Interventions sur "stratégique"

453 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...f ésotérique des 2 % et asservissement à l'OTAN sont autant de raisons qui fondent notre réticence à voter cette loi. À cela, il nous faut ajouter les menaces qui planent actuellement sur le maintien en condition opérationnelle – MCO. Nous attendons avec impatience une loi courageuse et forte concernant ce dispositif : il faut valoriser notre industrie française pour maintenir notre indépendance stratégique, et se battre pour que le futur de l'Europe de la défense ne signifie pas, comme c'est généralement le cas au sein de l'Union Européenne, une mise en concurrence sauvage de tous les secteurs économiques. Nous pourrions alors perdre gros en indépendance et souveraineté nationale. Si, dans le cours de notre histoire actuelle, l'Europe de la défense représente un horizon plus logique que l'OTAN, dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Chalumeau :

...es, et elle est dotée de la dissuasion. Notre modèle est complet et doit le rester, car c'est notamment pour cela que la voix de la France porte sur la scène internationale. Protéger, regarder devant, construire des coopérations structurées grâce à de grands projets, telles sont aussi les ambitions contenues dans cette programmation militaire. Ses enjeux sont majeurs : ils sont technologiques et stratégiques, mais aussi et avant tout humains car – ne l'oublions jamais – ceux qui sont toujours en première ligne, ce sont nos soldats ! Conformément à la revue stratégique, nos cinq fonctions stratégiques sont confortées. Deux d'entre elles sont mêmes renforcées : la connaissance et l'anticipation, ainsi que la prévention. Seule une France forte, maîtresse de son destin, peut apporter des réponses aux c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

Il faut partir d'un double constat. En premier lieu, jamais notre pays n'a affronté autant de menaces depuis la fin de la guerre froide. La revue stratégique pilotée par Arnaud Danjean a mis en évidence plusieurs périls : les ravages du terrorisme, à l'extérieur mais aussi sur notre sol ; le retour des États puissances – la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran – , qui pratiquent une politique de force et remettent en cause l'arbitrage de l'ONU ; la déstabilisation, dans la bande sahélo-saharienne, au Moyen-Orient et sur la rive sud de la Méditerranée,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

… nous devons préserver notre autonomie stratégique, qui suppose le maintien d'une forte industrie nationale ou européenne de l'armement. Je voudrais enfin et surtout insister sur une incertitude majeure qui pèse sur l'exécution et la sincérité de votre projet de loi de programmation militaire. La création d'un service national universel obligatoire, si elle est confirmée, coûtera plusieurs milliards d'euros par an et ne pourra pas se passer du c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas :

...consacre la restauration de l'effort de défense de la France, voulue par le Président de la République, et redonne, dès à présent, à nos armées les moyens de remplir durablement leurs missions. Demain, elles disposeront de moyens modernisés, et ceux qui les servent, qu'ils soient militaires ou civils, bénéficieront de conditions d'exercice de leur métier nettement améliorées. Dans un contexte géostratégique dégradé, l'enjeu est de renforcer notre modèle d'armée pour le rendre complet, équilibré, et capable, dans la durée, de garantir le socle fondamental des missions de notre défense : dissuader, protéger, connaître, anticiper, prévenir et intervenir. Ces dernières décennies, les restrictions budgétaires ont profondément affecté la vie quotidienne et les carrières de nos personnels militaires et ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...nos armées, une très bonne nouvelle. Cette LPM nous permettra, en effet, d'honorer les investissements programmés afin de permettre à notre armée de mieux répondre à ses différentes missions. Outre l'amélioration du quotidien de nos soldats, qui est un point majeur, nous devons être en mesure de faire face aux nouvelles menaces et aux nouveaux risques qui doivent nous conduire à plus d'autonomie stratégique, technologique et opérationnelle. C'est la raison pour laquelle il est indispensable de mettre en oeuvre des mesures concrètes à travers un budget adapté. L'effort financier consistant à affecter à notre défense 34,2 milliards d'euros en 2018, puis 295 milliards entre 2019 et 2025 constitue pour nos armées un signe particulièrement encourageant, à un moment où la France est engagée sur différent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...a nation et de permettre à la France de pouvoir affronter l'ensemble des défis auxquels elle se trouve confrontée au regard de la persistance du risque terroriste, le terrorisme djihadiste restant la menace la plus immédiate et la plus prégnante. Un environnement par ailleurs marqué par le retour des politiques de puissance ainsi que par l'affaiblissement de l'ordre international rend le contexte stratégique durablement instable et incertain. Les prévisions programmées, les projections doivent être sincères. Depuis 2014, les armées doivent faire face à un dépassement de 30 % de leurs contrats opérationnels. La Cour des comptes relevait elle-même, dans son référé du 19 juillet 2017 portant sur la loi de programmation militaire 2014-2019 et les perspectives de la mission « Défense » l'« absence de coh...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...nse de notre pays. Cette défense sera aussi efficace que pourront l'être les militaires et les civils engagés au service de la France sur lesquels elle s'appuie. Mais elle risque bien d'être assurée sans cette cohérence, cette colonne vertébrale dont elle a besoin. Pourquoi ? Parce que l'on ne nous dit pas, parce que vous ne nous dites pas toute la vérité. Disons-le clairement, d'un point de vue stratégique, les intérêts de la France ne sont pas ceux de l'Europe, ni ceux de l'OTAN. Or, du fait de ses choix, le Gouvernement nous engage dans une voie où nous ne serons pas maîtres de notre destin. C'est manquer de lucidité que de penser un instant que les Américains aspirent à autre chose qu'à dominer l'Europe, profitant d'un moment où le couple franco-allemand, censé relancer l'Europe de la défense, e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade :

...t dont l'instabilité et l'imprévisibilité sont les figures dominantes : la Russie viole le droit international, la Chine s'impose par la force dans son environnement et les États-Unis s'affranchissent du multilatéralisme. Dans ce contexte, le présent projet de loi de programmation militaire offre les moyens d'une remontée en puissance de nos armées et permet à la France de préserver son autonomie stratégique. Il faut s'en réjouir. Cependant, la situation que je viens d'évoquer doit inciter les Européens à s'organiser collectivement. C'est aussi l'esprit de ce projet de loi de programmation militaire. En la matière, l'enjeu est surtout d'entretenir la dynamique enclenchée depuis un an en matière d'Europe de la défense, qui a été toujours été une priorité française et qui le demeure dans le contexte a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

...sent projet de loi de programmation militaire consacre la remontée en puissance de nos armées et vise à porter l'effort national de défense à 2 % du produit intérieur brut en 2025. Par cette volonté politique, nous adressons un signal fort à nos alliés au sein de l'OTAN, ainsi qu'à nos partenaires européens. À ces derniers, nous proposons une perspective d'avenir, celle de développer une culture stratégique commune, de bâtir les capacités opérationnelles nécessaires à la protection de nos intérêts stratégiques au sud, à l'est et au nord de nos frontières : une initiative européenne d'intervention, partout et dès lors que la sécurité de nos nations l'exigera. Ce projet de loi de programmation militaire s'appuie aussi, et de façon concrète, sur le lancement de nombre de projets en coopération : le dr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

Le présent projet de loi de programmation militaire confirme notre ambition de maintenir à un haut niveau de maîtrise les cinq fonctions stratégiques. Je me réjouis tout particulièrement des efforts fournis en faveur de la fonction de connaissance et d'anticipation, qui se voit attribuer des moyens importants. Essentielle à tous les stades de la décision militaire et politique, cette fonction stratégique offre à nos armées une juste appréciation du terrain et des situations. Cette capacité d'appréciation autonome est précieuse. Même si nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-France Lorho :

...t entre deux puissances de l'OTAN, et ce à cinq heures d'avion de Paris. Donald Trump a annoncé, aujourd'hui, qu'il serait heureux de rencontrer Vladimir Poutine, mais aussi qu'il ne laisserait jamais une puissance s'approcher du niveau d'armement américain. Je crois que nous sommes à un moment de grande évolution des alliances, donc des stratégies militaires. Il est regrettable que cette donnée stratégique ne soit pas prise en compte dans l'article et le rapport qui lui est annexé. Cela est étonnant au regard des conclusions des analystes, qui auraient pu inspirer des nuances dans le texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Saint-Paul, rapporteure pour avis de la commission des affaires étrangères :

Mes chers collègues, vous avez été nombreux à citer le général de Villiers, mais moins nombreux, semble-t-il, à lire son ouvrage, Servir. Dans le chapitre 3, intitulé « Opérationnels ensemble », et le chapitre 7, « Le partage du fardeau », il explique à quel point l'autonomie stratégique française se pense en même temps que l'autonomie stratégique européenne. Je vous invite donc à lire cet ouvrage. Quant au taux de 2 % du PIB, il correspond à la part du PIB mondial consacrée à la défense. Dans le chapitre 5 de Servir, il est écrit que « le prix de la paix, c'est l'effort de guerre ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

J'évoquerai deux points, en particulier sur le rapport annexé, qui s'inscrit dans la continuité de la Revue stratégique. Au regard de la nécessaire autonomie stratégique de la France, partant d'un modèle complet d'armée, se pose la question de l'appartenance pleine et entière à l'OTAN. Or cette question est assez peu présente dans le rapport annexé. Nous considérons, pour notre part, que l'OTAN exerce une tutelle trop forte sur la politique de défense française, et a pu de surcroît nous entraîner, par le passé, d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Avant de donner un avis défavorable à votre amendement, monsieur le président Chassaigne, je voulais vous apporter quelques précisions. L'OTAN n'est pas une chimère, ni une figure ésotérique. L'OTAN, ce sont vingt-neuf nations, vingt-neuf pays indépendants qui se sont alliés dans une alliance stratégique. C'est un élément clé de la sécurité européenne et de notre sécurité française. Pour assumer cette sécurité et aboutir à une prise de responsabilité croissante, ces vingt-neuf pays et vingt-deux pays européens…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Nous avons eu ce débat en commission, et ma position restera la même. Vous voulez que l'on définisse les ressources budgétaires puis que l'on mette les contrats opérationnels en cohérence avec elles. Mais ce que nous proposons dans la Revue stratégique et dans la présente loi de programmation, c'est qu'au vu des contrats opérationnels définis par la Revue stratégique, l'on donne des moyens à nos armées. Ces moyens permettent déjà aujourd'hui, et permettront dans le cadre du format complet et équilibré, de tenir ces engagements dans la durée. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Il s'agit de tenir durablement le cap, avec les équipements modernisés, les lancements des grands programmes, etc. , donc d'atteindre l'objectif en 2030. C'est l'objectif du modèle d'armée. Mais le contrat opérationnel vaut dès à présent. Dans la LPM actuelle, le Livre blanc définissait des contrats opérationnels qui débouchaient sur un modèle d'armée ; mais l'instabilité géostratégique qui nous a obligés à aller au Mali, puis en Irak et en Syrie nous a conduits à les dépasser – et non le contraire ! Je maintiens donc l'avis défavorable, à moins que vous ne retiriez votre amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Comme je vous l'ai déjà dit, on n'a pas mis à plat tous les sujets. Ce n'est pas nous qui avons écrit la Revue stratégique ; vous vous en servez comme de la Bible, mais à ma connaissance, ce n'est pas le Parlement qui en est l'auteur. Le débat de fond n'a pas eu lieu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Vous avez débattu de la Revue stratégique en commission ? Vous l'avez écrite ? Vous avez eu des exposés sur les besoins de l'armée, en fonction de ce qui est écrit dans la Revue stratégique. L'important aujourd'hui, pour le Parlement, c'est de travailler en liaison avec nos armées et avec le peuple pour savoir ce que celui-ci est prêt à payer au travers de l'impôt.