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Cet amendement vise à permettre aux parties de s'opposer à ce que la procédure dématérialisée se déroule sans audience. En effet, il est prévu que « le tribunal peut, par décision spécialement motivée, rejeter cette demande s'il estime que, compte tenu des circonstances de l'espèce, une audience n'est pas nécessaire pour garantir le déroulement équitable de la procédure. Le refus de tenir une audience ne peut être contesté indépendamment du jugement sur le fond ». Même s'il s'agit de contentieux du quotidien, il est fondamental d'accorder aux justiciabl...
Avis défavorable. Il ne faut pas agiter de chiffon rouge ! Cette fusion est une réforme pleinement assumée qui permettra aux justiciables de ne plus hésiter entre le tribunal de grande instance et le tribunal d'instance quand il cherchera le juge compétent pour une affaire.
L'avis est défavorable. Je reviens un instant sur votre amendement précédent, Monsieur Gosselin : s'agissant de l'évaporation, de la disparition de lieux de justice sans qu'on s'en rende compte, je dois vous dire que je n'ai jamais vu un tribunal être fermé sans que personne s'en aperçoive.
...en la matière. Les lieux de justice, tous répertoriés dans l'annexe du code de l'organisation judiciaire, ne changeront pas. J'ajoute que la procédure restera absolument la même. Il ne pourra donc pas y avoir davantage de suppressions de lieux de justice demain qu'hier. Quant à ces amendements, je précise que les fonctionnaires des greffes des tribunaux de grande instance seront affectés soit au tribunal, soit au siège d'une chambre détachée, c'est-à-dire dans un lieu de justice, et pas ailleurs. L'avis est donc défavorable.
Pour revenir sur les préconisations de notre collègue Bazin : oui évidemment aux juridictions de proximité, mais aussi aux juridictions spécialisées. Erwan Balanant a cité l'exemple du contentieux de la propriété intellectuelle en évoquant le droit d'auteur, et je pourrais évoquer le contentieux dépendant du tribunal paritaire des baux ruraux. On a besoin d'avoir des magistrats spécialisés pour pouvoir répondre aux besoins des justiciables et rendre ainsi une meilleure justice dans les délais les plus rapides possibles. La spécialisation n'exclut pas la proximité.
... a été spécialisée – à l'époque, c'était dans l'autorisation de port d'armes – , et pour les commissions de sécurité, il faut contacter le sous-préfet de Redon, à une heure et quart de route de Romagné, sise près de Fougères – je pense ici à l'association de moto-cross qui veut organiser une compétition. On a éloigné en termes de proximité les élus locaux et les associations. Vous avez dit que le tribunal figurerait dans l'arrêté d'affectation des magistrats et des personnels de greffe. J'ai confiance en vous, mais n'êtes hélas pas garde des sceaux à vie…
...ue les autres. Si ce projet de loi est complété par un projet de loi organique, c'est parce que le statut des magistrats est particulièrement protégé et qu'il faut une loi organique pour le modifier. Vous dites que les magistrats des juridictions de proximité seront affectés par arrêté aux juridictions de proximité que nous évoquons… Mais elles n'existent plus, ou n'existeront plus ! Il y aura un tribunal judiciaire et des chambres détachées : les magistrats seront donc nommés au tribunal dans le ressort duquel ils seront amenés à exercer leurs fonctions. La juridiction elle-même n'existera plus. Nommerez-vous un magistrat à la chambre détachée de Sannois…
… ou encore dans tel ou tel ancien siège d'un tribunal d'instance ? Cela ne figure pas dans la loi. Que n'avez-vous prévu dans ce projet de loi organique la possibilité, dans les conditions normales de nomination des magistrats et d'installation dans leur poste, de les nommer là. Or votre texte supprime le vice-président en charge de l'administration du tribunal d'instance et le juge d'instance, sans prévoir aucune mesure de nature à corroborer les p...
... chambres détachées. À travers cet amendement, nous souhaitons mettre en place un dispositif qui nous rassure encore davantage sur ce qui se passera lorsque vous ne serez plus garde des sceaux. Il s'agit de s'assurer que tout changement de la carte judiciaire se fasse dans la concertation et donne lieu à une évaluation. Il y a quelques jours, j'ai participé à l'audience solennelle de rentrée du tribunal d'instance de Lunéville. Le volume d'activité, mais aussi la proximité et la qualité des relations, notamment avec les mandataires, très présents lors de cette audience, m'ont impressionné. Bien que symboliques, ces audiences permettent de rendre compte de l'activité des tribunaux. De telles évaluations seront essentielles demain pour ne pas commettre d'erreurs. Certains ont parlé du passé : ass...
...ble volume et de haute technicité. Des contentieux qui ne représentent pas plus de 10 % de l'activité des tribunaux ne sauraient vider ceux-ci de leur substance. Madame Ménard, je vous ferai juste remarquer que les dispositions que vous avez lues sont issues de la première lecture du texte, qui a été modifié en seconde lecture. Il s'agit donc bien d'une répartition territoriale : ce n'est pas un tribunal, mais tous les tribunaux d'un département qui seront spécialisés, afin qu'il y ait une répartition.
... volontiers. L'article 42 prévoit un dispositif d'expérimentation qui, selon nous, ne s'inscrit pas dans un effort, pourtant indispensable, de rapprochement entre le citoyen et l'institution judiciaire. Plutôt que de créer une « cour criminelle », il conviendrait de concevoir un système plaçant le citoyen au coeur de la justice, sur le modèle des jurés d'assises ou des citoyens assesseurs. Le « tribunal criminel départemental » est d'ailleurs devenu « cour criminelle » en cours d'examen du texte, ce qui soulève des interrogations. C'est pourquoi il est proposé de supprimer cet article.
...ollègues du groupe La République en marche, a pour premier signataire Alain Perea. Patricia Mirallès a déposé un amendement presque identique. Ni l'un ni l'autre ne pouvant être présent ce soir, je vais le présenter. Il s'agit de faire en sorte que l'un des assesseurs de la cour d'assises soit un magistrat honoraire exerçant des fonctions juridictionnelles, comme cela est déjà possible devant le tribunal correctionnel et la cour d'appel et comme cela est prévu devant la cour criminelle expérimentale. Je suis d'accord avec cet amendement. L'avis de la commission est favorable.
Cet amendement vise à préserver la justice criminelle telle qu'elle est traditionnellement rendue en France : une justice qui prend le temps du débat, loin d'une logique d'abattage ; une justice rendue au nom du peuple et par le peuple. Le projet de loi tend à expérimenter un tribunal criminel départemental pour les crimes dont les auteurs encourent jusqu'à vingt ans de réclusion : c'est une manifestation explicite de la volonté gouvernementale de dégrader la justice criminelle et de chasser l'idée d'une justice citoyenne. Est ainsi actée la disparition progressive des jurys populaires, élément constitutif de la citoyenneté qui permet l'indispensable participation des citoyens...
...elle crée une confusion entre les fonctions respectives de la sanction et de l'action civile en réparation. À l'inverse, l'amendement inscrit, aux fins de clarification de la nomenclature, la peine de suivi socio-judiciaire au rang des peines principales. Il prévoit par ailleurs le cumul des peines d'emprisonnement, alternatives à l'emprisonnement ou restrictives de liberté, afin de redonner au tribunal correctionnel toute sa liberté de choix. Il appartient aux juridictions de jugement de prononcer les peines qu'elles considèrent adaptées. Enfin, cet amendement simplifie le régime unique des stages et supprime la possibilité de prononcer un travail d'intérêt général sans accord préalable du condamné. Par coordination avec les articles 46 et 47, il prévoit d'introduire la peine autonome de proba...
L'alinéa 37 de l'article 43 donne la possibilité au prévenu de refuser une peine d'intérêt général. Le présent amendement vise à conditionner ce refus à une inaptitude reconnue médicalement. En effet, il est inconcevable que le prévenu puisse refuser sans raison une peine prononcée par le président du tribunal.
Le sujet de la justice des mineurs serait à considérer, car on enferme beaucoup trop d'enfants dans ce pays. Une visite du tribunal de Bobigny est d'ailleurs prévue la semaine prochaine. Je ne pourrai pas m'y rendre mais je vous demanderai votre d'accord pour que l'un de mes collègues fasse cette visite à ma place. Il faut que nous prenions le temps d'avoir cette discussion. Vous avez vous-même dit, madame la ministre, que vous aviez monté un groupe de travail à la Chancellerie. Or les personnes de ce groupe de travail ne sa...
Je vais essayer de résumer la position de la commission en tenant compte de ce que la plupart des propos qui ont été tenus se recoupent. Sur le fond, l'ordonnance de 1945 relative à la justice des mineurs est-elle satisfaisante tant dans son aspect pénal que pour les mesures éducatives qu'elle prévoit ? Ugo Bernalicis a parlé du tribunal de Bobigny, que nous avons souvent évoqué : cet exemple parmi d'autres montre que l'ordonnance de 1945 ne suffit plus, d'abord parce que les juges des enfants rencontrent des difficultés mais, surtout, parce que les mineurs ont besoin d'être placés non seulement face à des décisions de l'autorité judiciaire mais face à des réactions qui soient simples, visibles, immédiates et qui soient compréhen...
Oui : tant qu'à rester, autant rester pour quelque chose ! L'article fusionne les tribunaux de grande instance avec les tribunaux d'instance de leur ressort pour créer un tribunal judiciaire. Cette fusion entraînera inévitablement une refonte de la carte judiciaire, en dépit de ce qui est annoncé. Les députés du groupe Libertés et territoires sont opposés à une mesure qui contribuera à éloigner la justice des citoyens et à créer des déserts judiciaires. Il faut supprimer cet article attentatoire à la justice de proximité et à l'accès au droit, qui ne fera qu'aggraver le se...
...e propose-t-il donc ? De fusionner, effectivement, les tribunaux d'instance et les tribunaux de grande instance. Je ne sais pas, cher collègue Gosselin, s'il s'agit de « la plus grande réforme de l'organisation judiciaire », mais je peux dire, très sincèrement, que c'est celle qui a le plus de sens pour les justiciables, car elle rend le système plus lisible. Tous les tribunaux seront intégrés au tribunal judiciaire, sans plus de distinction entre tribunal d'instance et de grande instance, sans plus de nécessité de se demander dans quel tribunal se rendre : on se rendra dans celui qui est le plus proche de chez soi ; à l'institution judiciaire – greffes, etc. – de gérer ensuite l'organisation du contentieux. Le tribunal le plus proche du domicile du justiciable prend d'ailleurs l'appellation de tr...
Nous venons en effet d'apprendre, à deux heures moins dix du matin, en fin de nouvelle lecture, quelles matières allaient potentiellement faire l'objet d'une spécialisation. Vous venez de nous apprendre qu'il y aurait un juge statutaire au tribunal de proximité…