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Député de Maine-et-Loire, de la circonscription d'Angers-Segré, je suis ingénieur agronome de formation. Avant d'être élu, je travaillais comme consultant dans un bureau d'études, au sein duquel je réalisais des évaluations de politiques publiques. En matière de recherche, j'étais intervenu pour évaluer plusieurs des dispositifs de recherche appliquée portés par le ministère chargé de l'environnement : les programmes « Fonctions environnementales et gestion du patrimoine sol » (GESSOL), « risque inondation » (RIO), et « évaluation et prise en compte des risques naturels et technologiques » (EPR), puis des projets nationaux en génie civil. J'ai aussi eu l'opportuni...
...n. J'attire votre attention sur le fait qu'il existe une grande différence entre le principe, tel qu'il est rédigé dans la Constitution, et la façon un peu dévoyée dont on le présente souvent, ou dont il est brandi dans les débats. Ce principe n'est pas du tout censé freiner, mais inciter la puissance publique à prendre en compte les menaces en amont, en décidant de mesures, ou en développant des recherches protectrice pour la société. Voici quelques années, à l'occasion de la préparation d'un article pour un quotidien économique sur ce sujet, j'en ai débattu avec certains d'entre vous, en particulier avec Mme Valérie Masson-Delmotte. L'accord des pays du monde pour réduire les émissions de carbone constitue un cas typique d'application du principe de précaution, tel que décrit dans la Constitutio...
Députée de la Drôme, je suis ingénieure de formation. J'ai travaillé sur les questions d'eau et d'environnement, notamment comme directrice de l'Association scientifique et technique pour l'eau et l'environnement, au sein de laquelle je me suis intéressée à l'interface entre la recherche et les opérationnels. Par la suite, j'ai travaillé sur la ville intelligente et durable, ainsi que sur le numérique. Fondamentalement, ce qui m'intéresse, c'est que nous examinions ensemble les sujets émergents, tels que la voiture autonome, ou l'impression en trois dimensions, pour évaluer comment ils viennent bouleverser les modèles traditionnels, et que nous évaluions comment les programmes d...
...core en formation puisque je suis doctorant en épistémologie à l'université de Nantes. Les questions de bioéthique m'intéressent tout particulièrement en tant que futur épistémologue. Je suis également attaché à des questions un peu plus larges autour des sciences et des sciences humaines et du devenir de la compréhension des sciences. Je précise que je suis rapporteur pour avis pour la mission « Recherche » dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2018.
Je suis députée de la 11ème circonscription des Français de l'étranger. Cette circonscription est très vaste puisqu'elle va de la Russie à la Nouvelle-Zélande et s'étend à quarante-neuf pays. Elle couvre un certain nombre de pôles de recherche mondiaux. Je suis médecin de formation, mais je précise que mon travail de thèse à l'époque avait été récompensé parce qu'il s'agissait d'un travail de recherche et non pas d'une thèse de médecine classique. J'ai donc eu la chance d'avoir une équivalence en termes de PhD, c'est-à-dire un doctorat valable dans le système anglo-saxon. Mon parcours est consacré à la transmission des savoirs : j'habi...
...rait énormément Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale. Nous pourrions donc travailler de façon très rapprochée avec lui, qui est vraiment intéressé par les expérimentations. Par ailleurs, il y a beaucoup de choses à faire quant à la diplomatie scientifique, sujet que je suis de près. Il faut voir comment aller plus loin que de simples échanges entre scientifiques et valoriser la recherche française, souvent peu ou mal connue à l'étranger.
Il y a plein de sous- sujets derrière la question des publications. Par exemple, Science et Nature continuent à « donner le la » en terme de prestige, mais la communauté scientifique dénonce, régulièrement et depuis longtemps, la façon dont sont sélectionnés leurs articles. Les choix éditoriaux sont faits sans comité de lecture, au sens habituel du terme, avec une recherche du sensationnel. Selon le secteur ou la discipline, la discussion peut être différente, car le poids des publications n'est pas le même : le sujet se pose différemment en sciences de la vie et en mathématiques par exemple. Il est frappant de voir que cela fait des années que ce problème est évoqué et que, pour l'instant, les grands éditeurs classiques restent maîtres du jeu. Je n'ai pas l'impress...
Voici une information concernant les mathématiques, qui est un cas d'école intéressant par rapport à cette question de l'égalité. En effet, un événement a fait chuter à lui seul de façon considérable la représentation féminine dans la recherche en mathématique : c'est la fusion entre les écoles normales supérieures d'Ulm et de Sèvres dans les années 1980. Cela semblait une avancée sociale, en termes de mixité et, pourtant, cette fusion a abouti en pratique à la chute du nombre de femmes en mathématiques.
En tout cas, on ne va clairement pas revenir sur ce point aujourd'hui. Pour ce qui concerne la valorisation des métiers de la recherche, l'affaire est importante.
Cette bonne répartition de la recherche entre les régions est une vraie question.
...x personnes ici. L'impact est assez fréquent en mathématiques. Tous les directeurs de laboratoires de France ont envoyé une lettre annonçant leur démission collective si un seul d'entre eux passait en régime ZRR. L'affaire est toujours en cours de discussion avec une position ferme affichée par le ministère concerné et une position aussi ferme affichée par les directeurs de laboratoire. Quand une recherche de laboratoire est considérée comme sensible pour les intérêts de la Nation, le régime spécial de ZRR impose que tout intervenant soit déclaré plusieurs jours à l'avance et que soient mis en place certains contrôles administratifs.
...estons tout ce qui est mise en nombres du CV. C'est une question pour laquelle c'est le scientifique qui interfère avec le scientifique, mais j'ai l'impression que ce serait assez mal compris si le politique venait s'immiscer dans la question de l'évaluation scientifique, qui est fondamentalement une évaluation par les pairs. Le deuxième sujet que je suggérerai est celui de la valorisation de la recherche, avec un aspect de communication qui n'est pas à négliger, avec la manière dont la recherche est perçue. Je m'étonne que les industriels, en France, embauchent très peu de docteurs. Ça ne simplifie pas justement la valorisation de la recherche lorsque l'on nous compare à l'Allemagne.
L'excès de bureaucratie n'est pas l'apanage des seuls grands établissements de recherche. Dans certaines grandes entreprises privées, une bureaucratie aussi grave existe aussi.
...ucturer ces réflexions, pour dégager les sujets dont l'Office pourrait se saisir. Je retiens un ensemble de sujets liés à la politique scientifique, politique publique rencontrant les questions scientifiques. La question des zones à régime restrictif (ZRR) pourrait faire l'objet d'une note instruisant le sujet. Pour de nombreux collègues scientifiques et moi-même, le régime ZRR ne protège pas la recherche française, il l'affaiblit, en ce qu'il rend certains laboratoires moins attractifs, donc moins compétitifs, et qu'il diminue notre crédibilité. Sur les publications scientifiques, la question à poser est, pour l'Office, celle de la politique publique en matière de publications scientifiques, sans entrer dans le débat entre scientifiques sur l'évaluation des articles, le rôle dévolu à l'éditeur, ...
...es et de l'intelligence artificielle au sens général ainsi que de l'apprentissage automatique (machine learning). Les questions d'étiquetage, de reconnaissance d'images y tiennent une part intéressante. Je suis chargé d'une mission à ce sujet par le Premier ministre. Les auditions se déroulent actuellement. Le travail est très riche, très intéressant. Notre collègue Marc Schoenauer, directeur de recherche à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), m'assiste en tant qu'expert reconnu. Cette mission, si elle est réalisée hors de l'Office, donnera lieu à l'information de celui-ci, comme complément du rapport présenté, l'an dernier, par nos collègues Claude de Ganay et Dominique Gillot. Si sa nomination parmi nous est confirmée, notre Collègue député Jean-François É...
La direction des ressources humaines du ministère de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche rencontre chaque année plusieurs situations de ce type à l'occasion de déplacements à l'étranger.
Dans la configuration actuelle, l'Office a pour rôle de conseiller le Parlement. On peut imaginer que le Parlement, qui contrôle l'action du Gouvernement, lui soit aussi une ressource en tant que de besoin. Cela fait partie des réflexions que j'ai proposé de conduire. Sans qu'on sache s'il y a corrélation avec la configuration inédite soulignée par Gérard BERRY, le budget de la recherche pour 2018 s'annonce comme étant le meilleur depuis très, très longtemps, avec 980 millions d'euros d'augmentation par rapport au budget exécuté de 2017.
...drocarbures, la loi Jacob de 2011 a interdit la technique de la fracturation hydraulique, réalisant ainsi une avancée majeure en ce qui concerne l'exploitation des sols. Enfin, je veux citer l'excellent travail réalisé dans le cadre du rapport Tuot et de la proposition de loi Chanteguet lors de la précédente législature. C'est dans cette continuité que s'inscrit ce projet de loi qui met fin à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures, conventionnels et non conventionnels, et porte diverses dispositions relatives à l'environnement. Avec ce texte, nous décidons de mettre fin à la recherche et à la production d'énergies fossiles sur notre territoire à l'horizon 2040. La France envoie au monde un signal fort : nous devenons le premier pays à interdire l'exploitation d'hydrocarbures sur son t...
...rbures conventionnels et non conventionnels sur le territoire français. Rappelons que l'exploitation du gaz de schiste est prohibée depuis la loi du 13 juillet 2011 interdisant la technique de la fracturation, que le projet de loi vient compléter et enrichir. Les amendements que nous allons défendre répondent à deux objectifs. Le premier est d'assurer la généralisation effective de la fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures en France. Nous souhaitons avoir un échange avec le Gouvernement sur le meilleur moyen de réaffirmer l'interdiction de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels : c'est évidemment l'esprit de la loi, mais nous voudrions le faire apparaître de manière plus explicite tout en évitant les risques d'inconstitutionnalité. Afin de couvr...
...ous n'avons aucun désaccord, puisque nous l'avions nous-mêmes proposé sous la précédente législature –, mais sans donner sans aucune visibilité sur l'avenir filière nucléaire, et vous envoyez dans le même temps un signal négatif pour les investissements pétroliers… Tout cela montre que vous n'avez pas de solution ni de vision en matière industrielle, ni même, et c'est plus criminel, en matière de recherche. Comme vous avez cité les engagements du Président de la République, je ne résiste pas à la tentation de vous rappeler les propos qu'il a tenus en juin 2016 lors d'une visite à Nancy : « Il y a une stratégie de souveraineté qui consiste à développer nos ressources. Il faut concilier l'économie, l'environnement et l'acceptabilité pour les populations. Notre priorité est de savoir ce que nous avon...