604 interventions trouvées.
Monsieur le président, je ne souhaite pas faire traîner cette séance mais j'aimerais quand même avoir quelques réponses à mes questions, ce serait quand même normal, en particulier à la question suivante : qu'on le déplore ou non, beaucoup de soignants, outre-mer, ne seront pas vaccinés ou n'auront pas commencé leur parcours vaccinal le 15 septembre : qu'allez-vous faire, à un moment où il y a si peu de moyens pour l'hôpital public, où on manque de lits, où la situation est aussi grave ? Allez-vous prendre vos responsabilités et permettre à ces soignants de continuer leur travail au service des patients ? Cette grave question, des centaines de...
...gation du régime d'état d'urgence sanitaire dans les territoires ultramarins. Nous avons pris cette décision non pas de gaieté de cœur, tant elle est difficile, mais en responsabilité, au regard de la réalité de la crise sanitaire, qui nous oblige non pas à céder aux sirènes des « y a qu'à, faut qu'on » ou à des débats théoriques, mais à agir, agir pour protéger des vies, agir pour permettre aux soignants de faire leur travail, agir pour battre ce virus et pour que cette crise soit derrière nous. Voilà pourquoi nous voterons ce texte en ayant ce soir une pensée particulièrement forte pour l'ensemble des personnels soignants qui sont toujours mobilisés dans cette lutte contre ce virus, tout particulièrement dans les territoires ultramarins, ainsi que pour l'ensemble de nos concitoyens ultramarins...
...quer les mesures de freinage propres à limiter la propagation de cette épidémie inédite, mais aussi des mesures exceptionnelles de soutien sur le plan économique, monsieur le ministre, tant, comme ma collègue l'a dit, l'impact de crise sur le plan économique et social inquiète : plus vite on s'en sortira, mieux tout le monde se portera. Je souhaite bon courage à toutes les forces mobilisées, les soignants en premier lieu mais aussi les autorités et tous ceux qui sont impliqués dans la lutte contre cette crise sanitaire. J'aurai enfin une pensée particulière pour toutes les familles frappées par ces drames. Je vous remercie d'être là ce soir pour soutenir ce texte.
En préambule, le groupe UDI-I souhaite renouveler l'expression de sa reconnaissance et de son soutien aux soignants qui acceptent de grossir les rangs de ceux qui se trouvent en première ligne dans les territoires ultramarins. Ce projet de loi s'impose dans l'urgence pour assurer en Polynésie française la continuité de l'état d'urgence sanitaire qui, sans ce texte, expirera dans quelques jours. Le taux d'incidence de la maladie dans certains territoires ultramarins, le taux de vaccination de la population et...
Comme d'autres, le groupe Les Républicains a des pensées particulières pour tous ceux qui souffrent aujourd'hui. Il est important de rappeler cette empathie, bien présente, et qui s'exprime aussi envers les soignants. Nous saluons aussi les gestes de solidarité qui se manifestent. On a ainsi vu se mobiliser des communes françaises, comme Sainte-Suzanne-sur-Vire, dans ma circonscription, qui le fait pour la commune de Deshaies, en Guadeloupe.
Je pense également à ces soignants partis par quinzaine. Il nous faut voir aussi ces petites lumières qui brillent dans des espaces qui peuvent paraître bien difficiles à gérer, avec beaucoup de tristesse et de deuils. Il importe également de pouvoir répondre à une situation aussi grave par des moyens adaptés. Vous connaissez mes préventions envers l'état d'urgence sanitaire, qui est un droit exorbitant du droit commun – prévent...
Une monstruosité, tout simplement parce que, pendant la crise, dès le mois de mars, nous avons envoyé les soignants à l'hôpital, dans les EHPAD ou à domicile. Nous avons envoyé ce personnel – la fameuse « première ligne » – parfois sans masques, sans blouses, parce que la France ne disposait pas de matériel. Ce n'était pas de votre fait, mais nous n'en avions pas. Ils ont pris tous les risques,…
...il un autre virus, celui de la liberté de licencier pour un motif sanitaire, vous autorisez toutes ces dérives ; dérives qui peuvent justifier des licenciements déguisés, grâce à ce motif sanitaire. Cette modification du droit du travail se retournera contre les salariés et fragilisera également la capacité de recrutement d'établissements dont nous connaissons les difficultés à trouver des aides-soignants, des soignants ou des personnels techniques. C'est pourquoi nous aurions souhaité que Mme la ministre du travail soit présente pour débattre avec nous de cette modification substantielle du code du travail ; il aurait également été préférable de consulter les partenaires sociaux…
...as le licenciement obligatoire ! Je m'explique : avec la vaccination obligatoire, nous faisons le pari de l'intelligence, le pari de dire qu'il faut convaincre, convaincre et convaincre encore. Et si vous, vous faites le pari que nous n'aurons pas besoin de recourir à ce dispositif, il n'est donc pas nécessaire de l'inscrire dans la loi. Ne le faites pas : cela permettra d'adresser aux personnels soignants un message de confiance.
...droit de licenciement et qui fait croire que le passe sanitaire ne serait pas une obligation vaccinale ! Croyez-vous que les salariés dont vous exigerez qu'ils présentent un tel passe vont aller se faire tester tous les jours ? C'est bien une obligation vaccinale ! Quelle honte ! Les salariés concernés, ce sont ceux qui ont été en première ligne face au covid, ceux qui tenaient les commerces, les soignants, les pompiers !
Oui, je voulais simplement préciser que ce qui a été dit concerne uniquement le passe sanitaire et certainement pas les soignants.
...l'imposer à d'autres. C'était pour moi une question d'éthique. Il n'y a rien dans la vie que je n'attende des autres sans me l'appliquer à moi-même. Cette question est importante pour nous tous. Évidemment, l'amendement a été déclaré irrecevable : nos camarades de la commission des finances ayant bien fait leur travail en empêchant tout élargissement de l'obligation vaccinale au-delà du personnel soignant, il était voué à l'échec dès son dépôt. Toutefois, vous avez toujours la possibilité, monsieur le ministre, de reprendre l'amendement à la fin de l'article, à l'alinéa 26 si mon souvenir est exact, pour tous ceux qui pensent, comme moi, que l'on ne peut faire peser d'obligations sur nos concitoyens que nous ne nous imposerions pas à nous-mêmes.
Il n'est pas loin, le temps où nous applaudissions chaque soir le personnel soignant que l'on qualifiait d'héroïque et nous ne devons pas oublier qu'il est toujours héroïque. Alors que le CHU de La Réunion vient de lancer des appels à candidature pour recruter du personnel soignant – signe qu'il en manque –, il serait absurde de suspendre des contrats de travail ou de licencier ce personnel. Les personnes visées par le présent article doivent bénéficier d'une liberté de choix vis...
De la même façon, je pense qu'il n'est pas raisonnable de conserver cet article. En effet, les soignants doivent avoir le choix. Ils sont tout à fait responsables. Ils savent ce qu'ils font, ils aiment leurs patients et leur métier. Ce que vous proposez à l'article 5 n'est pas admissible. Nous savons très bien que les grèves, les retraits voire les démissions auraient des conséquences catastrophiques pour l'hôpital public en matière de soins et de prise en charge des patients, quelles que soient l...
Monsieur le ministre, vous avez bel et bien ouvert la boîte de Pandore, même si vous vous plaisez à dire, la main sur le cœur, que vous n'avez en aucun cas décidé de cette mesure par mépris pour les soignants. Reste que depuis que l'annonce de l'obligation vaccinale a été faite, pas une journée ne se passe sans qu'un journaliste ne pointe du doigt le méchant soignant qui a infecté son patient, le méchant soignant qui n'a pas respecté les règles et qui ne veut pas se faire vacciner. Il y a un an, nous étions applaudis ; aujourd'hui, nous manquerions cruellement d'altruisme et nous ne saurions pas fair...
...rt la concertation à tout le monde ! Encore une fois, vous vous êtes montré bien méprisant. Vous n'avez ouvert cette concertation qu'aux professions dites nobles, celles qui exercent dans les établissements de santé, celles qui se sont dotées d'ordres. Franchement, cela ne suffira pas à nous faire croire que tout le monde a été consulté. Nous sommes tous convaincus qu'il faut que les personnels soignants soient vaccinés mais je le rappelle et je le rappellerai inlassablement : vous ne pouvez pas vous passer de soignants. Fin août, comme vous l'avez dit vous-même, une très grosse vague va nous tomber dessus : qu'allez-vous faire ? Si vous déclenchez un plan blanc, qui mobilisera-t-il alors que vous licencierez les collègues ?
Vous êtes prêts à vous passer de personnel dans les établissements, alors même que nous fêtons le premier anniversaire du Ségur de la santé. Certes, les salaires ont augmenté, mais les démissions continuent. Les instituts de formation d'aides-soignants (IFAS) et les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) ne se remplissent pas. Que ferez-vous ? Où trouverez-vous les soignants et les aides à domicile ?
Vous connaissez leur situation, car je sais que les associations vous ont interpellé. Il est déjà compliqué de donner l'envie d'exercer ces métiers, notamment parce que rien n'est fait pour soulager la maltraitance institutionnelle, et, alors que nous manquons de soignants et qu'ils ne sont pas assez nombreux, nous devrions leur expliquer qu'ils vont devoir se passer de collègues ? Lors de la première vague, le plan blanc a fonctionné et beaucoup de renforts ont été mobilisés. Lors des deuxième et troisième vagues, vous le savez monsieur le ministre, le plan blanc a moins bien fonctionné et les renforts ont été moins nombreux. Qui trouverez-vous pour la quatrième...
J'en profite pour présenter l'amendement n° 409, qui est un amendement de repli. Nous ne pouvons pas considérer que les pompiers n'exercent que des missions de nature sanitaire : ils disposent d'équipements et de protections spécifiques, et nous devons les traiter différemment du personnel soignant qui, lui, est au contact direct des malades, alors que certains pompiers ne les côtoient que lors du transport. Ensuite, comme l'a très bien souligné ma collègue, 80 % des sapeurs-pompiers sont des volontaires. Nous rencontrons déjà des difficultés à les recruter et l'annonce d'une obligation vaccinale a provoqué un fort mouvement de contestation et de mécontentement. Je vous mets par conséquent...
Je comprends que vous soyez fatigués, tout le monde l'est plus ou moins, mais il n'est pas sérieux de ne pas nous répondre. Nous parlons des pompiers professionnels et volontaires qui, comme les soignants, comme les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), comme tous ces métiers du lien, sont mobilisés depuis le début de la crise, quelquefois même sans être eux-mêmes protégés. En instaurant des mesures coercitives, punitives même à leur égard, au lieu de convaincre et d'argumenter pour leur expliquer qu'il est de leur intérêt de se faire vacciner, vous prenez le risque de fragilis...