Interventions sur "ultramarin"

216 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMax Mathiasin, rapporteur pour avis sur la mission Outremer :

...res situés dans différents océans et ouverts, donc, à de vastes marchés. Pour ce qui concerne la vie chère et la sur-rémunération des fonctionnaires, les traitements sont en effet supérieurs outre-mer – de 40 % à la Guadeloupe et à la Martinique – dans la fonction publique d'État et dans la fonction publique territoriale. Il faut savoir qu'à l'origine, cette bonification n'était pas destinée aux ultramarins mais aux fonctionnaires métropolitains qui venaient travailler en outre-mer. Elle correspondait à deux primes : une prime de chaleur de 15 % et une prime d'éloignement de 25 %. Cela a abouti à créer une fonction publique à deux vitesses, avec des fonctionnaires locaux rémunérés selon la grille indiciaire normale de la fonction publique et des fonctionnaires métropolitains qui, pour les mêmes fon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMax Mathiasin, rapporteur pour avis sur la mission Outremer :

Il s'agit d'augmenter les crédits attribués à l'insertion économique des départements et des collectivités d'outre-mer dans leur environnement immédiat en augmentant l'aide au fret des produits importés des pays tiers et des départements et collectivités ultramarins à hauteur de 100 000 €. Nous devons continuer à diminuer les coûts d'approche, notamment la part du fret, évaluée à 8 % de ces derniers – si on considère le seul transport maritime – et à 15 % – si on prend en compte les frais de manutention et les autres frais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Lorion :

L'aide au fret dont on parle ici ne concerne pas les marchandises de grande consommation, mais les produits qui vont être transformés localement. L'aide au fret est de 50 %, ce qui est important pour pérenniser l'industrie locale de la transformation. Dans les territoires ultramarins se sont en effet développés des imports substitution ; autrement dit, ces territoires importent des produits qu'ils vont transformer localement, ce qui développe l'emploi. Ce n'est donc pas une aide à l'acquisition de marchandises qu'on trouve dans les commerces, ce qui serait tout à fait malvenu, car cela concurrencerait une part de la production locale, mais une aide au fret de produits qui se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMax Mathiasin, rapporteur pour avis sur la mission Outremer :

Le sentiment que nous avons, nous, ultramarins, lorsque nous parlons de la réalité de nos pays, c'est que vous faites preuve d'une rigidité extrême. M. Sébastien Jumel vient de relever la modicité des crédits que nous proposons de transférer d'un programme à un autre. Voilà que vous nous dites que vous avez calculé au centime près les besoins des outre-mer, que le Gouvernement a exactement évalué les crédits. Nous sommes vingt-sept députés u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...se de l'expertise d'un rapporteur qui connaît le sujet, d'adopter des dispositions pour être au chevet des outre-mer. Ou alors, dites-nous : le Parlement ne sert à rien, le Président décide de tout, tout seul, et allez vous coucher ! Par ailleurs, lorsqu'on exprime quelque chose qui diffère du consensus mou que vous incarnez, on manquerait de respect. Non ! Mon groupe comprend des parlementaires ultramarins qui, au quotidien, sont au côté de populations qui souffrent. Mon rôle est de faire passer le message dans la salle de la commission, de soutenir un amendement qui n'est certes pas révolutionnaire mais tente d'apporter un début de réponse, de dire que, lorsqu'on rejette des amendements sans aucune précaution, c'est faire preuve de mépris à l'égard de ceux qui les défendent et, surtout, des perso...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

... pour Mayotte, personne ne se demande d'où vient cette somme, ni si les générations futures devront le payer. En revanche, les 100 000 euros que l'amendement propose de transférer ne viennent pas de nulle part. Vous auriez pu nous expliquer que le fait de prélever ces crédits au sein de telle action et de tel programme engendrerait un réel problème politique, serait source de difficultés pour les ultramarins, et peut-être aurait-on fait la balance des deux. MM. David Lorion et Max Mathiasin ont montré, au moyen d'arguments très convaincants, ce que ces 100 000 euros peuvent apporter à l'économie et à l'emploi dans les territoires ultramarins. Si on se place du simple point de vue de l'honnêteté intellectuelle, je le répète, on ne peut que soutenir cet amendement. C'est notre travail de parlementaire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Vigier :

Chers collègues de la majorité présidentielle, faites confiance à nos collègues ultramarins, au rapporteur pour avis, qui nous ont expliqué à quoi serviraient ces 100 000 euros – car on discute, depuis un quart d'heure, de 100 000 euros ! Pour une fois, n'écoutez pas ce qui vient d'en haut, mais plutôt la base, le terrain et nos collègues ultramarins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...ntaire qui a travaillé sur un sujet, qui est convaincu par la cause qu'il défend, se sent méprisé, on aboutit à cela. Je ne suis pas sûr que cela corresponde à la République qu'on veut construire, en métropole comme en outre-mer. Je vous le dis avec beaucoup de calme, mais avec une solennité et une gravité non moins fortes : vous prenez une lourde responsabilité en méprisant ainsi les territoires ultramarins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

...lliard d'euros pour Mayotte, tandis qu'une collègue du même groupe affirme qu'un transfert de 100 000 euros mettrait en péril les équilibres définis. On croit rêver ! L'Assemblée nationale est effectivement devenue un Parlement croupion : cet exemple l'illustre malheureusement une fois de plus. Je voterai cet amendement, parce qu'il a été défendu clairement, de façon argumentée, par des collègues ultramarins qui connaissent le terrain et qui ne sont pas inconséquents.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Beaudouin-Hubiere :

.... Je le comprends d'autant mieux que ça m'est aussi arrivé. Il nous arrive à tous de travailler avec coeur sur des amendements et de les voir repoussés par les membres de notre propre groupe. Il reste que, contrairement à ce que j'ai entendu, nous avons travaillé et salué votre rapport, cher collègue – je pense d'ailleurs que les crédits de la mission « Outre-mer » ont satisfait, globalement, les ultramarins. Plus généralement, nous étudions en profondeur tous les amendements. Je rappelle que, depuis le début de l'examen du budget, nous avons adopté des amendements qui, parfois, sont issus d'autres groupes que le nôtre, ce qui ne nous pose aucun problème. Il est fort possible que nous en adoptions d'autres d'ici à la fin de la journée. Il n'y aura jamais la moindre place pour le mépris, parce que n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...ents d'origine parlementaire ont modifié substantiellement le budget. Je prends le pari que ce sera marginal. C'est pourquoi nous sommes fondés à dire que vous renoncez à exercer vos prérogatives, que vous êtes aux ordres, que vous dépendez d'annonces présidentielles, dans le mépris de la séparation des pouvoirs. C'est vrai pour le rapport que nous examinons aujourd'hui, relatif à des territoires ultramarins où l'urgence sociale est au rendez-vous, mais aussi d'un grand nombre de domaines. Je vous invite à vous habituer à ce qu'en démocratie, l'opposition puisse s'opposer, critiquer, dénoncer vos positions. C'est cela, la démocratie ! Certes, c'est difficile à vivre. (Exclamations sur les bancs du groupe La République en Marche.) Et l'arrogance dont vous faites preuve… Il faut dégonfler un peu. Ret...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

Nous aurons l'occasion, je pense, de revenir sur la crise existentielle de l'opposition, à l'occasion de l'examen d'autres amendements et d'autres missions. Aujourd'hui, ce qui est mis en cause, de façon injuste et, je dirais, déviante, c'est le soutien de la République aux territoires ultramarins par une opposition qui essaie de s'appuyer sur quelques miettes budgétaires. Un budget, ça se construit, ça s'élabore, c'est un ensemble sur lequel nous nous mettons d'accord et que nous pouvons bien sûr amender. C'est le budget dans sa globalité qu'il nous faut prendre en compte, sans tomber dans des pièges sur quelques éléments de détail. Les colères maîtrisées et feintes, les consternations n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...dons un sujet ? Moi, je ne suis pas un robot : je n'appréhende pas les sujets de manière théorique. Lorsque j'accomplis ici mon mandat de commissaire, j'ai en tête les discussions que j'ai dans mon groupe avec Mme Huguette Bello, M. Gabriel Serville, M. Jean-Philippe Nilor, M. Moetai Brotherson, et d'autres encore sur les conditions de vie extrêmement précaires et préoccupantes de nos concitoyens ultramarins. Je fais donc entrer dans cette salle leur colère : je ne sais pas faire autrement. Par ailleurs, vous avez fait fi dans vos interventions de l'observation de notre collègue rapporteur : la majorité ne se résume pas au seul groupe La République en Marche ; elle est plurielle. Or vous faites comme si une des composantes de la majorité comptait pour rien dans l'approche des territoires ultramarin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMax Mathiasin, rapporteur pour avis sur la mission Outremer :

... Évitez donc d'employer le mot « détail » lorsque vous parlez de nous, c'est-à-dire de la République et des outre-mer. Nous ne sommes pas un détail de la République, et les 100 000 euros dont il est question aujourd'hui dans le cadre d'un budget ténu, et dans un contexte de raréfaction budgétaire et financière, ne constituent pas un détail. J'ai travaillé sur mon rapport, des chefs d'entreprises ultramarins, parce qu'ils y croyaient, ont fait le déplacement et payé leur billet d'avion notamment depuis La Réunion, la Guadeloupe ou la Martinique afin d'être auditionnés. Que vont-ils penser lorsqu'ils verront comment nos propositions sont traitées, car ces amendements sont issus de leurs propositions ? On a fait un travail considérable sur 2 mois. Je vous prie donc, chers collègues, lorsque vous parl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Beaudouin-Hubiere :

La lutte contre la vie chère, et la protection du consommateur ultramarin, est un objectif partagé par le Gouvernement et par la majorité. Cela suppose d'augmenter la fréquence des études sur les prix, les marges et les revenus. Votre demande de rapport va cependant être satisfaite par la délégation aux outre-mer de notre assemblée qui a lancé une mission d'information sur ce sujet. Elle va précisément remettre prochainement son rapport.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Lorion :

...-mer, le niveau de vie moyen est inférieur de 30 % à la moyenne nationale, les prix des marchandises alimentaires supérieurs de 36 % par rapport au niveau national, ceux des matériaux de construction de 40 %, et que le taux de chômage atteint 25 %, dont 50 % de jeunes, votre réponse consistant à dire qu'un tel rapport peut attendre et ne présente pas un réel intérêt, dépasse l'entendement pour un ultramarin. Il n'y a pas deux catégories de Français : ceux d'outre-mer et ceux du continent. Compte tenu de la situation que je viens de décrire, vous auriez dû dès le départ produire un rapport portant sur l'écart entre le pouvoir d'achat, et donc le niveau de vie, des Français d'outre-mer et celui des Français vivant en métropole. Lorsque le Président de la République annonce, en arrivant à Mayotte, le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Un tel témoignage tord le ventre d'un député de la République, quel que soit le banc sur lequel il siège. Ce constat d'inégalité sociale et territoriale paraît irréversible. Que de promesses non tenues ! On mesure aussi l'épaisseur historique de la situation, tout comme la profondeur de l'humiliation qu'elle recouvre pour les territoires ultramarins. Cette demande de rapport est une piqûre de rappel. Il faut regarder avec lucidité l'étendue des retards à rattraper. Il est urgent d'établir ce rapport qui, pour le coup, ne coûterait pas un centime. Il constituerait pour ces territoires un outil supplémentaire leur permettant de pointer du doigt la gravité de la situation : des mesures de rattrapage doivent être immédiatement mises en oeuvre....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

J'entends ces paroles d'apaisement : tout ce qui contribue à établir la vérité ou à s'en approcher, à connaître les conditions de vie des hommes et des femmes habitant dans les territoires ultramarins ne peut être que positif. Je rappelle également, puisqu'il a été question de Mayotte, que la République a décidé il y a peu de temps que cette île deviendrait un département français, avec toutes les prérogatives et tous les moyens qu'elle reconnaît à cet échelon de son organisation territoriale Notre discussion s'inscrit dans une approche globale et respectueuse. Je ne voudrais pas d'ailleurs...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMax Mathiasin, rapporteur pour avis sur la mission Outremer :

Loin de moi l'idée de déconsidérer la délégation aux outre-mer. Cependant, les affaires ultramarines ne doivent cependant pas y être cantonnées. Si je demande un rapport au Gouvernement, c'est essentiellement en vue d'offrir une ouverture plus grande à cette question de différence de niveau de vie qui ne doit pas uniquement être traitée entre ultramarins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel, rapporteure pour avis :

...ès décevants des premiers appels d'offres. Les crédits du CAS « Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale » sont également stables par rapport à l'an dernier. Je rappelle que ces crédits sont chroniquement sous-consommés, car les actions qu'ils peuvent financer ne sont adaptées ni aux nouveaux défis de la transition énergétique, ni aux caractéristiques des territoires ultramarins dont nous avons beaucoup parlé tout à l'heure. Il est urgent que la réforme du Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale (FACÉ), que nous avons votée dans le projet de loi relatif à l'énergie et au climat, puisse entrer en vigueur. Les territoires d'outre-mer doivent être évidemment pleinement associés à cette réforme. Au-delà des crédits qui sont stables ou en bais...