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...érenciée défendue par M. Ruffin me semble réellement intéressante. Je souhaite interroger le ministre sur ce point, car c'est ce que j'essayais de proposer lors de ma première intervention. En dehors de toute prise de position militante, pourriez-vous envisager, pour éviter le passe sanitaire et les craintes d'atteinte aux libertés collectives et individuelles qui y sont associées, de différer la vaccination des personnes sans facteur de risque ? Peut-être pouvez-vous nous fournir des informations sur la disponibilité à venir du vaccin franco-britannique à protéines recombinantes ou d'autres vaccins en cours de développement, ou encore sur l'ouverture à d'autres vaccins qui ne sont pas reconnus par l'Agence européenne des médicaments (AEM) mais qui ont prouvé leur efficacité dans les grands pays dan...
Dès lors, il serait possible de mener une approche de vaccination ciblée des plus fragiles, auxquels seraient proposés des vaccins plus expérimentaux, qui présentent peut-être un peu plus d'effets secondaires – pour certains impossibles à évaluer avec seulement une année de recul –, puisque le rapport bénéfice-risque est positif pour les populations à risque ; et, pour les populations sans facteur de risque, de temporiser en optant pour des vaccins plus classiq...
...ests, alors qu'ils peuvent être un outil de lutte contre le virus. D'après une note de l'université de Bonn, les tests, pour 42 % de la population allemande, ont joué un rôle plus important que les vaccins dans la forte baisse des taux d'infection observée en mai 2021. Le test reste donc un outil face au covid-19. Surtout, il peut représenter une autre solution pour les personnes réticentes à la vaccination. Nous devrions donc, dans le cadre de ce projet de loi, débloquer les moyens nécessaires pour déployer les tests partout, notamment dans les pharmacies et devant les bars.
Vous pouvez ricaner. Ce n'est pas parce qu'il est minuit qu'on n'a pas le droit de poser des questions qui sont développées par les plus grands professeurs et qui sont suivies au Royaume-Uni. M. Delfraissy l'écrivait très clairement dans la revue médicale The Lancet du 18 février dernier : il recommandait une stratégie de vaccination ciblée en disant très clairement qu'il n'y avait pas à vacciner des enfants n'ayant aucun risque d'attraper des formes graves. Je vous rappelle que, contrairement à ce que dit M. le ministre, le vaccin est toujours en phase conditionnelle – c'est écrit sur le site de la Haute Autorité de santé – et qu'on attend des remontées de l'expérience jusqu'à la fin 2022. C'est l'avenir de nos enfants et vo...
Afin d'éviter toute confusion quant aux propos qui sont tenus dans l'hémicycle, je tiens à saluer l'effort et l'engagement de l'ensemble des professionnels de santé, des acteurs locaux et des personnels des centres sociaux, qui sont unanimement mobilisés dans l'effort national en faveur de la vaccination. Je salue également la mise en œuvre, dans certains territoires, de la démarche « aller vers », qui me semble être un des leviers majeurs pour accentuer cet effort. J'ai écouté très attentivement vos propos sur la plateforme d'appels téléphoniques sortants, monsieur le ministre. Son travail est à saluer, mais, pour ce que j'en comprends, elle reste pour l'heure réservée aux personnes de plus de ...
...tions que j'ai trouvées sur le site internet de l'assurance maladie et qui datent du 31 mars dernier. C'est sur ce point qu'il y a, à mon sens, un petit bémol à apporter : dans son avis du 1er juillet dernier sur l'intensification de la campagne vaccinale, la Haute Autorité de santé (HAS) préconise d'étendre la démarche « aller vers » à certains publics fragiles. Chacun sait, au vu des données de vaccination dont nous disposons désormais, que des disparités très importantes se font jour en fonction des communes et des quartiers – je parle principalement de la métropole du Grand Paris. Ayant été élue dans le 20
... amendement. Le premier – qui n'est pas le moindre, comme on pourra le vérifier dans les prochains mois –, c'est le pullulement des normes, et donc des attestations papier, utiles ou non, qui doivent être contrôlées par les uns ou par les autres. Ce matin, descendant d'un avion, je me dirige fièrement vers la file des vaccinés. Arrivé au bout de la queue, je m'apprête à sortir mon attestation de vaccination mais les personnes qui me contrôlent me disent que c'est inutile car elles se contentent du test. Suivant les endroits, on demandera donc une attestation ou une autre. Quelle que soit la bonne volonté des décideurs, tous ceux qui auront le petit pouvoir d'exercer un contrôle ne manqueront pas de le faire en y ajoutant leur touche personnelle.
Monsieur le ministre, je suis désolé, mais j'aimerais que vous présentiez l'amendement du Gouvernement, car je ne suis pas absolument persuadé qu'il soit sans conséquence. Il est question de l'appréciation des contre-indications médicales s'agissant de la vaccination : pour pouvoir exprimer un vote, j'aurais besoin de savoir de quoi il s'agit.
...nt participé à une soirée et qu'ils y ont été contaminés – ils l'ont su parce qu'ils ont été prévenus qu'ils étaient cas contacts. Pour ma part, j'applique le principe moral de la responsabilité individuelle absolue. Vacciné, je me ferai tester dans certaines circonstances. J'en ai les moyens financiers, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Je vous mets donc en garde : si vous dites que la vaccination annule la nécessité des tests et que ceux-ci vont donc devenir payants, une contamination de masse risque de se développer, ce qui mettrait en danger ceux qui ne peuvent pas être vaccinés.
Il me semble que ce n'est pas un sujet négligeable. Le vaccin nous est présenté comme un remède miracle. Hier, le ministre Véran nous a dit que si tout le monde était vacciné, le virus disparaîtrait – vous pouvez d'ailleurs le vérifier dans le compte rendu des débats. C'est scientifiquement faux. L'idée selon laquelle on éliminera le virus grâce au passe sanitaire et à la vaccination obligatoire est à la fois catastrophique sur le plan des libertés et dangereuse pour la santé. Car, avec un tel raisonnement, on se prive de bien d'autres outils de lutte contre le covid-19, tels que les tests. On peut lire dans la presse que, en Allemagne, il est possible de faire deux tests PCR gratuits par semaine et que l'on trouve des stands partout. Cela permet de ne pas obliger les gens à ...
...t autres espaces non aménagés ne sont pas des lieux de propagation du virus. De plus, les personnes y vont et viennent de façon beaucoup plus libre qu'à l'intérieur, ce qui, en pratique, rend les contrôles très difficiles. Je vous demande donc de tenir compte de la crise économique que nous traversons depuis longtemps, mais aussi du fait que le taux d'incidence du virus, malgré le faible taux de vaccination, n'est pas plus élevé en Guadeloupe qu'ailleurs. Les Guadeloupéens ne se feront pas vacciner à la trique : il faut peut-être plus d'explications, et prendre en considération les traditions locales, voire nos superstitions s'il le faut. Mais imposer un passe sanitaire tout de suite ne marchera pas.
Je voudrais revenir un instant sur le propos de M. le secrétaire d'État chargé de la transition numérique, selon qui il ne peut y avoir de vaccination obligatoire sans contrainte pénale. Il montre par là qu'il ignore totalement ce qui existe déjà dans notre pays : aujourd'hui, onze vaccins sont obligatoires pour les moins de 2 ans. Quelle est la sanction pénale prévue si la vaccination n'est pas effectuée ? Il n'y en a pas, absolument aucune.
Je propose une simplification en faveur des jeunes de plus de 15 ans qui souhaitent se faire vacciner. Aujourd'hui, ils ont besoin soit de la présence des deux parents, soit d'une autorisation parentale et de la présence d'un parent. Dès lors qu'ils sont engagés dans un processus de vaccination et qu'ils ont reçu leur première injection, ni la présence ni l'autorisation parentale des deux parents ne devraient plus être nécessaires.
... tant dans le secteur des cafés et restaurants, en pleine saison touristique, que sur tous les sites de culture et de loisirs, qui seront immanquablement touchés. Les manques à gagner et les dépenses supplémentaires seront forcément importants. Ainsi, le zoo de Beauval propose, pour respecter ses obligations, un système de tests à l'entrée pour les personnes qui ne pourraient pas justifier d'une vaccination : 200 tests à l'heure peuvent être réalisés. Ce sont des coûts élevés, qui devront être compensés par l'État.
J'espère que nous allons avoir une discussion constructive et assez solennelle au sujet des mineurs non accompagnés, dont la situation nous préoccupe. Dans le contexte pandémique, ils sont victimes d'un vide juridique en matière de vaccination. L'idée est de permettre aux départements qui prennent en charge ces enfants de procéder à leur vaccination au moment de l'évaluation de leur minorité ou, sur autorisation du juge, lorsqu'ils bénéficient de l'aide sociale à l'enfance. Ces mineurs non accompagnés sont tout de même un certain nombre, et les départements ont l'obligation et le devoir de les protéger. Il nous semble très important d...
Non, ce n'est pas payant. Il existe aussi là-bas des Coronabikes, des unités mobiles qui vont à la rencontre des habitants pour leur proposer des tests. L'université de Bonn indique que ce type de procédés s'est révélé plus efficace pour réduire les taux d'infection que la vaccination elle-même. C'est donc un outil qu'il ne faut pas négliger.
Monsieur le ministre, vous avez évoqué tout à l'heure la fermeté des convictions. Mais ce n'est pas nous qui, il y a quelques mois, avions juré la main sur le cœur que la vaccination ne serait jamais obligatoire et que le passe sanitaire ne concernerait pas les activités du quotidien. Je citerai l'exemple de l'Allemagne,…
…où les stands de tests se sont multipliés partout. Mme Merkel a déclaré la semaine dernière : « Je ne pense pas qu'on puisse gagner la confiance en changeant ce que nous avons dit, c'est-à-dire pas de vaccination obligatoire. » Elle a ajouté : « Nous n'avons pas l'intention de suivre la voie que la France vient de proposer. » Monsieur le ministre, maintenant que vous rendez la vie impossible aux gens qui sont réticents à se faire vacciner, comment allez-vous faire pour leur ouvrir une autre voie leur permettant de continuer à vivre dans notre pays ? S'ils peuvent accéder à des tests régulièrement, ils ne...
...s pratiquent ces activités, nous devons bien sûr le saluer et l'encourager. Quand des maires – je pense à mon territoire de La Réunion – envoient les enfants dans des centres pour bénéficier d'un soutien scolaire, nous devons évidemment saluer et encourager cette démarche. Dans ce domaine, le passe sanitaire sera un frein, une difficulté supplémentaire. Forcément, sur un territoire où le taux de vaccination est aujourd'hui d'à peu près 30 % et où il est quasiment inexistant chez les plus jeunes, le recul va être important. C'est pour cela que je demande la non-application du passe sanitaire pour les 12-17 ans à La Réunion.
Je prendrai un exemple tout bête, et on ne pourra pas dire qu'il concerne des personnes qui trouvent des excuses pour ne pas se faire vacciner. J'évoque un fait très rare, je tiens à vous rassurer, il ne faut pas que les gens croient que cela arrive souvent : si, lors de la vaccination, vous faites un choc anaphylactique, personne ne tentera de vous vacciner à nouveau et vous ne pourrez donc pas avoir de passe sanitaire. Aussi faut-il que la loi précise qu'il existe des contre-indications – le choc anaphylactique en est une – afin que vous puissiez prendre ensuite un décret sur ce point.