Interventions sur "religion"

148 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Non, les musulmans n'ont jamais manqué à leur devoir. Bien sûr, il y a parmi eux des énergumènes et des assassins, mais dans quel groupe humain n'y en a-t-il pas ? Aucun d'entre nous n'aurait jamais eu l'idée d'imputer à la religion catholique les tueries qui ont été commises en Norvège en 2011. Tout le monde sait que leur auteur n'est pas digne de la religion dont il se réclame, laquelle n'a jamais voulu de tels actes. Que de violence ! Qui a décidé de reprendre le terme d'islamogauchisme, concept fumeux sorti de la propagande de l'extrême droite et répercuté partout ? C'est ridicule. Dans tous les milieux intellectuels, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...hiffres ne sont là que pour garnir ma démonstration. Cela me permet d'affirmer que la masse des Français ne se reconnaît pas dans ce débat absurde. Nos concitoyens en ont par-dessus la tête de voir des heures de télévision et de radio occupées à disserter de sornettes, de billevesées concernant l'identité religieuse, ou l'identité de la patrie française qui serait compromise par je ne sais quelle religion. La France est bien au-dessus de tout cela, elle est capable de faire face à tout en même temps. Oui, les gens en ont assez. Si les Français ont une identité, ce n'est qu'une parmi d'autres, car nous en avons tous plusieurs. Un bon proverbe africain dit qu'il y a plusieurs personnes dans la personne : c'est sagement raisonné. Nous faisons nation, tous différents que nous sommes. Comme l'expliqua...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

...s d'ampleur au fil du temps, au point de devenir le premier facteur de radicalisation en France. Ce rapport documente un phénomène que l'on a vu se développer au cours des dernières années, celui de clubs de sport faisant ouvertement état de leur orientation ethnique ou religieuse dans le but d'augmenter leur recrutement et d'établir une base associative homogène, du point de vue du sexe et de la religion. Pourtant, le rapport explique que « le sport est resté longtemps en dehors des radars des services de renseignement de l'État, qui n'avait, semble-t-il, pas pris ce phénomène à sa juste mesure ». Comment, dès lors, accepter de confier aux fédérations la responsabilité d'attribuer les agréments aux associations, laissées libres de s'y affilier ? Il est urgent de rendre à l'État la capacité d'att...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFiona Lazaar :

Soyons clairs : rien n'excuse le fondamentalisme, la terreur et l'islamisme radical. Rien n'excusera jamais le meurtre infâme d'un journaliste, d'un professeur, d'un policier ou d'un citoyen quel qu'il soit. Rien n'excusera jamais le harcèlement en meute au nom du détournement fallacieux d'une religion ou d'une idéologie. Lutter contre ces dérives et contre ceux qui les entretiennent doit nous mobiliser à chaque instant et il est important que la loi donne les outils et le cadre nécessaires à cette action. Tel est l'objectif du projet de loi, dont plusieurs dispositions méritent d'être saluées. Je pense, en particulier, à la lutte contre l'excision et les mariages forcés, à la protection renfor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

M. Nicolas Sarkozy avait eu une heureuse initiative en tentant d'organiser le culte musulman en France. Il est légitime que l'État, même républicain – ces entreprises datent d'avant la République pour les religions catholique et juive – , cherche des interlocuteurs et aide à la structuration des cultes. Plus que le projet de loi que nous examinons, l'arme la plus intéressante pour lutter contre le séparatisme est la charte des principes pour l'Islam de France, signée par la plupart des imams. Au passage, ceux qui ne souhaitent pas la signer se désignent comme des personnes qui ne respectent pas les valeur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Aujourd'hui, nous en resterons là, mes amendements seront rejetés ; mais demandez-vous s'il est possible que dans trois départements de notre pays, on soit traité différemment selon la religion que l'on pratique. Ce n'est pas sain, et il faudra trouver une solution à ce problème. Je ne propose pas d'ouvrir le régime concordataire au culte musulman, quand bien même cette solution pourrait paraître sympathique. Un collègue ici présent m'a répondu dans L'Obs que le concordat était merveilleux et a proposé, comme une utopie, son élargissement à toute la France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Leseul :

...cture, Saint-Denis : « Nous avons à Saint-Denis, la grande mosquée Noor-E-Islam, inaugurée le 28 novembre 1905, soit onze jours avant l'adoption de la loi de séparation des églises et de l'État. L'histoire du peuplement de La Réunion révèle des origines diverses : la France, l'Inde, Madagascar, les Comores et, plus largement, l'Afrique, la Chine. Ces populations sont évidemment arrivées avec leur religion et tout cela a donné La Réunion, un territoire qui a fait de la diversité une force. » Notre collègue prend en exemple sa permanence parlementaire, située dans la rue Sainte-Marie à Saint-Denis, à deux pas d'un collège privé catholique, à 200 mètres de l'église Saint-Jacques, à 400 mètres de la grande mosquée, à 200 mètres du grand temple hindou et des temples chinois. Je ne donnerai pas lecture...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...ltuel et le financier en autorisant des activités qui n'ont rien à voir avec le culte ? Ne touchons pas à la loi de 1905 et prenons garde à ne pas inciter les associations cultuelles à devenir des gestionnaires de biens, ce qui selon moi serait une évolution fâcheuse. Cela pourrait entraîner soit l'apparition de cultes puissants et riches mais sans fidèles, soit le développement d'un business des religions tel qu'il existe en Amérique du Nord, où des empires financiers se constituent, pour lesquels l'argent et les legs deviennent des enjeux importants, et qui, en cherchant le fidèle, ont moins pour but d'amener l'être humain à la spiritualité que de capter ses biens et en faire bénéficier l'association cultuelle. Ainsi, il y a un danger. Je le répète, ne touchons pas à la loi de 1905.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Je préciserai simplement que le cours de religion n'est plus obligatoire dans les trois départements, depuis que je suis enfant, élève à l'école primaire, monsieur Corbière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

Je ne reviendrai évidemment pas sur les propos de M. le ministre. Il aurait pu aller plus loin : dans la réalité, le financement public des religions n'est pas égalitaire. C'est le résultat de l'Histoire : beaucoup de biens cultuels sont la propriété des communes de ce pays, qui doivent les entretenir et les réparer, et, de fait, nous participons bien plus à la vie des religions plus anciennes et qui disposent de ce patrimoine. Il n'y a pas d'égalité en la matière !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

... peut y réfléchir ! Il y a à mon sens une sorte de triangle : autonomie des cultes ; transparence et traçabilité de leurs ressources ; conscience des fidèles. Ce que nous faisons, c'est alimenter ce cercle vertueux en actualisant les règles. Moi aussi, j'ai été biberonné, petit, à ces traditions : pas d'immeuble de rapport ! Mais c'est extrêmement daté. En 1905, il s'agissait de s'assurer qu'une religion dominante ne puisse pas profiter de sa position pour acquérir des empires immobiliers. Mais aujourd'hui, quand on reçoit des dons immobiliers, il faut vendre, alors que si l'on reçoit un don que l'on peut placer, on peut en percevoir le revenu. Or, là aussi, il y a une forme d'inégalité : certaines religions n'aiment pas l'usure. Si jamais nous n'offrons pas simplement la possibilité de valoriser...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...nnement tienne très longtemps. Les islamistes que nous voulons tous combattre vont aller dire aux autres musulmans : « Voyez ce pays, voyez comment il vous considère : pas de financement étranger, et pas de financement public, sauf pour les autres ! Ce pays ne vous aime pas. » Attention au discours qui pourra être tenu par certains. Il faut donc, à un moment, ouvrir une parenthèse et aider cette religion arrivée plus tard dans notre pays à se mettre en quelque sorte au niveau. La commission Stasi avait ouvert le sujet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

... Certaines personnes diront alors qu'elles aussi sont nées dans une région qui, autrefois, n'était pas française, et qu'à ce titre elles ne souhaitent pas respecter le principe de laïcité. Vous verrez, nous ferons face à des difficultés. L'égalité de tous devant la loi, l'application de la loi de 1905 partout et pour tous, sur tous les territoires, sans statut particulier selon les régions ou les religions, voilà ce qui me paraît le plus convaincant pour adhérer à la République !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Néanmoins, appliquer le principe de laïcité, ce n'est pas organiser un dialogue inter-religieux. La laïcité, c'est considérer que, quelles que soient ses convictions spirituelles, que l'on croie en Dieu ou non, les citoyens sont égaux. Organiser un dialogue inter-religieux, ce n'est pas la mission de l'école publique ! Si les religions se parlent, tant mieux, mais le fait que la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte ne revient pas à les mépriser. La reconnaissance des cultes signifie souvent, comme dans le cadre du concordat, leur financement par l'argent public. Leur non-reconnaissance, elle, revient à leur dire qu'ils agissent comme ils l'entendent. Vous l'avez vous-même exprimé, et nous étions plutôt d'accord, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Ravier :

...de la modifier – alors que c'est une loi séculaire, qui a fondé la séparation de l'Église et de l'État, ainsi que la laïcité – , et cela uniquement pour y soumettre le culte musulman. C'est tout de même paradoxal ! C'est l'une des raisons de mon opposition aux articles du texte réformant les conditions d'exercice du culte. Et malgré cela, monsieur le ministre, vous prétendez ne reconnaître aucune religion ! J'ajoute que vous n'avez aucune certitude quant au résultat. Vous ne pouvez garantir que ces mesures, prises pour attirer les musulmans, pour les faire entrer dans le cadre de la loi de 1905, mieux les structurer et mieux les contrôler, atteindront leur but. C'est très regrettable ; vous faites de la législation prédictive, version Mme Irma.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorent Boudié, rapporteur général de la commission spéciale et rapporteur pour le chapitre Ier du titre II :

Monsieur Ravier, je note que vous voulez faire disparaître de notre système normatif la loi de 1907 concernant l'exercice public des cultes, ce grand compromis passé notamment avec le culte catholique – ce sera inscrit au compte rendu. Il y a quelques heures, M. Hetzel nous accusait de stigmatiser les religions. Or si nous adoptions cet amendement, non seulement nous porterions gravement atteinte à la liberté d'association – en particulier, à la liberté de choisir entre les statuts associatifs régis par loi de 1905, et ceux régis par la loi de 1901 – , mais en plus nous viserions un culte en particulier, puisque le culte musulman est celui qui recourt le plus fréquemment au dispositif des associations ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

J'aimerais avoir la preuve qu'ils le font. Au cours des auditions auxquelles nous avons procédé, vous avez entendu comme moi que les professionnels concernés se sentent assez faibles lorsqu'ils sont confrontés à des actes de religion dans leur club.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié, rapporteur de la commission spéciale pour les chapitres II et II du titre II et pour les titres III et IV :

En revanche, je peux apporter une réponse beaucoup plus précise à votre première question. À ma connaissance, la scientologie n'est pas, aujourd'hui, considérée comme une religion. Partant, elle ne tombera pas sous le coup des dispositions de l'article 35. En revanche, elle sera concernée par les dispositions que nous avons ajoutées après l'article 12, en l'occurrence l'obligation de tenir un compte séparé pour les dons venant de l'étranger et la possibilité pour le préfet, s'il a une suspicion, d'alerter l'organisme Tracfin pour que ce dernier effectue un contrôle. Tracf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

... soit, pour être clair, de s'appuyer sur un intermédiaire, un tiers de confiance qui, sans interdire le financement venu de l'étranger, fasse obstacle à l'influence que le donateur pourrait exercer sur un lieu de culte, une association ou un lieu de formation de religieux, par exemple. Cet amendement propose ainsi la création d'un intermédiaire grâce auquel on pourra éviter que le financement des religions soit l'objet de ce que l'on appelle en anglais le soft power, qui est en réalité un instrument de puissance et d'influence à l'encontre de la France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Nous souhaitons, au travers de cet amendement, qu'il soit mis fin aux déductions fiscales dont bénéficient les cultes, lesquelles constituent de fait une forme de financement public des religions.