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S'il y a un doute sur un aliment ou un additif et que la littérature scientifique ne permet pas d'adopter une position certaine, la DGS peut-elle appliquer le principe de précaution ? Avez-vous le pouvoir de décider du retrait de cet aliment ou de cet additif de la liste des produits consommables ? Ou bien est-ce que ce sont la DGCCRF ou la DGAL qui sont compétentes ?
...articulier aux céréales. Il peut y avoir des dérapages en matière de doses journalières admissibles ; indicateur qui a été critiqué à plusieurs reprises lors des auditions. Il est censé mesurer la quantité de substances chimiques que l'on peut ingérer quotidiennement tout au long de sa vie sans qu'il y ait de risques pour la santé. Comment le faire évoluer en fonction de l'état des connaissances scientifiques ? La nouvelle Stratégie nationale de santé se concentre davantage sur le préventif que sur le curatif. Comment se traduit-elle en matière de comportements alimentaires ?
Vous avez insisté, monsieur le directeur général, sur les multiples facteurs qui concourraient à l'état de santé des individus, qu'il soit bon ou mauvais. C'est une course en avant car chaque jour, de nouveaux dangers dans notre alimentation sont découverts, à mesure que la recherche scientifique progresse mais aussi que l'opinion publique se mobilise. Dans la population, de fortes inquiétudes s'expriment, qui sont la plupart du temps fondées. Vous avez en quelque sorte une guerre de retard, car les exigences de rigueur de la méthodologie scientifique impliquent des délais. Nous avons l'impression qu'il y a eu, en quelques années, une accélération de la mise au jour des impacts du recour...
Le compte-rendu de cette réunion conjointe est lisible à l'adresse suivante : http://www.nosdeputes.fr/15/seance/1829.
L'alimentation industrielle est aujourd'hui sur la sellette, notamment s'agissant des aliments ultra-transformés, dont la valeur nutritionnelle serait assez pauvre et qui serait facteur de maladies chroniques, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, voire pathologies cancérogènes. Quelle analyse la profession fait-elle des recherches scientifiques et de l'état de la science sur ces questions ? Comment réagit-elle au niveau de ses productions ? L'engagement volontaire est-il suffisant pour répondre à l'état de la science sur la corrélation entre les aliments transformés et les pathologies chroniques ?
Si je comprends bien, vous soutenez le point de vue qu'un engagement volontaire ne peut suffire, les recherches scientifiques n'indiquant pas de direction univoque, de sorte qu'une contrainte réglementaire, édictée par exemple par l'ANSES, est nécessaire.
Pour moi, les études scientifiques donnent aujourd'hui une vue assez claire de l'état de la connaissance. Nous ne sommes plus en face de simples présomptions, mais de situations avérées. Il reste toutefois à définir comment transposer ce diagnostic en recommandations et comment établir le lien entre la connaissance scientifique et l'exercice de l'autorité sanitaire. Comment les entreprises pourraient-elles mieux intégrer l'acquis...
...us nourrissons cependant des inquiétudes relativement aux « effets cocktail » qui résultent de l'adjonction de différents additifs. Car ces effets sont difficiles à définir. Où devons-nous placer le juste niveau de réglementation ? Il me semble que cela relève aussi de votre responsabilité. Prenons l'exemple des additifs visant à obtenir une meilleure couleur du produit. Quand vous dites que les scientifiques ne peuvent tout faire, je préférerais entendre que les additifs de rouge sont simplement à supprimer de votre base de données.
Madame la présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, chère Annick Billon, Monsieur le président et monsieur le premier vice-président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, cher Gérard Longuet – qui a dû temporairement s'absenter – et cher Cédric Villani, Mesdames les députées, messieurs les députés, mesdames les sénatrices, messieurs les sénateurs, chers collègues, c'est un très grand plaisir pour moi d'ouvrir cette première réunion commune aux deux délégations aux droits des femmes de l'Assemblée nationale et du Sénat et à l'Office parlementai...
Madame la présidente, monsieur le président, chers collègues, je suis très heureux que nous ayons pu organiser cette réunion conjointe avec les deux délégations aux droits des femmes de l'Assemblée nationale et du Sénat sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur. La place des femmes dans le monde scientifique a été évoquée comme un sujet à traiter en priorité par plusieurs membres de notre conseil scientifique, lorsque nous nous sommes réunis en septembre 2017. Nous verrons au cours des interventions qu'il s'agit d'un sujet délicat qui recouvre des inégalités inacceptables, un sujet qui n'est certainement pas une fatalité mais qui demande une action énergique. À titre personnel, j'ai pu expérimenter d...
...ité adopter une méthode qui permette de renouveler l'exercice pour aller au coeur de cette question, à savoir la place des femmes dans les sciences et la manière dont on pouvait l'améliorer. En effet, comme nous l'avons déjà souligné, l'urgence est réelle, l'urgence à atteindre une égalité réelle et pas seulement dans les textes. En ce qui concerne la méthode, nous avons pu auditionner nombre de scientifiques et certaines d'entre vous ont d'ores et déjà pu nous faire partager leurs réflexions. Nous nous sommes également appliqués à sortir de l'Assemblée nationale en nous rendant notamment à l'institut Pasteur. De plus, pour la première fois au sein de la Délégation aux droits des femmes, nous avons mis en place une consultation citoyenne et nous sommes très contents des retours que nous avons ainsi o...
...est un sujet où le développement et l'utilisation travaillent sans arrêt main dans la main. Pour toutes ces raisons, nous devons agir de façon déterminée et sans hésitation pour accroître la participation des femmes. Celles-ci doivent pouvoir accéder à des responsabilités et à des postes de confiance. Parmi les acteurs qui peuvent aider à mener à bien ces actions, nous avons un certain nombre de scientifiques engagés – trop peu certainement. Comme l'a bien rappelé ma collègue et comme l'a analysé la fondation L'Oréal par exemple, c'est une action pour laquelle il ne faut pas seulement solliciter les femmes. Certaines fondations et associations oeuvrent à ce sujet. Dans une vie antérieure, j'ai été directeur de l'institut Henri Poincaré. Cet institut hébergeait et héberge toujours plusieurs associati...
Merci, mes chers collègues pour vos propos que je trouve inquiétants sur la place des femmes dans les sciences, d'autant plus que les évolutions que vous pointez ne semblent pas aller dans un sens absolument favorable. Dans le même temps, vous avez tous les deux fait état d'un formidable dynamisme des femmes scientifiques et de l'existence de nombreuses opportunités et initiatives. Nous pouvons donc garder espoir et surtout croire que si nous nous mobilisons fortement, il sera possible d'inverser la tendance. Je vais maintenant laisser la parole à nos grands témoins. Mme Isabelle Collet, outre votre propre parcours de femme scientifique, dans le domaine du numérique, vous vous êtes intéressée aux enjeux auxquel...
Mme Nathalie Carrasco, vous êtes chimiste atmosphérique et vous êtes responsable du cursus de planétologie de l'université de Versailles Saint-Quentin. Depuis 2013, vous êtes membre junior de l'institut universitaire de France. Comme je le rappelais tout à l'heure, vous avez reçu le prix Irène Joliot-Curie dans la catégorie Jeune femme scientifiques Je précise par ailleurs qu'au sein de votre université, vous êtes chargée d'une mission pour l'égalité entre les hommes et les femmes. Je vous laisse réagir à la fois en fonction de votre parcours mais aussi pour nous faire partager votre expérience.
...ofesseure en physiologie depuis 1995 et, depuis 2005, vous dirigez le département physiologie-explorations fonctionnelles adultes et enfants des hôpitaux Bichat-Louis Mourier. Vous faites partie des trop rares femmes présidentes d'université : vous avez été élue présidente de Paris-Diderot en 2014 et réélue en mai dernier, ce dont je vous félicite. J'ajoute enfin que vous faites partie du conseil scientifique de l'Office. En votre qualité de présidente d'université, quel regard portez-vous sur les actions à conduire pour, d'une part, encourager les femmes à suivre ces cursus et pour, d'autre part, permettre aux femmes scientifiques d'avoir un déroulement de carrière satisfaisant dans le monde de la recherche ?
Mme Claudine Hermann, vous avez été la première femme nommée professeure à l'École Polytechnique où vous enseigniez la physique des solides. Depuis plus de vingt ans, vous conduisez des travaux pour inciter les femmes à s'investir dans les sciences. Je mentionnerai par exemple l'étude « Demain la parité ? », qui porte sur la place des femmes dans les classes préparatoires scientifiques ou votre rapport sur les femmes enseignantes-chercheuses. En 2000, vous avez cofondé l'association Femmes & Sciences. En 2005 vous participez à la création de la Plateforme européenne des femmes scientifiques, qui regroupe une centaine d'associations et 12 000 femmes scientifiques. Vous en êtes aujourd'hui la présidente. Au vu de votre expérience et de votre très forte implication en matière de ...
Mme Hélène Morlon, vous êtes mathématicienne du vivant et directrice de recherche au CNRS. Vous avez une carrière également internationale, avec un passage notamment aux États-Unis. Vous avez reçu en 2015 la médaille de bronze du CNRS et en 2017 également le prix Irène Joliot-Curie dans la catégorie « Jeune femme scientifique ». Pour prolonger les échanges récents, considérez-vous aujourd'hui que la place des femmes dans les sciences est un sujet pris en compte ? En la matière, la France se distingue-t-elle des autres pays que vous connaissez et notamment des États-Unis ?
...s docteure et habilitée à diriger des recherches en génie des procédés. Directrice générale de Montpellier SupAgro depuis 2013, vous avez été élue à la présidence de la conférence des grandes écoles en 2015 et renouvelée en 2017. Vous avez également une forte présence internationale puisque vous êtes par exemple membre du comité de pilotage du programme international pour le leadership des femmes scientifiques africaines. Au niveau national, vous êtes membre de l'Académie des Technologies et de l'Académie d'Agriculture et depuis 2014, vous siégez au comité pour l'élaboration de la stratégie nationale de l'enseignement supérieur. J'aimerais vous interroger plus spécifiquement sur la place des femmes dans les cursus scientifiques des grandes écoles, qu'il s'agisse des étudiantes ou des enseignantes. Par...
Sur le besoin de communication que plusieurs d'entre vous ont souligné, si nous avons une urgence, nous devons pouvoir investir dans la communication et tout ne va pas forcément passer par une campagne télévisée. Le fait qu'on tienne aujourd'hui cette réunion et que l'on puisse chacun et chacune relayer l'attention des pouvoirs publics, des associations, des femmes et des hommes scientifiques, participe de cet objectif. On pourrait très bien considérer que ça a de la valeur et que ça sert notamment à pouvoir attirer l'attention du grand public. Un autre point concerne la qualité de la formation à donner aux enseignants et même aux parents. Il ne faut pas se contenter d'une information pour pouvoir former et adopter la bonne attitude, la bonne pratique et les bons réflexes, le chantie...
... dans tous les domaines. Avant de poser les questions des internautes, je voudrais intervenir sur un point : vous avez parlé du rôle des parlementaires qui, eux, ont la possibilité d'influencer ou de voter des lois dans ce sens. Effectivement, il y a des progrès en la matière, notamment avec les initiatives de la Délégation aux droits des femmes et aussi avec l'Office, dont les membres du conseil scientifique ont évoqué ce sujet, notamment pour accompagner les jeunes filles qui veulent avancer dans ces domaines. Nous essayons de mener une réflexion en ce moment à l'Assemblée : grâce à l'appel du Président de la République, il y a eu non seulement beaucoup plus de femmes qui sont entrées à l'Assemblée nationale, mais aussi beaucoup de femmes qui ont un parcours scientifique ou qui sont intéressées par...