Interventions sur "terrorisme"

1288 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Je suis très heureuse d'accueillir aujourd'hui le représentant spécial de l'Union européenne au Sahel, Angel Losada, pour aborder un sujet hautement stratégique pour l'Afrique, pour ses voisins immédiats que sont les Etats membres de l'Union européenne et bien sûr pour la France. S'y jouent en effet la lutte contre le terrorisme et les trafics en tout genre, en termes de développement également, mais aussi de questions migratoires. Votre nomination prouve par ailleurs, et je m'en félicite, que si le Sahel est stratégique pour la France, il l'est aussi pour l'ensemble de l'Europe. J'ai toujours eu à coeur de rappeler, dans l'exercice de mes précédentes fonctions, que lorsque la France intervient au Mali, elle le fait bie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire :

... nom de l'Union européenne. Je remercie l'Union européenne pour son action. Nous avons en France une longue histoire émotionnelle avec le Sahel, mais devons être conscient que ce n'est pas le cas de l'Europe, qui l'a longtemps perçu comme une zone peu développée que l'on pouvait en quelque sorte sous-traiter à la France avec un peu d'argent du Fonds européen de développement (FED). Évidemment, le terrorisme et les migrations ont imposé un changement de perception en Europe, tandis que les réponses apportées par la France en termes de développement et militaires n'ont plus la capacité à être globales. Depuis plus de deux ans, l'Union s'implique donc fortement : il n'y a pas beaucoup de précédent à la réception d'un chef d'État du Sahel par cinq membres du Conseil européen pour l'assurer de leur souti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...'est la même chose. Des associations de femmes rencontrées à Bamako m'ont expliqué qu'elles demandaient à leur premier fils de partir vers l'Europe car c'est le seul moyen d'assurer la survie de la famille. La question de l'aide au développement et de la puissance économique se pose donc pour moi avant la question militaire. Je crois même que le sous-développement est une des causes premières du terrorisme. Or, à aucun moment de votre exposé, néanmoins très riche, vous n'avez exposé la richesse du sol de ces pays, comme l'uranium, abondant dans le Sahel, dont profite Areva. Mais ces pays en profitent-ils ? Comment les accompagner dans leur exploitation pour qu'ils puissent en profiter, en termes d'emplois comme de progression de leur produit intérieur brut ? J'ai eu le sentiment que la première in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

...'ambassadeur dans ce pays. A partir du Nigéria, Boko Haram a déstabilisé les pays environnants que sont le Niger, le Tchad et le Cameroun. Certes, ce pays est sous la bande sahélienne, mais nous ne pouvons pas l'ignorer : sa démographie et ses ressources en font un acteur incontournable dans cette région. Quelle action préconisez-vous à cet égard ? Nous savons par ailleurs que la problématique du terrorisme et celle de la gestion de l'eau sont très liées dans cette zone, avec l'assèchement du lac Tchad. Comment l'Europe pourrait-elle apporter un soutien au projet transaqua, qui vise à drainer de l'eau à partir des affluents du fleuve Congo vers le lac Tchad, mais qui s'est toujours pas concrétisé depuis les années 1980 ? Cela règlerait pourtant beaucoup de problèmes…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...es résultats, même en termes de realpolitik, sont peu probants : elle est peu efficace, coûteuse en budget et en morts, voire contre-productive. Daech est aujourd'hui toujours actif et les attentats à l'échelle internationale sont toujours plus menaçants… Ma deuxième question concerne le Qatar : partagez-vous les vives critiques de ses voisins qui estiment que ce pays participe au financement du terrorisme ? Quelle est la position de la France et comment la France considère-t-elle le Qatar en termes d'alliance concrète et politique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...ansparent qu'aujourd'hui. J'ai beaucoup apprécié votre propos, très précis. Je souhaite également que vous osiez avoir le courage de dire ce qui doit être dit aux pays concernés. Ainsi, s'agissant du Qatar, je suis intervenu dans cette salle il y a déjà cinq ou six ans. Déjà, à l'époque, au vu des informations dont nous disposions à l'époque, nous avions été alertés sur un possible financement du terrorisme par ce pays. Que s'est-il passé durant ces années ? Quel a été le rôle de la diplomatie française alors que nous sommes aujourd'hui en situation de pré-crise, et qui pourrait déboucher sur une réelle crise… ? J'en viens à la question que je voulais vous poser au nom de la Gauche démocrate et républicaine : que comptez-vous faire pour que l'aide française publique au développement soit efficace e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

...de n'avoir respecté aucun de ses engagements, aucune de ses obligations, et jusqu'à évoquer un recul de nos positions et une remontée en puissance des groupes armés terroristes. Pouvez-vous nous donner quelques éléments sur ce sujet ? Pour ne rien vous cacher, monsieur le ministre, je suis un peu étonnée de la manière dont vous avez répondu à nos collègues quant aux accusations de financement du terrorisme par le Qatar. Après tout, si l'Arabie saoudite, le Bahreïn, l'Égypte et les Émirats arabes unis accusent le Qatar de soutenir le terrorisme, c'est qu'ils doivent avoir quelques éléments à leur disposition. Peut-être faut-il les leur demander pour pouvoir se faire une opinion plus précise ? On sait que l'argent est le nerf de la guerre. Depuis des années, on parle de ces sources de financement qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYaël Braun-Pivet, présidente :

...éclamé sa venue dès la semaine dernière lorsque nous avons examiné la prorogation de l'état d'urgence mais je souhaite que cette audition s'inscrive dans un cadre plus large, afin que nous puissions évoquer l'ensemble du programme législatif à venir. Naturellement le ministre reviendra devant nous en septembre au moment de l'examen de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

Ma question concerne un des aspects de la lutte contre le terrorisme. Un certain nombre de ressortissants ou de résidents français ayant rejoint l'État islamique pour combattre en Syrie ou en Irak, je crois que nous avons le plus important contingent de djihadistes revenant en Europe – mais je parle sous votre contrôle. Quel est le nombre des retours et comment envisagez-vous de les traiter, notamment dans le cadre de la future loi de sécurité intérieure ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

...stes ont été promulguées. J'ai la faiblesse de penser que certaines n'ont été que des instruments de communication politique, mais je suis convaincu que ce ne sera pas le cas du texte que vous nous soumettez. Pour sortir de l'état d'urgence, il nous faut absolument un texte qui sécurise nos concitoyens. Parmi les axes forts du projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, j'ai bien noté que vous évoquiez des mesures relatives à la sécurisation des périmètres de protection des événements culturels et sportifs, à la fermeture des lieux de culte, à l'assignation individuelle et aux perquisitions administratives. L'assignation domiciliaire appliquée durant l'état d'urgence a montré son inefficacité : l'un des deux protagonistes de l'assassinat de l'église de Saint-É...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...actérise par une économie de moyens, ce qui les rend a priori très difficilement décelables. Troisième et dernier point : nous avons souvent affaire à une radicalisation récente et donc à des phases de préparation relativement courtes, ce qui rend encore plus difficile et complexe l'action des forces de sécurité sur notre territoire. Notre pays n'est malheureusement pas le seul à être victime du terrorisme. Le Royaume-Uni en a encore été récemment la cible à Londres. Je citerai également l'Allemagne, la Russie, la Suède ou la Belgique, notre proche voisine : les attentats de la gare de Bruxelles sont encore dans toutes les mémoires. C'est au lendemain même de l'attentat de Manchester que le Président de la République a décidé, après avoir réuni le Conseil de défense et de sécurité intérieure, de s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

C'est sérieux ! Nous parlons de nos concitoyens. À cela s'ajoute l'usage qui a été fait de l'état d'urgence pour d'autres motifs que l'antiterrorisme, dans le cadre d'affaires policières où l'on en a profité pour accélérer quelques procédures et démanteler quelques trafics de stupéfiants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

…mais ce rôle reviendra, à ce qu'il apparaît, au groupe Les Républicains, qui votera pourtant pour la prorogation de l'état d'urgence. Ne pourrait-on associer tous les groupes à ce contrôle parlementaire ? On ne peut en effet parler, à grand renfort de médias, d'unité nationale face au terrorisme, tout en nous excluant du coeur de la lutte antiterroriste et du contrôle parlementaire. Nous voulons participer à cela, savoir et aider à la défense de la nation. J'évoquerai brièvement aussi la politique extérieure. Vous le savez, Daech mène contre nous une lutte politico-militaire. Tous les pays, comme vous l'avez dit tout à l'heure, monsieur le ministre d'État, sont touchés par des actes ter...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Il ne faut pas l'oublier. Il faut s'attaquer aux sources du terrorisme, par exemple à la contrebande du pétrole, à propos de laquelle la France doit se positionner. Je rappelle également qu'il y a toujours le dossier Lafarge.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je vous laisse y réfléchir, car ce point n'est pas abordé dans le cadre de la prolongation de l'état d'urgence et de son inscription dans le droit commun. Je veux également alerter quant au lien abject qui est parfois établi entre quartiers populaires, islam et terrorisme. Ce lien n'existe pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...it, ce débat sur la prévention est essentiel et se situe au coeur de la philosophie de nos amendements. Encore une fois, nous voulons que ceux dont nous connaissons la dangerosité ne puissent pas agir, et nous demandons que des mesures préventives leur soient appliquées, conformément au principe de précaution qui s'applique à bien des domaines, et que nous voulons voir mis en oeuvre en matière de terrorisme. En ce qui concerne cet amendement, nous voulons que l'échelle des peines qui sanctionnent le délit de terrorisme soit relevée et portée à quinze ans de réclusion. Or, à l'heure actuelle, en matière correctionnelle, le quantum de la peine ne peut excéder dix ans de réclusion. La question se pose de la frontière entre la criminalisation et le caractère délictuel. L'amendement reprend une proposit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Il s'agit d'introduire, en matière de terrorisme, la possibilité de placement en rétention de sûreté après exécution d'une peine de prison. En 2008 avait été créée la rétention de sûreté pour les criminels sexuels. Nous voulons aujourd'hui avoir la même approche pour faire en sorte que des personnes dont la dangerosité est avérée, notamment après l'étude de leur cas par une commission pluridisciplinaire, socio-médico-judiciaire, ne soient pas r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

..., monsieur le président. Monsieur Tourret, nous allons commémorer dans quelques jours le triste anniversaire de l'attentat du 14 juillet dernier à Nice. Quatre-vingt-quatre personnes ont été tuées, massacrées. La première des libertés publiques, monsieur Tourret, c'est de vivre ! Aujourd'hui, des gens se servent de nos lois et de nos valeurs pour tuer et massacrer. En matière de lutte contre le terrorisme, nous sommes en permanence dans la réaction au lieu d'être dans la prévention. En tant que législateurs, nous devons tout faire pour que nos compatriotes puissent vivre, aller à l'école, regarder un feu d'artifice ou aller à la plage. Nous devons remplir ce rôle, car 250 personnes sont mortes en un an et demi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

...sité élevée et présentant le caractère d'un péril imminent. Tout cela est clair : je ne suis pas la seule à le dire et je vous renvoie à l'avis détaillé et très motivé du Conseil d'État en date du 15 juin dernier. Que faudrait-il faire ? Rien ? Non, tel ne sera pas notre choix car la sécurité de nos concitoyens est une priorité. Il existe, vous l'avez dit, un arsenal juridique de lutte contre le terrorisme, mais ce n'est pas suffisant. Pourquoi nous priver des mesures essentielles et efficaces qu'offre la loi de 1955 ? La seconde raison est plus pratique : il n'est pas sérieux de vouloir sortir de l'état d'urgence du jour au lendemain.