Interventions sur "victime"

261 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

... lui qu'il appartiendra de décider des poursuites. Il doit par conséquent conserver une certaine distance à l'égard de la parole des parties, en l'occurrence du plaignant. Enfin, la parole est très diverse. Elle diffère d'un cas à l'autre et il importe de la recueillir dans les meilleures conditions. Souvent, avant de se présenter dans un commissariat ou à la gendarmerie pour déposer plainte, la victime commence par parler à quelqu'un de très proche : une grand-mère, une copine, une assistante sociale, une infirmière… Ce témoignage indirect est très important, et il devra être rapporté au commissariat ou à la gendarmerie. Il faut donc que les services d'enquête soient prêts à auditionner la première personne qui aura reçu les révélations, car elle est très souvent une clé dans la qualité du témo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Questel :

Je ne suis pas persuadé que la première idée de la victime d'un viol soit de demander à être entendue par un membre du parquet, pour qu'il reçoive sa plainte. D'autre part, monsieur Huyghe, ce n'est pas seulement un problème de moyens de la justice : votre proposition déstabilisera toute l'organisation de l'instruction. Si l'on supprime le filtre du parquet, qui ordonne aux forces de police et de gendarmerie de procéder à tel ou tel acte d'instruction, o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Au titre de la loi du 17 juin 1998, l'audition des mineurs victimes d'infractions sexuelles doit faire l'objet d'un enregistrement audiovisuel, ce qui évite à la victime de répéter le récit pénible, éprouvant, de la scène de l'agression sexuelle. L'enregistrement la dispense aussi de témoigner devant le tribunal, ce qui serait tout aussi pénible et éprouvant. L'amendement tend à étendre ce dispositif aux victimes majeures. Pour elles aussi, répéter le récit d'u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Dans les commissariats, la déposition des enfants victimes de viol fait l'objet d'un enregistrement audiovisuel, dans ce qui est appelé la salle Amélie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

C'est un équipement qui n'existe peut-être pas partout, mais au moins dans un certain nombre de départements. Quand on sait que certaines dépositions durent plus de huit heures, on mesure à quel point il peut être difficile, même à des adultes, de répéter un témoignage devant la police à plusieurs reprises. Pourquoi imposer à la victime adulte de redire, de retranscrire encore une fois par des mots le traumatisme qu'elle a subi ? Il serait intéressant de pouvoir enregistrer sa déposition, sauf dans le cas où elle ne le souhaite pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnthony Cellier :

L'un des plus gros sites de revenge porn vient d'être fermé aux Pays-Bas. Ce que l'on appelle par ce nom, c'est la diffusion de photos ou de vidéos à caractère sexuel sans le consentement de la victime. L'intimité de ces personnes est violée, jetée en pâture à des individus en privé ou en public, notamment sur internet. Le préjudice moral pour la victime est colossal : cette violence peut la poursuivre toute sa vie. L'amendement no 168 vise à faire passer à trois ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende les peines encourues par les auteurs de ces actes. Il vise aussi à les porter à cinq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Afin de limiter la répétition du récit traumatique, nous proposons qu'il soit possible d'enregistrer l'audition des majeurs victimes de viol, dans les conditions prévues par le code pénal pour les mineurs victimes de viol.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Le caractère systématique de l'enregistrement pour les mineurs se justifie par leur particulière vulnérabilité, et par la difficulté pour de jeunes enfants de verbaliser et de s'exprimer – certains peuvent être âgés de quatre ou cinq ans. Le dispositif est parfaitement adapté à leur situation. La plainte des victimes majeures d'un viol, elle, ne fait pas l'objet d'un enregistrement systématique, mais les enquêteurs ont néanmoins la possibilité d'y recourir. Quand ils l'estiment nécessaire, ils peuvent le faire au cas par cas, parfois après en avoir discuté avec la victime. Par ailleurs, l'accompagnement de la victime lors du dépôt de la plainte et de la prise de parole est important. La déposition peut se f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Notre collègue Anthony Cellier propose, par ces amendements, un arsenal législatif intéressant pour lutter contre un problème très actuel. Les jeunes gens méconnaissent l'impact que peut avoir l'utilisation de photographies à caractère sexuel à l'insu de la victime, les conséquences que cela peut entraîner. Cela mérite un véritable débat au Parlement. Or la réponse de Mme la rapporteure a été pour le moins succincte : elle s'est bornée à rappeler que des dispositions existent déjà, après quoi : « Fermez le ban ! ». Je crois pour ma part que cela permettrait au contraire de renforcer ce texte. Certes, il s'agit, au fond, d'un problème d'éducation à la sexu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

J'entends votre réponse, qui appelle de ma part quelques remarques. D'abord, si vous lisez mon amendement, vous constaterez qu'il ne s'agit pas des salles pour les enfants mais d'un enregistrement audiovisuel pour les victimes majeures, et si elles y consentent. Dans la mesure où il existe des salles Mélanie – pardon pour mon erreur tout à l'heure – dans un certain nombre de commissariats, la victime qui souhaite un enregistrement l'obtiendra, sans que cela représente un coût supplémentaire pour l'État. Cela sera entièrement optionnel. Vous me dites que l'enregistrement est déjà possible, mais cela reste à l'apprécia...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Dans plus de 90 % des cas de harcèlement sexuel au travail – phénomène qui touche majoritairement des femmes – , ce sont les victimes qui quittent leur emploi, soit du fait d'un licenciement, soit du fait d'une démission. Cette situation laisse perdurer l'impunité pour les harceleurs, dont les actes ou propos sexistes n'ont en fin de compte aucune conséquence. Par cet amendement, nous voulons permettre aux employeurs de prendre des mesures vigoureuses à l'encontre de ces salariés, comme le permet déjà la jurisprudence. Permet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

... chiffres des violences conjugales font froid dans le dos : en France, en 2016, 74 628 femmes ont déposé plainte pour coups et blessures volontaires de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. L'ONDRP – l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales – a comptabilisé 2 074 viols commis par les conjoints. Les chiffres sont d'autant plus éloquents quand on sait que seules 14 % des victimes déposent plainte. La même année, la délégation aux victimes a recensé 109 homicides au sein du couple à l'encontre des femmes – encore ne s'agit-il là que des couples dits « officiels ». En matière de violences conjugales, la médiation est un véritable échec car elle place le conjoint agressé en situation de faiblesse face au conjoint agresseur – ce que dénonçait déjà le rapport rendu par le do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Ces amendements se distinguent par quelques nuances. Celui que j'ai présenté visait à instituer un enregistrement systématique. Toutefois, cela ne m'apparaît plus souhaitable : un système optionnel, reposant sur la libre volonté de la victime, me paraît préférable. Je retire donc mon amendement au profit de celui de notre collègue Auconie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...ous vous soumettons un amendement visant à rentrer dans les clous, vous répondez que ce n'est pas le moment. Je dois reconnaître qu'arrivés à ce stade du débat, nous commençons à être fatigués par cette attitude : nous avons l'impression qu'aucun des amendements que nous proposons, même quand ils sont « de bon sens », selon votre expression, ou qu'ils correspondent indéniablement à l'intérêt des victimes – sans oublier, dans le cas présent, qu'il s'agit de se conformer à une convention que notre pays a signée – , ne parviendra à vous faire entendre raison, du fait de votre dogmatisme. Comprenez qu'au bout d'un moment on pense que vous ne cherchez absolument pas à rassembler par ce texte mais que, sans cesse, vous voulez cliver et refusez de faire avancer notre droit dans la bonne direction.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Je maintiens mon amendement, qui propose non pas de rendre systématique, mais d'offrir aux majeurs victimes la possibilité d'un enregistrement audiovisuel, semblable à celui que prévoit le code pénal pour les mineurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Madame Autain, des salles Mélanie existent dans les commissariats. L'enregistrement d'un témoignage n'engendrerait donc pas de frais supplémentaires majeurs pour l'État. En revanche, il offrirait plus de confort à la victime – seulement si elle y consent ! Si la victime le souhaite, elle pourra être enregistrée et s'épargner des témoignages extrêmement traumatisants après le choc constitué par une violence sexuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

Bien. En tout état de cause, je me félicite que cette expérimentation menée à La Réunion ait été généralisée dans toute la France. Si un choix peut être offert aux victimes, pourquoi pas ! Mais encore faut-il que nos commissariats et nos gendarmeries disposent des moyens nécessaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

Je voudrais appeler l'attention de nos collègues sur le fait que l'enregistrement ne permet malheureusement pas de faire l'économie de nouvelles auditions. S'agissant d'une affaire de viol, il y aura ouverture d'une information. La victime aura a minima l'obligation d'être auditionnée par le magistrat instructeur et, si la défense le sollicite, devra être confrontée à l'auteur présumé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je crois que tout a été dit. Je partage les propos de Stéphane Mazars : l'enregistrement n'évitera pas hélas la réitération de l'audition des victimes, qui est inéluctable dans ce type de procédures. Encore une fois, l'enregistrement automatique des mineurs est surtout lié à la difficulté des enfants à parler et à leur particulière vulnérabilité. Tous les viols sont graves, mais l'audition d'un enfant est totalement différente de celle d'un adulte. L'approche diffère grandement, qu'il s'agisse des questions posées ou de l'environnement : il ex...