2022 interventions trouvées.
...entation des arguments des uns des autres est équilibrée et que la recommandation de favoriser l'usage aussi large que possible des possibilités d'ores et déjà offertes par l'accord, notamment les licences obligatoires, est claire. Dans le débat, il faut reconnaître que le brevet est un outil qui, de façon générale, favorise l'innovation, mais que la crise actuelle, son ampleur et le fait que les vaccins sont aujourd'hui la seule porte de sortie, font que les grands laboratoires qui ont conçu les vaccins vont plus que largement rentrer dans leurs frais. Les conditions sont donc là pour un accord. Je note qu'il ne s'agit pas d'une levée de brevets, mais de ces dispositifs de licence volontaire ou obligatoire pouvant être utilisés comme moyens de pression pour aboutir à un accord. On a le bon out...
...unions du Conseil européen se suivent mais ne se ressemblent pas, puisque certaines questions qui ont beaucoup occupé l'actualité commencent à être derrière nous – je pense au Brexit, même s'il reste encore beaucoup de travail. Cela permet de se concentrer sur l'avenir. On n'échappe pas, en revanche, aux questions relatives à la situation sanitaire. Je salue la création d'un certificat de vaccination commun à toute l'Union européenne. Cela fonctionne parfaitement. C'est très positif pour tous les Européens qui voyagent, que ce soit pour les vacances ou pour le travail – je pense en particulier aux habitants des zones frontalières. Les problèmes de disponibilité de doses que nous avons connus au début de la campagne de vaccination sont désormais derrière nous, grâce à l'effort concerté d...
L'un des objectifs fixés par l'Union européenne était de parvenir, à la fin de l'été, à une proportion de 70 % de la population vaccinée. Or, au 26 juin, 49 % de la population française avait reçu au moins une première injection, et notre pays se situe dans la moyenne de l'Union. Du reste, les écarts entre États vont de un à six : il y a 70 % de personnes vaccinées à Malte, contre 11,3 % en Bulgarie. Comment, concrètement, accélérer la stratégie de vaccination pour tous – ce qui améliorera aussi la sécurité ? Comment assurer un...
Certains États, notamment la Chine, se sont servis du vaccin contre la covid-19 comme d'un élément d'influence politique. Quelles actions de coopération et de solidarité internationale le Conseil européen compte-t-il entreprendre vis-à-vis du continent africain ?
Lorsque nous nous sommes rendus en Hongrie, beaucoup de nos interlocuteurs nous ont indiqué ne pas comprendre pourquoi l'Agence européenne de la santé n'acceptait pas le Spoutnik, nous rappelant qu'ils avaient tous été vaccinés avec du Spoutnik étant jeunes.
. ‑ Mes chers collègues, nous lançons maintenant l'audition publique sur le thème de la levée des brevets relatifs aux vaccins contre la Covid-19. Cette séance sera présidée par le sénateur Ronan Le Gleut.
À ce jour, la France est le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU à avoir échoué à développer un vaccin anti-covid. Il faut prendre ce fait très au sérieux, car il montre quelles sont nos capacités en matière d'innovation thérapeutique – en plus des déconvenues que nous avons connues sur les masques et sur les tests. En effet, 2020 n'a pas été un accident de parcours : il y a bien un problème structurel dont souffre aujourd'hui l'innovation thérapeutique en France, sachant que nous sommes passés de...
Ma question porte sur la mise au point des vaccins, sur leur production et sur leur accès en France et en Europe, toutes choses dont la mission d'information sur la coordination sanitaire en Europe de la commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale a actuellement à connaître. La France et l'Union européenne ont pris du retard dans le financement de la recherche médicale et des sciences de la vie en comparaison, par exemple, du Ro...
Qu'il semblait loin, le temps de la vaccination jennérienne ou celui de Pasteur, ce temps où la vaccination était réellement une affaire de vie ou de mort. Mais le confinement international et les morts par millions ont à nouveau imposé l'urgence du vaccin. Pourtant, tout en figurant en tête des puissances économiques mondiales, nous avons été incapables de tenir la tête de cette course mondiale aux vaccins. Pourquoi s'en étonner, quand n...
Le groupe pharmaceutique Sanofi France est en train de développer son vaccin qui, depuis peu, est passé en phase 3, celle des essais cliniques à grande échelle. Néanmoins, la recherche vaccinale doit se poursuivre à long terme, et elle se poursuivra. Le pays de Pasteur a encore un rôle à jouer dans ce domaine sur le devant de la scène internationale. La plateforme CovIReivac, lancée en octobre 2020 et coordonnée par l'INSERM – Institut national de la santé et de la recher...
Aucun des nombreux vaccins mis au point jusqu'à présent n'est issu de la recherche française. Ni l'Institut Pasteur, ni le laboratoire Sanofi n'ont vu leurs recherches aboutir. Sanofi entame juste ses essais de phase 3, ce qui signifie que dans le meilleur des cas, son vaccin sera lancé près d'un an après la distribution des premiers produits. La France ne manque pourtant pas de culture scientifique ni d'esprits brillants...
Vous le savez, les besoins de vaccins des pays du sud constituent un problème immédiat et essentiel. C'est un enjeu de solidarité, mais aussi d'efficacité et de santé publique. Or l'OMS – Organisation mondiale de la santé – nous avertit : près de 90 % des pays africains manqueront l'objectif mondial de vacciner un dixième de leur population d'ici septembre s'ils ne reçoivent pas d'urgence au moins 225 millions de vaccins. Je sais la...
Concernant le financement de la recherche vaccinale, la question qui devrait tous nous préoccuper ici est la suivante : pourquoi la France n'a-t-elle pas été capable de financer et de produire un vaccin contre le covid-19 ? Qu'est-ce que cela dit de l'état de la recherche dans notre pays, de notre système de financement, et surtout du désengagement progressif mais dramatique de l'État vis-à-vis de la recherche publique et de la recherche fondam...
...tairement pour la levée des brevets. Le Président de la République nous a alors expliqué que l'important était le fait de pouvoir donner des doses, et pas forcément la levée des brevets. Nous sommes un peu inquiets devant ces volte-face sur une question qui nous semble fondamentale parce que, vous le savez, d'après les études de COVAX, au mieux 10 % des populations des pays pauvres pourront être vaccinées d'ici fin 2021. Nous avons là un terrible danger, celui qu'une grande partie de la population mondiale n'ait pas accès aux vaccins. La solution, quoi qu'on en dise, est que cela échappe au marché, c'est-à-dire que nous puissions être décideurs. Et pour être décideurs, il faut lever ces brevets qui appartiennent aujourd'hui aux grands groupes de laboratoires pharmaceutiques – qui, eux aussi, o...
Le constat est amer. À la différence des États-Unis avec les vaccins de Moderna et de Johnson & Johnson, à la différence de l'alliance États-Unis-Allemagne avec Pfizer-BioNTech, à la différence de la Chine avec Sinovac, à la différence de l'alliance Royaume-Uni-Suède avec AstraZeneca, et même à la différence de la Russie avec Sputnik V, la recherche biomédicale française, tant dans le secteur académique que dans l'industrie, n'a pas été en mesure de répondre à la...
... matière ? Quels leviers pourraient être actionnés pour favoriser la recherche en biologie et en santé en associant toute la chaîne de la recherche et du médicament ? Nous ne pouvons plus nous contenter de financements sur appels à projets : nous devons revoir la politique de recherche en santé. Une impulsion publique serait sans doute utile pour lancer une nouvelle dynamique, par exemple sur les vaccins à ARN messager, qui pourraient faire l'objet d'un dispositif public particulier, ou sur les biotechnologies, dont vous venez de parler, pour lesquelles les outils existants mériteraient d'être mobilisés avec plus de force.
... tant que rapporteurs de la commission des affaires sociales, le rapport de la mission d'information sur le médicament, présidée par Pierre Dharréville, qui sera publié le 23 juin prochain. Sans dévoiler nos conclusions – que vous lirez certainement avec attention, madame la ministre –, je souhaite partager avec vous un constat et une inquiétude. Le constat, tout d'abord. En matière de recherche vaccinale, les Européens ont fait un choix différent des Américains. L'agence américaine, la BARDA, a directement investi plus de 10 milliards de dollars dans le développement de sept vaccins prometteurs. Ainsi, Moderna a bénéficié d'un contrat sans contrepartie couvrant 100 % des coûts de R c'est néanmoins insuffisant pour faire face à une crise sanitaire telle que celle de la covid-19. De toute évide...
En France, en Europe et dans le monde, la campagne de vaccination contre la covid-19 bat son plein. Nous souhaitons tous qu'elle profite également aux pays pauvres. Plus de 2 milliards de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin depuis décembre 2020, c'est-à-dire environ 30 % de la population mondiale. Après des mois éprouvants pour les soignants, nos concitoyens et notre économie, cette dynamique apporte enfin l'espoir d'une victoire contre la covid...
...emps de l'évaluation, qui s'achève actuellement, que la France s'implique davantage dans les organisations internationales mises en œuvre pour faire face au défi des maladies infectieuses émergentes. C'est notamment le cas de la coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, créée à l'occasion du Forum économique mondial de Davos en 2017, qui travaille au développement de vaccins contre les maladies infectieuses émergentes, dont les coronavirus. Cette coalition a, dès le début de la pandémie, joué un rôle moteur dans l'accélération des projets de recherche contre la covid-19. Elle a ainsi apporté, dès janvier 2020, un soutien financier à la plateforme de production d'ARN messagers développée conjointement par Moderna et par l'Institut national des allergies et des malad...
Le Président de la République a annoncé, mercredi 2 juin, que les adolescents âgés de 12 à 18 ans auraient accès à la vaccination contre la covid-19 à partir de demain. L'ouverture de la vaccination à cette frange de la population n'est pas anodine et soulève de nombreuses questions. Quels moyens peut-on mettre en place afin d'accompagner au mieux les jeunes dans la vaccination ? Alors que les adolescents ont subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire – isolement social, difficultés scolaires, détresse...