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...in mais le Gouvernement entend encore conserver des prérogatives importantes jusqu'en octobre. Le Premier ministre pourrait ainsi prendre des mesures par décret « dans l'intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l'épidémie de covid-19 » et, ainsi, « Réglementer ou, dans certaines parties du territoire dans lesquelles est constatée une circulation active du virus, interdire la circulation des personnes et des véhicules, etc. ». Comment définir cette circulation active du virus ? Il pourra également « interdire ou restreindre les déplacements de personnes et la circulation des moyens de transport, sous réserve des déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux, professionnels et de santé ». Il pourra aussi « réglementer les rassemble...
...oisième confinement, alors que notre pays a franchi la barre des 105 000 morts et des 5,6 millions de cas confirmés par test, mais probablement deux fois plus si l'on compte les cas asymptomatiques et les personnes qui n'ont pas été testées, notamment lors de la première vague. Votre stratégie se fonde sur des mesures de freinage, une politique de stop and go en fonction de l'évolution du virus, alliant interdictions et réglementations des libertés de circulation, de commerce, de réunion, parfois de culte, et sur l'indemnisation des activités économiques qui sont à l'arrêt – si l'on y ajoute les mesures de relance et les prêts garantis par l'État (PGE), cela représente une dépense d'environ 400 milliards d'euros en quatorze mois. Ce projet de loi est cohérent avec cette stratégie et il...
Nous voici revenus en mai dernier, à débattre d'instruments juridiques visant à proroger l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 octobre, même si ce ne sont pas les termes employés. Ainsi discutons-nous de l'équilibre acceptable entre restrictions des libertés individuelles et collectives, et indispensables protections sanitaires pour que le virus reflue et que les malades et les décès soient, demain, beaucoup moins nombreux. À la différence du mois de mai dernier, toutefois, nous avons des perspectives positives grâce à une vaccination de plus en plus massive. Nos concitoyens sont las et espèrent que ces restrictions s'éloigneront le plus rapidement possible. Deux points, toutefois, distinguent ce texte de l'état d'urgence : le confinem...
...– car pour l'instant on n'est sûr de rien –, nous aurons encore des mois et des années de restriction des libertés, faute d'avoir examiné les alternatives au confinement. Toutes les oppositions vous ont pourtant proposé d'autres solutions, que vous n'avez pas voulu retenir. Nous sommes donc partis pour un confinement des libertés jusqu'au 31 octobre 2021. Votre stratégie n'est pas d'éradiquer le virus mais de vivre avec, de le gérer, moyennant plus ou moins de restriction des libertés. La différence se voit sur le passe sanitaire. On pourrait s'entendre sur l'efficacité sanitaire d'un passeport aux frontières – encore faudrait-il fixer des conditions d'application humaines, pas comme à Roissy où des gens en provenance d'Inde vivent à même le sol dans une salle d'embarquement depuis des jours. ...
...lexité terrifiante et je me demande comment les citoyens s'y retrouveront dans le dispositif que vous nous proposez. L'état d'urgence, on savait ce que c'était ; l'état d'urgence transitoire, non. D'autre part, en l'absence de contrôle du Parlement, nous allons manquer à la coconstruction qui aurait été si utile pour élaborer l'état d'urgence transitoire, qui est en fait celui où l'on vit avec le virus. Les effets d'une vie avec le virus seront extrêmement sévères pour les populations les plus précaires, et rien n'est prévu de ce point de vue. Le manque général de lisibilité et de clarifications que nous connaissons se retrouve dans ce texte. Pour prendre l'exemple des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), on constate que les possibilités offertes aux personnes...
...onfiner dans deux mois ? – n'a pas de sens, car le but d'une nation n'est pas de vivre confinée, mais de vivre normalement. Si nous avons des réserves à émettre sur la stratégie mise en oeuvre, c'est à ce niveau qu'elles se situent. Comme vous le savez, le groupe Agir ensemble a proposé depuis plus de six mois de ne pas poursuivre une stratégie de freinage uniquement, mais aussi d'éradication du virus ; c'est la stratégie qu'ont adoptée les pays d'Asie et d'Océanie en testant massivement, en traçant, en isolant les personnes positives et en instaurant une quarantaine aux frontières. Force est de constater qu'elle fonctionne dans un certain nombre de pays : 10 morts à Taïwan, 35 au Vietnam, moins de 30 en Nouvelle-Zélande, 900 en Australie. Ces bilans sont assez éloignés du nôtre. Les effets d...
Or si à l'avenir nous étions confrontés à un autre virus autrement plus mortel, comme Ebola, nous ne pourrions évidemment pas nous contenter de simples mesures de freinage. C'est pour l'ensemble de ces raisons que le groupe Agir ensemble plaide depuis plusieurs mois pour une stratégie non pas seulement de freinage mais d'éradication du virus. Une telle stratégie nécessite de mobiliser des moyens importants pour tester massivement la population, tracer...
Ces campagnes seront en effet indispensables pour éviter que les écoles ne soient des lieux de reproduction du virus. Nous pensons également qu'il faut s'interroger sur la stratégie vaccinale concernant les jeunes, alors qu'un nouveau vaccin monodose arrivera prochainement, celui du laboratoire Johnson & Johnson. Nous sommes en effet préoccupés par la situation des jeunes qui doivent effectuer des stages cet été pour valider leurs études, parfois à l'étranger, alors qu'une condition vaccinale risque d'être impo...
Je pense qu'elle pardonne souvent de ne pas réussir, rarement de ne pas essayer. Nous comptons sur vous, monsieur le Premier ministre, pour accélérer la campagne de vaccination et éradiquer ce virus, que ce soit par ce biais ou avec la démarche « tester, tracer, isoler » : cela nous semble nécessaire non seulement pour nos concitoyens mais aussi pour l'avenir de notre pays.
Or, face à ce danger plus grand, les mesures aujourd'hui prises sont plus légères que celles qui l'ont été jusqu'à présent pour lutter contre le virus souche.
Depuis le début de la crise, monsieur le Premier ministre, beaucoup sur ces bancs ont plaidé pour des solutions territorialisées, adaptées, plus dures là où le virus circule plus, plus légères et plus respectueuses des libertés de nos concitoyens là où il circule moins. La solitude des choix, la confiscation du débat, c'est cela aussi le mal français.
...sions au regard de leur utilité collective tardent à se concrétiser, notamment d'un point de vue financier. Elles aussi sont au bout du rouleau : combien de médecins, d'infirmiers, d'aides-soignantes ont quitté l'hôpital, abattus, à bout de force. Les Français dans leur ensemble subissent lourdement la crise et les conséquences de sa gestion erratique. Nous avons une meilleure connaissance de ce virus et des avancées scientifiques majeures ont été accomplies, même si la France est restée en marge des grandes innovations. Depuis un an, qu'avez-vous réellement amélioré dans la gestion de la crise ?
Hier, le Président a évoqué une course contre la montre mais c'est le virus qui a gagné, …
Mais les Français, eux, n'ont pas une mémoire de poisson rouge. Ils se souviennent que vous avez passé votre temps à les tromper. Et ce, dès le premier jour, le 23 janvier 2020, quand Mme Agnès Buzyn déclarait que le risque d'introduction du virus en France était faible !
...é de lever les brevets sur les vaccins, il y a un an de cela, et vous en êtes toujours à voter contre dans les réunions internationales, tout en signant de manière inepte et irresponsable des tribunes dont vous ne pensez pas un seul mot ! Nous vous avons alertés sur l'urgence d'organiser des alternatives sérieuses au confinement, mais vous avez ricané. Nous vous avons alertés sur le fait que le virus allait muter, je me suis fait étriller pour la cause. De la même façon, quand nous vous avons alertés sur la quatrième vague psychologique en janvier dernier, nous n'avons obtenu que ricanements et roulements de tambour du garde champêtre, à intervalles réguliers, point final !
… l'échec de votre stratégie vaccinale est patent. Alors que vous avez tout misé sur la vaccination pour faire reculer le virus, que dire des plus de 75 ans, qui ne peuvent obtenir un rendez-vous ? Que dire des commandes de vaccins non encore honorées ? Que dire de la farce des vaccinodromes, refusés, puis ouverts, puis fermés ? Que dire du retard à mobiliser les capacités de production nationales pour produire des vaccins ? Que dire du département de la Seine-Saint-Denis, qui est le plus touché mais aussi celui où il y a...
...es, le nombre de contaminations reste très élevé, et, dans les services de réanimation, les patients – souvent plus jeunes, souvent en meilleure santé – arrivent de plus en plus nombreux, et souvent pour une longue durée. Jour après jour, nos soignants se battent ; jour après jour, nous vaccinons davantage ; mais jour après jour, la vague de l'épidémie continue de monter. Depuis plus d'un an, le virus de la covid-19 a changé nos vies. Nous savons le poids qu'il fait peser sur les soignants : je veux leur rendre hommage, leur dire notre respect et notre reconnaissance, mais aussi notre humilité face à leur engagement.
Nous savons aussi les efforts que l'épidémie impose aux Français. Nous représentons, chacun et chacune d'entre nous, une parcelle de la République – et tous, que ce soit sur les marchés, dans nos échanges ou dans les lettres que nous recevons, nous mesurons l'épuisement de nos compatriotes, leur courage et leur volonté de résister, jusqu'à la dernière seconde, au virus. Nous savons combien la situation est complexe, et combien nos décisions ont besoin d'équilibre : équilibre entre, d'une part, la protection de la santé de tous et du système de soins – qui doit demeurer notre principale priorité – et, d'autre part, le moral des Français et la préservation du quotidien. Vivre avec le virus, cela ne peut signifier mettre notre vie entre parenthèses à chaque secou...
J'envie la clarté des visions rétrospectives ; j'envie la finesse de tous ces commentateurs du passé, rivalisant de pertinence et de prédictions a posteriori ! Je jalouse les héros d'opérette, spécialistes des plateaux de télévision, qui s'affirment détenteurs de la pierre philosophale anti-virus en expliquant, toujours après coup, ce qui aurait dû être fait ! Nous avons trop d'estime pour les Français pour céder à ces facilités. Nous pensons que nos mots ont un sens, et que nous pouvons éviter de dire « blanc » à la tribune et « noir » sur les plateaux télévisés. Depuis le début de l'année, nous avons fait un choix revendiqué : freiner sans enfermer. Nous nous sommes sans cesse adaptés ...