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La CNIL est-elle informée des recherches menées par différents organismes non commerciaux européens ? Avez-vous pu examiner le système proposé par plusieurs instituts de recherche universitaires et qui consiste dans un traçage numérique décentralisé utilisant la technologie Bluetooth et un système d'identification éphémère ? Je partage l'inquiétude exprimée par Philippe Gosselin.
...ure : l'expérience nous montre, hélas, que les dispositions d'exception ont tendance à devenir pérennes dans notre droit. Par ailleurs, en pleine épidémie, et alors que la part de l'irrationnel est très importante, la pression sociale risque de rendre la notion de volontariat illusoire et de créer des situations intenables, incompatibles avec le libre arbitre. Dans la lutte contre le Covid-19, la technologie permet de cartographier, d'informer et de contrôler, a-t-il été dit. Pour ma part, je ne vois pas autre chose, dans le tracking, que le contrôle et la limitation des libertés : d'un strict point de vue scientifique et médical, rien ne prouve l'efficacité d'un tel dispositif.
Tout le monde est mal à l'aise avec ce qui est proposé, même si le dispositif repose sur le Bluetooth, c'est-à-dire la technologie qui semble la plus acceptable. Nous devons savoir concrètement à quoi correspond ce contrôle de proche en proche des échanges stockés sur les smartphones. Je crains, en dépit de toutes les précautions qui seront prises, qu'on se rapproche d'un système de surveillance des uns par les autres et de délation généralisée. La pression populaire va monter – nous la mesurons d'ores et déjà avec les résea...
À supposer qu'il s'agisse d'une application téléchargée consentie au regard d'un objectif non de surveillance du confinement mais de protection et d'information, la question se pose de sa réelle utilité, mais surtout de l'inégalité de l'accès à ces technologies. Les comparaisons internationales sont intéressantes, mais il existe en France différents dispositifs utilisant des données personnelles à des fins de géolocalisation, mis en oeuvre par des entités privées, à commencer par des applications de rencontres qui permettent à leurs utilisateurs de se reconnaître sitôt qu'ils se croisent dans un certain périmètre. A-t-on une idée du nombre d'opérateur...
... doit se faire seulement si elle s'avère « adéquate, nécessaire et proportionnée », selon les termes employés par la présidente de la CNIL. Qui plus est, pour être efficaces, les outils numériques mis en place, le cas échéant, supposent de recueillir un taux d'adhésion élevé. Enfin, ne risque-t-on pas de considérer le « solutionnisme technologique » comme l'alpha et l'oméga, et nous contenter des technologies pour freiner, voire contrôler l'épidémie ?
Nous avons bien compris que ces technologies ne peuvent être l'alpha et l'oméga de la sortie de crise, mais que nous apprennent les courbes étrangères d'évolution de l'épidémie quant à l'intérêt de leur utilisation ? Le fait que seule une partie limitée de la population puisse accéder à ces technologies ne risque-t-il pas de mettre en échec un tel dispositif ? Et ne serait-il pas plus judicieux d'harmoniser sa mise en oeuvre à l'échelle e...
...oportion de la population qui doit être confinée pour que le virus cesse de circuler ? En effet, le confinement est actuellement généralisé mais pas total, puisqu'une partie de la population active continue à se rendre au travail ; cette situation ne contribue-t-elle pas à fausser l'effet du confinement ? Par ailleurs, à quel niveau de dépistage de la population faudra-t-il arriver pour que cette technologie devienne un complément efficace ?
Mesdames et messieurs, chers collègues, je vous souhaite la bienvenue. Nous continuons nos auditions en vous écoutant aujourd'hui en audition conjointe. Vous êtes plusieurs représentants du Haut Conseil des biotechnologies (HCB) qui, à la demande du gouvernement, a rendu en juin 2017 un avis relatif à l'utilisation de moustiques génétiquement modifiés (GM) dans le cadre de la lutte antivectorielle. Monsieur Jean-Christophe Pagès, vous êtes le président par intérim du HCB et le président du comité scientifique. Monsieur Emmanuel Roques, vous êtes secrétaire général. Monsieur Pascal Boireau, vous êtes vice-présiden...
...t des lieux technologique, une présentation des enjeux légaux, enfin, un point sur les questions éthiques relatives à ces dispositifs. Cette note trouve par ailleurs tout à fait sa place dans l'actualité, de nombreux articles de presse traitant régulièrement de cette question, souvent accompagnée de méconnaissances, la science-fiction et la réalité étant généralement mêlées en ce qui concerne ces technologies. La vision par ordinateur a vu le jour dans les années 1970 avant de connaître un véritable essor dans la décennie suivante. Comme pour les objets connectés, c'est l'industrie qui a la première utilisé ces dispositifs : quand on parle d'objets connectés, on pense généralement aux montres ou aux enceintes, mais il s'agissait à l'origine plutôt d'applications industrielles. Aujourd'hui, s'agissan...
...j'ai envie qu'on me propose un soin de beauté ou une alimentation adaptée à ma morphologie ? Les douze mois de cette étude permettront de mesurer le degré d'acceptation par les citoyens. Puis nous en tirerons des conclusions pour légiférer, notamment pour protéger les libertés individuelles. Aujourd'hui, nous n'avons pas de cadre légal pour expérimenter. Si la population rejette massivement cette technologie, nous en tirerons les conséquences et maintiendrons la législation actuelle. Sachant que la France a traditionnellement une position plutôt protectrice sur ces sujets, nos collègues européens nous poussent à aller de l'avant.
– Je partage ce qui a été dit. Dans bien des situations, ces technologies ont de forts potentiels, tant bénéfiques que négatifs. Il faut s'emparer de ces technologies et les mettre en débat, il ne faut pas croire qu'en évitant le sujet elles ne s'inviteront pas d'elles-mêmes. Dans certaines situations particulières, la reconnaissance faciale sera d'une efficacité extrême, par exemple pour l'identification d'un auteur d'attentat. L'enjeu principal est le garde-fou : qu...
...ce faciale, tout en se posant les bonnes questions : comment circonscrire ces expérimentations ? Comment impliquer nos concitoyens ? On peut aussi observer que depuis des années Google ou d'autres savent flouter les gens sur les photos utilisées pour les applications de localisation. Mais il faudra trouver les mots pour convaincre nos concitoyens, c'est certain. Je voudrais également évoquer les technologies qui permettent d'implanter des puces sur des êtres humains, pour pouvoir les identifier en cas d'infraction ou de terrorisme. Est-ce que la reconnaissance faciale est la dernière technologie à même de préserver la sécurité, n'en existe-il pas de nouvelles encore plus efficaces ?
– Nos interlocuteurs n'ont pas évoqué d'exemples d'autres technologies. Dans le cas de Parafe, le taux de certification dépasse 99,5 %. La note scientifique cite d'autres exemples avec des faux positifs. On voit bien qu'on n'a pas encore une fiabilité suffisante pour tout ce que l'on peut imaginer vouloir faire. S'agissant de la relation aux citoyens, nous avons eu une restitution intéressante, lors d'une réunion de l'Office en juin 2018, par des membres du comité...
– Les trois notes n° 15, 16, et 18 sont la suite, ou plutôt le corps du sujet des technologies quantiques, après la note n° 13 qui en constituait une introduction générale. Ces trois nouvelles notes 15, 16 et 18 développent chacune un domaine particulièrement notable des technologies quantiques : nous examinerons ainsi successivement l'ordinateur quantique, la programmation quantique et la cryptographie quantique et post quantique. Les termes « ordinateur quantique » font penser au hardw...
– Tout le monde aimerait bien le savoir ! Il est certain que toutes les importantes annonces récentes d'acteurs tels qu'IBM, tels que certaines grandes universités américaines, etc. portant sur des ordinateurs quantiques opérationnels sont très exagérées, et doivent être regardées avec une grande circonspection. Le délai à partir duquel ces technologies pourraient se concrétiser reste très incertain. Les experts consultés ont donné des réponses variables : pour les uns, c'est l'affaire de quelques années, pour d'autres d'au minimum vingt ans.
– Pour ceux qui n'ont jamais fait de physique quantique, le sujet de ces trois notes s'avère ardu. Est-il possible de faire le point sur l'état de la recherche sur ces technologies en France? Sommes-nous en avance, ou d'autres pays sont-ils plus en avance que nous ? Dans la mesure où tu as beaucoup travaillé sur l'intelligence artificielle, comment vois-tu l'évolution dans les années à venir, entre celle-ci et les technologies quantiques? Ces deux technologies peuvent-elles collaborer, compte tenu notamment des enjeux en matière de consommation d'énergie ?
...entionnée précédemment, est l'une des quelques équipes les plus reconnues dans le monde sur ce sujet, l'une des rares qui peut prétendre peut-être détenir la solution pour l'ordinateur quantique de demain. La coopération avec l'intelligence artificielle est un sujet qui a, pendant longtemps, constitué un vrai problème. Tout récemment, des solutions et des algorithmes sont apparus pour mettre les technologies quantiques au service de l'intelligence artificielle. Dans ce domaine, il existe aussi des développements et une expertise en France, qui ne sont pas négligeables. Pour ce qui est de la distribution au plan international, dans un certain nombre de pays développés, des équipes travaillent sur les technologies et la programmation quantiques. La Chine ne communique pas tellement sur le sujet. Sur ...
...ttent à disposition de l'utilisateur des qubits dans le cloud pour permettre à des communautés de se former et de se développer. Côté français, apportant ainsi une contribution majeure, Atos a mis en ligne sa Quantum Learning machine simulant sur un supercalculateur classique Bull le fonctionnement d'un ordinateur quantique disposant de 30 à 41 qubits, qui intègre les spécificités des différentes technologies de qubits (ions piégés, supraconducteurs…). À ce jour, peu d'algorithmes quantiques ont été découverts. Le plus important et le plus célèbre est l'algorithme de Shor pour la factorisation de très grands nombres, nous en reparlerons plus précisément dans l'examen de la note suivante, sur la cryptographie. L'algorithme de Shor est un algorithme de factorisation extrêmement efficace, qui a rendu s...
– Je vous propose d'aborder maintenant le dernier volet de nos travaux sur les technologies quantiques : les cryptographies quantique et post-quantique. Les communications tiennent une place centrale dans notre société et les technologies utilisées aujourd'hui permettent d'échanger de l'information sur de très grandes distances, à très haut débit, et de sécuriser les données échangées, que ce soit pour des questions de défense, de diplomatie ou plus simplement des questions de codes d...
Chères collègues, nous recevons Mme Florence Lambert, directrice du Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (Liten), accompagnée de M. Jean-Pierre Vigouroux, chef du service des affaires publiques au CEA. Dans le rapport d'activité de cet institut entièrement dédié à la transition énergétique, il est indiqué que « l'usage croissant des sources intermittentes, la raréfaction des ressources naturelles et la problématique environnementale nous placent en face ...