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Le prélèvement à la source s'avère dangereux pour la confidentialité des données personnelles, d'autant plus que vous avez refusé ceux de nos amendements qui avaient pour but de garantir, par un alourdissement des peines encourues, que ces données ne seraient pas exploitées par l'employeur. Le prélèvement à la source représente une rupture dans la logique française de confidentialité des revenus privés. Peu de contribuabl...
Il est à noter qu'en Allemagne, le surcoût lié à la retenue à la source de l'impôt sur le revenu est évalué à près de 10 euros par déclaration par an, soit un surcoût total de 230 millions par an pour les entreprises. Pour la France, le rapport de la mission d'audit de l'IGF précité estime que cette charge pourrait être comprise pour les entreprises entre 310 et 420 millions d'euros. Nous avons beau chercher, nous ne trouvons donc aucun avantage à ce système. En fai...
...arlementaire bénéficie d'une plus grande considération, on ne le répétera jamais assez. Sur le fond, nous pourrions revenir longuement sur les innombrables erreurs et incohérences contenues dans ce projet de loi de finances rectificative, mais je m'attacherai ici à développer deux points qui me semblent être les plus importants à ce stade de notre discussion. Premier point : le prélèvement à la source – et notre regard est assez similaire à celui que porte M. Coquerel. Quelle est exactement cette aberration fiscale flanquée du sceau de la nouveauté que constitue la mise en place hasardeuse du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu que vous vous obstinez à vouloir nous faire appliquer ? Ne souriez pas, mes chers collègues : il nous a été présenté par le Gouvernement comme le fer de la...
...s rythmes scolaires, en modifiant les aides versées par le fonds de soutien au développement des activités périscolaires. Nous avons instauré un fonds de soutien exceptionnel de 100 millions d'euros pour les départements en difficulté, financé par le prélèvement sur la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie – CNSA. Nous avons encore sécurisé la mise en place, en 2019, du prélèvement à la source pour les impôts sur le revenu. Et enfin, mesure qui me tient à coeur, nous avons relevé à hauteur de 27 millions d'euros l'une des taxes affectées au CNDS afin d'assurer la couverture de ses restes à payer – mesure qui a été adoptée par voie d'amendement, après discussion. Cette motion de renvoi en commission est donc doublement injustifiée, d'abord pour les raisons que je viens d'exposer, mais ...
...seuil des 3 % n'est qu'une étape. Une étape ô combien importante, certes, car elle vient concrétiser les engagements que nous avons choisi de prendre vis-à-vis de nos partenaires européens, mais seulement une étape vers le vrai objectif, qui est le retour vers l'équilibre de nos finances publiques et, partant, le désendettement de notre pays. Je souhaiterais également évoquer le prélèvement à la source, mesure phare de ce texte. Le groupe MODEM, dans sa grande majorité, soutient le Gouvernement sur ce point et est favorable à cette réforme qui, par la simultanéité des prélèvements obligatoires, rendrait la fiscalité plus lisible pour nos concitoyens. Il n'en demeure pas moins que le mode opératoire retenu soulève plusieurs interrogations, qui ont d'ailleurs conduit à reporter d'un an son entrée...
...e pas que des bonnes mesures ! Nous n'avons d'ailleurs pas évoqué cette question en commission des finances. En tout cas, monsieur le ministre, je pense qu'il faut conduire une réflexion sur la suppression ou le maintien d'un tel dispositif. Je termine par les mesures moins bonnes de ce PLFR. À la différence de Marie-Christine Dalloz, nous n'avons pas d'hostilité de principe au prélèvement à la source – j'avais d'ailleurs été presque le seul dans l'opposition à le dire sous l'ancienne majorité. Simplement, il faut continuer à aménager le dispositif, car on ne peut pas dire que la mise en oeuvre du prélèvement à la source sera très facile dès la première année : il y aura des difficultés et des bugs. En outre, nous comprenons que le Gouvernement souhaite soutenir, par le biais des dispositions...
...la nuit de vendredi à samedi dernier. Il s'agissait de revenir sur la ponction opérée sur les dotations de compensation de la réforme de la taxe professionnelle – DCRTP – versées au bloc communal, celle-ci ayant du mal à passer auprès des collectivités, à juste titre. Or l'amendement, voté sans qu'aucune simulation ait été réalisée, ne résout absolument pas le problème de l'importante perte de ressources subie par les territoires industriels. La minoration de la DCRTP entraînera, pour certains EPCI, une diminution de recettes équivalente à la baisse des dotations en 2017.
...aucune simulation n'a été réalisée. Êtes-vous capable aujourd'hui, monsieur le ministre, de m'indiquer combien coûterait le regroupement des communes de Puteaux et Neuilly-sur-Seine si celles-ci fusionnaient en 2018 ? Quelle somme serait prise sur l'enveloppe normée, qui est limitative ? Venons-en au fond. Je veux d'abord saluer les points positifs, à commencer par la réforme du prélèvement à la source, engagée par le précédent gouvernement et poursuivie par l'actuel. Il me paraît plutôt intelligent que l'on paie son impôt sur le revenu en fonction de ce que l'on gagne sans décalage dans le temps. Les ajustements proposés vont dans le bon sens. Le PLFR contient d'autres bonnes mesures : celles qui ont été adoptées sur la taxe de séjour ou encore la création d'un fonds exceptionnel pour les dép...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, les deux motions que Marie-Christine Dalloz et moi-même avons présentées étaient axées sur la question du prélèvement à la source. J'ai entendu les explications de vote des différents groupes, et je trouve dommage que ceux qui le soutiennent n'aient pas saisi cette occasion pour le défendre, en opposant des arguments aux nôtres. Évoquant Churchill, l'une d'entre vous a déclaré que, dès lors que les objectifs étaient bons, il fallait les poursuivre. Soit, mais, dans ce cas, il faut être capable de les défendre ! Certes, M. l...
… mais, à ce stade, nous n'avons pas entendu de réponse. Donc, je rappelle rapidement nos arguments. Le prélèvement à la source est un dispositif coûteux : 140 millions d'euros, au bas mot, pour l'État ; 310 à 420 millions pour les entreprises. C'est un dispositif inutile, car je ne vois pas pourquoi on devrait changer une méthode qui marche : le taux de recouvrement de l'impôt sur le revenu atteint, je le rappelle, 99,4 % au bout d'un an. C'est un dispositif complexe – je crois que nous avons présenté de nombreux argumen...
...trophie s'illustre par d'autres exemples très concrets. D'abord, la question de la recevabilité financière des initiatives parlementaires est un corset dont il est difficile de s'extraire. Ainsi, en vertu de l'article 40 de la Constitution, il n'est pas possible, pour les représentants du peuple que nous sommes, de formuler des propositions qui auraient pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique : en clair, notre capacité à définir les politiques publiques est limitée. Profitons-en pour rappeler cette phrase de Laurent Fabius qui, comparant le budget à une voiture, ironisait sur le fait que les députés pouvaient, au mieux, changer un enjoliveur !
...s chers collègues ! Veillons à garantir à notre Assemblée son rôle de législateur, sa capacité à élaborer la loi dans des conditions acceptables, à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Faisons en sorte d'exercer nos droits légitimes à représenter le peuple. J'en viens au contenu de ce projet de loi de finances rectificative pour 2017. L'une des mesures phares porte sur le prélèvement à la source, auquel vous entendez apporter des modifications techniques. Une nouvelle fois, je tiens à rappeler notre opposition à l'instauration de ce mode de prélèvement. Lors de l'examen en première lecture, les débats ont très clairement montré que nous avions affaire à une vaste usine à gaz. Loin du fantasme d'un prélèvement de l'impôt en direct, en temps réel, force est de constater qu'il y aura toujou...
...omne. La commission mixte paritaire a échoué, lundi matin, car nous avons constaté d'une part des évolutions budgétaires dangereuses, qui conduiraient à un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d'euros pour l'État, et d'autre part des dispositions qui ne bénéficient pas aux Français. Certes, les sénateurs, comme une partie de cet hémicycle, s'opposent au principe du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Toutefois, pourquoi annuler les dispositions visant à en faciliter la mise en oeuvre ? L'opposition de principe peut-elle conduire à souhaiter l'échec de l'application d'un dispositif que la majorité soutient ? De même, à l'heure où la France s'engage pleinement dans la transition énergétique et climatique, nous ne pouvons soutenir les sénateurs quand ils proposent d'exo...
Nous allons à nouveau examiner ce texte, et voter une grande partie des dispositions qui ont résulté de nos débats en première lecture. Nous tenons en effet au prélèvement à la source, qui est symbole de justice, d'efficacité et surtout de réactivité, les impôts des Français s'adaptant à leurs revenus. Nous tenons également à la division par deux des intérêts moratoires, qui passeront de 4,8 % à 2,4 %. Nous nous félicitons de la possibilité d'ajuster, dans trois ans, ce taux à la situation économique qui prévaudra alors, si le besoin s'en fait sentir. Nous veillerons d'ailleu...
...mment dans les grandes villes. Je ne sais pas si vous comprenez cette logique. Aujourd'hui, une bonne intention comme la vôtre – je vous crois vraiment sincères – n'en comporte pas moins un aspect négatif puisque les opérateurs seront découragés d'investir dans la fibre au sein des territoires qui en auraient le plus besoin. De plus, il serait possible de se dire que nous disposerons là d'une ressource pérenne, notamment pour les collectivités, mais lorsque l'on regarde la mécanique de plus près, des collectivités la paieront, ce qui n'était pas du tout la logique initiale. Certains, en particulier dans la région Grand Est, ont eu le courage de se lancer, de se mettre autour de la table, de lancer des marchés ; mais alors que la taxe était jusqu'ici payée par les seuls opérateurs privés, elle s...
...est la première fois que l'on prend le risque de financer, avec des finances publiques déficitaires, un éventuel déficit du Comité d'organisation des Jeux olympiques, le COJO. Selon moi, cela pose une véritable difficulté pour les finances publiques de notre pays. Et, bien sûr, s'agissant de l'article 9, le groupe Les Républicains est unanime sur le fait que la mise en oeuvre du prélèvement à la source se heurtera – vous ne voulez pas l'entendre – à d'énormes difficultés. M. le rapporteur général adore dire : « Cela ne tourne pas. » Or il est clair que votre article 9, dans son ensemble, avec toutes les exceptions que découvriront nos concitoyennes et nos concitoyens, ne tourne pas. Le prélèvement à la source est un leurre, une erreur ; n'allez pas nous faire croire que c'est une modernisation ...
Nous voterons contre ce PLFR, pour les raisons que nous avons déjà énoncées. La retenue à la source, notamment, sera une véritable usine à gaz, et on en découvrira tous les méfaits dans quelques mois.
Nous voterons ce texte, même si l'on peut effectivement se poser des questions sur le prélèvement à la source. Néanmoins, comme je l'ai dit, chiche ! Nous verrons. J'espère que nous pourrons améliorer ce dispositif, qui me semble correspondre à un impératif de modernité.
...ans la perspective du bénéfice fiscal, les propriétaires risquent de différer leurs investissements et leurs travaux immobiliers. Pour remédier à cette situation, nous proposons de prévoir un lissage des travaux réalisés en 2018 sur trois années, en 2019, 2020 et 2021. Ce serait, à mon sens, la meilleure garantie pour éviter de bloquer le secteur du bâtiment en France, à cause du prélèvement à la source.
...aits en 2018. L'amendement no 192 vise à lisser les dépenses de 2018, par tiers, sur trois ans, en 2019, 2020 et 2021, tandis que l'amendement no 190 tend à les lisser sur deux ans, à hauteur de 50 % sur 2019 et 2020, de sorte que les propriétaires ne souffrent aucune perte. Je vous ai entendu dire plusieurs fois, monsieur le ministre, quand nous avons abordé les conséquences du prélèvement à la source, que les gens n'attendaient pas forcément, pour réaliser des travaux ou engager des versements sur des comptes d'épargne retraite, de pouvoir déduire ces frais. Certes, mais chacun fait ses calculs, sans qu'il s'agisse pour autant d'optimisation fiscale. Quand ils peuvent déduire leurs travaux, c'est ce choix qu'ils font. Imaginons que les travaux leur coûtent 30 000 euros, pour reprendre le chif...