Interventions sur "taxe"

6677 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Sur ces 10 milliards d'euros, 5 milliards pèseront sur nos concitoyens, alors que nous sommes en train d'examiner un projet de loi de finances profondément injuste, un budget des riches : réduction des APL versus suppression de l'ISF, hausse de la CSG versus abandon de la taxe sur les transactions financières… Certes, le Gouvernement n'est pas responsable de la situation, mais il est responsable de la façon dont il l'appréhende : il a décidé, fidèle en cela à l'esprit du PLFpour 2018, de faire rembourser ces 5 milliards à nos concitoyens, eux qui ne sont responsables ni de la crise ni de l'instauration de cette taxe, tout en étant beaucoup plus correct avec les multin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique David :

... savons qu'il ne faut pas compromettre nos chances en marquant trop longtemps l'arrêt, ne pas repousser à demain ce que nous pouvons faire aujourd'hui. Il nous faut solder le passé pour profiter du vent – la brise devrais-je dire – que la conjoncture mondiale souffle dans nos voiles. C'est donc en une fois que nous reprendrons notre équilibre : le projet que nous défendons aujourd'hui est une surtaxe qui sera appelée seulement en 2017. Ce n'est pas un nouvel impôt qui viendrait rajouter à la complexité de notre environnement fiscal. Il s'agit d'un véhicule fiscal connu, déjà mis en oeuvre par le passé, qui nous prémunit de toute entorse à la Constitution et à la législation européenne, un dispositif simple, qui en appelle à la solidarité de 320 entreprises – celles qui réalisent un chiffre d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Dans cet hémicycle, nous avons eu un échange tout à fait passionnant avec M. Darmanin. Alors que nous proposions de baisser la TVA sur les produits de première nécessité, le ministre nous a rétorqué que nous avions manqué de prudence en omettant le caviar. Non, nous ne pensons pas au caviar ! Nous estimons qu'il faut instaurer de nouvelles taxes pour les plus riches, en finir avec la TVA, créer quatorze tranches d'imposition et s'attaquer enfin à la rente, au capital et à ce monde financier qui tombe sur la tête !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...t, la théorie du ruissellement : on empile de l'argent en haut, et les grosses miettes finissent par dégringoler sur ceux qui sont en dessous. C'est une idée que vous avez récusée, monsieur le ministre, je m'en souviens très bien. Vous avez pourtant expliqué que les 10 milliards que vous allez donner entraîneront des investissements, qui produiront eux-mêmes des emplois, lesquels rapporteront des taxes et des impôts – créant ainsi le monde meilleur auquel vous aspirez, mais que vous ne verrez pas advenir avec de telles méthodes. Cette théorie butte sur un point : il n'est prouvé nulle part que l'argent supplémentaire que l'on donne au capital va au travail et à l'investissement. Il n'existe aucune preuve de cette affirmation. Cela a l'air de vous amuser, monsieur le ministre. Je suis sûr que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...y a un « mieux ». Le mieux, c'est une croissance de 2 %. Il a fallu injecter gratuitement dans l'économie européenne plus de 2 000 milliards d'euros, ce qui correspond à une année de production totale de la France, pour qu'aussitôt on voie la machine se relancer ! C'est bien la preuve qu'il suffit d'injecter de l'argent dans l'économie réelle pour que la machine redémarre et que les impôts et les taxes remettent les budgets d'équerre. Oui, cette question se pose avec une urgence absolue. On évoque sans cesse la dette publique, et tout le monde oublie la dette privée. Or celle-ci, en France, est supérieure à la dette publique. Les Français ne doivent pas seulement 2 200 milliards de dette publique ; ils doivent un peu plus de la même somme en dette privée, ce qui fait un total de 4 500 milliar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont :

... petites retraites – mais aussi à soutenir le monde économique et les entreprises. Pour revenir au texte qui nous occupe aujourd'hui, je tiens à saluer la transparence avec laquelle vous avez abordé ce dossier, monsieur le ministre. Nous analyserons attentivement le rapport que vous nous remettrez sur l'application de ce texte et son impact sur les entreprises concernées, tant au niveau de la surtaxe payée que du remboursement perçu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

... la suppression de l'ISF sur les revenus mobiliers, d'une part, avec d'autre part, en contrepartie – ou « en même temps », comme vous avez l'habitude de le dire – le maintien de notre déficit en dessous des niveaux jugés excessifs au niveau européen. Évidemment, cette équation est difficile à résoudre et il vous a fallu compenser. Vous l'avez fait de deux manières, d'abord en créant de nouvelles taxes – la CSG pour les petites retraites et une augmentation de la fiscalité écologique, qui touche plus particulièrement le monde rural – et en faisant des économies, qui touchent davantage les territoires en difficulté – baisse des APL et suppression de nombreux emplois aidés. Nous souhaitons retourner en commission pour rectifier ces grandes injustices humaines et territoriales. Nous voterons don...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...tion est également nuisible pour le pacte social, et particulièrement toxique pour nos vies ! Une simple contribution de 3 % sur les dividendes, c'en était déjà trop pour les grands groupes du CAC 40 : ils ont rapidement multiplié les recours juridiques pour la faire tomber, ce qu'ils ont obtenu en mai dernier devant la Cour de justice de l'Union européenne, arguant de l'incompatibilité de cette taxe avec le régime mère-fille. J'en profite pour rappeler que, face aux effets de cette directive mère-fille, il apparaît désormais incontournable de disposer d'une information publique sur l'activité transnationale des grands groupes. Nous devons aussi faire la lumière sur les chiffres d'affaires réalisés, la localisation des bénéfices, les flux financiers intra-groupe. Le reporting pays par pays es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

...reprises et nos efforts. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle faisait état de perspectives positives pour l'économie française, avec une croissance solide et un chômage en baisse. Elle révisait par conséquent sa prévision de déficit public, la ramenant de 3 à 2,9 %. De l'autre, elle expliquait sans détour que ces prévisions ne prenaient pas en compte le remboursement nécessaire de la taxe sur les dividendes, qui faisait peser un « risque clair » sur la correction du déficit et son retour au-dessous de 3 % du PIB. Le choix des mots dans un document officiel de la Commission est tout sauf neutre, et nous ne devons ni ne pouvons les ignorer. Que nous dit donc la Commission ? Elle nous dit en substance : « Vous êtes sur le point de sortir, pour la première fois depuis 2009, de la pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...ui prévoit de porter ce taux à 45 % pour l'exercice 2017. Nous adressons ainsi un très mauvais signal à l'extérieur. En outre, nous modifions les dispositions concernant l'exercice 2017, le 13 novembre, alors que l'exercice s'achève. Je sais bien que la « petite rétroactivité » de la loi fiscale est admise, mais tout de même ! Deuxièmement, la liste des 320 entreprises concernées par la nouvelle taxe ne correspond pas, à l'évidence, à celle des entreprises qui bénéficient du remboursement de la taxe sur les dividendes qui a été annulée. Monsieur le ministre, mes chers collègues, je vous remercie d'avoir accepté l'amendement prévoyant la remise d'un rapport, le 1er décembre, sur ceux qu'on appelle les gagnants et les perdants. Je pense notamment à de très grands perdants – nous en parlerons da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...dre un grand service en saisissant le Conseil constitutionnel de ce collectif – si Charles de Courson en a le courage, il y reviendra dans un instant. Ainsi pourrons-nous peut-être vous éviter bien des déboires, car si le Conseil constitutionnel valide le quasi article unique de ce collectif, il lui sera difficile ultérieurement, à l'occasion d'une QPC ou d'une décision européenne, d'invalider la taxe ainsi instaurée. Mes chers collègues, je souhaite que la mission d'information que j'appelle de mes voeux porte sur les contentieux, mais que la réflexion soit aussi étendue à la philosophie de l'impôt et à la souveraineté budgétaire, qui fait partie de la souveraineté du pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

...collègues, le groupe Mouvement démocrate et apparentés soutiendra, une nouvelle fois, ce premier projet de loi de finances rectificative pour 2017, qui instaure une contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés visant à compenser partiellement le déficit supplémentaire d'environ 10 milliards d'euros pesant sur le budget de l'État suite à l'invalidation par le Conseil constitutionnel de la taxe de 3 % sur les dividendes, censure elle-même consécutive à une décision de la Cour de justice de l'Union européenne qui avait considéré cette taxe comme non conforme aux traités européens, au mois de mai. Cette décision crée une véritable difficulté. En effet, cette censure d'un texte budgétaire voté par la représentation nationale, laquelle intervient plusieurs années après l'entrée en vigueur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Vous pouviez déposer un amendement. Or, alors que dans vos prévisions, que je conteste d'ailleurs, l'impact budgétaire est de 4,4 milliards d'euros sur le déficit de 2018, vous n'avez pas déposé d'amendement ! Le texte paraît également contraire à trois principes constitutionnels. Il paraît tout d'abord contraire au principe d'égalité. En créant deux taxes, majorant l'une de 15 % l'IS des 318 entreprises réalisant plus de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires, l'autre de 30 % celui des 110 entreprises réalisant plus de 3 milliards de chiffre d'affaires, le texte provoque une rupture d'égalité entre les entreprises, car le montant du bénéfice, indicateur pertinent de leurs facultés contributives, au sens de la Déclaration de droits de l'homme et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

En second lieu, le chiffre d'affaires retenu n'est pas le chiffre d'affaires consolidé pour les groupes consolidés, alors que c'est la société mère qui s'acquittera de ces nouvelles taxes sur l'assiette de son IS consolidé. À l'inverse, pour les groupes étrangers, ce sont les filiales implantées en France qui les régleront. Ce qui ramène à un problème soulevé dans le rapport de l'IGF, à savoir la rupture d'égalité entre les entreprises françaises, ou implantées en France, et celles qui dépendent d'entreprises implantées à l'étranger. La rupture d'égalité existe également lorsqu'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

En effet, une bonne partie du dispositif que vous nous proposez peut faire l'objet des mêmes critiques que la taxe de 3 % sur les dividendes distribués, critiques qui sont à l'origine de la censure du Conseil constitutionnel. Aurai-je la cruauté de relire la synthèse du rapport de l'IGF que nous avons découvert en séance ? Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un morceau choisi : « La construction trop rapide, dans l'entre-soi, instable de cette norme [ la norme fiscale ]a conduit à un gâchis pour les en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

... une nouvelle fois, cet après-midi, pour examiner le projet de loi de finances rectificative pour 2017. Cette nouvelle lecture fait suite à l'échec de la commission mixte paritaire ce vendredi 10 novembre au matin, compte tenu notamment de la suppression par le Sénat de l'article 1er. À toutes fins utiles et pour éclairer ceux qui nous regardent, je rappelle que ce texte vise la création d'une surtaxe de l'impôt sur les sociétés pour les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard d'euros. Cette proposition doit permettre de compenser le remboursement de la taxe de 3 % sur les dividendes qui s'appliquait depuis quatre ans. Cette taxe, la Cour de justice de l'Union européenne l'a jugée contraire à la directive mère-fille. Et c'est dans le cadre de l'examen d'une question...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, si nous sommes réunis aujourd'hui, c'est parce qu'une taxe sur les dividendes vient d'être invalidée. Or, à nos yeux, le fait de taxer davantage les dividendes est légitime et indispensable. En trente ans, en effet, le rapport entre la distribution de dividendes, l'investissement et le niveau des salaires s'est largement inversé au bénéfice des actionnaires. Aujourd'hui, le capital est bien mieux rémunéré que le travail. Il est plus rentable d'avoir de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini :

... siégeant sur tous les bancs de l'hémicycle ; M. le ministre, Bruno Le Maire, y a répondu. Pourquoi ne pas attendre le PLFR de fin d'année pour voter cette contribution exceptionnelle, ce qui nous aurait permis d'éviter de travailler dans l'urgence ? Il est vrai que nous travaillons dans l'urgence, mais si nous avions attendu l'examen du PLFR initialement prévu nous n'aurions pu adopter cette surtaxe avant le 20 décembre – ce qui nous eût conduits à sortir des clous en matière de déficit. Pourquoi ne pas faire peser l'intégralité des 10 milliards d'euros que l'État doit rembourser aux entreprises sur ces mêmes entreprises ? En d'autres termes, pourquoi nous obligeons-nous à respecter la décision du Conseil constitutionnel ? Ignorer volontairement cette décision ne nous apparaissait ni respon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...nt celle d'un renforcement de la sécurité juridique par le moyen d'un inventaire et d'un suivi des contentieux en matière fiscale. Deuxième point : l'extrême rapidité de la procédure retenue pour le présent projet de loi de finances rectificative pour 2017. Pour solder ces 10 milliards d'euros, le Gouvernement, qui avait déjà provisionné 5,7 milliards d'euros, a décidé de mettre en place deux surtaxes exceptionnelles assises sur l'impôt sur les sociétés. En quelques jours, dans une grande précipitation, un projet de loi de finances rectificative prévoit de mettre à contribution les grandes entreprises pour trouver 5 milliards d'euros dans l'urgence. Nous avons eu moins de deux jours francs pour amender le texte en première lecture, et seulement trente minutes, après l'échec de la commission ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Madame la présidente, monsieur le rapporteur général, monsieur le ministre, mes chers collègues, vous voilà obligés de remettre sur le métier cette « super-taxe » que vous voulez infliger aux 300 plus grandes entreprises françaises pour rembourser les quelque 10 milliards d'euros que l'État a voulu – à tort, d'après le Conseil constitutionnel – ponctionner sur les dividendes de ces mêmes entreprises. C'est un feuilleton dont vous vous seriez bien passé, et nous aussi. Mais il ne vous est pas étranger, comme vous tentez de nous le faire croire ! Je sais ...