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.... Cependant nous pourrions tous nous rejoindre sur la volonté d'éviter que les mineurs, les enfants de la République, soient soumis aux pressions et aux influences. Cet amendement vise à interdire le port de signes religieux aux mineurs, la motivation essentielle étant la protection de l'enfance. Nous avons le devoir, la responsabilité de protéger nos enfants. Qui peut tolérer que l'on impose le voile à une fillette de 10 ans, qu'on la contraigne à être, en quelque sorte, le symbole de la progression d'une idéologie dont vous dites vous-même, monsieur le ministre, qu'elle peut présenter des dangers ? Il faut protéger de ces influences néfastes les mineurs, les enfants et naturellement la société. C'est l'objet de tous ces amendements que le groupe Les Républicains défend avec beaucoup de conv...
Je m'exprimerai aussi au nom de ma collègue Aurore Bergé. Je me suis opposé depuis le début à tous les amendements qui visent à imposer l'interdiction du voile à des personnes qui ont leur libre arbitre. Ainsi, une jeune femme, à partir du moment où elle a la liberté de son choix, peut vivre sa religion comme elle en a envie, et le législateur n'a rien à en dire, pas plus le républicain laïc que je suis. Mais je voterai l'amendement no 1618 de M. Ciotti qui interdit le voile aux mineures. Nous ne sommes pas ici pour faire des cours de théologie, mais o...
Que dire après les mots de notre collègue Ratenon ? Bien évidemment, ces amendements ne visent qu'à stigmatiser une religion. On a bien vu que s'ils évoquent tous les signes religieux ostensibles, on en revient uniquement à la question du voile ou du burkini. Pour ne parler que de votre amendement no 1618, je note que vous voulez étendre, monsieur Ciotti, cette obligation de neutralité à tous les mineurs, mais alors il faut aller jusqu'au bout et interdire le baptême avant l'âge de 18 ans, ainsi que les lycées privés sous contrat religieux, qui peuvent aussi pratiquer un endoctrinement. Il n'y a aucune logique dans tous ces amendements,...
...ion pour régler les problèmes. C'est pour cette raison que nous soutenons le projet de loi. Nous sommes heureux d'avoir pu travailler sur ces sujets, depuis le début de nos travaux en commission, de façon apaisée. Il faut des actes courageux et, comme je l'ai indiqué au cours de la discussion générale, le texte prévoit des outils juridiques qui seront utiles et concrets pour agir. La question du voile, vous le savez très bien, a été traitée en 2010, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, par une loi qui a permis d'interdire la dissimulation du visage dans l'espace public pour des raisons d'ordre public. Cette loi était courageuse, et nous l'avions approuvée. La question du port des signes religieux à l'école avait quant à elle été réglée en 2004. Si on veut protéger les mineurs du port de sig...
Au contraire, nous défendons la fin des signes ostensibles en certains lieux, pour les raisons excellemment exposées par Éric Ciotti. La discrétion religieuse a été demandée à toutes les religions : pourquoi ne le serait-elle pas à l'islam si cela peut garantir une forme de paix sociale ? Quant à l'interdiction du voilement des fillettes, le fait que les petites filles retirent leur voile au sein de l'école publique et qu'elles le mettent en sortant vous parait-il plus acceptable, madame Florennes ? Non, les enfants n'ont pas à être voilées. Il faut, sur ce point, revenir à une forme de raison. Certes, nous n'avons pas toujours à légiférer en fonction de l'opinion publique…
Notre collègue Isabelle Florennes, remarquant que vous ne l'aviez pas fait quand vous étiez aux responsabilités, l'a précisé tout à l'heure : nous ne souhaitons pas légiférer sur la question du voile chez les enfants. Deux députés proches de vous, monsieur Ciotti, ont tout de suite répondu en évoquant, en aparté, le terrorisme islamique. Voilà notre profonde divergence : nous ne faisons pas le parallèle entre le voile et les actes terroristes.
Nous ne considérons pas qu'il existerait un continuum ou un lien de causalité, une chaîne de valeur culturelle et identitaire assimilant le voile et le terrorisme. Je suis très fier que notre majorité tienne bon face à vous, et nous tiendrons.
Je trouve parfaitement normal et légitime que nous ayons un débat sur le port du voile dans l'espace public puisque c'est, si nous sommes honnêtes, cette question qui est posée. Il est normal que nous ayons sur ce sujet un débat long, apaisé, sans caricatures – or nous y parvenons à peu près depuis hier. Chers collègues du groupe Les Républicains, votre constat est juste. Le voile est une arme politique pour certains groupes qui cherchent à contraindre la société à adopter leur po...
...et, comment définir ce qu'est un espace de service public ? Comment apprécier le caractère ostensible d'un signe religieux qui en ferait une marque de prosélytisme susceptible de choquer certains de nos concitoyens ? Je le répète, il s'exerce bien, dans tel ou tel quartier, dans telle ou telle ville, une pression sociale sur certains de nos concitoyens, sur des jeunes filles qui doivent porter le voile sous peine d'être catégorisées par leurs voisins, mais les solutions que vous préconisez ne résoudront pas ces situations inacceptables, car ceux qui font acte de militantisme politique trouveront de toute façon des biais pour poursuivre leur action. De surcroît, si on pousse votre raisonnement jusqu'à son terme, il faudra interdire le voile partout dans l'espace public, ce qui serait emprunter u...
...bien aimé que ce soit une loi sur le séparatisme et le communautarisme, car c'est bien de séparatisme que nous parlons depuis quelques heures, de ces territoires et de ces populations qui se séparent de la République et qui le manifestent. Quand vous interrogez les Français sur ce qui est selon eux la manifestation de la progression du séparatisme et du communautarisme, ils répondent que c'est le voile, le vêtement religieux qui est devenu la norme sociale dans de très nombreux endroits de notre pays. Et le voile n'est pas un vêtement religieux comme les autres : il infériorise la femme, la voile au regard d'autrui. Vous le savez et le reconnaissez chaque fois que nous en parlons. C'est particulièrement insupportable quand ce vêtement est imposé à un enfant. Pourquoi ne pas, en toute simplicité...
Personnellement, je n'aimerais pas que l'on décide pour moi de l'habillement de ma fille et qu'au nom d'une idéologie – celle, par exemple, qui prétend que le sexe n'est pas une donnée biologique mais une construction sociale et qu'une fille est une fille parce qu'on a lui a fait porter des robes et du rose – on m'interdise de lui mettre des robes. Pour le voile des petites filles, c'est pareil. Je ne vois pas pourquoi j'habillerais les enfants des autres. Je comprends bien les arguments, mais il y a quelque chose ici qui me gêne.
Enfin, monsieur le ministre, permettez-moi de rappeler qu'il existe une loi en France sur le port du voile intégral et que le port de la burqa est interdit. J'aimerais donc que les femmes qui la portent – nous en voyons tous dans la rue – soient verbalisées. L'autre jour, à Beauvais, alors qu'on ne voyait autrefois aucune femme porter la burqa dans cette ville, j'ai vu une dame comme ça, sans qu'il lui arrive rien.
C'est ainsi que ça commence ! Les femmes commencent par porter le voile, puis c'est la burqa et pire encore. Pourquoi ne les verbalise-t-on pas alors qu'on verbalise les personnes qui se déplacent sans attestation après l'heure du couvre-feu ? À Creil, Redoine Faïd s'était caché sous un voile intégral pour fuir. La loi existe et interdit le port du voile intégral. Il faut l'appliquer et, de temps en temps, si c'est possible, verbaliser les femmes qui portent la burqa...
...ntre les hommes et les femmes : beaucoup de discours, mais où sont les actes ? Vous avez refusé l'amendement de Mme Bergé, le jugeant irrecevable car sans rapport direct avec le texte. Quelle preuve de soumission, justement ! Dans un texte censé combattre le séparatisme et affirmer les principes de la République, vous renoncez à interdire la preuve la plus éclatante de séparatisme, qui consiste à voiler des fillettes avant qu'elles n'aient appris à lire, à compter, à parler voire, pire, à marcher.
De même, vous avez renoncé à exiger la fin du voile pour les mères accompagnant les sorties scolaires.
...é de signer ? Ou cette charte ne restera-t-elle qu'un effet d'annonce ? D'autre part, ce texte est complété par un décret autorisant le fichage des personnes en fonction de leurs convictions religieuses et politiques, et non plus seulement en fonction de leur action. Il est plus que temps de cesser d'être fort avec les faibles, et faible avec les forts. La République se voilait la face ; elle se voile désormais la tête. L'islamisme aura finalement triomphé, en nous forçant à changer nos modes de vie, à adapter notre droit et nos services publics, à renoncer à certaines libertés, comme l'instruction en famille, auxquelles les Français sont pourtant très attachés. La liberté de religion, la liberté d'association, la liberté d'expression, le droit éducatif des parents sont autant de droits et li...
...t d'États comme la Turquie d'Erdogan, d'organisations comme celle des Frères musulmans, de groupes armés comme Daech. En France, ce sont tous ceux qui ferment les yeux, qui s'accommodent : élus, acteurs institutionnels, dont les petites lâchetés du quotidien font la part belle à l'islamisme. C'est le cas, par exemple, de tous ceux, dont certains sur ces bancs, qui refusent d'interdire le port du voile pour les jeunes filles, de tous ceux qui soutiennent que le port du voile n'est rien d'autre qu'une liberté dont disposent les femmes. De telles compromissions, faites par naïveté – ou fausse naïveté – , ou parfois par clientélisme, sont criminelles. Je pense à ces élus de gauche qui inaugurent la grande mosquée de Toulouse aux côtés de l'imam algérien Tataï, dont les prêches sont réputés violen...