Interventions sur "stratégique"

453 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

Je comprends l'intérêt de votre amendement. Néanmoins, je le trouve superfétatoire. En effet, les conclusions de la Revue stratégique sont reprises plusieurs fois dans le rapport annexé de l'article 2. Il est rappelé en outre que l'objectif des 2 % est un minimum fixé en réponse aux menaces qui sont identifiées par la Revue stratégique. Je vous propose donc de retirer votre amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Dans la continuité de mon intervention liminaire, cet amendement vise à supprimer le caractère indissociable de la construction de l'autonomie stratégique européenne. En effet, cette autonomie stratégique européenne ne peut exister dans l'Europe actuelle, telle que les traités l'organisent. À ce titre, c'est la soumission de la France à l'OTAN qui est réaffirmée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

Monsieur le député, on reconnaît bien là votre constance stratégique... Vous considérez, par cet amendement, que l'appartenance de la France à l'OTAN conduit à une impasse qui rend impossible l'émergence de l'Union européenne comme un pôle diplomatique et militaire crédible face aux États-Unis. L'actuelle majorité ne partage pas votre avis. Nous considérons au contraire qu'une complémentarité doit être recherchée avec l'OTAN. Donc, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Madame la ministre, les traités européens disent le contraire. Mais nous aurons l'occasion de rediscuter de nos visions stratégiques divergentes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Saint-Paul, rapporteure pour avis de la commission des Affaires étrangères :

...nationaux. Tel est donc l'état d'esprit dans lequel nous avons travaillé au sein de la commission des Affaires étrangères. L'amendement DN72 est lié à une audition conduite par la représentation française au sein de l'OTAN, qui attache un intérêt particulier à notre texte. L'objectif de 2 % fait, je crois, largement consensus dans nos rangs. Il nous permet d'honorer non seulement notre autonomie stratégique, mais aussi nos engagements otaniens. Il m'a semblé important de le spécifier, notamment pour avoir un pouvoir d'influence sur nos alliés, et nous mettre dans les meilleures dispositions pour les prochains sommets de l'OTAN.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

Je comprends votre objectif. Mais votre rédaction met en avant nos engagements pris collectivement auprès de l'OTAN, alors que ces 2 % ont été principalement ciblés pour répondre à nos besoins capacitaires, nos besoins de remontée en puissance, nos besoins définis dans la Revue stratégique et à notre analyse des menaces et des risques. En tant que rapporteur, j'émettrai donc un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Saint-Paul, rapporteure pour avis de la commission des Affaires étrangères :

La rédaction que je propose : « objectif qui, en plus d'assurer notre autonomie stratégique, nous permet d'honorer nos engagements pris collectivement au sein de l'OTAN » montre bien que notre pensée stratégique et son autonomie ne sont pas dictées par qui que ce soit, mais que cet objectif constitue une plus-value.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

On peut comprendre l'intention de cet amendement mais, personnellement, je ne la partage pas. Cela signifierait que si l'OTAN avait fixé, au cours de la période 2019-2025, l'objectif de dépenses qu'il souhaite de la part de ses membres, nous serions amenés à être en porte-à-faux. Cet objectif de 2 % est déjà difficile à obtenir. C'est l'évolution géostratégique mondiale qui fera qu'il sera atteint ou pas. Je rappelle qu'il y a quelques décennies, la dépense militaire de la France était supérieure à 2 %. Une telle décision doit rester souveraine. Elle n'a pas à être conditionnée par les engagements que nous prendrions éventuellement demain, ou que l'OTAN nous inviterait à prendre. Je le dis d'autant plus qu'au mois de décembre dernier, à l'Assemblée par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

Cet amendement tend à souligner que le paradigme stratégique change dans un monde contemporain instable et imprévisible. En effet, la guerre hors limites, pour reprendre le titre d'un ouvrage, qui est une stratégie des Russes et des Chinois, n'est pas cantonnée au seul domaine militaire mais s'étend aux domaines économique, technologique, culturel, informationnel. Il me paraît important de l'intégrer dans le projet de LPM, car nous sommes face à ces puissa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

J'aurais pu être favorable à votre amendement s'il ne comportait pas les mots « agressivité » et « durcissement ». En effet, dans la Revue stratégique, il n'est question ni d'agressivité à propos des États-Unis ni de durcissement au sujet de la Turquie. Je ne peux donc pas accepter votre amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

Je vais vous contrarier une fois de plus, mon cher collègue, mais ce sera peut-être la dernière. L'alinéa que vous proposez de modifier fait précisément état de l'apparition d'un nouvel obstacle à la liberté d'action de nos forces : la fameuse dissémination des systèmes A2AD (Anti-AccessArea-Denial). Comme le souligne la Revue stratégique, ces stratégies reposent non seulement sur des moyens sol-air évolués – les S-300 russes – à la portée nettement accrue mais aussi sur des chasseurs furtifs, des radars performants et des systèmes de commandement et de contrôle intégrant tous ces éléments. Contrer les postures de déni d'accès et conquérir la supériorité aérienne redevient un objectif préalable à toutes les opérations, ce qui impl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

Je crois avoir compris que, cette fois, nous obtiendrons satisfaction. Par cet amendement, nous proposons de substituer, à l'alinéa 25, aux mots : « d'anti-accès », les mots : « de déni d'accès », qui sont utilisés dans la Revue stratégique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

Il n'est pas contestable que le défi stratégique lancé depuis de nombreuses années par la Corée du Nord est nucléaire. Avis favorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

Il s'agit de se mettre en conformité avec le lexique de la Revue stratégique en substituant, à l'alinéa 28, aux mots : « la militarisation », les mots : « l'arsenalisation ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

...er la crédibilité de notre dissuasion, que sa composante océanique soit la plus moderne possible. Mais sa composante aéroportée doit l'être également. Toutes deux sont complémentaires, et non antinomiques. La crédibilité de notre dissuasion repose sur ces deux composantes, y compris la composante aéroportée, qui est beaucoup plus souple d'emploi et beaucoup plus visible. Vous avez votre constance stratégique, nous avons la nôtre. Nous sommes en désaccord sur ce point. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Saint-Paul, rapporteure pour avis de la commission des Affaires étrangères :

Cet amendement vise à préciser le libellé de l'alinéa 43 du rapport annexé, qui affirme le lien entre l'autonomie stratégique nationale et la construction d'une autonomie stratégique européenne. Les personnes que nous avons auditionnées sont unanimes : il faut penser l'autonomie stratégique nationale et européenne de manière globale. Il faut naturellement préserver notre « jardin secret » – car je vous sais romantiques – s'agissant en particulier du renseignement, qui nous a permis de ne pas nous engager aux côtés des É...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

Je suis tout à fait favorable à votre amendement, Madame la rapporteure pour avis, même si je ne suis pas totalement d'accord avec votre exposé. Outre sa valeur rédactionnelle, votre amendement permet en effet de renforcer notre engagement en faveur de la construction d'une autonomie stratégique européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Sans vouloir me battre sur un point sémantique, je comprends néanmoins que si la construction de l'Europe de la défense ne portait pas ses fruits – ce que je ne souhaite naturellement pas, au contraire : je soutiens les actions menées en faveur de cette construction – alors cet alinéa ainsi modifié sous-entendrait que nous n'aurions plus la volonté de préserver notre autonomie stratégique, puisqu'il n'y aurait plus d'autonomie stratégique européenne possible. Le terme « soutien » me semblait particulièrement bien choisi par Mme la ministre et par son cabinet, et il me paraît dangereux, à ce stade, de le modifier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur :

L'alinéa modifié rendrait notre autonomie stratégique indissociable de la construction de l'autonomie stratégique européenne, et non de l'autonomie européenne elle-même.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Gaillard, rapporteur pour avis de la commission des Finances :

Pour mémoire, la Cour des comptes a préconisé de ne pas négliger les achats sur étagère. Cet amendement vise simplement à intégrer cette recommandation aux objectifs du projet de loi, car elle peut contribuer à accroître la performance des achats sans pour autant remettre en cause l'autonomie stratégique.