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...Rapporté à la population de l'archipel, ce chiffre dépasse largement tout ce qu'a connu la métropole. Pour avoir échangé avec des parlementaires d'outre-mer, j'ai pu me rendre compte à quel point la situation était grave, au point qu'on est parfois confronté à une pénurie de cercueils. Cette situation critique nécessite évidemment une mobilisation exceptionnelle. Plusieurs centaines de personnels soignants ont été déployées depuis la métropole, et nous souhaitons évidemment saluer leur engagement, crucial – la solidarité existe. Plusieurs explications ont été avancées pour comprendre la situation spécifique que connaît l'outre-mer, dont le taux de vaccination reste particulièrement faible. Notre groupe renouvelle son attachement à la vaccination de l'ensemble de la population, seule solution pour...
...nous présenter un plan de sortie de l'état d'urgence sanitaire. Il revient aujourd'hui en présenter un nouveau, cette fois pour l'outre-mer. On aurait pu espérer que le Gouvernement augmente les moyens des hôpitaux. Il les a diminués. On aurait pu espérer que le Gouvernement améliore l'accès aux soins. Il l'a anéanti. On aurait pu espérer que le Gouvernement améliore les conditions de travail des soignants. Il les a contraints, stigmatisés et à partir du 15 septembre certains deviendront des parias. Que nous proposez-vous depuis dix-huit mois pour sortir de la crise sanitaire ? Toujours les mêmes recettes liberticides : interdiction de déplacements, couvre-feu, fermetures de lieux publics ou privés, sans suivre aucune logique sanitaire ni aucune logique économique mais seulement une logique polit...
Monsieur le ministre, si seulement vous nous aviez présenté un projet de loi permettant de régler le problème sanitaire, au moins pour les hôpitaux en outre-mer ! Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive une alerte sanitaire demandant des renforts en outre-mer. C'est le quotidien de tous les soignants de l'Hexagone, qu'ils soient en poste, ou qu'ils se soient portés volontaires pour servir de renfort. Le message a un côté culpabilisant : « Vos collègues soignants en outre-mer ont besoin de vous ! » Je vous le dis avec le cœur meurtri : j'ai discuté avec les membres de mon groupe parlementaire sur le fait de savoir où était ma place – ici ou en hôpital dans un territoire d'outre-mer, pour aide...
Ce projet de loi va-t-il régler le problème du nombre de soignants et éviter le triage ? Non ! Ce projet de loi va-t-il régler le problème de l'apport en eau, ne serait-ce que dans les hôpitaux, où les soignants doivent pouvoir se laver les mains ? Non ! Voilà où nous en sommes. Vous culpabilisez les soignants, vous leur reprochez de ne pas être en nombre suffisant, alors que, dans quelques semaines, certains seront licenciés – mais c'est un autre sujet, d'aill...
Qu'est-ce que vous prévoyez pour les semaines à venir ? Vu le faible taux de vaccination, vous prévoyez de suspendre les soignants, tout en ayant peur des conséquences immédiates. Je ne vais donner qu'un exemple : en Guadeloupe, il y a des personnes dialysées ; le taux de vaccination des soignants est tellement faible que si on devait suspendre les soignants non vaccinés, l'espérance de vie de tous ces dialysés ne serait même pas d'une semaine. Vous savez que vous allez dans le mur…
Il est très décevant que nous n'obtenions aucune réponse sur la question sanitaire. Le rapporteur ne parle que de vaccination : c'est honteux. Les ultramarins attendent autre chose : qu'on leur offre des moyens, de la considération, du respect, qu'on les soigne tout simplement. Les soignants, dans ces territoires, attendent la garantie que leur contrat de travail ne sera pas suspendu. Une telle suspension serait honteuse. Que ce projet de loi n'apporte aucune réponse globale, c'est désespérant.
...urs qui, à certains moments, dans leur version la plus extrême vis-à-vis des habitants, laissent penser qu'il y aurait un particularisme quant au refus de se faire vacciner, fleurant malheureusement bon le racisme. Je citerai Louis Bernard, chef de service de médecine interne et de maladies infectieuses au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours qui, cet été, est allé aider les soignants en Guadeloupe et en Martinique, avec certains de ses collègues. Il parle, au sujet de la Martinique, de « maltraitance sanitaire » : « En plus de trente ans de métier, je n'ai jamais connu ça dans un département français […]. J'ai encore des idées noires face aux afflux massifs de patients, aux gens restant pendant vingt-quatre heures sur des brancards dans une hygiène précaire […]. » Il cite le...
... porte notamment sur la situation en Guadeloupe et à Saint-Barthélemy, situation qui est un exemple criant non seulement de votre manque de planification et d'anticipation, mais aussi de l'échec de votre politique. En juin 2018, il y a trois ans, j'interpellais ici même la ministre des outre-mer, à la suite d'un déplacement effectué en Guadeloupe où j'ai eu l'occasion de rencontrer notamment des soignants et des soignantes du CHU de la Guadeloupe qui avait été en partie détruit par un incendie. Aujourd'hui, il ne dispose pas encore de 100 % de sa capacité pour accueillir l'ensemble des patients et des patientes au quotidien, sans même parler de la situation en période de pandémie. Tous les élus de Guadeloupe – et pas seulement moi ou les membres du groupe La France insoumise – interpellent les go...
C'est le cas de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Wallis-et-Futuna dont l'amendement n° 7 traite également et que j'aurai ainsi défendu. Le projet de loi est considéré comme une formalité technique qui fait fi de l'urgente nécessité d'investir et de revaloriser le statut des soignants. Elle est réclamée depuis des années et encore plus pressante aujourd'hui compte tenu de la pandémie. Vous pourriez y répondre dès à présent,…
... un seul hôpital. Ce territoire est grand comme l'Europe, son seul hôpital se trouve à Tahiti et les autres îles ne disposent que d'un dispensaire. En temps normal, le moindre souci de santé, comme un accouchement imprévu, donne lieu à une évacuation sanitaire d'urgence vers Tahiti, ce qui peut prendre jusqu'à une journée de voyage. Or l'hôpital de Tahiti ne dispose que de 400 lits. Le personnel soignant, déjà épuisé, n'y est pas en nombre suffisant et la formation de nouveaux personnels ne peut s'effectuer au rythme qu'exige l'accélération de l'épidémie, sachant qu'aucune mesure d'ampleur suffisante n'a été prise jusqu'à présent. En octobre 2020, la Dépêche de Tahiti a cité ce témoignage illustrant la détresse des personnels hospitaliers : « Le tri des patients, en cas de saturation, […]...
J'ai mis le cas de la Guadeloupe à part car, lors de la commission d'enquête, nous y avons passé dix jours. En Guadeloupe, nous sommes dans une situation où les soignants, comme plusieurs d'entre vous l'ont dit, expliquent qu'ils sont obligés de trier les patients, que l'hôpital est devenu un mouroir, qu'ils doivent parfois laver les patients à l'eau de Cologne, faute d'eau. C'est une situation où les familles n'ont pas accès à l'eau : elles sont en tours d'eau permanents, dont certains ne fonctionnent même plus ; certaines n'y sont même pas raccordées. Dans ce ...
or je maintiens que beaucoup de personnes ont été sauvées dans de nombreux départements et de nombreux pays grâce à ce médicament : pourquoi n'est-ce pas possible à la Guadeloupe ? Troisième question : au 15 septembre, compte tenu du nombre de non-vaccinés parmi les soignants à la Guadeloupe et en Martinique, allez-vous suspendre des infirmières, des aides-soignantes, des médecins ? Allez-vous, oui ou non, appliquer la loi ? J'aimerais avoir des réponses précises ; cela honorerait la représentation nationale.
...n œuvre d'un plan d'urgence pour les hôpitaux publics dans les territoires d'outre-mer pendant la période d'état d'urgence sanitaire. Ce rapport détaille les moyens financiers et humains à mettre en œuvre pour faire face à la crise sanitaire, en particulier les ouvertures de lits de réanimation, les réhabilitations, les achats de matériel médical et les revalorisations salariales prévues pour les soignants, afin de leur permettre d'exercer dans des conditions dignes. » Avec cet amendement d'appel, nous vous alertons encore une fois sur l'état des hôpitaux publics, en particulier ceux d'outre-mer, dont la situation nécessite la mise en œuvre d'un plan d'urgence. Depuis le début de la crise sanitaire, chacun a pu observer la situation de désarmement matérielle dans laquelle sont placés les hôpitaux...
...ation chaotique en outre-mer est le résultat du délaissement de ces territoires, et de trente années de libéralisation et de privatisation : les partenariats public-privé, la tarification à l'acte, l'ONDAM (objectif national des dépenses d'assurance maladie) et les autres dispositifs tirés de la boîte à outils néolibérale ont érigé les patients en marchandises, les investissements en coûts et les soignants en variables d'ajustement.
...répondre. Voilà pourquoi nous avons déposé cet amendement d'appel, visant à vous interpeller sur cette question. Nous poursuivrons ce débat lors de l'examen du PLFSS, même si votre refus de vous interroger sur la raison d'un tel niveau de tension, alors que la crise a créé un état d'urgence sanitaire et impose de réfléchir aux politiques à mener, est aberrant. En Martinique et en Guadeloupe, les soignants ont été les premiers à se mobiliser dans la rue, s'opposant au passe sanitaire et disant leur rejet de la politique menée ces dernières années. Alors qu'ils devraient être les chevilles ouvrières de la campagne de vaccination et de la mise en œuvre de la politique de santé, nombre d'entre d'eux font preuve d'une absolue méfiance, voire d'une opposition, à ce que vous êtes en train de faire. C'e...
C'est un amendement d'appel. Je me doutais, monsieur le ministre, quand je vous ai interpellé sur la situation des soignants, qu'ils soient en poste ou qu'ils n'y soient plus et qu'on appelle en renfort, que vous ne me répondriez pas. J'ai bien observé en revanche tout au long de la soirée votre tendance à la culpabilisation et je me dis que c'est devenu un art bien français de culpabiliser les parlementaires que nous sommes autant que les soignants. Vous avez dit tout à l'heure, monsieur le rapporteur, que tant de m...
Ça fait des mois qu'on vous dit que gouverner, c'est prévoir ; et ça fait des dizaines d'années que c'est comme ça, mais vous ne voulez pas l'entendre : vous préférez improviser. Il n'y a rien dans ce projet de loi pour permettre aux hôpitaux, aux soignants de recevoir les patients. La stratégie vaccinale, c'est important et nous la défendons, mais vous ne pouvez pas tout miser sur la stratégie vaccinale : il faut pouvoir recevoir les patients, il faut pouvoir les soigner.
Vous ne pouvez pas tout gérer dans l'improvisation. Il faut de l'oxygène, il faut des soignants. Vous avez quand même réussi un exploit que personne n'avait réussi avant vous, vous qui ne cessez de reprocher à la droite et aux socialistes ce qu'ils n'ont pas su faire : vous êtes quand même les premiers à déclencher un plan blanc à Aulnay-sous-Bois, parce que tous les personnels sont en burn-out !
Par contre, vous savez vanter le Ségur de la santé pour dire : « Nous sommes les plus beaux, nous sommes les meilleurs. » Cent quatre-vingt euros, c'est bien beau – je les ai d'ailleurs touchés puisque je suis retournée travailler à l'hôpital – mais ce n'est pas suffisant. Monsieur le ministre, qu'allez-vous faire hormis demander de l'aide aux aides-soignantes expérimentées par courrier électronique…
Monsieur le ministre, quand vous n'aurez plus assez de soignants en métropole, comment ferez-vous pour en envoyer outre-mer ? Qu'en est-il de l'oxygénothérapie quand l'oxygène manque ? Quand l'eau elle-même manque, comment fait-on pour simplement respecter les gestes barrières ? C'était le sens des amendements que nous vous avons proposés sur ces bancs et que vous avez refusés. Les gestes barrières, c'est primordial, avant même la vaccination, et le premier g...