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La situation des régions face à l'impact du virus est très hétérogène, et on a pu aussi s'interroger sur la situation comparée de la France et de l'Allemagne. La presse s'est fait l'écho de la remise toute récente au Conseil scientifique d'une modélisation statistique et sanitaire selon laquelle la France serait dans une situation proche de celle de l'Allemagne sans le rassemblement religieux ayant eu lieu près de Mulhouse, à savoir quatre fois ...
...xplications pour lever des contradictions. Il existe trois voies pour l'immunité. M. Delfraissy nous dit, probablement à juste titre, qu'il existe des risques de non-immunité après l'infection – des infectiologues coréens l'ont confirmé en m'indiquant des cas de gens peu symptomatiques qui seraient peut-être moins immunisés. M. Salomon déclare, quant à lui, que l'immunité développée face au coronavirus semble pérenne selon les premières études. Et Mme Chêne nous parle d'« immunité collective ». Quant aux tests, on nous vend une politique qui est celle de la Corée, fondée largement sur une base volontaire – c'est la technique du professeur Raoult –, alors qu'on sait qu'il y a des ruptures chez Thermo Fisher, Qiagen et tous les autres producteurs de PCR. Le Président de la République, lui, dit q...
J'étais rapporteur de la loi de 2007 qui a créé l'EPRUS, véritable bouclier sanitaire à l'époque des virus H5N1 puis H1N1. L'audition en 2010, devant une commission d'enquête parlementaire, de M. Thierry Coudert, alors directeur général de l'établissement, confirme ce qu'on a lu récemment dans la presse : il disposait d'un stock de 1,7 milliard de masques, plus 6 000 respirateurs et 94 millions de doses de vaccin contre le virus H1N1 – on se rappelle ce qu'il est advenu de ces dernières. En 2015, un r...
L'humilité face à un virus que nous ne connaissons pas ne doit pas empêcher l'efficacité et la détermination pour protéger nos concitoyens. Vous dites qu'il ne sera pas nécessaire de tester tous les Français, mais beaucoup d'entre eux considéreront qu'il s'agit d'un préalable nécessaire à un retour au travail en toute sécurité. Combien de machines, de tests de différents types, d'écouvillons et de réactifs ont été command...
Vous avez éclairé nos esprits tout en assombrissant notre humeur : nous avons pris la mesure de notre adversaire sournois, encore méconnu, protéiforme, dont nous percevons chaque jour un peu plus la nocivité. Nous avons bien compris qu'il n'existe ni précaution, ni recette, ni traitement miracle et qu'une prise de risque collective est nécessaire : nous devons continuer à vivre avec le virus. Merci de votre esprit de nuance et de votre humilité, qui devraient nous inciter à proscrire les appréciations à l'emporte-pièce. Je retiens que le pire n'est jamais sûr et que la vie est un risque à courir.
... des modalités d'implémentation, par exemple de l'efficience de la détection par technologie Bluetooth. Plusieurs d'entre vous sont déjà intervenus sur le fil de discussion : Julien Aubert a souligné à juste titre l'importance du respect de la langue française, le mot « traçage » devant être préféré à « tracing » ; Valéria Faure-Muntian s'est interrogée sur la contagiosité du coronavirus. C'est un paramètre très important des modèles développés pour estimer la propagation de l'épidémie, sur lequel on sait encore peu de choses. Ce paramètre de contagiosité est noté R0 en situation naturelle, au début de l'épidémie, et Re en conditions particulières, par exemple après intervention de la puissance publique. Il est égal au nombre de personnes qu'une personne infectée va contaminer à...
...ce pour prendre ses décisions. Or l'expertise scientifique est insuffisante au sein du Parlement et l'OPECST doit justement être le « conseil scientifique » de celui-ci. Il est d'ailleurs écouté, comme le montre un message reçu récemment par notre président Gérard Longuet, qui reproche à l'OPECST son silence sur le sujet de l'hydroxychloroquine. Le contexte médical et scientifique est celui d'un virus inconnu, dont on ne connaît pas la contagiosité et qui provoque une épidémie dont on peine à percevoir la fin. Il n'existe que deux voies possibles pour sortir de cette épidémie : soit on confine les populations, soit on recherche la mise en place d'une immunisation de groupe, au prix de nombreux cas graves, de tensions majeures sur les services de santé et de décès en masse. Les pouvoirs publics...
...mmunication autour des conditions de son déploiement (nombre suffisant de volontaires, etc.) ; il pourrait tout à fait lancer comme message : « aujourd'hui, il n'y a pas d'obstacle éthique majeur à ce que cette expérimentation soit lancée car elle est utile maintenant et pour le futur ; mais un échec pourrait avoir des conséquences néfastes. » Il ne s'agit pas de stigmatiser les porteurs du virus et de revenir à la crécelle dont les lépreux étaient affligés au Moyen-Âge, ou, dans un sens plus positif, de faire porter un autocollant « Je suis civique » à ceux qui installeraient l'application : une telle installation doit rester un choix individuel et secret. N'oublions pas que la fracture numérique est bien réelle, d'autant que les populations âgées, qui sont le plus à risque, sont aussi c...
...lors, à quoi serviront tous ces outils informatiques dont on parle ? La France a une attitude paradoxale : pendant des années, elle a été d'une frilosité incroyable sur le dossier médical partagé (DMP) ; aujourd'hui, il faudrait aller très vite pour déployer un dispositif de traçage applicable à toute la population. Comme de nombreuses questions ne sont toujours pas tranchées – par exemple, le virus persiste-t-il sur les surfaces inertes ? –, on ne sait pas si le traçage des contacts sera efficace. Il vaudrait mieux mettre l'accent sur des solutions sanitaires très fortes, par exemple le port du masque obligatoire et le dépistage généralisé, plutôt que sur des outils techniques à l'efficacité incertaine.
...ts (tests, masques, etc.) et en ayant un discours clair sur ce qui sera obligatoire et ce qui sera volontaire. Le fait que le confinement relève de l'obligation et que l'application de traçage relève du volontariat montre qu'elle n'est pas une mesure clef mais qu'elle devra être intégrée à un ensemble de mesures. Il subsiste effectivement beaucoup d'incertitudes sur les modes de propagation du virus (transmission aérienne, persistance sur des surfaces ou des objets dans l'espace public, etc.).
...e, d'où des malades continuent d'être évacués vers des régions disposant encore de lits. L'Office doit donc se préoccuper des questions fondamentales : comment développer, à la sortie du confinement, une stratégie globale de lutte contre l'épidémie, fondée sur une diffusion très large des masques, etc. ? Comment systématiser les tests ? S'agit-il des tests permettant d'identifier les porteurs du virus ou des tests sérologiques vérifiant, dans un second temps, la présence d'anticorps ? Ces deux types de tests ne poursuivent évidemment pas les mêmes objectifs. L'Allemagne a procédé très différemment de la France : le confinement n'est pas du même ordre que chez nous, et, depuis trois semaines, 500 000 tests sont pratiqués chaque semaine. Le ministre de la santé allemand admet que cela reste ins...
, a salué la pertinence de cette intervention. L'Allemagne a été visiblement moins affectée que la France, où certains événements ont contribué à diffuser largement le virus, en particulier le rassemblement à Mulhouse. Avec un virus dont la propagation est si rapide, il suffit d'un événement « super-contaminateur » pour donner une dynamique très différente à l'épidémie. La capacité de réalisation des tests est un élément essentiel dans la lutte contre l'épidémie : les laboratoires travaillent d'arrache-pied pour l'augmenter. Il faut distinguer les tests PCR (poly...
...nsiste à éclairer le Parlement et il aurait été souhaitable qu'il participe en tant que tel à la mission d'information créée par la Conférence des présidents. Les notes devraient être diffusées à tous les parlementaires ; de nombreuses demandes ont été reçues en ce sens. On a réussi au début de la crise à appeler individuellement les personnes pour tracer les cas contacts. Mais la propagation du virus a débordé les agences régionales de santé car leurs moyens, notamment humains, sont limités. Les technologies de l'information offrent des solutions, mais nos concitoyens sont inquiets : à la fin de l'épidémie, leurs données seront-elles encore utilisées ? L'incertitude explique leurs réticences. Au demeurant, l'Office ne saurait privilégier une solution par rapport à d'autres ; il doit poursuivr...
...ectieux. Les épidémiologistes font les choses dans le bon sens : ils considèrent d'abord le contexte et les objectifs poursuivis : chercher l'immunité de groupe ou préserver les gens par le confinement. En fait, on n'a pas vraiment choisi la stratégie à appliquer, ni les outils qui permettent de choisir – ce ne sont pas les outils numériques. Il est extrêmement important de savoir qui porte le virus, donc qui est contaminant, et qui ne le porte pas. Or les tests virologiques montrent 30 % de « faux négatifs », ce qui est désastreux. Il y a également de fortes interrogations sur la protection qui pourrait être conférée par l'infection : les anticorps IgG sont-ils neutralisants ? Il est à craindre que la réponse immunitaire individuelle soit faible, donc qu'il n'y ait pas d'immunisation suite...
...L, et Gwendal Le Grand, secrétaire général adjoint, pourront également intervenir. Cette réunion s'inscrit dans le prolongement des décisions prises par le bureau de la Commission jeudi dernier, au lendemain de la constitution de la mission d'information mise en place par la Conférence des Présidents sur « l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de Coronavirus ». La commission des Lois a été « en première ligne » lors du vote des deux lois dites d'urgence pour lutter contre le coronavirus. Nous travaillerons désormais en visioconférence compte-tenu de la situation sanitaire dramatique qui prévaut dans notre pays. Un relevé de nos échanges sera publié sur la page de la commission. Par ailleurs, à partir de la semaine prochaine, la Conférence des Présid...
...n ? Le fait que seule une partie limitée de la population puisse accéder à ces technologies ne risque-t-il pas de mettre en échec un tel dispositif ? Et ne serait-il pas plus judicieux d'harmoniser sa mise en oeuvre à l'échelle européenne ? Enfin, comment pourrait-on utiliser ces données issues des enquêtes sérologiques et les articuler avec les autres mesures pour lutter efficacement contre le virus ?
Quelle est la durée pendant laquelle il est raisonnable de conserver des données numériques ? Avec la CNIL, nous avons évoqué une durée de soixante-douze heures. Or le temps d'incubation du virus – entre une semaine et quinze jours – est particulièrement long ; est-ce vraiment compatible avec le respect des libertés numériques ?
Vous avez indiqué que le confinement restait le seul moyen permettant vraiment d'éteindre la transmission. Avez-vous une idée de la proportion de la population qui doit être confinée pour que le virus cesse de circuler ? En effet, le confinement est actuellement généralisé mais pas total, puisqu'une partie de la population active continue à se rendre au travail ; cette situation ne contribue-t-elle pas à fausser l'effet du confinement ? Par ailleurs, à quel niveau de dépistage de la population faudra-t-il arriver pour que cette technologie devienne un complément efficace ?
Vous nous avez expliqué que les seules mesures efficaces sont la distanciation et le confinement, mais également que le confinement a un effet pervers, en ce qu'il n'immunise pas une proportion suffisante de la population. Est-ce à dire que l'on ne pourra en sortir que lorsqu'on aura la certitude d'avoir éradiqué le virus ? Une application de tracking a-t-elle la moindre utilité tant que l'on n'est pas en mesure de tester la population et de connaître les porteurs du virus ?
Compte tenu du tableau dressé et des limites de ces applications, considérez-vous qu'il faille aller plus loin et rendre ces dernières obligatoires ? Faut-il impérativement confiner toute personne suspectée d'être atteinte du Covid-19 ou ayant été en contact avec le virus, et le vérifier numériquement ? Au regard de vos vingt ans d'expérience, comment pouvons-nous sortir de cette crise sanitaire ? Les solutions technologiques font-elles partie de la palette ?