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...ont sans munitions, avec des sacs-poubelle en guise de surblouse, qui a livré des masques moisis outre-mer, qui a laissé les entreprises exposer leurs salariés, ce qui a conduit notamment au décès d'Aïcha, caissière à Carrefour, des suites du Covid-19, ou qui laisse une partie de la population dans l'angoisse de ne pas manger à sa faim. Oui, vous êtes en guerre, mais sûrement pas contre le coronavirus. Si nous étions en guerre, vous auriez nationalisé Luxfer, seul producteur européen de bouteilles d'oxygène médical, aujourd'hui fermé par la voracité des actionnaires, ou Famar, qui fabrique douze médicaments d'intérêt thérapeutique majeur. Vous auriez réquisitionné les entreprises pour produire les tests et les masques dont tout le monde sait maintenant que, non, madame Ndiaye, ils ne sont pas ...
La franchise étant mère de fraternité, permettez-moi d'être franc : nous ne voterons pas votre plan, car il laisse trop de place aux approximations. Or, face à un tel virus, c'est dangereux. De plus, alors même qu'une deuxième vague arrive, il renvoie le soin d'organiser le déconfinement aux régions, aux élus – aux élus locaux, en particulier – , aux associations, aux chefs d'entreprise, aux enseignants, aux organisateurs des transports.
... d'assurer que toutes les conditions de sécurité sanitaire soient réunies, en particulier en y affectant les moyens humains nécessaires, avant de décider d'une date de réouverture des écoles, pour tout le monde et dans toute la France En effet, la République doit garantir les mêmes droits pour tous, à la campagne ou en ville, en métropole ou en outre-mer. L'égalité de tous demeure, même face à un virus. Nous demandons que chaque citoyen bénéficie d'un minimum de masques gratuits répondant aux normes de sécurité. Nous voulons que les prix des masques soient encadrés : face à un virus mortel, vous ne pouvez pas continuer à protéger les plus riches et à envoyer les Français les plus fragiles, les plus démunis, s'acheter un masque dans les pharmacies. Nous voulons un pilotage de l'État sur les que...
...oire par territoire. Si l'épidémie que nous vivons est l'affaire de tous, le plan de déconfinement est l'affaire de chacun. Chacun doit prendre sa part : ce sera notre succès commun ou notre échec collectif. Vous avez choisi les responsabilités partagées : nous approuvons l'approche territorialisée que vous prônez pour mettre en oeuvre votre plan. Il s'agit du choix de l'efficacité, car le coronavirus n'a rien changé à la diversité de la France, nos territoires n'ont pas tous été touchés de la même façon. Ce qui est nécessaire à Mulhouse ne l'est pas forcément à Bayonne ou ailleurs. Pour ces raisons, et même si nous avons besoin d'une stratégie nationale, ces modalités devront être déclinées en fonction de la réalité locale. À partir de la doctrine que vous nous avez présentée, nous allons dé...
...activités de recherche sont ralenties, pour leur partie expérimentale, car les études sur dossier peuvent se poursuivre. Une quarantaine de personnes continuent à travailler sur site, pour les fonctions touchant à l'informatique et à la sécurité, pour poursuivre la production des dosimètres nécessaires aux personnels hospitaliers, ou pour contribuer aux travaux sur les solutions de filtration de virus, domaine dans lequel l'Institut possède une expertise. Il est rassurant de voir que, malgré l'épidémie, la continuité du système français de contrôle de la sûreté des installations nucléaires est assurée, ce que devrait confirmer l'audition de l'Autorité de sûreté nucléaire, prévue le 28 mai prochain, pour la présentation de son rapport annuel. L'IRSN suit de près la situation à Tchernobyl. Il ...
...nfluent des positions scientifiques – celles de l'OMS, du conseil scientifique, de l'Académie de médecine – et de la décision publique, qui doit poser un cadre général garantissant aux Français leur égalité devant la loi tout en permettant la différenciation territoriale. Il est nécessaire de définir une doctrine scientifique et médicale et de la faire évoluer en fonction de notre connaissance du virus pour permettre aux responsables publics de prendre des décisions éclairées. Il serait intéressant que vous nous disiez comment vous avez adapté vos décisions et votre aide à la décision aux évolutions de la connaissance du virus. Pourrons-nous décider demain en nous fondant sur une objectivité scientifique, des constats humbles, solides et partagés, de sorte que les Français ne ressentent pas d'a...
, s'est réjoui que l'IRSN, bien que touché par le coronavirus, continue à assurer ses missions avec autant de détermination. Il est réconfortant de voir une administration aussi motivée. Venons-en à notre second point à l'ordre du jour : le suivi de l'épidémie de Covid-19. Chaque jour, de nouvelles informations surgissent, de nouveaux événements doivent être pris en compte, et des auditions doivent être mises en place, dans des délais extrêmement courts. L...
...ns scientifiques et médicales il a été décidé de retenir cette date ? S'agit-il de considérations liées à l'épidémie ou à la disponibilité des masques et des tests, qui ont fait défaut jusqu'à présent ? Si vous avez fait un effort de pédagogie et de transparence au cours des dernières semaines, certains points restent à préciser. Jusqu'à présent, le confinement a visé à limiter la propagation du virus afin d'atteindre un plateau et d'éviter que notre système de santé ne soit débordé, en dépit de l'augmentation du nombre de lits en réanimation dont il a bénéficié. Cependant, en ralentissant la propagation de l'épidémie, le confinement a empêché d'atteindre le niveau d'immunité collective qui, en théorie, pourrait faire rempart à la maladie en l'absence de traitement efficace ou de vaccin dispon...
...s sommes en train de construire entre le monde scientifique et le monde politique ; il est indispensable si nous voulons être à la hauteur de nos responsabilités respectives. C'est ce que les Français attendent de nous. Pourriez-vous être plus précis s'agissant de l'immunité collective ? Si j'ai bien compris, l'objectif n'est pas de faire monter le pourcentage de la population ayant contracté le virus, lequel est de 5,7 %. Il est important de le dire, car un grand nombre de nos concitoyens pensent que le déconfinement doit s'accompagner d'une augmentation du taux de contamination. Or j'ai cru comprendre que ce n'était pas du tout votre point de vue. Quelles perspectives êtes-vous en mesure de dessiner concernant la découverte d'un ou plusieurs vaccins ou de traitements curatifs contre le viru...
, a souhaité revenir sur le sujet des clusters dans les hôpitaux et de la détection chez les personnels soignants. Les soignants qui sont directement au contact du virus, notamment dans les services de réanimation, voudraient savoir s'ils sont malades, mais il n'y a pas de politique de dépistage généralisé dans les services. De plus, après qu'un soignant a été détecté positif et qu'il a été isolé, il revient très vite au travail, sans savoir s'il est encore contagieux, car les hôpitaux manquent encore de personnel. Au-delà d'une adaptation du numerus clausus,...
...n ignorance des réalités médicales ; toujours est-il que je souhaiterais qu'une note soit établie à notre intention pour récapituler ce qui a été dit par les uns et les autres, de manière que nous y voyions plus clair. Monsieur le professeur, je souhaite vous interroger sur les tests en milieu professionnel. Hier, Mme Pénicaud a clairement indiqué que, le 11 mai, la lutte contre la dispersion du virus se ferait par la distanciation sociale et par le respect des guides de bonnes pratiques – ce qui est certes une bonne chose – mais pas par la distribution de masques aux salariés, et encore moins par une campagne de tests. Quel jugement portez-vous sur ces déclarations ? Le député des Pyrénées-Atlantiques que je suis relève que nous avons heureusement très peu de cas dans le Béarn. Le déconfinem...
...t en confinement une ville de 10 millions d'habitants et construisait un hôpital dédié à la prise en charge de l'épidémie. Cela passait pour un problème asiatique qui ne pouvait survenir en Europe. Il y a beaucoup à apprendre de notre propre inertie : il est commode de chercher ailleurs des coupables, dont l'OMS, mais peut-être la France devrait-elle d'abord balayer devant sa porte. Même quand le virus sévissait déjà en Italie, au début du mois de mars, certains éminents professeurs affirmaient que le système français avait bien réagi et pensaient qu'il ne serait pas besoin de confiner la population, alors qu'à l'époque, dès le 12 mars, d'autres plaidaient déjà pour le confinement. L'idée prévalait souvent que notre système de santé ne pourrait pas fléchir.
...ron 5,7 % de la population aura été infectée. Nous sommes très loin du seuil qui garantirait une immunité collective. Cela nous oblige à laisser perdurer après cette date les mesures barrières et la distanciation physique. Cela sera-t-il suffisant ? Pensons au cas de Singapour. Touchée parmi les premières hors de Chine, cette cité-État a été donnée en exemple pour sa maîtrise de la propagation du virus. Pourtant, elle subit depuis peu une résurgence brutale de l'épidémie : l'explosion des cas à la fin du mois de mars a conduit les autorités à décider d'un confinement total. La deuxième vague est bel et bien un risque et il nous faut très humblement nous y préparer, en tenant compte de la situation des pays où l'épidémie s'est déclarée plus tôt. Comment envisagez-vous de dimensionner notre offr...
...ne pression plus élevée que celle que nous connaissons car ceux-ci devraient soigner à la fois les patients souffrant de pathologies chroniques, sans doute sous des formes aggravées du fait des prises en charge différées, et les nouveaux cas de Covid-19. Sur quelle stratégie de prévention comptez-vous vous appuyer ? Enfin, nous n'avons pas de traitements efficaces pour atténuer l'impact du coronavirus. Le vaccin constitue la meilleure piste. Des essais cliniques ont été menés, notamment aux États-Unis et en Allemagne. Où en sommes-nous en France ? Y a-t-il une stratégie européenne ?
Nous poursuivons avec un autre député alsacien, cette fois-ci du Bas-Rhin. Le Président de la République a évoqué un déconfinement qui serait mis en œuvre si les conditions étaient remplies ; le ministre de la santé a énoncé les critères, à savoir une circulation du virus très ralentie et un retour aux capacités nominales de réanimation. S'agissant du premier critère, il semble que l'on puisse espérer – même en Alsace – que les conditions soient remplies le 11 mai. Il n'en est pas de même pour le second : à Strasbourg, il y avait avant la crise 80 lits de réanimation ; ce chiffre est monté à 210 grâce à un déploiement exceptionnel, et nous disposons aujourd'hui de...
...tion, que j'ai l'honneur de poser au nom de mon collègue Philippe Berta, s'adresse à Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. La recherche en santé démontre en ce moment toute son importance : dans la guerre contre le Covid-19, votre ministère et la communauté scientifique sont fortement mobilisés. Grâce à des financements exceptionnels, le mode d'action du virus est désormais mieux connu, les diagnostics s'améliorent et de multiples traitements et vaccins sont en cours d'évaluation, en France, en Europe et ailleurs. Merci au comité d'analyse, de recherche et d'expertise – le CARE – , au consortium REACTing et à l'essai Discovery ! Le temps doit donc être laissé à la science, une science qui repose sur la rigueur, loin de la science spectacle. Il faut fa...
...tre jetables ou réutilisables. Ce plan devra répondre à plusieurs questions. Incitation ou obligation ? Si obligation : pour tous ? En permanence ? Quid des écoles ? Monsieur le ministre, quelle que soit votre réponse, nous voyons bien que le besoin sera grand, passée la distribution dite « d'amorçage » réalisée par les collectivités territoriales. « Nous allons devoir apprendre à vivre avec le virus », a déclaré M. le Premier ministre, et ce pour « longtemps ». Saluons pour l'heure la solidarité, l'ingéniosité et l'esprit d'initiative dont ont fait preuve les bénévoles, les associations, les industries et les collectivités territoriales, afin de fabriquer des masques, de s'approvisionner et de les distribuer. Dorénavant, il faut déterminer par anticipation les canaux de distribution. Tous s...
Monsieur le Premier ministre, le coronavirus a tué plus de 20 000 hommes et femmes. Ayons une pensée pour eux. Cet état de fait exige que toutes les personnes ayant des responsabilités soient au rendez-vous, à commencer par le Gouvernement. Vous avez réussi – ou vous êtes en passe de réussir – la mise en oeuvre d'une stratégie du confinement ; il faut réussir celle du déconfinement. Comme l'ont rappelé plusieurs de nos collègues, la premiè...
...ministre, ne pas en disposer ; la date a donc été décidée sans eux. Faut-il alors penser que c'est surtout la volonté de rester compétitifs, quoi qu'il en coûte, qui l'a déterminée ? Les mêmes erreurs qui ont conduit à mal entrer en confinement semblent présider au choix de la date d'un déconfinement hasardeux. Vous prenez encore une fois les choses à l'envers : n'ayant pas anticipé l'arrivée du virus, vous avez confiné précipitamment ; n'ayant pas stocké suffisamment de masques pour tout le monde, vous avez dit qu'ils étaient inutiles. Le 11 mai devrait être le résultat d'un processus, d'une projection ; vous en faites le point de départ d'un rétrocalendrier. Le déconfinement est nécessaire ; il doit aussi être méthodiquement planifié pour assurer la protection et la sécurité sanitaire de to...
...on avis du 8 avril, le conseil scientifique n'a pas écarté les risques d'aggravation. C'est pourquoi les députés ultramarins du groupe GDR sont particulièrement attentifs à ce que la réouverture des établissements scolaires remplisse les conditions indispensables pour protéger les enfants, les personnels et les parents et, au bout du compte, empêcher la constitution de chaînes de transmission du virus. Outre la garantie que les gestes barrières pourront bien être respectés aux abords et à l'intérieur des écoles, nos collègues interrogent le Gouvernement sur l'accès de tous aux masques de protection, sur les structures d'isolement des personnes testées positives, sur les capacités hospitalières en réanimation. Ils souhaitent aussi savoir si le dépistage, clé de voûte du dispositif de lutte con...