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Merci pour cet éclairage très intéressant sur la quantification. Ces informations factuelles sont nécessaires. De manière moins quantitative et peut-être plus qualitative, nous aimerions avoir un retour sur le point de vue citoyen exprimé lors de la concertation sur la vaccination. Monsieur le professeur Alain Fischer, vous étiez le président du Comité d'orientation de la concertation. Vous êtes professeur d'immunologie pédiatrique, titulaire de la chaire de médecine expérimentale au Collège de France et membre de l'Académie nationale de médecine et de l'Académie des sciences. Un manque d'adhésion à la vaccination a-t-il été exprimé par les citoyens lors de cette conc...
Merci Professeur Fischer pour ces éclairages très importants. Concernant la vaccination contre le HPV chez les garçons, je vous précise que dans le cadre de l'examen du PLFSS et de la mission Santé du projet de loi de finances pour 2020, nous avons voté un amendement pour qu'il puisse être réalisé. Nous allons terminer cette table ronde avec le témoignage de l'une des principales catégories d'acteurs de la vaccination : les médecins, et plus particulièrement les médecins génér...
Mme Quelet, vous avez présenté un certain nombre de données statistiques extrêmement intéressantes sur l'évolution des perceptions. Disposez-vous également d'études qui permettent d'établir les possibles relations entre des campagnes d'information auprès du grand public pour les questions vaccinales et l'évolution possible des opinions ? Avez-vous pu travailler sur ce sujet ? Seconde partie de cette question : êtes-vous en mesure de formuler des recommandations sur ce qu'il conviendrait de faire ? Nous sommes un certain nombre à considérer qu'il faudra bien faire évoluer les choses à nouveau, même si, comme l'a indiqué le professeur Fischer tout à l'heure, apparemment, les choses vont d...
Pourquoi y a-t-il une telle difficulté vis-à-vis de cette vaccination ? Peut-être parce qu'il y a trois injections, que c'est compliqué, ou qu'il y a une connotation sexuelle justement. Il y a surtout cette date un peu taboue pour la vaccination, censée être antérieure au début des rapports sexuels.
Il n'y a pas que les professionnels de santé, il y a aussi les parlementaires qui doivent montrer l'exemple. Je vous conseille à ce propos la vaccination contre la grippe que vous pouvez effectuer en cinq minutes au cabinet médical, où des vaccins sont mis à disposition. Je trouve qu'on a beaucoup de chance et beaucoup d'avantages à le faire.
Beaucoup des questions posées par les internautes ont trouvé une réponse, ou relèvent plutôt de la seconde table ronde. Parmi les quelques questions qui ne sont pas dans ce cas, j'en vois sur le BCG. Ces questions sont en réalité à l'opposé de ce qu'on pourrait appeler l'hésitation vaccinale : « Pourquoi ne peut-on plus vacciner ? » et « Pourquoi le BCG autrefois obligatoire n'est-il même plus disponible pour les jeunes enfants ? La tuberculose n'a pourtant pas disparu et, même, progresse. »
On voit dans cette réponse que d'une part, la discussion pour ou contre les vaccins n'a pas de sens dans sa globalité, il faut la considérer vaccin par vaccin ; d'autre part, l'évaluation des bénéfices et des risques évolue avec le temps, en fonction des recherches et des constats. Les autres questions des internautes prendront plus naturellement leur place dans la seconde table ronde.
En conclusion de cette première table ronde, on peut dégager un certain nombre de messages. D'abord, je pense qu'il est important de parler d'éducation et de sensibilisation de nos concitoyens sur l'importance de la vaccination. Ensuite, l'hésitation vaccinale n'est pas qu'un phénomène marginal, et donc il faut être vigilant. L'hésitation vaccinale a une dimension personnelle, mais c'est aussi un élément extrêmement important par ses conséquences en termes de protection de l'ensemble de la société. Je pense qu'il faut donner un poids philosophique ou sociétal à la nécessité de réfléchir à l'intérêt d'une vaccinati...
...s en santé. Il est prévu qu'une partie de ce cursus, assez courte, un ou deux mois, s'inscrive dans un but d'intérêt général, et consiste en la sensibilisation à un certain nombre de sujets médicaux, dans les écoles, les EHPAD, etc. Dans ce cadre, on pourrait adresser des propositions aux doyens des facultés pour faire de la sensibilisation et de l'éducation à la santé, notamment l'éducation à la vaccination.
Parmi les questions des internautes, j'aimerais revenir sur celle-ci, qui fait écho à beaucoup de nos débats, je cite : « Quelle procédure pourrait aujourd'hui valider des informations de santé sur les vaccins, si l'on considère que toutes les autorités publiques sont contestées ? » La question est formulée de façon très franche. Quelles sont les autorités, les émetteurs de messages qui ont le plus la confiance des récepteurs, si je peux employer cette terminologie un peu dépassée maintenant d'émetteur-récepteur ?
Une autre question d'un internaute : « La distribution au nouveau-né d'un passeport vaccin indépendant du carnet de santé, avec des informations sur chaque vaccin, pourrait-elle être pertinente ? »
Merci pour toutes ces interventions. De toutes les séances d'auditions que nous avons eues, c'est celle où il y a eu le plus de questions qui n'ont pas trouvé de réponse franche, ou auxquelles les réponses étaient nuancées, non pas sur le fond du problème, c'est-à-dire la vaccination en elle-même, mais sur la façon d'aborder ce sujet dans le débat public et dans la communication. Ce sujet en soi est difficile, délicat à analyser. Historiquement, comme cela a été rappelé par Laurent-Henri Vignaud, les premières évaluations sur l'efficacité de la variolisation et ensuite celle de la vaccination ont suscité des débats. Il y a eu la contribution importante de Daniel Bernoul...
...manière d'informer les journalistes, les réseaux, et plus généralement de « donner du grain à moudre » à des prescripteurs intermédiaires, si je puis dire. Ces thèmes sont majeurs et il y a un enjeu politique considérable sur la bonne façon de mettre les sujets dans le débat public pour l'ensemble de la société. Le scientifique a un rôle dans cela, au-delà de son expertise sur la bonne politique vaccinale à adopter. Concrètement, si l'État se contente d'une communication qui se veut rassurante, cela ne portera pas ses fruits. Pour répondre à ces questions, on a besoin d'un ensemble de messages et de sources de transmission des informations. Une question des internautes et la remarque du président Longuet sur l'intervention de Mme Coralie Chevallier l'ont bien résumé : qui écoute-t-on, à qui fa...
– On l'a vu, on s'en souvient, la question des vaccinations fait partie des grands débats du début de la législature, le gouvernement ayant proposé l'extension de la liste des vaccins obligatoires de 3 à 11. Avant, étaient obligatoires les vaccins contre la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos (DTP), maintenant le sont aussi ceux contre la rougeole, les oreillons, la rubéole (ROR), l'hépatite B, la coqueluche, les infections à méningocoques, à ...
– Je voudrais revenir sur le sujet de l'inquiétude, qui, effectivement, est stratégique dans une politique médicale ou de santé publique qui consiste à vacciner un grand nombre d'individus. Il faut bien avoir en tête qu'en médecine et en sciences existe la notion de rapport bénéfices-risques. Et dans le cas des vaccins, les scientifiques et les médecins observent que peu de produits de santé peuvent se targuer d'un aussi bon rapport bénéfices-risques. En effet, toute intervention médicale comporte un risque – y compris pour la personne qui vaccine : e...
– Merci pour ces premières conclusions intéressantes, ce bilan clairement positif un an et demi après une décision controversée. C'est un sujet qu'il conviendra de suivre à long terme. La question de la politique vaccinale s'inscrit dans un large cadre et comprend les résultats en terme de santé publique mais il y a aussi une dimension qui relève de l'information, de l'image et de la confiance. Sur ces sujets, on ne peut pas dissocier les questions de la recherche en laboratoire, de la diffusion de la connaissance et enfin de la façon dont on s'adapte au contexte, aux pratiques, aux préoccupations sociales.
Ce n'était en tout cas pas une raison pour s'opposer à la vaccination dans ce cas de figure. Quoi qu'il en soit, l'acceptabilité de la vaccination repose sur plusieurs points, dont l'obligation, qui constitue un peu le dernier recours. La ministre a eu le courage de le faire. Il faut avoir conscience qu'il s'agit d'un sujet de santé publique et d'épidémiologie : si le résultat obtenu depuis peu est fragile et peut être remis en cause par un seul cas de maladie...
- Merci pour cette note sur la politique vaccinale en France. On a remarqué, ces dernières années, que des maladies qui avaient disparu, en tout cas en France, réapparaissaient. Il faut prendre en considération le déplacement des populations, le réchauffement climatique, et tout ce qui accompagne ces phénomènes, plus généralement les personnes qui arrivent en France de l'étranger. Nous avons eu une discussion sur ce thème pendant le débat sur ...
...res, ils peuvent contaminer les Français et donc ce serait complètement paradoxal. Par ailleurs, nous avons une tradition universaliste à la Henri Dunant : je pense que lorsqu'un pays a les moyens, comme la France, il doit soigner tout le monde, même ses ennemis, en suivant ainsi un principe qui fait partie du serment que j'ai prêté et auquel je suis très attaché. Est-ce qu'il y a une politique vaccinale systématique pour les personnes qui entrent, même de façon clandestine, dans notre pays ? Je ne sais pas, il faut que nous interrogions le Gouvernement à ce sujet, mais je souligne que les maladies dont souffrent les migrants peuvent aussi avoir été attrapées en France. La vaccination est absolument indispensable, y compris pour les personnes qui arrivent sur notre territoire, clandestinement ...
Chers collègues, j'en viens aux recommandations qui concluent cette note. En premier lieu, il pourrait y avoir l'instauration d'un examen annuel de la stratégie vaccinale, pour mieux prendre en compte l'avancée des connaissances, tant dans la propagation des maladies infectieuses que dans l'optimisation de la stratégie vaccinale. Aussi bien pour ce qui est de l'avancée des connaissances que pour l'optimisation de la stratégie vaccinale, on a vu, après une année de mise en oeuvre, de premières évolutions sensibles, que nous devons continuer à surveiller. Le cas...