Interventions sur "sécheresse"

31 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot, présidente :

Vous confirmez qu'il y a bien un problème, qui s'explique soit par une présence défaillante de l'État, soit par le non-respect de la loi. Vous semble-t-il normal qu'une entreprise comme Danone soit exemptée des arrêtés « sécheresse » pris par la préfecture ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot, présidente :

Non, je parle des arrêtés « sécheresse » qui émanent de la préfecture et dont sont exemptées les multinationales. En cas de sécheresse, on interdit au petit maraîcher d'arroser ses salades et ses tomates, on va jusqu'à alimenter certains villages par camion-citerne et on laisse Nestlé et Danone prélever davantage d'eau dans la nappe phréatique. Ces entreprises sont donc bien exemptées de ces arrêtés ; cela nous a d'ailleurs été confir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot, présidente :

Pardonnez-moi d'insister, mais ne vous semble-t-il pas problématique que ces multinationales puisent plus d'eau en été, pendant les périodes de sécheresse – parce que c'est la période de l'année où elles vendent le plus – et que tous les autres acteurs, les petits agriculteurs et les habitants, aient peu, voire pas d'accès à l'eau ? N'y a-t-il pas une contradiction avec la loi, qui dit que l'eau doit aller prioritairement aux usages domestiques et aux écosystèmes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot, présidente :

Je vous invite à vous pencher sur cette question car, non seulement elles ne réduisent pas leurs prélèvements, mais elles les augmentent en période de sécheresse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva, rapporteur :

Danone a présenté sa volonté de respecter le cadre de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Vous avez parlé de sécheresse. La réglementation en vigueur de restrictions des usages de l'eau en cas de sécheresse ne concerne que les eaux de surface, et non les eaux souterraines. Le préfet s'interroge à ce sujet et ne dispose d'aucun élément permettant de mesurer l'incidence de la sécheresse sur les eaux souterraines. Danone, en sa qualité d'entreprise respectant la RSE, ne devrait-elle pas appliquer le principe de préca...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva, rapporteur :

Je comprends bien les efforts réalisés en faveur d'une moindre utilisation d'eau mais vous avez également mentionné une variation de production due à la saisonnalité et aux besoins des consommateurs. Des hydrogéologues nous ont expliqué que la baisse du niveau de l'eau abîme la nappe. Ne devriez-vous pas diminuer votre consommation d'eau spécifiquement durant les périodes de sécheresse ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva, rapporteur :

Vous avez évoqué avoir conduit des études d'impact pour définir les quantités maximales de prélèvement. En été et en période de sécheresse, quel est le volume maximum que vous êtes autorisés à prélever ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva, rapporteur :

M. le préfet, je reviens sur la notion de sécheresse. Beaucoup d'associations nous ont indiqué l'occurrence d'étiages de plus en plus sévères. L'étiage contraint l'usage des eaux de surface pour les agriculteurs et les particuliers ; mais il ne concerne pas les eaux souterraines. Vous nous avez expliqué à plusieurs reprises que vous ne souhaitiez pas, pour l'instant, limiter l'usage des eaux souterraines. Pouvez-vous nous expliquer votre raisonneme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Baudu, rapporteur de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...èglement climatique. Induit par nos propres activités, il menace les sociétés humaines en accroissant la fréquence et l'intensité des catastrophes naturelles. Aussi, alors que notre territoire national subissait déjà une sinistralité élevée, nous pouvons d'ores et déjà observer une augmentation de l'ampleur et de la redondance de certains phénomènes naturels, en particulier les inondations et les sécheresses. Les changements climatiques révèlent et aggravent les faiblesses de notre régime CATNAT, figé depuis 1982. Il nous appartient désormais de le faire entrer dans une nouvelle ère, pour affronter le dérèglement climatique, sans affaiblir la protection de nos concitoyens. Beaucoup d'entre vous, mes chers collègues, avez constaté les limites de ce régime dans vos propres territoires. Vous avez pu o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarguerite Deprez-Audebert :

En raison du réchauffement climatique, les inondations, les mouvements de terrain ou d'érosion du littoral sont de plus en plus fréquents et affectent désormais l'ensemble du territoire national. Dans ma région des Hauts-de-France, les phénomènes de sécheresse, combinés à des pluies répétées de plus en plus intenses, comme cela était encore le cas cette nuit dans le Pas-de-Calais, provoquent à l'intérieur des habitations des fissures telles que le risque d'effondrement des maisons devient alarmant. Dans les Hauts-de-France, trois associations regroupent désormais plus de 1 500 victimes. Cela concerne beaucoup d'autres régions, puisque l'on estime que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

...taines dispositions du code des assurances et à y inclure avec certitude les droits des assurés. Nous sommes ici dans l'affirmation que certains droits sont effectivement compris dans les contrats d'assurance. Parmi ces articles, deux dispositions visent à inclure dans le dispositif la situation des propriétaires victimes des effets de retrait-gonflement des sols argileux à la suite d'épisodes de sécheresse. De tels désordres sont causés par la déformation du sol après le gonflement puis la rétractation des argiles sur lesquels de nombreuses maisons sont construites. Le coût des réparations est souvent élevé et difficilement supportable par les familles aux revenus modestes, qui perdent ainsi leur patrimoine et demeurent endettées. Il y a un an, j'ai interrogé le Gouvernement sur la situation de no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

...e comprenions pas toujours cette procédure, souvent illisible, non transparente, reposant sur un processus de décision interministériel dont on ne saisissait pas tous les ressorts et qu'il fallait néanmoins expliquer à la population. Ainsi, nous assurions souvent – et nous assurons encore – le service après-vente d'une décision qui nous échappe et qui peut souvent être défavorable dans le cas de sécheresse et de retrait-gonflement des argiles. Nous sommes entrés dans une période où la crise climatique s'aggrave, frappant de plus en plus les maisons, les entreprises. Il conviendra, et c'est ce que nous avons commencé à faire, de travailler main dans la main avec les assureurs, et de veiller à la prévention et à l'éducation aux risques naturels, en adaptant les normes de construction et en progressa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

...inances, à l'Inspection générale de l'administration et au Commissariat général au développement durable de lui remettre un rapport sur la gestion des dommages liés au retrait-gonflement des argiles sur le bâti existant – que les trois ministres à l'origine de cette demande en soient remerciés – et je conduis, avec Hubert Wulfranc, un groupe informel de parlementaires mobilisés sur le sujet de la sécheresse-réhydratation des sols, lequel rendra un rapport à la fin de l'année après une expertise de la Cour des comptes. J'espère que ces deux regards croisés, celui du Gouvernement et celui de notre maison, permettront d'apporter des solutions, afin d'enrichir la première étape proposée par Stéphane Baudu aujourd'hui. C'est une bonne étape : le texte apporte une première solution à certains maux, tels ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...e véritable culture du risque pour renforcer notre résilience. La croissance des épisodes météorologiques violents entraînera une inflation du montant des indemnisations dans les années à venir, sans parler des maisons fissurées, phénomène que nous connaissons particulièrement bien dans notre département du Nord et dans notre région des Hauts-de-France. Ainsi qu'on l'a rappelé tout à l'heure, la sécheresse cause des dégâts non seulement dans de nombreuses communes au sol argileux, mais aussi dans toute la France, en raison des fortes précipitations suivant une période de forte sécheresse. Il nous faut anticiper les besoins financiers et envisager une réforme plus large, en relevant le plafond du fonds Barnier à 200 millions d'euros, à tout le moins. En juin dernier, lors d'un précédent débat, notr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...me chacun d'entre vous : les ravages de la tempête Fabien à la fin de l'année 2019, les inondations et les coulées de boue à Bastia, à Ville-di-Pietrabugno et à Rogliano ainsi que les mouvements de terrain à Castagniccia. Cela nous pousse à demander des améliorations du régime CATNAT pour le rendre plus transparent et plus accessible. En cela, nous partageons l'ambition de ce texte. Inondations, sécheresse, submersion marine, érosion du trait de côte : les catastrophes naturelles ont doublé en vingt ans sous l'effet du réchauffement climatique. C'est un argument supplémentaire en faveur d'un réel tournant écologique de notre économie. Plus prosaïquement, cette dégradation remet également en cause les grands équilibres du modèle français d'indemnisation des catastrophes naturelles. Il devient donc u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

...si que certains nouveaux risques globaux, à l'instar du risque pandémique. Ce texte de notre collègue Stéphane Baudu, dont je tiens à saluer le travail, n'a pas vocation à répondre à toutes ces questions, ni à bouleverser le régime CATNAT. Il présente cependant des avancées non négligeables et permet d'entamer des réflexions sur certaines questions, telles que la multiplication des phénomènes de sécheresse-réhydratation. En ce qui concerne les avancées relatives aux assurés, au-delà de l'extension du délai dont ils disposent pour déclarer un sinistre auprès de leur assureur une fois l'état de catastrophe naturelle déclaré, ou de la réduction du délai d'indemnisation des victimes, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine se félicite de la prise en charge, par l'assurance, de leurs frais de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Pour conclure, je souhaite néanmoins parler des oubliés. J'entends par là tous ces propriétaires de maison, touchés parfois sévèrement par le phénomène de sécheresse et dont la commune n'a pas engagé de procédure, ou dont la procédure n'a pas abouti. Étant incapables de financer plusieurs dizaines de milliers d'euros pour les réparations, ces personnes se trouvent parfois dans des situations dramatiques. Il ne faut pas les oublier, et la mission parlementaire qu'évoquait Vincent Ledoux – et qu'il conduit avec notre collègue Hubert Wulfranc – nous apportera, j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Paluszkiewicz :

...s de l'examen des articles. Dans la lignée de l'objectif de déconcentrer et de délocaliser l'action publique, porté par le Premier ministre, l'article 2 du texte conférera un poids renforcé aux élus locaux et permettra aux maires de bénéficier d'interlocuteurs directs dans les préfectures. Par ailleurs, je tiens à souligner l'utilité du dispositif introduit à l'article 8, relatif aux épisodes de sécheresse-réhydratation des sols. Ces épisodes ne comportent pas seulement des effets immédiats, mais aussi de moyen et long termes, ce qui laisse parfois nos concitoyens démunis. J'insiste également sur l'instauration d'un plafonnement de la franchise pour nos PME. Je caresse l'espoir que le Gouvernement accepte, à terme, ma proposition d'étendre cette mesure à nos concitoyens aux revenus les plus modest...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...battons cet après-midi part d'un constat que nous partageons tous : les événements climatiques entraînant des dommages considérables pour nos territoires et nos concitoyens sont de plus en plus fréquents. Ils provoquent de plus en plus de dégâts. Ces événements peuvent être impressionnants, comme les tempêtes ou les inondations, ou plus discrets, du moins en apparence, à l'instar des périodes de sécheresse qui peuvent occasionner la rétractation des sols argileux et la fissuration des maisons. Cependant, face à ces phénomènes, notre droit n'est manifestement plus adapté. Les procédures de reconnaissance de catastrophe naturelle restent très opaques. Ce manque de transparence, mais aussi les lenteurs et les blocages, suscitent trop souvent l'incompréhension des sinistrés, qui éprouvent alors un sen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Baudu, rapporteur de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...antage à les prévenir qu'à les corriger. Encore quelques réactions. Comme l'ont observé certains d'entre vous, ce texte est un jalon plutôt qu'une révolution. Il faudra en prévoir d'autres, mais nous n'attendrons pas quarante ans pour le faire. Nous devons planifier certaines étapes, notamment en ce qui concerne la prévention ou l'identification des catastrophes naturelles. Faut-il considérer la sécheresse-réhydratation des sols comme une catastrophe naturelle ou faire entrer cette notion dans le droit commun, en activant des politiques d'amélioration de l'habitat, sur le modèle des politiques de rénovation énergétique des logements ? Tous les logements concernés par ce fléau appartiennent à une même typologie : ce sont ceux des années soixante-dix. Il y aura, c'est indispensable, une étape d'aprè...