221 interventions trouvées.
Avis défavorable. Je rappelle que c'est non pas la formation, mais l'usage du numérique par les élèves qui doit être responsable.
La notion d'éducation aux droits et aux devoirs liés à l'usage des ressources d'internet et des réseaux sociaux est préférable à celle de sensibilisation, moins forte. L'éducation est une transmission. Cela ne constitue en rien une atteinte à la liberté d'expression des élèves ; ils pourront au contraire mieux exercer cette liberté, en étant conscients de ses implications pour les autres et la société. Avis défavorable.
Cet amendement vise à instaurer, dans les écoles, les collèges et les lycées, un module d'information, annuel et adapté à chaque âge, sur le bon usage des outils numériques et sur la prévention du cyberharcèlement. Nous proposons de renforcer le dispositif que la commission a déjà complété par la création de ce module qui pourrait s'inspirer de ce qui existe en matière de prévention des addictions ou de la toxicomanie. Je vous avoue qu'après ces heures passées à examiner une proposition de loi qui vise à interdire quelque chose qui l'est déjà...
Si les mots ont un sens, l'interdiction de l'usage du téléphone mobile durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, est donc déjà possible et inscrite dans le code de l'éducation depuis 2010.
Il est vrai que, durant la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait promis que l'usage des téléphones portables serait interdit dans l'enceinte des écoles primaires et des collèges. Nous ne pouvions alors que l'approuver. Mais n'aurait-il pas été plus simple de prendre des dispositions pour mieux appliquer la loi qui existe déjà ? Lorsque l'on sait que la moitié des collèges ont inscrit dans leur règlement intérieur l'interdiction du téléphone en classe, voire dans la totalité ou u...
Le présent amendement vise à permettre à des écoles et des établissements scolaires de réaliser, dans le cadre des expérimentations prévues par l'article L. 401-1 du code de l'éducation, des projets éducatifs destinés à favoriser le développement de l'usage pédagogique du smartphone, notamment dans le cadre de projets dits BYOD – bring your own device –, l'objectif étant de faire de ces équipements une aide à l'apprentissage. Cette disposition doit permettre à des établissements désireux de s'engager dans cette voie de définir de façon autonome des programmes tendant à éduquer les élèves à une utilisation responsable des téléphones mobiles, dans le...
...'utilisation par un élève « d'un téléphone mobile ou de tout autre équipement terminal de communications électroniques » : l'objectif est d'inclure les équipements connectés comme les tablettes, les ordinateurs ou les montres connectées, afin d'éviter un effet de substitution des appareils que les élèves apporteraient à l'école. Afin de ne pas pénaliser des élèves dont l'état de santé requiert l'usage d'équipements connectés, par exemple des appareils permettant aux enfants diabétiques de gérer leur taux de glycémie, une dérogation a été prévue pour « les élèves présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant ». Rien à dire là-dessus, mais, là encore, tout cela relève du bon sens et ne nécessitait pas une codification dans la loi. Il s'agit là typiquement d'une loi bavarde, exactement...
...solue est impossible à cause du « manque de moyens » – ce n'est donc pas un problème législatif, mais bien un problème concernant l'exécutif. Elle précise que « les professeurs ne vont pas se transformer en police du portable alors qu'ils n'ont déjà pas le temps suffisant pour mener à bien l'apprentissage ». J'en viens maintenant à l'autorisation des téléphones portables ou des tablettes pour un usage pédagogique. Là aussi, un débat s'impose, même si je regrette que nous soyons amenés à en discuter maintenant, car nous aurons l'occasion d'y revenir lors de l'examen de votre texte sur la place du numérique à l'école. Tout d'abord, je pense que l'innovation pédagogique dispose de pistes très nombreuses hors du champ du numérique. Les écrans sont assez décriés comme source de la culture de l'imm...
..., notamment les plus jeunes, du fait d'une forte exposition aux écrans, et des incertitudes sur les conséquences de l'exposition des enfants aux radiofréquences. Ce texte permet d'évoquer l'exposition excessive des jeunes aux téléphones portables, et plus largement aux écrans, ainsi que de souligner la nécessité d'une démarche éducative pour apprendre aux enfants et aux adolescents à maîtriser l'usage des appareils. De nombreuses études mettent en évidence les liens entre un usage excessif des écrans et des problèmes relationnels ou émotionnels, des troubles du sommeil et de l'attention ainsi que des phénomènes de dépendance. Les parents et l'école sont les premiers acteurs concernés par cette approche éducative, mais il me semble nécessaire d'impliquer aussi les constructeurs de ces équipemen...
...ins tirent la sonnette d'alarme : l'addiction aux tablettes et smartphones serait dangereuse, notamment pour les plus jeunes. En France, au moins 5 % des adolescents sont considérés comme « accros » aux écrans. Selon de récents sondages, le temps passé par les jeunes sur leur smartphone dépasserait les 35 heures par semaine. Un spécialiste en comportements numériques fait le constat suivant : « L'usage abusif du numérique engendre le fait que l'on est toujours dans un même monde, on s'isole et effectivement cela peut conduire à des aspects dépressifs. » Nous ne devons pas négliger les alertes de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, l'ANSES, à propos du danger des portables pour nos enfants. Selon un rapport publié en 2016, les ondes élec...
Au vu de ces observations, il nous paraît important que des études soient menées avant une généralisation de l'utilisation des portables et tablettes à usage pédagogique dans nos établissements scolaires. Alors que le Parlement croule sous un emploi du temps surchargé par l'examen de projets de loi qui se succèdent à un rythme effréné, cette proposition de loi est totalement inutile car les textes en vigueur suffisaient, totalement inapplicable car aucune précision n'est apportée sur sa mise en oeuvre, totalement secondaire face aux défis qu'affronte...
Nous sommes partis, dans le titre, de l'interdiction de l'usage pour aboutir aujourd'hui à l'encadrement de l'utilisation. Soyons un peu cohérents, le texte concerne l'autorisation de l'usage pédagogique. Il serait plus clair de l'intituler ainsi.
...nt le principe. Si nous entrons dans le XXIe siècle, dans l'ère du progrès, en affirmant que, pour l'éducation nationale, l'interdiction devient le principe, cela m'inquiète beaucoup, je vous le dis. En effet, lorsqu'on interdit, c'est qu'on a échoué à éduquer. Et cette loi ne se préoccupe pas des moyens que nous devons donner à l'éducation nationale pour qu'elle éduque nos enfants, y compris à l'usage des nouvelles technologies. Pour toutes ces raisons, nous voterons pour la motion de renvoi en commission.
Les débats de ce matin ont montré la difficulté à comprendre en quoi consistait l'encadrement de l'utilisation. Le texte vise davantage l'autorisation d'un usage pédagogique qu'un encadrement sur lequel il reste flou.
... nous considérons comme un non-sujet puisqu'une loi existe déjà, à laquelle il manque les moyens pour être appliquée – je pense au manque d'encadrement dans les collèges, notamment. En même temps, nous n'avons pas non plus perdu notre temps, puisque nous avons débattu assez longuement. Toutefois, ce n'est pas la loi qui apportera des solutions à un problème qui dépasse largement la question de l'usage du téléphone portable, à savoir l'impact du numérique sur l'apprentissage et sur l'école en général. Une mission flash en cours à l'Assemblée travaille actuellement non seulement sur la manière dont l'école s'approprie le numérique, mais aussi et surtout sur l'impact du numérique sur l'école. Il eût été préférable, me semble-t-il, d'attendre ses conclusions pour légiférer. C'est la raison pour la...
Des collègues de votre groupe, monsieur Hetzel, étaient présents et ont pu poser leurs questions à l'ensemble des personnes auditionnées. Répondre aux enjeux éducatifs et de vie scolaire, pallier le manque d'encadrement du numérique qui entraîne de mauvais usages, empêcher nos enfants d'accéder à des scènes violentes sur leurs téléphones, prôner leur droit à la déconnexion sur le temps scolaire, tout cela n'est, selon vous, qu'une opération de communication. Pour ma part, je ne le crois pas.
...au cours de nos travaux en commission que dans l'hémicycle, que ce sujet faisait débat. Je suis satisfait de l'échange que nous avons pu avoir avec M. le ministre et des réponses qu'il nous a apportées, notamment sur des points qui vont au-delà de la communauté éducative, et sur lesquels nous sommes également d'accord. En tout cas, s'agissant de l'objet même du texte, à savoir l'encadrement de l'usage du téléphone portable par nos enfants dans le cadre de la vie scolaire, je note de réels progrès qui vont rendre l'interdiction de plus en plus effective, conformément au but initial et aux demandes qui sont remontées des différentes auditions. Nous avons adopté des amendements significatifs, qui tendent à encadrer davantage encore l'usage personnel du téléphone, notamment avec la possibilité de ...
Si nous avons modifié la proposition de loi, c'est pour mieux en encadrer l'usage. Je ne répéterai pas les excellents propos de Gabriel Attal sur l'application du programme présidentiel. Nous avons déjà débattu de ce texte en commission, en procédant à des auditions et en examinant ses dispositions. Si vous y aviez participé, monsieur Hetzel, vous auriez constaté que nous avons déjà discuté de tout ce que vous avez évoqué : nous avons écouté les protagonistes du domaine, et c'...
... loi à la loi, du droit à un droit qui est déjà suffisamment clair ? En 1992, le Conseil d'État a rédigé un excellent rapport sur la « logorrhée législative et réglementaire ». Nous sommes là en pleine logorrhée, alors que le Parlement a tant d'autres choses à faire. En outre, une mission d'information sur l'école dans la société du numérique a été constituée, afin d'approfondir la question de l'usage du numérique, de son développement et de son appropriation par la communauté éducative, les enfants et les jeunes. Si vous teniez à ce point à modifier la loi, monsieur le ministre, ne pouviez-vous pas au moins attendre les conclusions que cette mission doit rendre, en septembre, pour les intégrer dans un ensemble plus large, concernant notamment les usages du numérique, les risques d'addiction e...
La République en marche obéit une fois de plus à la même logique : M. Macron a dit quelque chose, c'est parole sainte, donc il faut changer les textes. Or ce qui est parfaitement ridicule, c'est que le code de l'éducation prévoit déjà la possibilité d'interdire l'usage des portables depuis 2010. Vous ne le saviez sans doute pas