Interventions sur "salaire"

80 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...sont qu'en trompe-l'oeil. Que faudrait-il faire ? Conduire évidemment la politique du carnet de commandes. Nous avons besoin de milliards d'investissements publics pour assurer la transition écologique. Ce qui remplit les carnets de commandes, c'est l'acier, ce sont des machines. Ce sont aussi des ingénieurs et des ouvriers hautement qualifiés qui vivent dignement de leur travail, parce que leur salaire correspond à leur dépense en énergie. Comment osez-vous avancer que le travail doit payer au moment où tous les salaires reculent et où vous compensez ce recul par de l'argent public ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Qui s'est interrogé sur la signification du CICE à 40 milliards ? Vous pourriez au moins récupérer 20 milliards pour rester sous la barre des 3 % de déficit public, si vous ne le transformiez pas comme vous avez décidé de le faire : il vous resterait encore à verser 20 milliards. Or à quoi correspondent 20 milliards ? À 6 % ou 7 % des salaires des entreprises concernées. Autrement dit, petit à petit, vous nationalisez, de façon incroyable, le prix de la main-d'oeuvre, qui est payée par l'État, c'est-à-dire par l'impôt et donc par tous les contribuables. C'est une folie ! Démontrez-moi que mon raisonnement est erroné. Il serait pourtant possible de procéder autrement, même en allant dans votre direction. Pour l'instant toutefois, il m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...des heures supplémentaires n'ait pas été prise avec son assentiment. Sous la pression, vous décidez de la rétablir, et c'est très bien, mais vous ne faites qu'une partie du chemin et allez ainsi compromettre l'attractivité de la mesure. Pour les territoires frontaliers, comme celui dont je suis élue, la défiscalisation des heures supplémentaires était très utile pour compenser le différentiel de salaire entre les travailleurs frontaliers et les travailleurs français. Je regrette beaucoup que vous n'alliez pas au bout de la démarche. Monsieur le rapporteur, vous nous avez expliqué que c'était pour protéger l'emploi, mais cet argument ne me semble pas tenir et je crains que la seule motivation soit budgétaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

... de la prime d'activité ; or les parents qui perçoivent une pension alimentaire, laquelle doit couvrir une partie des dépenses destinées aux enfants, voient ce revenu pris en compte dans le calcul de la prime. Il en est de même pour la prestation d'accueil du jeune enfant – PAJE – , pourtant destinée à payer la nourrice. Le salarié payé au SMIC dont le conjoint a de hauts revenus ne verra pas son salaire évoluer, alors que vous n'arrêtez pas de dire que le travail doit payer. Ce n'est pas parce que son conjoint gagne bien sa vie qu'un salarié payé au SMIC ne mérite pas d'être rémunéré pour son travail ! Vous le voyez, il manque des choses dans ce projet de loi, qui ne va pas assez loin. La défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires vont coûter très cher ; or ces dépenses su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

… mais vous n'avez pas augmenté le SMIC – vous ne leur accordez qu'une allocation, une aumône. Les gilets jaunes appellent à rénover la démocratie, mais vous les renvoyez à un débat futur. Parmi les gilets jaunes, on compte beaucoup de fonctionnaires. Hier, vous avez fait un geste sur les bas salaires des policiers, mais nous attendons un geste similaire sur les bas salaires des enseignants, qui sont parmi les plus mal payés d'Europe, des personnels hospitaliers et de bien d'autres agents publics dont je ne doute pas qu'ils viendront frapper à leur tour à la porte. Vous avez imaginé répondre à la colère des gilets jaunes et des retraités avec une demi-mesure sur la CSG, immédiatement annulée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq :

C'est d'ailleurs pour cela que nous avons voté une augmentation des salaires nets. Mais il faut aller encore plus vite et plus loin. Ces mesures que nous avions prévu d'étaler dans le temps, nous allons les mettre en oeuvre dès maintenant. J'entends que vous désapprouvez nos réformes et notre méthode. Il est vrai que nous devons y apporter des améliorations, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Aujourd'hui, il y a urgence, mais cela ne tient qu'à vous ! Les annonces du Président de la République vont dans le bon sens, mais nous allons voir comment elles vont être traduites dans les textes. C'est ce qu'attendent les Français ! Par exemple, le Président de la République a indiqué que chaque salarié payé au SMIC verrait son salaire augmenter de 100 euros : cet engagement doit être tenu. De même, il a évoqué une défiscalisation des heures supplémentaires, qui ne coûteraient plus rien : sur ce sujet, nous attendons une réponse adaptée. La question de la CSG et de la CRDS devra également être examinée. Enfin, vous ne pouvez pas présenter un texte sur le pouvoir d'achat tout en maintenant la désindexation des retraites au 1er a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Fabre :

Depuis dix-huit mois, notre but est simple : stimuler la croissance tout en la rendant plus redistributive, pour que chacun puisse vivre de son travail. Nous avons déjà avancé en incitant les PME à adopter l'intéressement des salariés aux résultats ou en alignant par le haut le salaire des femmes sur celui des hommes, pour ne citer que ces mesures. Cela étant, depuis plusieurs semaines, les manifestations d'une colère profonde nous ont rappelé qu'il est urgent que le travail paye mieux ; c'est pourquoi nous accélérons cette dynamique, notamment dans cet article. L'article 2 a donc pour objet d'avancer l'exonération des cotisations sociales des heures supplémentaires et complém...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...éfiscalisation, en plus d'une suppression de cotisations, pour que l'impact sur le pouvoir d'achat des salariés soit maximal ». Il est même allé jusqu'à ajouter que « le gain s'élèvera[it] à 400 euros par an en moyenne ». C'est un effort, mais, en réalité, 80 % des heures supplémentaires sont effectuées dans les entreprises de moins de 500 salariés. Or c'est justement dans ces entreprises que les salaires sont les plus faibles. Selon les projections réalisées par la direction de la sécurité sociale dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019, le gain net, pour quelqu'un qui gagne le SMIC, sera de 155 euros par an alors que ceux qui gagnent trois fois le SMIC devraient toucher 459 euros. Allez jusqu'au bout, et exonérez les heures supplémentaires de charges patr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...te répartition de la valeur ajoutée dans l'entreprise. Pourquoi ne pas avoir augmenté le SMIC, comme le réclament les gilets jaunes ? C'est la solution la plus juste, la mieux à même de relancer la consommation populaire et, par voie de conséquence, l'activité du pays. L'effet sur le pouvoir d'achat serait immédiat et inconditionnel : le revenu du conjoint ou du ménage ne viendrait pas réduire ce salaire. Occuper des ronds-points, s'établir en assemblée citoyenne, discuter de revendications communes, remplir des cahiers de doléances : qu'est-ce que cela peut bien être, sinon de la politique, et rien d'autre que de la politique ? N'est-il pas heureux de voir le peuple français s'approprier avec force et vigueur des enjeux politiques de notre temps ? Une nouvelle fois, nous formulerons ici plusie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

En effet, vous n'allez pas au bout de la commande du Président de la République, qui a exprimé, sous la pression populaire, son souhait que les heures supplémentaires soient totalement exonérées de charges et d'impôts. En réalité, les salariés français continueront de payer la CSG et la CRDS sur leurs heures supplémentaires : cela représente 9,7 % d'un salaire prétendument exonéré de charges et d'impôts. Mesdames les ministres, pourquoi l'article 2 ne prévoit-il pas l'exonération de la CSG et de la CRDS alors même qu'il s'agit d'impôts ? Ce sont bien des impôts : il n'y a donc pas de raison, si la parole du Président de la République a encore une valeur aux yeux du Gouvernement et de la majorité, que les heures supplémentaires n'en soient pas exonérée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

... Deuxièmement, le dispositif crée de nouvelles ruptures d'égalité entre les salariés et les assurés sociaux. Il ne vise en effet que les salariés en poste auquel leur employeur a décidé d'octroyer des heures supplémentaires, laissant de côté, le plus souvent, les franges les plus précaires du salariat, les chômeurs et les retraités. En outre, il dissuade les employeurs d'augmenter globalement les salaires : ce soin est laissé à la puissance publique par le biais de mesures d'exonération. Troisièmement, la mesure est un contresens économique déjà signalé par plusieurs études et expérimenté sous le quinquennat Sarkozy. En incitant les employeurs à recourir aux heures supplémentaires de leurs salariés en poste, elle décourage les embauches lorsque le carnet de commandes de l'entreprise augmente. Ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

...res supplémentaires défiscalisées et en réclament le rétablissement. La Haute-Savoie, c'est aussi, avec 100 000 travailleurs frontaliers, le premier département frontalier de notre pays – on compte 350 000 frontaliers en France. Or les heures supplémentaires défiscalisées, notre collègue Annie Genevard l'a rappelé et Virginie Duby-Muller va y revenir, sont un moyen de lutter contre les écarts de salaires entre certains pays européens – et la Confédération helvétique est un pays voisin de notre belle France. Tout cela pour dire que les heures supplémentaires défiscalisées ont été une réussite extraordinaire, plébiscitée à la fois par les chefs d'entreprise et par les salariés. Elles ont été supprimées par idéologie par le gouvernement socialiste en 2012. J'ai moi-même fait campagne, en 2017, en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...vous nous auriez présenté un plan d'urgence sociale bien éloigné des quelques propositions que vous nous soumettez. Mais vous vous entêtez avec votre dogme libéral. « Il faut que le travail paie, il faut que le travail paie, il faut que le travail paie… », telle est votre petite turlutaine pour défendre votre plan en faveur du pouvoir d'achat. Mais pour que le travail paie, il faut augmenter les salaires. Les salaires. Les salaires !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Parce que le salaire, c'est le revenu pris en compte en particulier pour la retraite. En fait, votre projet de loi ne rémunère pas le travail ; il exonère, au contraire, les entreprises de contribution à la solidarité nationale. Il les exonère des versements de salaires décents à leurs salariés. Il entretient la confusion souhaitée entre taxe et cotisation sociale, entre taxe et imposition. Vous êtes les champions d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...franchement, je ne comprends pas comment, à l'heure d'une crise de confiance aussi forte entre les Français et leur classe politique, un Président de la République peut promettre une augmentation de 100 euros par mois pour tous ceux qui touchent le SMIC, alors que ce ne sera le cas que pour la moitié d'entre eux, au mieux, et qu'ils recevront une prime qui n'a rien à voir avec une augmentation de salaire. Pour ce qui est de l'exonération des charges pour les heures supplémentaires, vous revenez en effet sur un point essentiel, nombre de nos collègues l'ont souligné et je n'y insisterai pas. En vérité, depuis le début de la crise des gilets jaunes, votre slogan pourrait être : « trop peu, trop tard » ou « toujours trop peu, toujours trop tard », au point de perdre la confiance de nos concitoyens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

...beaucoup plus large, en particulier sur la question de la justice salariale. La crise que nous vivons actuellement n'est pas seulement sociale ou fiscale, c'est aussi une crise de la rémunération du travail. Nous demandons donc à ce que le grand débat national, dont les contours sont en train d'être définis, qui débutera lors du premier trimestre de l'année 2019, puisse traiter de la question des salaires. Il s'agit bien du point névralgique dans notre pays. Permettre à chacun de vivre décemment des revenus de son travail, tel était notre engagement en 2017. Nous tiendrons cet engagement. Notre groupe s'attachera à mettre ce sujet sur la table lors des débats qui se tiendront dans l'ensemble des territoires de notre pays. Il s'agira d'impliquer tous les acteurs, particulièrement les entreprises,...