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...vague épidémique actuelle et rien ne prouve pour l'instant que les personnes guéries développent une immunité réellement protectrice. La deuxième vague de la grippe espagnole a été bien plus meurtrière que la première. La stratégie III.B n'apparaît donc pas aujourd'hui comme une stratégie vers laquelle on peut se diriger. Par ailleurs, les incertitudes non moins grandes sur la mise au point d'un vaccin rendent la situation objectivement assez inquiétante.
... Delfraissy, à relire ou à revoir les expressions publiques de quelques-uns de vos éminents confrères, entre janvier et le début du mois de mars, on a le sentiment que les analyses du risque présenté par le Covid-19 sont contradictoires : si certains – les plus rares – prophétisaient ce qui nous arrive, hélas, d'autres évoquaient une « grippette ». Depuis lors, certaines voix évoquent un possible vaccin, selon un calendrier variable, tandis que d'autres annoncent une série de traitements possibles. Chacun comprend que la rigueur du travail scientifique exige du temps, alors même que nous vivons l'urgence et que nous sommes tous, reconnaissons-le, impatients. Que sait-on de ce virus, outre qu'il est fortement contagieux ? Pourra-t-il un jour être combattu par un vaccin, ou bien fait-il partie de...
De votre réponse à cette question qui me paraissait fondamentale, je retiens qu'avoir été malade ne prémunit de rien puisque l'on ne connaît pas la nature des anticorps développés. Dans ces conditions, un vaccin pourra-t-il un jour venir à bout de cette maladie ? Comme vous l'avez rappelé, les séropositifs du SIDA n'ont jamais pu bénéficier d'un vaccin. En l'état actuel de la science, il y a donc lieu de douter de l'utilité de la sérologie et de la possibilité d'un vaccin, même si l'on peut toujours espérer. Vous ai-je bien compris ?
Je souhaite vous interroger l'un et l'autre sur l'avancement des recherches scientifiques relatives aux vaccins contre le Covid-19 et sur la coopération internationale en la matière, notamment avec la Chine. La Chine a annoncé avoir lancé, le 20 mars dernier, un premier essai clinique à Wuhan, qui consiste à tester un vaccin sur 108 volontaires. Hier, mardi 14 avril, elle a approuvé des essais cliniques sur l'homme pour deux vaccins supplémentaires, qui utiliseraient des agents pathogènes inactivés. Tous...
...par l'évolution prévisible de la pandémie ou par la disponibilité des gels, des masques et des tests qui ont fait défaut au début de la crise, ce qui permettrait, en quelque sorte, de revenir mieux armé ? Comment s'articulent le confinement, le port du masque, la massification des tests, le traçage et l'immunité collective ? Un néophyte comme moi croit comprendre qu'à défaut de traitement ou de vaccin, c'est l'immunité collective qui peut enrayer la propagation du virus. Il faudrait une immunité de l'ordre de 60 % de la population, ce dont nous sommes loin, et trop de confinement empêcherait de bâtir cette immunité collective. D'où ma question : y a-t-il une stratégie de construction de l'immunité collective consistant à déconfiner les plus jeunes – les enfants étant à faible risque de complic...
Selon le Président de la République, l'État, en lien avec les collectivités locales, va donner des masques aux Français. En quelles quantités ces commandes ont-elles été passées ? Quand ces masques destinés aux Français vont-ils arriver ? Avant ou après le 11 mai ? Y aura-t-il des masques pédiatriques ? Même si les vaccins ne sont pas pour demain, qu'est-ce qu'un vaccin à couverture incomplète ? Des traitements sont testés dans l'ensemble de l'Union européenne. Dans quel délai pourrait-on disposer, si jamais cela arrive, de traitements pour soigner les gens en ville plutôt qu'à l'hôpital, ou en tout cas pour éviter les formes graves, et accélérer le déconfinement ? Pour effectuer au mieux les gestes barrières, i...
...ins à la parole des politiques et que la parole des scientifiques est parfois contradictoire ? Le Conseil scientifique a été installé tardivement. Il lui a fallu une période de rodage, notamment dans sa communication. Il semble n'avoir pas été, à l'origine, favorable au confinement total. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? La communication très maladroite et imprécise concernant le nombre de vaccins et de masques commandés a rendu impossibles des planifications comprises par tous, y compris ceux qui se rendent au travail. La désinformation envahit donc les réseaux sociaux. Avant-hier, le président Macron a annoncé une série de décisions sans même évoquer le Conseil scientifique, ce qui me semble être une erreur. D'ailleurs, à peine avait-il annoncé la rentrée pour le 11 mai que les ministr...
...pporteur de la loi de 2007 qui a créé l'EPRUS, véritable bouclier sanitaire à l'époque des virus H5N1 puis H1N1. L'audition en 2010, devant une commission d'enquête parlementaire, de M. Thierry Coudert, alors directeur général de l'établissement, confirme ce qu'on a lu récemment dans la presse : il disposait d'un stock de 1,7 milliard de masques, plus 6 000 respirateurs et 94 millions de doses de vaccin contre le virus H1N1 – on se rappelle ce qu'il est advenu de ces dernières. En 2015, un rapport sénatorial sonnait l'alarme : les stocks avaient diminué de 50 % depuis 2010, du fait d'un changement de stratégie que nous ignorions alors. En mai 2019, dans le rapport précité, le groupe d'experts présidé par le professeur Stahl préconisait de reconstituer les stocks de masques pour les porter à 1 mi...
Nous achevons notre journée d'auditions par une table ronde consacrée à la dengue et pour laquelle nous avons le plaisir de recevoir des représentants de l'Institut Pasteur : le Pr Anavaj Sakuntabhai, directeur de l'unité mixte de recherche de génétique fonctionnelle des maladies infectieuses, le Pr Frédéric Tangy, chef du laboratoire d'innovation vaccinale, le Pr Félix Rey, chef de l'unité mixte de recherche de virologie structurale, ainsi que M. David Itier, directeur de cabinet du président de l'Institut Pasteur. Messieurs, je vous rappelle que les auditions de la commission d'enquête sont publiques et ouvertes à la presse ; elles sont disponibles en direct ou en différé sur le site internet de l'Assemblée nationale. Avant de vous céder la p...
Je vous remercie de votre exposé clair et complet sur des virus dont le grand public, comme les médecins – je parle en connaissance de cause – entendent peu parler. Vous avez abordé rapidement la question de la vaccination contre le virus West Nile. Pouvez-vous nous préciser si elle est nécessaire et, le cas échéant, envisageable ? Dans l'affirmative, à quel horizon pourrait-elle se pratiquer et à quelles difficultés sa mise au point pourrait-elle se heurter ?
Existe-t-il des traitements disponibles pour soigner les pathologies liées à la dengue ? Vous avez évoqué un vaccin tétravalent : est-ce en rapport avec le fait que, en 2018 et en 2019, la Haute autorité de santé (HAS) a déconseillé l'usage à Mayotte et aux Antilles du vaccin Dengvaxia, développé par Sanofi ?
Pouvez-vous nous présenter le projet de REACTing en matière de vaccination contre les maladies vectorielles, notamment chikungunya et Zika ? Quelles en sont les perspectives s'agissant de leur utilisation en cas d'épidémie ?
Merci, professeur Desprès pour votre exposé et vos explications très claires. Toutefois, nous allons vous demander des précisions. Ma première question porte sur les personnes qui sont déjà atteintes et qui se savent malades. Quels sont les moyens de traitement actuellement disponibles ? Vous nous avez parlé des candidats vaccins. Je souhaiterais savoir quelles sont les personnes qui pourraient recevoir ce vaccin. Vous nous avez expliqué que la majorité des porteurs sont des porteurs sains. Quand le vaccin sera disponible, est-ce que ces porteurs sains pourront être vaccinés ? Vont-ils acquérir une immunité ? Quel est l'état des réflexions actuellement ?
Vous nous avez bien expliqué l'importance de la prévention pour lutter contre la propagation de la maladie. Où en sommes-nous dans les recherches sur les vaccins ? La mise au point d'un vaccin est-elle envisageable dans les années à venir ? Ce vaccin serait-il efficace en cas d'épidémie ?
Depuis ce matin, nous avons beaucoup travaillé sur le moustique et toutes ces recherches faites pour lutter contre sa contamination et l'empêcher d'être véhicule du virus. Dans vos travaux, comment collaborez-vous avec ceux qui cherchent des solutions biologiques pour les humains, des vaccins comme pour la fièvre jaune ? Pouvez‑vous nous en dire un petit mot ? Avons-nous des pistes qui peuvent laisser naître un espoir quant à la façon dont l'Homme pourrait se protéger de ces virus ?
Justement, j'ai eu la dengue au moins deux fois et la deuxième fois un peu plus brutalement que la première. On en garde des traces à vie apparemment. Dans les prises de sang persistent des immunoglobulines de type G (IgG) qui sont des traces fossiles. Pourrait-on, à partir de cela, faire des recherches, développer un vaccin pour se prémunir contre les autres sérotypes ?
Monsieur le président, cher Gérard, je pense que les enjeux ont bien été résumés. Au moment où la décision d'Agnès Buzyn a été annoncée, consistant à rendre obligatoires un certain nombre de nouveaux vaccins, nous avons eu droit à des réactions variées de la part de la communauté scientifique et de la communauté politique. La question était vraiment posée de savoir si cette décision de rendre la vaccination obligatoire aurait un effet positif ou négatif sur la perception des vaccins par l'ensemble de la société. Le bilan après bientôt deux ans de mise en oeuvre de cette mesure d'obligation de vacci...
Le manque d'adhésion à la vaccination d'une partie de la population est assez connu. Une étude internationale publiée en 2016 indique que la France est le pays dont les citoyens sont les plus méfiants vis-à-vis de la sûreté des vaccins. Cette même année, en 2016, Marisol Touraine, ministre de la Santé, a mis en place une concertation citoyenne sur la vaccination dont la présidence du Comité d'orientation a été confiée au profess...
Après cette introduction très enrichissante, Mme Annick Opinel va présenter les aspects historiques les plus modernes de l'hésitation vaccinale. Mme Opinel, vous êtes membre de la commission technique des vaccinations à la Haute Autorité de santé, et vous travaillez au sein de l'unité Pharmacoépidémiologie et maladies infectieuses de l'Institut Pasteur, où vous vous intéressez aux mécanismes de décision politique et aux comportements vaccinaux, notamment dans le contexte de la vaccination contre l'hépatite B en France et de la vaccina...
...t de la promotion de la santé à Santé publique France. Cette agence de santé publique, sous la tutelle du ministère des solidarités et de la santé, est issue de la fusion de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) et de l'Institut de veille sanitaire (InVS). Par l'intermédiaire de l'enquête Baromètre Santé en 2016, votre agence a montré que le niveau d'adhésion à la vaccination pouvait varier selon le niveau d'études ou le revenu, mais que ces observations ne valaient pas pour tous les vaccins. En juin dernier, vous avez publié une étude concluant à une efficacité de l'extension des vaccinations obligatoires et sur l'amélioration des couvertures vaccinales. Nous aimerions connaître l'analyse que l'agence fait de cette étude, ainsi que de celles qui comparent la si...