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Au-delà même du sort des parlementaires, vous remettez en cause la mission du parlementaire et son lien avec le territoire.
À quoi bon être élu dans une circonscription si, selon vous, un député est uniquement un élu de la nation et non pas également un représentant du territoire où il est élu ? À quoi bon prétendre défendre la France des territoires, organiser une Conférence des territoires, si celle-ci ne sert qu'à faire avaler des pilules toujours plus amères à nos collectivités, notamment à nos petites communes rurales ?
… puisque nous savons qu'elle n'ira pas à la France des territoires, ce que nous regrettons toutes et tous ? J'espère seulement qu'elle ne servira pas à financer Bercy ou quelque autre statut en vogue, mais reviendra aux territoires, car la France et les Français en ont besoin.
Nous estimons que notre lien avec le territoire ne dépend pas de subventions que nous pouvons octroyer aux associations et aux communes.
...e pas pour les bonnes raisons – nous rejoignons notre collègue selon lequel c'est prendre la question de la confiance par le petit bout de la lorgnette – et exclusivement donc s'agissant des parlementaires. Surtout, nous pensons que ce qui a été mis en lumière au fil de ces débats, comme l'ont rappelé nos collègues Les Républicains, c'est le problème criant que rencontrent les associations et les territoires en matière de financements publics. Les associations travaillent avec des bénévoles, mais aussi des salariés. Elles connaissent aujourd'hui l'un des plus grands plans de licenciement, comme l'a rappelé Mathilde Panot, alors qu'elles sont parfois le dernier lien social qui existe dans les quartiers populaires, dans les villes ou dans les campagnes.
Madame la ministre, il faut des réformes structurelles, qui nous permettent de soutenir nos associations, nos communes et tous les acteurs de nos territoires, ce à quoi le Gouvernement s'est engagé. C'est pourquoi, chers collègues, je vous invite à rejeter ces amendements, sans aucune réserve !
Il ne faut pas se limiter à ces deux mots pour rayer de la carte des moyens finalement peu importants au regard de ceux qui seraient nécessaires à nos territoires. Sans doute que les mots de « réserve parlementaire » ne conviennent pas et que la manière dont cette enveloppe était distribuée pouvait porter à questionnement. Mais cet argent doit rester, d'une manière ou d'une autre, dans nos territoires, de façon à ce que nous puissions accompagner un certain nombre de projets. Ne nous enfermons pas dans des certitudes, mais sachons explorer d'autres voies ...
...votre salle communale ou votre école, il vous faut 300, 400 ou 500 000 euros de subventions. Ce n'est pas en rajoutant une subvention supplémentaire ou en conservant la réserve parlementaire que l'on résoudra le problème : c'est en étant à côté des maires pour structurer les projets, pour aller chercher toutes les subventions qui existent déjà aujourd'hui, que ce soit la dotation d'équipement des territoires ruraux, les subventions du département ou encore celles des fédérations d'énergie ou de l'ADEME !
L'amendement est défendu. Je voudrais poser à Mme la ministre une question complémentaire : avec quelle équité les crédits de feu la réserve parlementaire seront-ils répartis entre les territoires ?
... que par la grâce de votre arrivée au Parlement tout serait changé. Quelques voix du groupe La République en marche ont émis des réserves, mais elles étaient bien faibles. Le sujet de la réserve parlementaire est à cet égard exemplaire. Je suis une des dernières à l'évoquer, mais vous risquez d'en entendre encore parler pendant un quinquennat. Sa suppression est en effet préjudiciable à tous les territoires, à des milliers de bénéficiaires, à des associations, à des communes, à des projets modestes, mais pour tout de même 700 millions d'euros sur le quinquennat. Madame la garde des sceaux, pourquoi la pression du corps social, que vous avez évoquée aujourd'hui et qui vous a conduit à mettre fin aux emplois familiaux, confondus trop souvent avec des emplois fictifs, ne vous a-t-elle pas inspiré un ...
... très fort, madame la garde des sceaux : confiance. Or, la confiance ne se décrète pas : elle se crée, par des résultats, par des comportements, par l'exemplarité. Les résultats, je souhaite que ce gouvernement les obtienne. Notre pays compte aujourd'hui 6 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres, et des dizaines de milliers de migrants. Il y a aussi toutes les difficultés que connaissent nos territoires. Il vous appartient d'y apporter une réponse, car vous êtes en responsabilité. Chers collègues du groupe La République en marche, ne tombez pas dans les pièges de 1981, quand on nous avait expliqué qu'après la nuit, la lumière arrivait enfin ; quand, dans ce même hémicycle, M. Laignel avait eu cette phrase assassine : « Vous avez juridiquement tort, car vous êtes politiquement minoritaire. »
Ils valent de la reconnaissance. Comme vous l'avez rappelé à plusieurs reprises, madame la garde des sceaux, le rôle d'un député est de légiférer et de contrôler l'action du Gouvernement. Mais le député est aussi un facilitateur du territoire, mes chers collègues de La République en marche !
Ce que vous ferez, en intervenant auprès des ministres, auprès des administrations, c'est aider votre territoire à boucler un plan de financement. Vous découvrirez cela, à défaut de quoi vous serez tous des députés hors sol. Et la confiance, mon cher Marc Fesneau, ne se crée pas seulement au moyen de la réserve ; elle repose sur le contact que l'on noue au quotidien, sur la gestion des problèmes que au quotidien. Un dernier mot, chers collègues. La porte-parole du groupe La République en marche a affirmé t...
...era ce texte. Les aménagements dans le temps que vous avez envisagés ne me paraissent pas répondre à cette exigence. Enfin, nous avons une inquiétude à propos de la réserve parlementaire. En raison d'un débat caricatural, nous avons tous le sentiment d'avoir été malhonnêtes pendant cinq ans. C'est un peu désagréable. Nous avons tout fait pour sauver ces 700 millions d'euros sur cinq ans pour les territoires.
...dgétaires parfois insoutenable, lorsqu'ils apprendront que vous avez décidé de supprimer cette enveloppe de près de 130 millions d'euros par an. Ce sont des économies de bout de chandelle pour s'acheter une tranquillité démagogique sur le dos des bénévoles, qu'ils soient associatifs ou représentants communaux, qui s'investissent sans compter pour créer du lien social, dynamiser et valoriser leurs territoires, aider leurs prochains !
Voilà pour la forme. Maintenant qu'en est-il du fond ? La réserve parlementaire est-elle utile aux territoires, au Parlement ? Est-elle efficace ? Chers collègues, vous avez été nombreux à témoigner, de façon convaincante, …
Ajoutons que le dispositif est coûteux : sa gestion coûte bien plus que celle des crédits de la dotation d'équipement des territoires ruraux, ou crédits DETR, qui sont pourtant bien plus importants.
Ce sera notre devoir de parlementaires de contrôler impitoyablement sa mise en place par l'État. Il sera légitime que ce système de décision tienne compte de la voix des parlementaires, toujours à l'écoute des besoins des territoires. Il a été répété 100 fois en commission ou dans cet hémicycle que la suppression de la réserve favoriserait le syndrome du « député hors-sol ». Comme nombre de mes collègues, j'estime que nos discussions de terrain, notre capacité à influencer le débat public local, à transmettre de bonnes informations et à favoriser des projets méritants, avec la légitimité du suffrage universel, peuvent faire...
Ces longs débats ont eu le mérite de montrer que, sur tous les bancs de cette assemblée sans exception, on est attaché au statut, subtil mais bien pensé, du parlementaire, élu national dans une circonscription, toujours à l'écoute de son territoire et travaillant dans son territoire à la cohésion nationale au travers de problématiques concrètes.