Interventions sur "traité"

221 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...rêter tout cela, se poser, réfléchir et imaginer autre chose, pour notre belle planète et sa population, que cette fuite en avant du capitalisme vers une croissance infinie dans un monde fini. Il faut cesser de ne croire qu'aux vertus du marché : tel est le sens de la motion de rejet préalable déposée par le groupe de la Gauche démocrate et républicaine. Parce que ce texte est une introduction au traité de libre-échange entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande, je vous invite à voter cette motion, sur la base des réserves que j'ai exprimées. Puisque nous ne pouvons pas l'amender, votons son rejet : nous signifierons ainsi à nos gouvernants et à la Commission européenne qu'il faut faire mieux. Personne ne peut se dire écologiste ou protecteur de la planète et valider un tel accord, dans l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Sans surprise, notamment pour le secrétaire d'État, qui a l'habitude de nous entendre sur la question générale des traités de libre-échange, nous faisons entièrement nôtre le point de vue de Jean-Paul Lecoq et soutenons sa motion de rejet préalable. Nous sommes, j'y reviendrai dans la discussion générale, vent debout contre deux faits en particulier. Tout d'abord, nous sommes opposés à toutes les négociations qui se font dans le plus grand secret et qui aboutissent à des traités de libre-échange « nouvelle générati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

J'appelle évidemment à voter cette motion de rejet préalable, pour deux raisons principales. Tout d'abord, je rappellerai que l'article 3 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne énumère les domaines dans lesquels l'Union dispose d'une compétence exclusive, et que la politique commerciale commune en fait partie. Cela signifie que nous ouvrons aujourd'hui une porte qui permettra à l'Union européenne de faire ce qu'elle veut, sans que notre Parlement soit consulté, puisqu'il s'agit d'une compétence exclusive de l'Union européenne....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

Nos collègues agitent continuellement le même chiffon rouge et reviennent constamment sur la question des produits agricoles, qui n'est que l'un des aspects de cet accord. Or il faudrait quand même rappeler que ce traité a vocation à encadrer les choses. Aujourd'hui arrivent déjà, par l'Angleterre, des tonnes et des tonnes de viandes ovines et bovines en provenance de Nouvelle-Zélande. Les représentants d'Interbev nous ont dit, lors de la mission d'information sur le suivi des négociations liées au Brexit, qu'il ne fallait pas que cela s'arrête, parce qu'on n'était pas capable de le faire en France. L'accord don...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

Est-ce que vous préférez des échanges privés de tout encadrement ? Cet accord va encadrer les choses, et j'adhère totalement aux propos qu'a tenus notre présidente de commission – et auxquels vous avez adhéré, vous aussi. Il est certain que nous devons être consultés au sujet de tous les traités à venir, et notamment au sujet des traités commerciaux. Je répète que cet accord donnera peut-être lieu à un accord commercial, mais il ne fera qu'encadrer une pratique déjà existante, que vous semblez ignorer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

...endre nos arguments. Mais s'il ne fallait qu'un argument pour voter cette motion de rejet préalable, j'évoquerais le fonctionnement de notre commission des affaires étrangères. Nous avons convenu avec Jean-Paul Lecoq en aparté que les propos que vous avez tenus tout à l'heure étaient exceptionnels, madame la présidente de la commission. Qu'est-ce qui ne va pas ? Le fait que l'on nous propose des traités qui sont décidés – et pas forcément votés – dans une structure qui n'est pas fondamentalement démocratique. Et ces traités sont appliqués avant même que nous les votions ici ! Or nous avons la chance, ici, d'avoir une proposition de convention qui nous permet d'intervenir un peu en amont, qui nous permet de dire que tout le volet politique nous convient, mais que cet accord fait aussi courir le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...rs, pourquoi nouer un nouvel accord de libre-échange, duquel nous sortirons une nouvelle fois perdants ? Cet accord politique très large préfigure les relations commerciales à venir entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Une députée du groupe La République en marche vient d'ailleurs de nous dire clairement que, derrière le protocole que nous allons voter, se cache évidemment un nouveau traité de libre-échange, comparable à ceux qui sont actuellement en négociation. Voulons-nous, oui ou non, enclencher ce processus de négociation et d'adoption de traités de libre-échange ? Voulons-nous la mise en place d'une coopération économique et commerciale comprise dans le cadre destructeur de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce ? Tel est l'enjeu de ce débat. Laissez-moi vous citer quelqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Nous avions d'ailleurs profité de notre niche parlementaire pour déposer une proposition de loi afin qu'un référendum statue sur cette question. J'ai en mémoire que la France avait refusé le traité constitutionnel européen, notamment parce que la libéralisation de l'économie, à l'échelle européenne ou internationale, n'est pas du goût des Français. Ils ne veulent pas d'un tel développement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...ui nous a été remis en commission, Mme la présidente pourra en témoigner. Sans aucun vote, une étude d'impact a été réalisée sur le CETA par le centre d'études prospectives et d'informations internationales – CEPII – , service spécialisé dans ce type d'études et rattaché au Premier ministre. Mais passons. Cette étude, figurez-vous, faisait l'impasse sur les conséquences sanitaires et sociales du traité, pour tenter de nous convaincre des bienfaits qui en découleraient pour notre économie ! Mais quant à l'impact sur les populations et sur l'environnement, c'était « Circulez, y a rien à voir ! » C'était curieux et malvenu. En matière de propagande, nous avions pourtant été servis dans l'hémicycle, quand le Premier ministre canadien était venu en personne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

...elle, est à plus de 18 000 kilomètres de Wellington. Oui, nous sommes déjà en Nouvelle-Zélande ! Oui, nous échangeons déjà avec ce pays ! Nous sommes comme deux vieux amis qui se connaissent et qui aujourd'hui aimeraient faire bien plus encore. Il est donc temps de donner un peu de solennité à nos relations, de les rythmer et de leur offrir un cadre plus institutionnel. C'est justement ce que ce traité propose : ce n'est pas du tout un traité de libre-échange. Avant de poursuivre, je veux déjà mettre en garde les semeurs de trouble : qu'ils comprennent bien que refuser ce traité revient à nier ces relations, à piétiner ce passé et à rejeter tout avenir commun. Il faut bien comprendre que la Nouvelle-Zélande est un partenaire stratégique essentiel. Or ce traité européen est un formidable outil ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

...ns de 4 % de nos importations dans ce secteur ? Comment s'inquiéter de voir sur nos tables leur excellent pinot noir, que j'ai également goûté – il est au demeurant très différent du nôtre – , et qui apportera une diversité très appréciable à nos palais exigeants, alors que l'exportation de nos vins en Nouvelle-Zélande a encore progressé de près de 14 % l'an passé ? N'oublions pas que ratifier ce traité permettra également d'offrir à nos territoires d'outre-mer, tels que la Nouvelle-Calédonie, un meilleur accès au marché néo-zélandais. Enfin, cet accord politique intervient dans un contexte géopolitique important en Océanie, région du monde où, plus que jamais, nous devons préserver les grands équilibres internationaux, affirmer notre influence et défendre nos intérêts stratégiques ; faute de q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...de, qui consiste à transporter des marchandises d'un bout à l'autre de la planète, doit s'arrêter. En plus de poser de graves problèmes démocratiques, comme l'a rappelé Clémentine Autain, cet accord aura des conséquences sociales très importantes, notamment en termes de destructions d'emplois. Nous aussi, nous voterons contre ce texte. Nous voulons que soit remise sur la table la question de ces traités sur lesquels les peuples n'ont aucune prise : c'est une question de démocratie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Bouyx, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

...ics d'armes conventionnelles. Sa troisième conférence d'examen s'est déroulée la semaine dernière, au siège des Nations unies à New York, sous la présidence de la France, qui s'est attachée de manière prioritaire à remobiliser les États, la société civile et la communauté du désarmement sur le sujet des armes légères et de petit calibre. La France a également activement participé à l'adoption du traité sur le commerce des armes, dit TCA, ratifié dès 2013 et entré en vigueur le 24 décembre 2014. Le TCA poursuit deux objectifs interdépendants : améliorer les systèmes de contrôle des exportations d'armes classiques et lutter contre les trafics illégaux. En ce qui concerne le protocole proprement dit, son champ d'application et ses apports, je rappelle en tout premier lieu son objet : promouvoir, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...s de la guerre de 2011, qui ont contribué à déstabiliser toute cette zone et à faire de la Libye l'enfer qu'elle est aujourd'hui. Au passage, ces parachutages comprenaient des armes légères dont nul ne sait à ce jour où elles se trouvent. On peut parler également de la vente d'armes à des pays susceptibles de s'en servir contre leur propre population, qui constitue une violation par la France du traité sur le commerce des armes. C'est d'autant plus consternant que, le 21 août 2013, l'Union européenne a demandé aux États membres de suspendre leurs transferts d'armes vers l'Égypte afin d'éviter qu'elles ne soient utilisées à des fins de répression interne. Mais la France a préféré continuer sans tenir compte de cette demande : qu'importent les humains pourvu qu'on ait le profit ! L'on comprend d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine O :

...tions unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects, adopté en 2001, la stratégie de l'Union europénne de lutte contre l'accumulation et le trafic illicites d'armes légères et de petit calibre, qui a été adoptée en 2005 et qui valorise les actions de coopération vers les Balkans et la bande sahélo-saharienne, et le traité sur le commerce des armes, entré en vigueur en 2014, auquel quatre-vingt-quatorze États sont parties. Depuis 2015, la lutte contre le terrorisme est devenue une priorité absolue pour la France. Le combat contre le trafic international d'armes participe de cette lutte. Il n'en est qu'une partie, mais c'est une partie importante. Il est donc urgent d'adopter le projet de loi de ratification qui no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

...llicites d'armes à feu. En 2001 était proposé aux États membres des Nations unies ce protocole issu des résolutions 53111 et 53114 de l'Assemblée générale des Nations unies ; c'était l'aboutissement de deux années de travaux de comités intergouvernementaux. Relevant de la convention de Palerme, dont la France a déjà ratifié les deux premiers protocoles, ce troisième volet est, à ce jour, l'unique traité multilatéral légiférant dans ce domaine. Pourtant, ce n'est qu'aujourd'hui, après presque deux décennies de difficultés techniques de mise en oeuvre, que nous sommes appelés à le ratifier. Dans un contexte où le débat sur les armes à feu occupe le devant de la scène et où certaines politiques nationales recommandent, voire vantent le fait de mettre une arme entre les mains de chacun, il importe,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

... faut des armes légales, donc la volonté politique d'agir : leur absence équivaut à une permission de continuer à trafiquer. Le contrôle des exportations m'amène à un autre sujet, directement lié au précédent : les exportations totalement légales et autorisées par le ministère des armées. Le rapport au Parlement sur ce sujet nous a été remis très récemment ; je l'ai lu attentivement. Au-delà du traité sur le commerce des armes que la France a ratifié, des critères communs pour l'exportation d'armes conventionnelles ont été définis au niveau de l'Union européenne. Il y en a huit, parmi lesquels le respect des droits de l'homme dans le pays de destination finale et le respect du droit humanitaire par ce pays, ainsi que la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales : le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

En préambule, je dirai que nous sommes bien sûr tout à fait favorables à l'adhésion à ce protocole, aux engagements généraux de la France en termes de désarmement, de contrôle de certains types d'armements – chimiques, nucléaires – notamment en vue d'un traité de non-prolifération 2020 plus inclusif. C'est très bien que nous discutions des armes de plus petits calibres – ce sujet est en effet un peu tabou en France. Il y avait une culture des armes avant-guerre pour bien des raisons historiques et elle a disparu pour les mêmes raisons. Cela a des effets positifs mais, aussi, des effets pervers. Puisque mon collègue Jean-Marie Fiévet s'est dévoilé, je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Comme l'a dit mon collègue Jean-Paul Lecoq avec son brio habituel, nous voterons pour l'adhésion de la France à ce protocole contre la fabrication et le trafic illicite des armes à feu, de leurs pièces, de leurs éléments, de leurs munitions. En effet, ce texte nous satisfait dans la mesure où le traité touche à la fois au rôle de l'État dans le contrôle des armes sur le territoire et, aussi, aux règles concernant le transfert d'armes vers le civil, leurs importations et leurs exportations. Il est aussi de bon sens de prévoir des mesures en faveur d'une meilleure coopération internationale, qu'elle concerne les organisations internationales elles-mêmes ou la coopération entre les États. Il per...