Interventions sur "université"

83 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Ces petites villes disposent du foncier et du parc immobilier qui pourraient permettre l'implantation de centres universitaires de proximité – ce que j'appelle les « universités des métiers » – , dans des domaines aussi variés que l'eau, l'environnement, l'agroalimentaire ou le tourisme durable, par exemple. Cette idée des universités des métiers, valorisant l'apprentissage et l'alternance – sujets également absents de votre projet de loi – mérite d'être débattue dans cet hémicycle. D'abord, ces établissements formeraient des jeunes susceptibles d'exercer les nombreux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

... formation professionnelle, l'apprentissage et l'alternance. C'est, vous en conviendrez, un peu prématuré. En outre, nous nous retrouvons face à un texte assez flou, manquant de précision et cruellement d'ambition. Ce n'est pas faute d'avoir proposé des amendements en commission, mais vous les avez rejetés. Ce texte élude notamment des problématiques territoriales ou locales propres à certaines universités. À titre d'exemple, l'université Savoie Mont Blanc subit de plein fouet une sous-dotation de la part de l'État, alors qu'elle se trouve sur un territoire dynamique et très attractif, dont la démographie est en hausse constante. Cela aboutit à une situation désespérante, qui ne permet plus de répondre aux attentes du terrain. L'université a ainsi été contrainte de bloquer les nouvelles demandes d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

 « Faites vos jeux, rien ne va plus ! » Difficile d'envisager un avenir serein quand votre vie d'étudiant commence ainsi par la loterie. La liberté d'apprendre est un droit, mais ce droit ne doit pas occulter la mission de l'université, celle de former nos jeunes pour leur assurer un avenir. Je vous ai écouté attentivement, monsieur le rapporteur, et je vous félicite : vous êtes un excellent porte-parole de certains syndicats étudiants complètement dogmatiques. Vous avez d'ailleurs déposé des amendements qui vont dans leur sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Bien au contraire, elle responsabilise les lycéens dans la construction de leur projet professionnel et met en avant le travail fourni tout au long du cursus. Ne nous voilons pas la face ! La sélection existe déjà à l'université : c'est la sélection par l'échec, celui d'un grand nombre d'étudiants dès la première année. Deuxièmement, la sélection à l'entrée ne s'oppose pas à la liberté d'accès à l'enseignement supérieur. À bien y regarder, on trouve un principe semblable pour l'accès aux métiers de la fonction publique : le concours garantit le respect du principe constitutionnel d'égal accès aux emplois publics. Peut-ê...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

...ants en situation normale et lorsque les filières sont en tension. L'examen en commission a permis d'enrichir le texte : par exemple, sur proposition du rapporteur, l'état de santé ou le handicap de l'étudiant sera pris en compte, et un bilan annuel de Parcoursup a été introduit. Nous souhaitons contribuer à l'améliorer encore. Nous veillerons notamment à ce que le nouveau processus d'entrée à l'université soit non seulement plus juste, mais aussi plus transparent qu'il ne l'était. Nous veillerons également à ce que les enseignants et personnels de l'orientation trouvent toute leur place dans le nouveau dispositif. Nous voulons que, avec eux, les lycéens et les étudiants soient accompagnés dans le cadre d'un véritable parcours d'orientation, afin qu'ils puissent construire leur projet, dans la duré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Ramassamy :

Tout étudiant qui désire suivre des études supérieures devrait avoir une place garantie à l'université. Pour ce faire, il faudrait renforcer le budget des universités, afin qu'elles puissent accueillir les étudiants dans de bonnes conditions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Ramassamy :

...e devrait pas y avoir de laissés-pour-compte issus d'une forme de sélection-sanction au moment de l'obtention du baccalauréat. La réforme devrait donc s'inscrire dans une stratégie globale d'encadrement pour que les élèves puissent tous avoir la chance de réussir. Le modèle français doit promouvoir une égalité des chances, dès le plus jeune âge, à l'aide d'un meilleur accompagnement des élèves. L'université doit être le lieu de tous les possibles. Les inégalités doivent être estompées. L'épanouissement social doit être garanti. Chacun doit pouvoir s'élever dans la sphère sociale. J'appelle particulièrement votre attention sur la situation des jeunes de 18 à 25 ans, qui est la plus précaire. Je souhaite que des mesures plus fortes soient proposées afin de donner de l'espoir et un meilleur avenir aux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...sant de la procédure d'inscription, il est indiqué que les « établissements d'enseignement supérieur [prononceront] les admissions dans les limites des capacités d'accueil ». C'est une formule inquiétante, et cette disposition n'apporte pas de solution au problème majeur de l'embouteillage à l'entrée du supérieur. La seule réponse de fond serait, bien sûr, de calibrer la capacité d'absorption des universités à la hauteur de la demande, ce qui nécessiterait évidemment des investissements considérables, mais l'enseignement supérieur en vaut la chandelle, si j'ose dire. Au-delà du débat sur la sélection à l'entrée, l'enjeu essentiel est le niveau des étudiants. Les cours de première année sont souvent une épreuve pénible pour les professeurs – ils le savent tous – , dans la mesure où toute une partie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...es enfants dont les familles disposent d'un certain capital, qu'il soit géographique, social, culturel ou financier, qui pourront inscrire leurs enfants en classe préparatoire, dans les grandes écoles ou les envoyer à l'étranger, et de l'autre tous les autres : ceux qui sont nés en province et ceux dont les parents ne disposent pas de beaucoup de capital, qui continueront à être inscrits dans les universités, dont les filières continueront d'être bouchées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Avec votre système, les filières universitaires seront toujours en tension, bouchées, et n'assureront donc pas une réelle égalité des chances. C'est dans ce contexte que la sélection est pertinente, parce qu'elle est la garantie pour tous les enfants, surtout ceux issus des classes populaires et moyennes, d'avoir une place dans la filière désirée de l'université choisie, s'ils travaillent bien à l'école. Cela permettra d'inverser le paradigme français selon lequel les grandes écoles sont le système d'excellence, et non pas l'université, alors que cela devrait être l'inverse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Pire, vous aggravez cette situation, puisque vous instaurez une ségrégation en interdisant aux enfants provinciaux de s'inscrire dans les meilleures universités parisiennes, en droit par exemple.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

... que cela. Et quand on ne l'est pas, c'est assez compliqué. En effet, il faut des résidences universitaires. Or il n'y en a pas partout, et elles ne sont pas de qualité égale – j'y reviendrai. Si vous n'avez pas assez de sous, il faut trouver un emploi étudiant. Or il n'y en a pas toujours à côté de chez vous. En définitive, vous êtes parfois contraint, à l'heure actuelle, de vous inscrire dans l'université la plus proche et de suivre les formations qu'elle propose. Le Nord-Pas-de-Calais est un bon exemple, car il y existe de nombreuses universités de proximité, comme l'université du Littoral-Côte d'Opale ou l'université d'Artois. Ainsi, des villes comme Boulogne, Dunkerque et Calais ne proposent que certaines filières, et il faut pouvoir être mobile, ce qui n'est pas si facile que cela. Madame Br...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...tation et le choix des formations. J'attendais beaucoup de votre texte, madame la ministre. J'avoue que je suis déçu et que je m'interroge. L'article 1er prévoit qu'au cours de la procédure de préinscription, l'élève aura connaissance des « caractéristiques de chaque formation ». Nous sommes loin de prérequis pédagogiques clairs, transparents, qui permettraient aux étudiants de s'orienter et aux universités d'effectuer une sélection objective. En fait, rien ne change pour les filières qui ne sont pas en tension, mis à part la création pour les lycéens qui candidatent dans une filière non sélective d'un accompagnement spécifique obligatoire. Mais avec quels moyens, quels cours et quels locaux ? Pour les filières en surnombre, dans lesquelles avait été mis en place le tirage au sort, si malgré les p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Cet amendement vise en effet à supprimer l'article 1er, qui est le coeur du projet de loi puisqu'il instaure la sélection à l'université, selon diverses modalités. J'ai beau vous avoir écoutée attentivement, madame la ministre, je n'ai pas compris pourquoi vous avez supprimé la première phrase qu'a citée M. Bernalicis : « Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix », ainsi que la seconde : « Les dispositions relatives à la répartition entre les établissements et les formations excluent toute sélection ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Je crois que, sous couvert d'être des libéraux désireux de libérer les énergies, aujourd'hui vous supprimez, avec la liberté de choix, celle de s'émanciper grâce à l'universalité de l'université, au moment, en plus, où nous avons voté un projet de loi de finances qui indique donner des moyens supplémentaires aux lycées tout en prévoyant des suppressions de postes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

C'est une blague ! Comment ne pas sélectionner si le nombre des places à l'université est insuffisant ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Par cet amendement, nous souhaitons rappeler notre attachement au principe de non-sélection à l'université. Je répéterai moi aussi cette phrase que nous avons été plusieurs à citer ce soir, « Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix », principe que l'article 1er du projet de loi supprime, avec celui du baccalauréat comme premier grade universitaire, pour lui préférer une sélection allant crescendo, sous couvert de dispositifs d'accompagnement à la réussite. C'est désorma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Nous atteignons dès l'article 1er les limites du fameux « en même temps » que vous ne cessez de préconiser. Vous voulez en même temps prévoir une forme de sélection et garantir à tous l'accès à l'université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...ves de carrière. Dès lors, pour revaloriser la filière universitaire, on instaurera une sélection. Un argument de Mme Faucillon a éveillé un écho en moi : le fait que l'élève sera obligé de suivre un soutien scolaire s'il n'a pas le niveau pour entrer dans la filière universitaire de son choix. Mais comment vous assurerez-vous qu'il le suit effectivement ? Le taux de présence en première année d'université est déjà très faible, une fois passées les deux premières semaines ! Il pourra très bien ne pas suivre ces cours tout en affirmant le contraire et au final, l'échec sera toujours le même. Cette réforme est une fausse réforme qui ne résout aucun des problèmes de l'enseignement supérieur. Il aurait fallu prendre les choses dans l'ordre, en commençant par la réforme de l'enseignement professionnel,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...concrètement cette liberté. Il faut bien garder cela en tête ! Étant donné ce que j'entends depuis tout à l'heure, il ne me paraît pas inutile de répéter que l'article 1er prévoit la suppression pure et simple, à l'article L. 612-3 du code de l'éducation, des dispositions fixant le principe de la liberté d'inscription dans l'établissement de son choix, et excluant toute sélection dans l'accès à l'université. Ne pas affirmer cette exigence, c'est renoncer à ce que doit être l'université : une institution qui éduque des citoyennes et des citoyens, et non une institution qui forme – ou plutôt déforme – et adapte des générations de travailleurs au triste marché du travail contemporain. Les néo-bacheliers se retrouveront seuls, sans aucun recours possible en cas de non-respect de leurs voeux d'orientati...