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Le groupe LaREM est d'accord pour dire qu'il faut réduire au maximum le champ d'application de ce texte. C'est pourquoi nous présenterons deux amendements portant tant sur le contenu du projet de loi que sur son titre, afin qu'il ne s'applique qu'à la betterave sucrière. Il importe de le préciser, car il ne doit pas servir à autre chose qu'à répondre à la crise ponctuelle traversée par un secteur spécifique. C'est pourquoi nous voulons limiter dans le temps et dans son objet la portée du texte. Il serait pour autant dommage qu'on oublie que 90 % des néonicotinoïdes employés avant 2016 sont d'ores et déjà interdits et que nous sommes en train de construire la ma...
Il est évident qu'il devra s'agir d'une mesure dérogatoire extrêmement encadrée et soumise à conditions, notamment à la recherche d'autres solutions. Je regrette les propos tenus par certains collègues qui, demain, seront les premiers à hurler aux côtés des acteurs de la filière sucrière contre le Gouvernement, quel qu'il soit, parce que la filière se sera cassé la figure et qu'il y aura eu des pertes d'emploi. À ce moment-là, ils auront oublié pourquoi la filière a été abandonnée ! J'estime qu'il est de notre responsabilité de mesurer chacun de nos actes – et chacun de nos propos.
...nt agronomique, puisqu'elle est en réalité chimique. Or vous ne réglez aucunement le problème. Dans trois ans, le ministre de l'agriculture qui vous aura succédé – peut-être M. Guillaume Garot, M. Cédric Villani, ou moi ? – viendra expliquer que nous en sommes au même point et qu'il faut prolonger la dérogation. Faute de s'attaquer à la racine du problème qui tient à l'organisation de la filière sucrière, nous allons apporter des réponses chimiques à des problèmes économiques. Je précise que j'ai parlé de monoculture, mais j'aurais dû employer les termes de culture monospécifique. C'est ce qui entraîne la fragilité de ce modèle : bien que la rotation inclue d'autres cultures, l'assolement repose sur des cultures monospécifiques. Il faut apporter des réponses sérieuses au lieu de renouveler des ...
Monsieur le ministre, vous avez dit que le problème était de convaincre les agriculteurs de planter, et que placer la sucrerie sous perfusion n'en était pas un. Je rappelle qu'il y a à peine douze mois, de très nombreux planteurs de betteraves sucrières du Puy-de-Dôme voulaient continuer de planter, mais ils ont appris du jour au lendemain la fermeture de la sucrerie. Quatre-vingt-dix personnes ont été licenciées. Or il n'y a eu aucun plan de soutien, ni pour les agriculteurs ni pour les personnes licenciées. Par ailleurs, vous avez tort d'opposer protection de l'environnement et souveraineté alimentaire. C'est parce que depuis de nombreuses a...
...la planète n'en tirerait aucun bénéfice puisque nous continuerons de consommer la même quantité de sucre et que celui-ci sera produit par nos voisins dans les conditions que vous refusez. Le bilan écologique sera même pire en raison du transport de marchandises par camion. Alors que le Gouvernement injecte de l'argent pour développer la recherche, nous ne donnerions pas l'opportunité à la filière sucrière française d'en tirer parti. Avis défavorable.
...lifères sur un sol qui a connu, une année, une culture de betteraves, puisqu'il y a des résidus dans le sol. Si vous votez ces amendements de suppression de l'article, vous détruirez irrémédiablement la filière betteravière en France. Nous ne pourrons pas revenir en arrière. Contrairement à ce que vous croyez, le problème ce ne sont pas les exploitants agricoles, mais les salariés de l'industrie sucrière. Sachez que dans ma circonscription qui compte les plus grandes usines sucrières d'Europe, celles-ci fonctionnent cent dix à cent vingt jours par an et que la moitié des salariés sont des travailleurs saisonniers. Si vous votez ces amendements, vous détruirez une économie rurale et vous déséquilibrerez encore un peu plus la France. Enfin, je sais bien que les Français sont les plus intelligents....