Interventions sur "reconnaissance"

355 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Cette absence est, selon nous, préjudiciable au devoir de mémoire et de reconnaissance envers ces Français qui, quelle que soit la nature du conflit auquel ils ont participé, ont été des soldats de la France. La simple tenue de ce débat montre à quel point il peut être facile d'oublier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Labaronne :

...oits ouverts par la carte : accueil en établissement d'hébergement ou maison de retraite ; souscription d'une rentre mutualiste majorée par l'État ; attribution, à compter de 74 ans, d'une demi-part supplémentaire de quotient familial. Par ailleurs, dans votre calcul, vous estimez à 24 000 le nombre de personnes concernées, en soustrayant des 35 000 militaires ayant demandé et obtenu le titre de reconnaissance de la nation les 11 000 titulaires de la carte « à cheval », attribuée à la suite du projet de loi de finances pour 2014. Selon d'autres calculs, le nombre de personnes concernées pourrait s'élever à 75 000 – les 50 000 appelés, auxquels s'ajoutent les 25 000 mobilisés – , soit un coût total de 56 millions d'euros par an, ce qui n'est pas du tout la même chose.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...me officiellement reconnu 528 morts pour la France après le 2 juillet 1962, c'est-à-dire après la fin du conflit officiel scellé par les accords d'Évian. Qu'est-ce qu'un « mort pour la France » ? C'est avant tout un titre honorant la mémoire des victimes de guerre, comme le dispose la loi du 2 juillet 1915. Plus récemment, c'est un décret en date du 25 avril 2001 qui a ouvert le droit au titre de reconnaissance de la nation aux militaires restés en Algérie jusqu'au 1er juillet 1964, et ce, en raison de l'insécurité réelle sur le terrain. La France est-elle devenue schizophrène pour reconnaître des morts pour la France, pour attribuer la reconnaissance de la nation, ainsi qu'une médaille commémorative, tout en refusant de reconnaître la qualité de combattants aux engagés d'après 1962 ? Il est plus que t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

à laquelle prend officiellement effet le cessez-le-feu. Nous devons solennellement prouver la reconnaissance de la nation. Ce n'est pas une question de chiffres. L'un de nos collègues du groupe La République en marche a essayé de nous démontrer qu'en dépit de l'importance du sujet, qu'il ne niait pas, il n'était pas encore temps de légiférer, en nous ramenant implicitement à des raisons budgétaires. Qui plus est, il nous a opposé un argument irrecevable, auquel je répondrai que nul ne peut se prévaloir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Il y a urgence et la question du temps est liée à la reconnaissance que nous accordons à ces combattants. Il n'est pas question d'aller vite pour mal faire, mais d'aller vite pour faire, tout simplement. À trop repousser le débat, plus rien ne sera possible. À moins, si j'ai bien compris, ce qui serait agaçant, que la majorité soit prête à prendre cette mesure, à condition qu'elle en conserve l'initiative. Ce serait mesquin, et ce serait une perte de temps suppl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha :

...dernier datant du 7 décembre 2017. Nous nous devons également d'apporter une protection particulière à ceux qui, en tant que militaires, appelés ou engagés en Algérie, ont sacrifié leur jeunesse et leurs rêves pour la France ; à ceux qui, trop jeunes, ont connu les horreurs de la vie et la noirceur de l'humanité ; à ceux qui ont vu tant de leurs camarades tomber. À ces hommes, la nation doit la reconnaissance éternelle. Ces anciens combattants, une fois revenus en France, ont continué à tant donner à notre société, à travers le tissu associatif notamment. Ce sont des citoyens engagés, et bien souvent, avec eux, l'ensemble de leurs familles. Je tiens ici à leur rendre un hommage tout particulier pour le travail de transmission de la mémoire qu'ils accomplissent jour après jour auprès des jeunes générat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...nt effectué un séjour de quatre mois en Algérie, entamé avant le 2 juillet 1965 et prolongé au-delà sans interruption, a amélioré quelque peu la situation, mais il n'y a toujours pas de carte du combattant pour ceux qui sont arrivés en Algérie après le 2 juillet, alors que les soldats ayant servi au Maroc et en Tunisie peuvent obtenir, eux, l'intégralité des titres – carte du combattant, titre de reconnaissance de la nation, médaille commémorative – jusqu'au 2 juillet 1962, soit six ans après leur indépendance. Pourtant, 535 de ces combattants sont « morts pour la France » en Algérie, comme l'a rappelé notre collègue Alexis Corbière, entre 1962 et 1964, preuve que le « cessez-le-feu » officiel n'a pas signifié la fin effective des hostilités et que leur présence en Algérie leur faisait encourir un risq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

...eaux et pour avoir constamment servi avec honneur et fidélité ; le deuxième classe Claude Bresson, embarqué à Marseille le 18 octobre 1963, obtient le diplôme de la médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Algérie le 3 février 1964 ; M. Paul Vinterstein, embarqué à Marseille le 20 décembre 1962 et renvoyé dans ses foyers le 1er janvier 1964, est en attente de reconnaissance. Ces trois anciens combattants du département de la Haute-Saône attendent de pouvoir bénéficier de la carte du combattant. Car oui, mesdames et messieurs les députés, le climat d'insécurité était bien réel entre le jour de l'indépendance de l'Algérie et le 1er juillet 1964. Durant cette période, plus de 500 militaires français, hors supplétifs, sont officiellement reconnus « morts pour la France...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

...n ne peut pas dire que celle-ci était totale, loin de là. Nous en avons pour preuve les statistiques officielles qui font état de presque 600 soldats tués par faits de guerre entre juin 1962 et juillet 1964. Ces malheureux ont eu droit à la mention "mort pour la France", comme leurs malheureux prédécesseurs décédés avant juin 1962. Pour nous, il y a quelques années, on nous a attribué le titre de reconnaissance de la nation. Cela aussi a un sens. » J'ai reçu, comme vous sûrement, de nombreux témoins, qui m'ont interpellée sur cette reconnaissance. La discussion de cette proposition de loi est l'occasion d'exprimer notre profonde envers ceux qui ont risqué et risquent encore leur vie pour assurer la sécurité des Français – je ne peux pas ne pas mentionner, à cet égard, le lieutenant-colonel Arnaud Belt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

...r nos collègues du groupe Les Républicains a pour objet d'étendre le bénéfice de l'octroi de la carte du combattant aux militaires français déployés en Algérie à compter du 2 juillet 1962, veille de l'indépendance, jusqu'au 1er juillet 1964, date de départ du contingent français, en reconnaissant cette période au titre des opérations extérieures. Elle vise ainsi à parachever le long processus de reconnaissance des anciens d'Algérie, commencé par la loi du 9 décembre 1974, qui fut adoptée après quelques péripéties résultant du travail parlementaire. En effet, les députés d'alors ayant élargi les critères de définition des opérations pouvant revêtir la qualification d'OPEX pour le bénéfice de la délivrance de la carte d'anciens combattants au titre de l'AFN, le Gouvernement avait fini par retirer le prem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

Contrairement à ce qu'on pourrait être tenté de nous reprocher, il ne s'agit pas, avec cette motion de renvoi en commission – les mots ont un sens – , de céder à quelques renoncements impossibles à justifier. Bien au contraire ! Comme vous, nous considérons qu'une reconnaissance légitime et une juste réparation doivent intervenir. Le Président de la République, alors candidat, avait d'ailleurs indiqué pendant sa campagne électorale être favorable à l'extension de la carte du combattant aux soldats déployés après le 1er juillet 1962.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

Et c'est aussi sur la base du constat d'une reconnaissance partielle, incomplète et fragmentaire que la secrétaire d'État, adossée à une méthode qu'elle vient de nous rappeler, désire étudier l'ensemble des demandes des associations représentatives du monde combattant, afin de programmer la mise en place de nouvelles mesures à l'échelle du quinquennat. C'est là tout l'objet de notre motion de renvoi en commission. Nous voulons, nous, députés de La Républ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

...ou 50 millions d'euros. À ce propos, d'ailleurs, monsieur le rapporteur, je souhaite revenir un instant sur la méthode utilisée pour estimer le nombre de bénéficiaires de cette nouvelle mesure proposée. Si votre méthode procède indéniablement d'une certaine logique, celle-ci n'en apparaît pas moins comme quelque peu approximative. En effet, vous soustrayez du nombre des bénéficiaires du titre de reconnaissance de la nation créé spécialement par la loi de finances pour 1968, estimé à 36 167, le nombre de détenteurs de la « carte à cheval » instaurée par la loi de finances pour 2014, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

... vous citez d'ailleurs vous-même, monsieur le rapporteur – , plus de 150 000 hommes ont séjourné en Algérie durant la période 1962-1964. Bien sûr, certains soldats ont reçu la carte au titre d'autres conflits, tandis que d'autres sont décédés depuis lors. Une fois ces éléments rappelés, monsieur le rapporteur, rien ne nous assure que la base de votre estimation, fondée sur le nombre de titres de reconnaissance de la nation octroyés pour cette période, ne sous-évalue pas le nombre de bénéficiaires de l'extension de la carte du combattant que vous nous proposez d'adopter aujourd'hui. En effet, comme vous le savez, le titre de reconnaissance de la nation, comme la carte du combattant, doit être demandé pour être obtenu – c'est une démarche volontariste – , et il n'est pas déraisonnable de penser que le TR...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

...té budgétaire à laquelle nous sommes tous ici particulièrement attachés, la carte du combattant à tous ceux qui ont servi entre le 2 juillet 1962 et le 1er juillet 1964. Je rappellerai enfin que nous avons adopté, avec la loi de finances pour 2018, plusieurs mesures en faveur du monde combattant dans la mission budgétaire « Anciens combattants », et plus particulièrement dans le programme 169, « Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant ». Sur les 2,4 milliards d'euros de crédits de ce programme, plusieurs millions ont été consacrés au financement de la hausse de 2 points du montant de la retraite du combattant, et nous avons également augmenté de 100 euros l'allocation de reconnaissance des harkis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

Nous voterons donc cette motion de renvoi en commission, avec gage de veiller à la bonne mise en oeuvre de l'engagement de campagne du Président de la République. Nous y sommes collectivement vigilants et je serai personnellement attentif à ce que cette mesure soit intégrée dans un prochain projet de loi de finances – le plus tôt sera le mieux. Le devoir de mémoire et la reconnaissance du service de la nation sont indispensables à l'apaisement des heurts passés et au renforcement des liens avec la nation et de notre cohésion, particulièrement nécessaires à notre temps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

J'en viens au nombre de 25 000 anciens combattants. L'attribution du titre de reconnaissance de la nation a été décidée en 2001. Depuis lors, 35 000 anciens combattants ont demandé à en bénéficier mais nombre d'entre eux sont malheureusement décédés – tout comme nombre de ceux qui ne l'avaient pas demandée. Parmi toutes ces personnes qui n'ont pas demandé le titre de reconnaissance de la nation, beaucoup ont servi dans d'autres conflits militaires, notamment en Indochine, entre 1950 et 1...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

Force est de constater que nous sommes tous d'accord, au moins sur le fond, avec la proposition de loi de notre collègue Gilles Lurton. Néanmoins, seuls les députés des oppositions sont favorables à l'adoption dès aujourd'hui de ce texte porté par le groupe Les Républicains ; nous les en remercions. En effet, cette proposition de loi n'est pas politique : elle a pour objet la reconnaissance du monde combattant, visant uniquement à faire progresser ses droits. Toute l'opposition y est favorable car il est grand temps de réparer cette injustice et de reconnaître enfin tous nos soldats restés sur le sol algérien après le 2 juillet 1962. Il est grand temps de réparer cette injustice car l'âge avancé des bénéficiaires potentiels fait que chaque mois, chaque jour qui passe, ils sont de mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

Le prétexte selon lequel vous ne disposez pas de tous les éléments pour mesurer l'impact d'un tel dispositif et le nombre de bénéficiaires ne tient pas, comme l'a rappelé notre collègue Alexis Corbière. Le prétexte selon lequel il faut attendre l'avis des associations d'anciens combattants ne tient pas car il y a bien longtemps que l'on connaît leur avis : elles demandent depuis longtemps la reconnaissance et la réparation de cette injustice. Enfin, vous prenez comme prétexte que l'opposition, de gauche comme de droite, n'aurait rien fait quand elle était aux affaires : c'est faux ! Devrais-je rappeler que la retraite du combattant a augmenté de 30 % sur la période 2007-2012,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Cubertafon :

Nous ne contestons pas les droits à reconnaissance et réparation des anciens soldats ayant opéré en Algérie après les accords d'Évian ; nous y sommes même tout à fait favorables. Donnons-nous le temps de prendre une bonne décision dans les meilleurs délais mais sans précipitation !