l'hôpital psychiatrique de Bailleul a ainsi perdu soixante-dix lits l'année dernière. Le docteur Christian Müller, président de la commission médicale d'établissement (CME), l'affirme : ce qui se passe à Bailleul est em...
Samedi se tenait à Montreuil une grande réunion de convergence des psychologues en lutte, qui critiquent vivement les mesures prises par le Gouvernement. Pour eux, elles constituent une forme de casse de leur profession puisqu'elles visent à éponger les longues listes d'attente des patients et à organiser, en définitive, un système de soins psychiques ubérisé et protocolisé. C'est en effet ce que nous constatons. Je voudrais vous interroger plus particulièrement, monsieur le secrétaire d'État, sur ce qui se passe dans le domaine de la jeunesse. En effet, la crise n'en finit plus d'affecter nos jeunes. Entre périodes de confinement, cours en distanciel, difficultés économiques et sociales, il y a urgence à agir pour qu'ils puissent imaginer e...
Nous le savons, la crise sanitaire et les confinements successifs ont eu un impact sur la santé psychique, les addictions, à l'alcool ou au tabac par exemple, augmentant en parallèle des troubles anxieux et dépressifs. Ainsi près d'un quart des fumeurs déclarent avoir augmenté leur consommation de tabac pendant le premier confinement. Si les politiques de prévention ont été renforcées à cet égard, l'apparition de nouvelles dépendances doit nous alerter sur la nécessité de protéger notamment les popu...
J 'aimerais associer à cette question mon collègue Éric Poulliat, député de Gironde. Cela a été rappelé par les orateurs précédents : la crise sanitaire ainsi que les mesures de freinage nécessaires ont eu un impact majeur sur la santé psychique des Français. Cela dit, nous savons bien que le problème était antérieur à la pandémie. Chaque année, un Français sur cinq est touché par un trouble psychique et 3 millions de nos compatriotes souffrent de troubles sévères. La crise a malheureusement aggravé certaines situations déjà fragiles. En Haute-Marne, par exemple, on constate un besoin accru d'intervention de psychologues auprès de jeune...
... Si la sortie du dernier titre de Stromae, « L'enfer », a tant marqué les esprits, c'est que le chanteur a brisé un tabou concernant la santé mentale, et que le désir d'en finir et les pensées suicidaires exprimés dans cette chanson sont, malheureusement, très largement partagés, notamment par les jeunes et les étudiants. Depuis deux ans, la crise sanitaire a de lourdes conséquences sur la santé psychique des Français : peur de la maladie, isolement, stress, phobie sociale, difficulté à entrevoir des perspectives, éco-anxiété… Les études publiées par Santé publique France doivent plus que jamais nous alerter et nous mobiliser : 10 % des Français auraient eu des pensées suicidaires au cours de l'année écoulée, soit cinq points de plus que la normale, et ils sont 18 % à montrer les signes d'un état ...
...ns la loi du 11 février 2005. Celle-ci consacre, en son article 11, un droit à la compensation des conséquences du handicap, quels que soient l'origine et la nature de la déficience, l'âge ou le mode de vie de la personne handicapée. Ce droit est désormais inscrit à l'article L. 114-1-1 du code de l'action sociale et des familles. Or les personnes qui présentent des altérations de leurs fonctions psychiques, mentales ou cognitives accèdent difficilement à la PCH, notamment au volet relatif à l'aide humaine. Cette situation particulièrement regrettable s'explique d'abord par des critères d'éligibilité trop stricts et inadaptés aux personnes en situation de handicap psychique. Seules sont éligibles à la PCH les personnes ayant une difficulté absolue ou deux difficultés graves à réaliser quatre actes...
...es comme l'intégration des aides à la parentalité dans la PCH, la création de droits à vie lorsque le handicap est irréversible et la suppression de la barrière d'âge de 75 ans. Deux chantiers sont en cours. La définition du cadre d'une PCH adaptée à la surdicécité ainsi que le déploiement d'une étude action relative à l'amélioration de la compensation pour les personnes en situation de handicap psychique, mental ou cognitif, ou souffrant de troubles du neurodéveloppement. Elle associe toutes les parties prenantes au premier rang desquels les départements et constitue un préalable à toute modification des critères d'éligibilité. Sans refaire les débats autour de la déconjugalisation de l'AAH, rappelons que notre groupe n'a pas l'ambition de remettre en question notre système de protection sociale...
...Elle permet notamment aux bénéficiaires de l'AAH, dont le conjoint est rémunéré au SMIC, de conserver l'allocation à taux plein. Ce dispositif, qui bénéficiera à 120 000 personnes, sera introduit dans le PLF 2022. Il entrera en vigueur dès janvier et, contrairement à la déconjugalisation, ne fera aucun perdant. Le texte prévoit également d'élargir l'accès à la PCH pour troubles neurologiques et psychiques, et d'étendre aux notions d'assistance et de soutien à l'autonomie globale le référentiel de la prestation. Ces propositions ont des limites. Elles font fi des compétences des départements, gestionnaires et financeurs de la PCH. Elles ne présentent aucun chiffrage et apparaissent trop larges et mal définies pour être opérantes. Notre groupe est très sensible au sujet du handicap. À titre person...
...utien à l'autonomie des personnes en situation de handicap. En janvier 2020, nous adoptions déjà des mesures pour améliorer l'accès à la PCH, comme la suppression de la limite d'âge à 75 ans, mais beaucoup restait à faire. Ce texte permet de répondre à certaines attentes, notamment en ouvrant le bénéfice de la PCH aux personnes souffrant d'une altération de leurs fonctions mentales, cognitives ou psychiques, et en couvrant des besoins liés à la participation à la vie sociale. Je regrette néanmoins que nous ne puissions débattre, dans ce cadre, de la suppression de la barrière d'âge à 60 ans pour bénéficier de la PCH ou de son report à 65 ans, mes amendements ayant été jugés irrecevables. Ces propositions sont pourtant inscrites dans la loi depuis 2005, mais le décret n'a jamais été publié. Concern...