Interventions sur "tribunal"

370 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

Il y en aura en effet plusieurs s'il y a plusieurs TGI, mais avec un greffe et des satellites, que sont les actuels tribunaux d'instance. Le greffier sera cependant nommé au greffe du tribunal judiciaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

Toujours est-il que votre texte et la loi organique qui suit ne prévoient pas que les actuels tribunaux d'instance soient des entités autonomes, puisque vous allez même jusqu'à faire disparaître le juge chargé de la gestion administrative du tribunal d'instance. Dès lors, les greffiers seront nommés au siège du tribunal judiciaire. Peut-être seront-ils ensuite affectés ailleurs, mais ce sera à la convenance du chef de juridiction. Tout cela est donc en totale contradiction avec ce que vous expliquez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

... une sous-section relative au juge des tutelles. En effet, ce type d'accompagnement requiert la proximité et l'amendement vise donc à assurer le maintien d'une fonction particulière de juge chargé des contentieux de proximité, reprenant une partie importante des compétences aujourd'hui exercées par le juge d'instance. L'objectif est de garantir que des magistrats seront bien affectés, au sein du tribunal de première instance, dans le cadre de la répartition des services par l'ordonnance de roulement du président du tribunal, au traitement spécifique des contentieux de la proximité et des personnes économiquement vulnérables. Cette question est d'actualité – mais elle l'est toujours, car ces personnes doivent avoir une possibilité de jugement au plus proche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Nous avons été un peu surpris par cet amendement du Gouvernement, qui nous semble mettre à mal la collégialité. La collégialité est un principe cardinal de notre système judiciaire, auquel on ne doit pouvoir déroger qu'avec l'accord des parties. Par ce sous-amendement, le groupe socialiste entend donc imposer que le président du tribunal ne puisse statuer seul qu'avec l'accord des parties. Cela signifie que si la collégialité n'est pas réalisée à la première audience, elle devra automatiquement être reportée pour pouvoir recueillir l'avis des parties.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

...tons, la présence d'assesseurs ne devrait pas poser problème. Or, alors qu'on est dans un processus d'expansion de l'institution et de progression de ses moyens humains et matériels, on est en train de nous proposer de voter un mécanisme permettant d'enlever, dans certains cas, toute garantie d'une collégialité, qui est pourtant de droit. Cet amendement tend, en effet, à permettre au président du tribunal de statuer seul sans accord des parties. Nous ne sommes pas là pour bloquer le système, mais pour demander que les parties soient consultées et que le président puisse statuer seul avec l'accord des parties. Apportons une garantie de collégialité ! Il me semble que c'est aux parties de décider, et non au tribunal, dès lors que le principe cardinal de collégialité s'impose à nos tribunaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Terlier :

Je voudrais rassurer notre collègue Untermaier. Cet amendement ne fait que consacrer une pratique déjà existante. Dans les cas où il manque un assesseur, le président du tribunal peut déjà décider de statuer seul. Cette décision est prise en présence des parties et de leurs avocats. Ceux-ci sont interrogés sur le point de savoir s'ils acceptent qu'on statue à juge unique. Si jamais ils exigent que la formation soit au complet, l'audience est renvoyée pour permettre aux assesseurs d'être présents. C'est une pratique qui a déjà cours dans d'autres juridictions, notamment le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

..., je souhaite vous lire le début de l'alinéa 107 de cet article : « Lorsqu'il existe plusieurs tribunaux judiciaires dans un département, un décret peut fixer la liste des tribunaux dans lesquels il n'y a pas de juge d'instruction. » Voilà qui, à nouveau, est inquiétant ! Cet amendement de notre collègue, qui vise à supprimer cet alinéa, est le bienvenu puisqu'il n'est pas possible d'envisager un tribunal avec un juge d'instruction « mutualisé ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je vous dis tout de go que le groupe La France insoumise ne votera pas cet article. On nous a appâtés, au début de la discussion, avec le mode de saisine unique. On nous a dit que la fusion du tribunal d'instance et du tribunal de grande instance en un tribunal judiciaire rendrait le système plus simple et plus lisible. Était-il vraiment impossible d'introduire un mode de saisine unique, tout en maintenant un tribunal d'instance et un tribunal de grande instance ? Absolument pas ! À partir du moment où il y avait une seule porte d'entrée, le fléchage pouvait se faire correctement. De toute faço...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Contrairement à mon éminent collègue Thierry Benoit, je pense que cette réforme est tout le contraire de la réforme de Rachida Dati. Lorsque j'étais un jeune adjoint à la mairie de Quimperlé, j'ai assisté à la fermeture du tribunal d'instance de cette ville, du fait de la réforme de la carte judiciaire voulue par Mme Dati. Si ce tribunal existait toujours, il trouverait une place dans notre réforme et il pourrait rapprocher les citoyens de mon territoire de la justice. Pour tous les tribunaux d'instance qui forment un maillage à l'échelle nationale – un maillage incomplet, du fait des dégâts de ladite réforme Dati – , je p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Ces deux amendements portent tous deux sur le principe de collégialité, que nous souhaitons voir garanti et renforcé, comme nous l'avons déjà indiqué à plusieurs reprises. L'amendement no 95 rectifié concerne les juridictions judiciaires et administratives et l'amendement no 304 vise, quant à lui, le tribunal de grande instance, lorsqu'il statue en matière civile. Nous souhaitons que la formation collégiale soit désormais la formation de principe, le juge unique restant possible, mais seulement avec le consentement exprès du demandeur et du défendeur. Nous considérons, en effet, que c'est la garantie majeure d'une justice de qualité, une formation en juge unique pouvant introduire un biais de subject...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

... mais la volonté qui se cache derrière cette réforme est d'utiliser moins de personnels pour accomplir autant de travail, si ce n'est davantage. C'est cela, la réalité. Les problèmes de concertation avec le barreau n'ont rien à voir. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ! Le barreau a bon dos ! Ceux qui regardent nos débats doivent s'en étrangler, et moi le premier, car ce sont le président du tribunal et le procureur général de Lille, ainsi que le directeur des greffes, qui m'ont eux-mêmes alerté de la difficulté de mettre en oeuvre cette réforme sur laquelle l'administration centrale et le ministère de la justice ne leur avaient donné que peu de visibilité. Le barreau n'est pas en cause. Je veux bien que l'on se défausse sur les uns et les autres, mais, à un moment ou un autre, il faut prendr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...vantage les magistrats honoraires et temporaires, car leurs garanties d'inamovibilité seront encore plus faibles que celles des magistrats statutaires de plein exercice – je sais bien que ces termes sont des gros mots bien ennuyeux au regard de la gestion budgétaro-comptable du ministère, mais il est parfois bon d'avoir des principes. Ces magistrats pourront, à la discrétion du président de leur tribunal, être déployés pour un motif ne relevant pas de l'urgence immédiate – la crise non prévisible. Les termes employés pour autoriser le président de leur tribunal à les affecter ailleurs sont en effet très vagues : « apparaît indispensable pour assurer le traitement du contentieux dans un délai raisonnable ». Cette mesure porte atteinte au principe d'inamovibilité des magistrats. Le Gouvernement ve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...ente minutes en transport public, si possible, ou en transport privé – qu'importe le moyen de locomotion. Cette mesure nous permettrait de constater que, souvent, le justiciable n'a pas accès à une juridiction à moins de trente minutes de chez lui. Telle est la réalité que vivent un grand nombre de nos concitoyens, la spécialisation des tribunaux ne faisant qu'aggraver cette situation, car, si le tribunal spécialisé, auquel vous devrez vous rendre, est à l'autre bout du département, vous devrez le traverser entièrement. Or, il y faut, pour un département comme celui du Nord, non pas trente minutes mais deux heures. Il n'est pas acceptable que des justiciables doivent parcourir un trajet aussi long pour se rendre devant une juridiction. La philosophie des trente minutes nous semble la mieux indiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

Cet amendement vise à rendre plus sûre la procédure de déménagement temporaire d'un tribunal, et, pour ce faire, à y associer les élus locaux, qui ont une connaissance territoriale fine et transversale de leur département. Il s'agit donc d'introduire de la concertation territoriale. Dans la mesure où, cela a déjà été maintes fois souligné, le maintien des tribunaux est un enjeu de proximité et d'aménagement du territoire, il paraît opportun d'instaurer le verrou du conseil départemental...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

Je vous remercie, madame la présidente, d'avoir accepté que l'Assemblée examine par priorité l'article 53 qui représente l'un des principaux enjeux de ce texte et produira les conséquences les plus graves, sur l'ensemble de notre territoire, en matière de justice. Cet article a pour objet la mort des tribunaux d'instance, ni plus ni moins. S'il est voté en l'état, le tribunal d'instance n'existera plus. Sa fusion avec le tribunal de grande instance est en réalité une absorption et une disparition. Évidemment, le contentieux sera toujours géré. Tout au long des débats en commission, nous vous avons entendu répéter, madame la garde des sceaux, que vous ne fermeriez aucun tribunal d'instance. Mais, en disant cela, vous jouez sur les mots, puisque les chefs de juridictio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

...t la majorité des frontières de notre pays. D'autres, comme Bonneville, en Haute-Savoie, ont la caractéristique d'avoir deux fois plus de lits touristiques que d'habitants permanents. Pour un territoire limitrophe du canton de Genève, et sur lequel on trouve le tunnel du Mont-Blanc et la plus forte concentration mondiale d'entreprises de la mécatronique, la perspective de n'avoir plus qu'un seul tribunal départemental et, à terme, de voir la cour d'appel supprimée n'est pas réjouissante. Certes, ce n'est pas ce que vous dites, madame la garde des sceaux, mais nous pensons que cela se terminera ainsi. Vous comprendrez donc bien que nous ne pouvons pas partager votre vision.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...ement à la disparition des tribunaux d'instance. Plus grave encore, du fait de la spécialisation des TGI, demain, dans un département comme le mien, le Pas-de-Calais, certains contentieux seront réservés à certains tribunaux. Il faudra donc faire une heure ou une heure et demie de route pour plaider son affaire et défendre ses intérêts alors qu'aujourd'hui chaque justiciable peut s'adresser à un tribunal d'instance près de chez lui. C'est un sujet sérieux. Arrêtez les faux-semblants. Ne nous racontez pas que vous allez maintenir tous les tribunaux parce que c'est un artifice. Vous conservez des tribunaux d'instance transformés en chambres spécialisées que vous allez petit à petit vider de leur contenu. Vous maintenez les TGI mais leur spécialisation aura aussi pour effet de les vider petit à pet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...le risquent d'entraîner la suppression de plusieurs tribunaux de proximité et une fuite des compétences dans certaines matières vers les grandes villes. Inévitablement, cela créera de nouvelles fractures territoriales en même temps que cela renforcera l'engorgement de certains grands tribunaux. Patrice Verchère et moi-même, députés du Rhône, voulions vous alerter sur la nécessité de maintenir le tribunal de Villefranche-sur-Saône. Je relaie ici les inquiétudes des magistrats qui ne peuvent pas forcément les exprimer publiquement ainsi que de l'ensemble des avocats qui vous ont sollicitée. Les variations d'un TGI à l'autre dans la répartition des compétences risquent de rendre l'organisation judiciaire peu lisible et peu efficace pour le justiciable. Il faut revoir le contenu de l'article 53 qui,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

L'article 53 suscite de profondes inquiétudes qui n'ont pas été dissipées par l'idée de la fusion. Votre projet tend à masquer la fermeture programmée des tribunaux d'instance. La fusion avec les TGI comporte le risque de dépouiller les tribunaux d'instance de leurs moyens humains. Dans ma circonscription, le tribunal d'instance de Lunéville joue un rôle essentiel dans l'accès au droit pour les justiciables. Avec votre projet, la proximité est menacée. Vous éloignez la justice des citoyens. Imaginez que ces citoyens devront faire une heure trente de route depuis les Vosges jusqu'au TGI de Nancy pour des contentieux qui, aujourd'hui, sont traités plus vite et mieux par un tribunal de proximité. Votre réforme d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...es, les services de l'État ont assuré aux élus qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que la réactivité et l'efficacité s'en trouveraient améliorées et que la proximité serait préservée. Chaque fois, les mêmes conséquences ont été observées. Aujourd'hui, vous affirmez que les tribunaux de proximité seront maintenus, et j'ai envie de vous croire. Mais les études d'impact dont je dispose montrent qu'un tribunal de plein exercice comme celui de Dieppe, qui rassemble un TGI, un conseil des prud'hommes, un tribunal de commerce et un tribunal d'instance, représente 400 emplois directs et indirects. Si, demain, la spécialisation est appliquée, des cabinets d'avocats seront à coup sûr disloqués, des greffes seront délocalisés et des magistrats perdront leur ancrage territorial. Nous attachons donc une grande...