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Cet amendement du président Éric Woerth concerne les allégements de charges sociales, ce qui rejoint l'échange que nous avons eu il y a quelques instants. Les allégements de charges sont concentrés sur les bas salaires, ce qui est tout à fait normal compte tenu du chômage. Toutefois, pour renforcer la compétitivité de notre économie, il faut aussi intervenir sur les salaires dépassant largement le niveau du SMIC. C'est une vraie question au regard de la compétitivité de nos entreprises, comme l'a rappelé Jean-Louis Bourlanges tout à l'heure. L'allégement de charges porte sur les salaires jusqu'à 2,5 SMIC maxim...
Cet amendement a pour objet l'introduction d'un article dans le code de commerce pour instaurer une forme de transparence sur les écarts de salaires dans l'entreprise. Il s'agit, notamment, d'imposer aux entreprises cotées la publication, dans leur rapport annuel, d'un ratio d'équité, mesurant l'écart entre la rémunération la plus haute et la rémunération médiane, au sein de leurs filiales, quel que soit le pays d'implantation. Cet amendement vise à traduire dans la loi l'engagement de campagne du Président Emmanuel Macron, qui souhaitait f...
Nous discutons d'un amendement important, qui vise à instaurer une véritable transparence sur les écarts de rémunération dans les entreprises. Vous le savez, les députés communistes se battent de longue date pour l'instauration d'une échelle des salaires. J'aurai l'occasion de faire des propositions en ce sens mais, pour l'heure, nous n'en sommes pas là : il s'agit simplement de rendre publiques un certain nombre de données. Vous nous expliquez depuis hier que l'entreprise est un bien commun, que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, qu'il n'y a aucun problème : tout est nickel, il n'y a rien à cacher. Je pense que vous devri...
Vous avez bien fait, madame la secrétaire d'État, de remplacer le « salaire moyen » par le « salaire médian ».
Le salaire moyen représente peu de chose ; le salaire médian est beaucoup plus parlant. Par ailleurs, dans votre amendement no 2588 , vous proposez de remplacer le mot « dirigeant » par ceux de « mandataire social », ce qui est beaucoup plus précis juridiquement – j'avais moi-même déposé un amendement qui évoquait les « cadres dirigeants ». Dans la nouvelle rédaction que vous proposez, le terme « dirigeants...
Cet amendement vise à instituer des dispositions qui apparaissent comme un socle minimum aux yeux des ONG. La seule divulgation des salaires moyen et médian ne permet pas, en effet, de comprendre la distribution des salaires au sein d'une entreprise et de savoir si ce sont les très hauts salaires, les hauts salaires, les bas salaires ou les très bas salaires qui augmentent. Plusieurs ONG, notamment Oxfam, ont beaucoup travaillé sur cette question, comme nous l'avons fait nous-mêmes. Dominique Potier ne pouvant être présent, je défend...
...pays où est implantée l'entreprise. L'agrégation des données au niveau mondial présente l'inconvénient d'estomper les situations sociales, économiques et politiques, qui ne sont pas comparables. Ensuite, nous souhaitons que les écarts salariaux soient présentés par quartiles, ce qui offrirait davantage de transparence que la moyenne et la médiane, et permettrait de comprendre la distribution des salaires. De telles dispositions ont été adoptées au Royaume-Uni, avec une large adhésion dépassant les clivages politiques. Elles n'engendrent pas de coût supplémentaire pour les entreprises, qui disposent des données. Cet amendement répond à un engagement de campagne du Président Macron sur la transparence des écarts salariaux. Respectons cet engagement avec des données comparables et pertinentes !
Ce sous-amendement demande que la publication des écarts de salaires se fasse par pays. La présentation d'informations agrégées pénaliserait certaines entreprises qui opèrent dans des pays à faibles niveaux de rémunération et fausserait les comparaisons.
Selon les chiffres de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, DARES, plus d'un tiers des écarts de salaires entre les hommes et les femmes demeure inexpliqué. Ces deux amendements proposent d'introduire une transparence sur ces écarts, par la publication, dans le rapport annuel de l'entreprise, des informations relatives à leur niveau et à leur évolution. Le premier amendement privilégie la médiane et le second, de repli, porte sur la moyenne des salaires.
Nous touchons à un débat important, qui concerne l'engagement du Gouvernement pour la transparence des écarts de salaires. À la suite du rétropédalage auquel nous avons assisté, il n'est, aux yeux d'associations comme Oxfam, qui ont longtemps lutté pour cette transparence, qu'une opération de communication. Nous suivons, sans nous dissimuler, les recommandations de ce type d'ONG, qui privilégient une présentation des écarts de rémunération par quartiles et non par rapport à la médiane, comme celle que vous nous ave...
Il ne me semble pas que le Président de la République, lorsqu'il était candidat, ait annoncé aux Français : « Je suis favorable à la transparence en matière d'écarts de salaires dans l'entreprise, mais pas trop, car il pourrait en résulter des tensions en raison de la concurrence ». Tel n'était pas son discours. Par ailleurs, vous redoutez d'exposer les entreprises à la critique : celle de qui, sinon des citoyens ? Pour ma part, je suis favorable à la critique exercée par les citoyens. En proposant un dispositif grâce auquel les entreprises ne pourront en aucune manièr...
Je répondrai d'abord à l'argument selon lequel la disposition que nous proposons aurait des conséquences disproportionnées sur les entreprises embauchant des ouvriers et des salariés peu qualifiés ou travaillant dans des pays à bas coût. L'idée qui sous-tend l'échelle des salaires que nous proposons consiste justement à enclencher un cercle vertueux, en désignant clairement les entreprises qui ont recours de façon disproportionnée au travail à bas coût. Notre logique n'est pas simplement d'affichage. Elle vise à enclencher une dynamique tendant à renverser ce qui constitue à nos yeux un déséquilibre et une inégalité au sein de ce que vous appelez, madame la rapporteure t...
...article 62 ter, nous prévoyons exactement ceci : les citoyens pourront comparer la rémunération des principaux dirigeants et celle de la majeure partie des salariés ; ils pourront également comparer la rémunération des dirigeants et la rémunération moyenne des salariés, ainsi que la rémunération moyenne et la rémunération médiane. Tout cela livre de nombreuses informations sur la distribution des salaires dans l'entreprise. Vous souhaitez faire plus – et j'en viens à mon troisième point. Nous allons tous dans la même direction. Vous voulez faire cent kilomètres, nous voulons en faire cinquante. Il n'est peut-être pas utile de se battre pendant des heures pour si peu. Nous considérons que l'équilibre auquel parviennent les études disponibles nous amène à privilégier une approche fondée sur la ré...
...entes, ne seraient plus déductibles du montant de l'impôt sur les sociétés. Ainsi, l'entreprise serait responsabilisée s'agissant de son rôle social et invitée à choisir entre une politique salariale plus juste ou une contribution à l'impôt plus forte. Ces deux amendements tirent la conclusion de la critique de la théorie du capital humain érigée en théorie de la distribution des revenus. Si les salaires correspondent à des différences de productivité individuelle, tel doit également être le cas de leur distribution dans l'entreprise. Or les écarts de productivité entre salariés sont nettement plus faibles que les écarts de salaires. Notre objectif est de parvenir à une plus juste répartition des rémunérations au sein des entreprises. Je rappelle que nous sommes ici pour défendre des engagement...
Ce débat est intéressant, car il porte sur les principes et sur notre conception de la République, laquelle n'est pas un régime neutre. Par exemple, nous sommes tous favorables – je l'espère – à l'existence d'un salaire minimum. De même, nous ne sommes pas indifférents à la façon dont les rapports de redistribution, notamment celle des richesses, sont définis au sein d'une entreprise. Nous ne sommes pas davantage indifférents à la façon dont les salariés travaillent, ni au niveau des rémunérations et aux écarts de salaires au sein d'une entreprise. L'argument de Mme la rapporteure thématique repose sur l'idée q...
Que nous ne soyons pas d'accord, c'est une chose, mais notre rôle consiste bel et bien à considérer que l'intérêt général – voire l'ordre public – est bousculé si une entreprise présente des écarts de salaires allant de un à 300, ce qui est intolérable ! Nous sommes tous attachés à l'égalité entre les citoyens. À nos yeux, l'explosion des écarts de rémunération est un problème, face auquel on ne peut pas se contenter de laisser l'entreprise faire ce qu'elle veut, pour dire les choses, voire pire ! Au motif qu'il faudrait être attractifs, il faudrait rester les bras ballants ! Nous sommes ici des légi...
Il ne s'agit pas de discuter le bout de gras mais de débattre. Puisque nous sommes ici, allons au bout du débat. Il s'agit d'un sujet sérieux, nous l'avons pris au sérieux. Je répondrai donc à certains arguments avancés par Mme la rapporteure thématique. L'un d'eux consiste à affirmer que mieux payer les gens est économiquement attractif. Les inégalités criantes entre les salaires, voilà ce qui fait l'attractivité de notre pays, car on paiera des gens très cher ! Telle est votre argumentation, madame la rapporteure thématique. Elle est légitime, du moins vous y croyez. Elle me semble révéler un désaccord de fond entre nous au sujet du modèle économique qui prévaut en France ainsi qu'ailleurs en Europe et dans le monde. Je doute que l'on puisse qualifier de positive, vert...
...exige une meilleure redistribution de la valeur. En revanche, nous divergeons sur un point essentiel : vous pensez que c'est ici, dans cet hémicycle, que l'on peut fixer les rémunérations de 20, 25 ou 30 millions de salariés en France ; nous pensons que c'est encore et toujours au sein des entreprises, au sein des branches, que ces décisions doivent se prendre – à une exception bien sûr, celle du salaire minimum. La transparence sur les écarts de rémunération est un élément crucial pour faire pression sur toutes les parties prenantes, y compris les dirigeants et les actionnaires, et c'est pourquoi nous avons voté en commission un amendement allant en ce sens. Mais diriger les entreprises d'ici, fixer les salaires d'ici, non ; sur ce point, mettons-nous d'accord pour ne pas être d'accord.
...r général, de trouver un juste milieu ; il s'agit surtout à mon sens de prendre des décisions justes, ce qui n'est pas la même chose. Madame la rapporteure, vous dites que c'est aux actionnaires qu'il revient de corriger la situation. Je ne partage pas cette opinion. L'actualité nous l'apprend très régulièrement : l'unique principe qui guide les actionnaires, c'est la quête du profit ! Les gros salaires sont, avez-vous dit à peu près, un élément important pour la compétitivité des entreprises. Je ne partage pas non plus cette opinion. Le code de bonne conduite proposé par le MEDEF a montré ses limites : quelles ont été les corrections ? Les inégalités salariales continuent d'être exorbitantes !
...l faut prendre des mesures plus fortes, et je crois que c'est notre rôle : la puissance publique doit intervenir dans ce débat. La démocratie doit s'inviter dans l'entreprise pour contester le pouvoir des actionnaires : c'est l'un des défis que nous devrons affronter pour construire une VIe République. Il faut combattre la loi de l'argent. Ces deux amendements tendent à instaurer une échelle des salaires. Le premier me paraît sérieux, et propose d'imposer un rapport maximal de 1 à 20 entre les salaires d'une même une entreprise ; autrement dit, dans une entreprise où certains salariés sont au SMIC, aucune rémunération annuelle ne pourrait dépasser 355 200 euros bruts – somme dont vous conviendrez qu'elle est déjà relativement élevée. Ce mécanisme ne plafonne pas les rémunérations, et ne contrevi...