453 interventions trouvées.
Deux événements très différents, la démission du général de Villiers et la remise au Président de la République de la Revue stratégique, ont mis en évidence l'usure de notre armée au terme de six années d'opérations extérieures intensives. Dans ce contexte, l'annonce d'un budget 2018 augmenté de 1,8 milliard d'euros est bienvenue, de même que l'objectif affiché de porter l'effort de défense à 2 % du PIB en 2025. Mais, au-delà de ce satisfecit prudent, notre collègue François Cornut-Gentille vous a posé des questions précises sur...
Comme le montre la récente Revue stratégique, le monde n'a sans doute jamais été aussi dangereux et jamais aussi imprévisible. Dans ces conditions, le fait de disposer d'un outil de défense performant est une nécessité pour la France. Le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés accueille donc très favorablement la trajectoire budgétaire proposée par le Président de la République, qui vise à porter à 2 % du PIB le budget de la défense fra...
Le budget des armées augmentera de façon significative au cours de la période 2018-2022 et le groupe Les Constructifs s'en réjouit. Cette hausse, inédite depuis la fin de la guerre froide, témoigne de l'engagement déterminé à renforcer les moyens de nos armées dans un contexte international instable et dangereux. Nos ambitions sont élevées et le contexte géostratégique nous contraint à maintenir un niveau d'engagement important et durable de nos armées. L'effort budgétaire mérite certes d'être souligné mais est-il suffisant pour nous permettre de soutenir nos ambitions ? Je pense en particulier aux crédits destinés aux OPEX. À terme, 1,1 milliard d'euros seront dédiés au financement des opérations extérieures. Pour autant, le transfert à l'horizon 2020 de leur...
Les membres du groupe Nouvelle gauche accueillent favorablement l'augmentation du budget de la défense et les montants consacrés à la sécurisation des personnels et des installations, mais aussi à la cyberdéfense. Ce dernier enjeu est crucial, la Revue stratégique 2017 l'a rappelé. S'agissant de la condition militaire, nous prenons également acte de l'annonce du lancement d'un plan Famille. La révision du dispositif Sentinelle va également dans le bon sens. Nous aimerions toutefois quelques précisions quant aux gels et annulations de crédits pour 2017. Après l'annulation de 850 millions de crédits, 700 millions sont toujours gelés. Vous avez indiqué, dans...
...ées (DAPSA) célébrait son centenaire il y a un mois, dans la plus grande discrétion. Pourtant, la DAPSA est un maillon crucial de notre système de santé, non seulement pour nos armées mais également pour notre population, elle l'a montré lors de crises sanitaires telle celle de la grippe A en 2009-2010. Il y a plus d'un an, j'interpellais les ministères de la défense et de l'économie sur l'enjeu stratégique que représentait pour nos armées l'approvisionnement en substances actives destinées à la fabrication de médicaments. Aujourd'hui, je souhaite vous alerter sur la crise des vaccins : non pas la crise de confiance, mais celle que provoquent les trop faibles capacités de production et la pénurie qu'elles entraînent. Une réglementation de plus en plus contraignante provoque une diminution du nombre...
Je ne reviens pas sur la prétendue hausse de ce budget, qu'a très bien analysée Alexis Corbière. Je veux souligner, en revanche, que l'usage des moyens est dicté par la stratégie. Or, la Revue stratégique a montré la faiblesse des ambitions pour notre pays et ce budget paraît à son image. Rien n'est prévu pour répondre aux enjeux de notre temps, en particulier le déclin de l'hégémonie états-unienne, qui renforce les tensions mondiales et conduit les Américains à traiter la Russie et la Chine en adversaires. Rien non plus sur le changement climatique, les déplacements de population et les conflit...
...al de l'équipement munitionnaire, Manurhin. Il faut saisir cette chance, d'autant que le marché des munitions est en très forte croissance, en raison d'un contexte géopolitique instable dans plusieurs régions du monde, y compris en Europe. Pouvez-vous préciser les délais de lancement de ce projet, s'il est toujours d'actualité ? La reconstitution d'une filière munitionnaire est-elle une priorité stratégique et une condition indispensable à notre souveraineté nationale ?
Ces deux amendements visent à supprimer la contribution de la France au budget de l'OTAN, pour 143,27 millions d'euros en autorisations d'engagement et 142,07 millions d'euros en crédits de paiement. En effet, la participation de la France à cette organisation nous semble contraire à l'exigence d'indépendance stratégique. De plus, l'OTAN a profondément changé de nature, passant d'une alliance défensive à une alliance que l'on pourrait qualifier de préventive ; c'est en effet à titre préventif que les Américains ont envahi l'Irak, avec les désastreux résultats que l'on connaît. Les élargissements successifs de l'OTAN sont en outre la marque de la volonté américaine de constituer un bloc unitaire, instrument sur le...
L'amendement DN24 vise à accélérer le programme A400M, crucial pour notre autonomie stratégique mais aujourd'hui affecté par des retards pénalisants. À cette fin, il propose d'abonder les crédits de ce programme en y affectant les sommes prévues pour la contribution de la France à l'OTAN. Ces sommes qui seront mieux employées ainsi, pour toutes les raisons dites par notre collègue Alexis Corbière.
La participation de la France à l'OTAN constitue un élément essentiel de notre stratégie, encore rappelé par la revue stratégique. Aussi, avis défavorable pour ces deux amendements.
Je souhaite rappeler à mon collègue que la Cour des comptes a publié, il y a tout juste un an, un rapport de 159 pages sur le coût des OPEX de 2012 à 2015, auquel on peut se référer avec profit. Notre excellent collègue François Cornut-Gentille a aussi publié récemment un rapport sur le coût du transport stratégique en OPEX. Et dans mon avis budgétaire, je propose un commentaire sur l'évolution des surcoûts OPEX en 2017 ainsi que sur leur traitement budgétaire en 2017 et 2018. L'information est donc régulière et complète sur ces sujets. Les parlementaires qui le souhaitent peuvent s'en saisir. Je suis donc défavorable à cet amendement.
... aussi votre constat sur l'indisponibilité périodique du porte-avions. Vous vous inquiétez même de « la permanence à la mer », ce qui est très bien ! Pour compléter votre information, je précise que l'arrêt technique majeur du porte-avions représente plus de quatre millions d'heures de travail et qu'il se traduit par une indisponibilité de près de deux ans. Par ailleurs, je souligne que la notion stratégique de permanence impose non pas un porte-avions mais deux, au moins. C'est la configuration que nous avons connue autrefois avec le Foch et le Clemenceau. Je ne peux que vous recommander la lecture du rapport pour avis de cette année sur les forces navales. Une partie thématique est consacrée à la place du porte-avions dans la stratégie militaire française. Vous y trouverez toutes les réponses néce...
...ais les moyens de la dissuasion sont largement duaux, et les contraintes budgétaires ne sont plus les mêmes. Il n'y a donc pas tant de crédits que cela à économiser. En outre, il y a à mes yeux une grande complémentarité entre les deux composantes : l'une est invisible, l'autre se veut le plus visible possible et joue ainsi dans une sorte de dialogue de dissuasion. Enfin, comme le montre la revue stratégique, les incertitudes stratégiques et les mutations technologiques rapides appellent la prudence. À cet égard, posséder deux composantes, c'est s'assurer de conserver notre capacité de dissuasion pour le cas où la crédibilité d'une composante serait remise en cause.
Cet amendement vise à demander l'élaboration d'un rapport sur les origines financières éventuelles du retard accumulé dans la réalisation du programme de construction de l'A400M. La question du transport aérien, et notamment du transport stratégique, est essentielle pour nos armées. Elle représente un coût élevé, à hauteur de 14 % des coûts des OPEX. Il convient à ce titre de noter que les capacités patrimoniales de l'armée de l'air française ne permettent d'assurer, en période de déploiement comme nous l'avons connu en 2013, que 7,4 % seulement de nos besoins et que notre flotte est pour partie composée d'avions dont l'âge, supérieur à 50 a...
La presse s'est fait l'écho d'une affaire relative à la sous-traitance de vols de transport stratégique cette semaine, mettant en évidence notre situation de dépendance, dépendance que vous avez d'ailleurs évoquée en parlant du programme A400M. Pouvez-vous nous apporter des éléments précis, d'autant plus nécessaires que ces vols sous-traités représentent près de 15 % du budget des opérations extérieures ? Le budget 2018 et la LPM nous permettront-ils de retrouver une autonomie en la matière ? Quest...
Je prolonge la question posée par mon collègue Lachaud. En mars dernier, un rapport d'information de notre collègue François Cornut-Gentille a souligné la trop grande dépendance de l'armée française en matière de transport stratégique. Notre armée a en effet recours à la location de gros-porteurs – des Antonov 124 – sur le marché privé, trop souvent à un prix galopant : 67 000 euros l'heure de vol, ce qui a attiré l'attention du parquet financier. Il faut naturellement laisser la justice faire son travail mais je souhaite vous interroger sur la stratégie de la France pour réduire la dépendance de notre pays à l'égard d'entrepr...
Une question sur la sécurité des bases aériennes. Quelle est la part qui revient à la sécurité privée et celle qui revient à la sécurité militaire, alors qu'un certain nombre d'incidents se sont produits, sur lesquels je ne reviens pas. Sur les bases stratégiques, qui assure la sécurité et disposez-vous d'un droit de regard sur le recrutement des sociétés de sécurité privée prestataires de services ?
Mes chers collègues, nous recevons aujourd'hui M. Arnaud Danjean, président du comité de rédaction de la revue stratégique de défense et de sécurité nationale. Il est accompagné du général François Lecointre, chef d'état-major des armées, de M. Joël Barre, délégué général pour l'armement, de M. Jean-Paul Bodin, secrétaire général pour l'administration du ministère des Armées, et de M. Philippe Errera, directeur général des relations internationales et de la stratégie du ministère des Armées. Tous, ils ont participé ...
Pour faire avancer la défense européenne telle que le président de la République l'appelle de ses voeux, nous devons favoriser une culture stratégique partagée, par exemple en facilitant des échanges entre les militaires européens. Avez-vous identifié des domaines dans lesquels l'intégration de la défense européenne pourrait être rapide, opérationnelle, complémentaire des besoins nationaux et conforme aux besoins européens ? Je pense à la mutualisation de formations militaires, à certaines innovations techniques ou à des infrastructures. Nous p...
Les opérations militaires s'étendent toujours davantage aux espaces aériens et extra-atmosphériques, ce qui change leur nature et doit être pris en compte dans notre revue stratégique. La guerre aérienne ou spatiale constitue en effet la matrice d'un changement d'essence des conflits armés et consiste, en particulier, en une recherche de la paralysie stratégique des conflits dans le champ militaire mais aussi politique, économique ou informationnel, comme l'illustre le cas de la Corée du Nord. Pouvez-vous nous indiquer comment le comité que vous avez présidé envisage le cadre ...