Interventions sur "vaccin"

2022 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

J'ai également été le rapporteur du Plan pandémie aux côtés de M. Houssin. Je l'ai dit depuis le début de cette commission d'enquête, le plan pandémie de 2011 était un plan parfaitement équilibré et efficace, avec non seulement un nombre considérable de masques, de médicaments – en particulier le Tamiflu de l'époque, mais également des antibiotiques ainsi que des vaccins –, mais aussi avec la construction de l'EPRUS, qui a été la fierté de ce plan pandémie. Cela étant dit, il me faut malgré tout vous poser, au nom du groupe Les Républicains, quelques questions qui nous troublent, et me troublent aussi à titre personnel. Premièrement, lorsque j'ai posé la question au ministre devant l'Assemblée nationale, le 3 mars dernier, j'ai eu l'impression d'un tournant da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...dernières semaines, une culture de la gestion de crise dont on pensait qu'elle relevait plutôt des préfectures ? L'une des conclusions du rapport de la commission d'enquête de juillet 2010 soulignait que « Faute de ligne de séparation claire entre les experts, l'OMS et les laboratoires, l'influence de ces derniers sur les recommandations de l'OMS apparaît, par exemple, dans le rôle donné à la vaccination comme réponse à une pandémie grippale [..] » Dix ans plus tard, dans les auditions auxquelles nous avons procédé, le professeur Raoult a à nouveau posé la question des conflits d'intérêts et des choix qu'ils étaient susceptibles de déterminer en termes de traitement. Comment réagissez-vous à ces propos ? Avez-vous le sentiment que les pratiques ont évolué ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Vous l'avez dit en introduction, lorsque l'on est en charge de la santé, on doit au maximum protéger. Face à une telle pandémie, il n'y a pas trente-six solutions : soit on a des traitements – comme c'est un nouveau virus, nous n'en avons pas –, soit on a des vaccins – il est en préparation et finira bien par arriver –, soit on protège les populations – et l'on voit bien qu'il y a eu un déficit de protection des populations. Que faut-il en tirer comme conséquences ? Nous connaîtrons d'autres pandémies, nous devons donc sortir plus forts de cette crise qui a, malheureusement, laissé 30 000 morts, 30 000 personnes qui ne sont plus là. Votre expertise, votre e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...éger en temps et en heure. Merci, effectivement, aux collectivités territoriales qui, notamment dans le Grand Est, que ce soit le conseil régional ou les conseils départementaux, ont su réagir très rapidement pour passer des commandes, alors que les protections, masques ou équipements de protection individuelle (EPI), n'arrivaient pas suffisamment vite. Je reviens, veuillez m'en excuser, sur les vaccins. Il y avait donc eu cette commande de 47 millions de vaccins. Finalement, seuls 8 % de la population ont été vaccinés. Cela peut tenir à des immunités croisées. Cela peut‑il être une piste d'interprétation ? J'aimerais vous entendre à ce sujet, car nous pourrions peut‑être suivre cette même logique pour le Covid 19, et parler d'immunité croisée avec d'autres vaccinations, sachant que la France s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

...aire sur le continent avec, à la clé, une augmentation forte de la pauvreté et des inégalités. L'Institut Pasteur de Dakar joue un rôle important pour ralentir la propagation du virus, notamment en détectant les cas de covid-19. Vous avez déclaré réaliser 1 000 tests par jour, et vous nous direz si cela vous semble suffisant à l'échelle du Sénégal. Nous ne sortirons de cette crise que lorsqu'un vaccin ou un traitement seront trouvés. L'Institut Pasteur s'est lancé dans cette bataille. Il faudra, et c'est un point très important pour notre commission, qu'un accès équitable au traitement et au vaccin soit garanti dans l'ensemble des pays du monde, et évidemment les plus fragiles, y compris sur le continent africain. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a suspendu, le 25 mai, les tests sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBuon Tan :

...masques qui ont été échangés mais aussi par le format des relations bilatérales entre les pays africains et la Chine. Je voulais savoir si cet événement a changé et va changer dans la durée les relations bilatérales entre la Chine et l'Afrique. Quel est le rôle qu'a joué l'Union africaine dans la gestion et la répartition des dons ? Le deuxième point que je voulais aborder avec vous concerne les vaccins et vous y avez déjà répondu en partie. Je sais qu'en prévision de l'Assemblée mondiale de la santé qui s'est tenue récemment les 18 et 19 mai, un plaidoyer pour un vaccin universel et gratuit a été lancé par plus de cent quarante pays signataires, dont de nombreux pays africains. L'ONU a finalement approuvé une résolution qui prévoit que si l'accès au vaccin ne sera pas gratuit, il sera tout de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...ghreb et d'Afrique de l'Ouest et donc des Français vivant au Sénégal. Il y a eu, il y a quelques jours, une polémique tenue par des professeurs et des médecins sur une grande chaîne d'information française qui a depuis été condamnée de toutes parts et jusque dans les plus hautes sphères de l'État. Je voulais avoir votre réaction par rapport aux propos qui ont été tenus sur de potentiels essais de vaccins sur des populations africaines. Mon collègue, Frédéric Petit, en a parlé, un sentiment anti-français est en train de se développer et je pense que ce genre de polémiques ne sont pas là pour nous aider à y faire face.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Le Gendre, président :

...'unité de biologie et pathogénicité fongiques. Je partirai du constat, exposé lors de l'audition de Mme Frédérique Vidal en début d'après-midi, de l'extraordinaire rapidité des recherches, des travaux et, dans une certaine mesure, des découvertes sur le Covid-19. Cette rapidité est à la hauteur des attentes de nos concitoyens et des habitants du monde entier sur la découverte d'un remède ou d'un vaccin, qui permettrait de changer radicalement les perspectives. Cependant, une vaste terra incognita subsiste sur des sujets scientifiques, comme la distinction des contaminations chez les hommes, les femmes et les enfants, l'immunité acquise ou non par les malades guéris, ou encore la question, ô combien sensible, de l'immunité collective. L'espérance, encore lointaine, de la mise au point d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, corapporteure :

J'exprime à mon tour ma profonde reconnaissance, mon soutien, ma solidarité aux chercheurs, avec une mention particulière pour le réseau international des instituts Pasteur qui fait la fierté de la France. Nous savons tous que nous sortirons de cette crise quand un vaccin ou un traitement sera trouvé. Mais, ce jour-là, il faudra assurer un accès équitable à ce vaccin ou à ce traitement, dans tous les pays du monde, y compris les plus vulnérables. Quelles sont vos recommandations en la matière ? Que peuvent faire les politiques pour assurer un accès équitable au vaccin ou au traitement quand ceux-ci seront enfin disponibles ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...: pourquoi ne menez-vous pas une étude aussi large que possible sur les 25 000 patients guéris ? Cela permettrait de connaître leur niveau d'anticorps IgG – immunoglobulines de type G – et de voir s'il y a encore des traces d'IgM – immunoglobulines de type M – résiduelles. À plus de six semaines du début de la maladie, cela pourrait être très intéressant. Je pose à mon tour cette question sur le vaccin avec un peu d'insistance : serons-nous capables, dans un an, de vacciner le plus largement possible les Françaises et les Français ? Des études comparatives ont-elles été menées, notamment avec le coronavirus qui touche les animaux ? Des publications très intéressantes ont été faites à ce sujet depuis une trentaine d'années ; elles pourraient nous aider dans le combat que nous menons ensemble.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...doute les chercheurs ont-ils du mal, parfois, à être entendus quant à la nécessité de leur donner les moyens de leur recherche. Aujourd'hui, on vous demande d'accélérer, peut-être d'aller plus vite que la musique. Merci, en tout cas, pour votre engagement. Les questions portant sur l'éventuelle immunité conférée par le virus à ceux qui ont été contaminés n'éloignent-elles pas la perspective d'un vaccin ? Quel est votre avis à ce sujet ? Et sans mésestimer l'importance de la recherche d'un vaccin, cela ne renforce-t-il pas l'urgence de trouver un traitement ? À ce sujet, des impatiences se sont exprimées depuis le début de la crise. À quel horizon imaginez-vous que l'on pourra fournir des résultats probants ? Plus largement, s'agissant du niveau de culture scientifique et sanitaire dans notre p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Certains infectiologues tiennent pour impossible l'élaboration d'un vaccin contre le virus Covid-19. Les anticorps font l'objet d'interrogations : sont-ils protecteurs ? toutes les personnes infectées en sont-elles porteuses, y compris celles qui ont développé très peu de symptômes ? D'autres infectiologues considèrent à l'inverse qu'un vaccin est possible mais soulignent que les anticorps qu'il induirait pourraient ne pas être neutralisants, mais, au contraire, facilit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Peyron :

...ie notre stratégie de déconfinement ? D'après les estimations que vous avez données lors d'interviews, 5,7 % des Français auront été infectés, le 11 mai, par le virus du Covid-19. Or nous ne savons pas dans quelle mesure cette infection les a immunisés et pour combien de temps. L'arrivée d'une seconde vague dans certains pays invite à douter que l'immunité soit durable. Il semble donc que seul le vaccin serait véritablement efficace pour protéger la population. Doit-on faire reposer en partie notre stratégie de déconfinement sur l'immunité collective alors que subsiste ce doute ? Tout le monde souhaiterait qu'entre 60 et 70 % de la population soit immunisée pour permettre une immunité collective optimale, mais ce taux sera-t-il un jour atteint ? En attendant, doit-on se reposer uniquement sur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

, a remercié les intervenants pour la présentation extrêmement détaillée – « à 360 degrés » – des réflexions du groupe de travail. L'ensemble des outils et des domaines qui devront être mis à contribution ont été passés en revue. Un choix devra être fait entre deux stratégies de déconfinement fort différentes, voire opposées : l'une repose sur un vaccin et un déconfinement très prudent, progressif, avec le moins de contagion possible ; l'autre repose sur l'indisponibilité d'un vaccin et vise une immunité de groupe naturelle qui sera obtenue en laissant circuler le virus aussi librement que possible parmi les personnes à bas risque. L'élément décisif est la perspective d'un vaccin, qui peut s'inscrire dans un temps long, avec des laboratoires qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, député :

..., sont extrêmement lentes si bien qu'il est difficile de disposer rapidement d'un tableau statistique des cas cliniques. Plus préoccupant est le fait qu'il existe de plus en plus d'arguments suggérant que l'immunité induite par le coronavirus est faible. Si ces indications sont confirmées, cela aura des conséquences importantes en termes de protection populationnelle ou d'espoir de disposer d'un vaccin efficace, ainsi qu'en matière de signalisation des personnes infectées et de risque de rechute à la fois individuelle et collective. Il faut donc être très vigilant quant aux messages politiques à faire passer ; par exemple, il est difficile de dire qu'on va confiner des populations fragiles tout en laissant les plus jeunes s'exposer et en faisant en sorte que les hôpitaux ne soient pas saturés p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, vice-présidente de l'Office :

, a demandé s'il existait une corrélation entre le fait d'être vacciné chaque année contre la grippe saisonnière et le fait de développer les formes les plus bénignes du Covid-19.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...e heurter à des contraintes administratives, qu'il faut renverser pour faire face à cette situation d'urgence. La troisième partie s'intéresse à la protection offerte par le système immunitaire. Les indices sont assez nombreux d'une possible faiblesse de la protection immunitaire acquise du fait de l'infection ; leur confirmation ne serait pas sans conséquences sur les perspectives en matière de vaccins. Il faut donc être très prudent sur la possibilité qu'un vaccin voie le jour. Une quatrième partie apporte des informations détaillées sur les tests sérologiques, mais aussi fait le point sur les questions en suspens : les tests développés actuellement – y compris les plus médiatisés – sont plus ou moins bons et certains ont même des performances insatisfaisantes. Le document fait enfin le poi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

, a souligné que si la stratégie III.A est retenue, il faut ralentir l'épidémie au maximum dans la perspective d'un vaccin, alors que la stratégie III.B suppose le contraire. Le choix entre ces deux stratégies aura des implications quant au port du masque.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

, a relevé que la France aborde la transition entre les phases I et II, telles que décrites par l'Académie, et que l'objectif reste donc de ralentir l'épidémie au maximum. C'est à l'entrée dans la phase III que se posera la question du mode d'obtention de l'immunité – vaccinale ou naturelle – donc le choix entre les propositions III.A et III.B et la politique à suivre au regard du port du masque. Pour l'instant, nous ne pouvons qu'être d'accord avec la généralisation du port du masque.